Chapitre 16




Dans le chapitre précédent

Je m'avançais vers elle, la pris dans mes bras après quelques signes de protestations de sa par, et sautais du toit. C'est à ce moment qu'Andrew fit son apparition devant nous.

- Tu peux fuir autant que tu veux Serena ! Sache que tant que Derek ne t'aura pas près de lui, les gens continueront de souffrir autour de toi ! ...

Le reste ne fut qu'un murmure car je couru à la façon des vampires, avec Serena dans mes bras, vers la grande ville de New York.


Point de vue de Lucas


Je n'avais pas eu d'autre choix que de la prendre dans mes bras, pour arriver au plus vite au lieu qui, quelque jours plutôt, m'avait été communiqué par Alice, la mère de Serena. 237 Pearl Street, une rue proche du quartier d'affaire mais selon elle « suffisamment ordinaire pour ne pas attirer nos ennemis ».

Accrochée à mon coup, je sentais son souffle sur mon épaule. Elle avait peur et je le sentais, mais commençant à la connaître, je savais pertinemment qu'elle ne me le montrerait pas.

Je commençais à apercevoir le pont de Brooklyn, et m'arrêtais en tournant brusquement dans une rue sans sortie, pleine de benne à ordures. Première étape, trouver un coin sombre.

Après l'avoir laissé doucement reprendre contact avec le sol. Je me décalais. Deuxième étape lui laisser de l'espace, pour qu'elle se reprenne.

- Putain ! Mais qu'est ce qu'il se passe ... bon sang ! Elle soupira haletante les yeux remplis de larmes. Je ne comprend plus rien ... à ... tout ça ! D'où sort toute cette merde ? !

Elle glissa le long du mur, jusqu'à s'asseoir sur le sol de béton. C'est à ce moment que ses larmes, jusqu'à là retenue, coulèrent.

- Je ... ne comprend plus rien Lucas ! Murmura t-elle le visage dans ses mains .

Je la rejoignais assis par terre, dos contre le mur de brique, et jambe étendu devant moi.

- Tout vas ...

- Je te jure que si tu me dis que « tout va bien se passer » Lucas, je ... cria t-elle d'une voix sévère, puis elle se fendit.

Elle était à bout et je l'a comprenais. Toutes ces conneries qui se déroulaient sous ses yeux, toutes ces personnes qu'elle voyait souffrir, elle pensait qu'elle était la seule responsable alors qu'elle n'en était que le simple objet ... les responsables n'étaient autres que toutes les personnes qui lui mentaient. Et aujourd'hui, j'en faisais parti, malgré moi. Ma conscience me criait de tout lui dire, mais mon instinct me disait que si cela se produisait elle serait anéantie par tant de mensonges.

Je passais mon bras autour de ses épaules. D'un mouvement automatique, elle posa sa tête dans le creux de mon épaule gauche. Elle ne cherchait pas à s'installer, comme si mon corps avait été modelé pour elle.

Nous restâmes ainsi plusieurs minutes. Une vingtaine de minutes selon ma montre. A certain moment elle tentait de murmurer des paroles mais elles s'évanouissaient au bout du deuxième mot. Je ne lui parlais pas. D'après mon expérience, plutôt longue, lorsqu'une personne est sous l'emprise de la peur, de la colère et de la tristesse, il fallait être seulement là et attendre le moment où elle serait prête.

- C'est ... quoi le plan maintenant ? Me demanda t-elle d'une voix douce et beaucoup plus calme.

- Si tu es prête, il faut qu'on rejoigne un appartement en plein centre ville ...

- Un appartement ? Pourquoi ?

- C'est l'endroit où ta mère m'a dit de t'emmener s'il se passait ...

- Ça ? Ce genre d'événement ?  M'interrompit-elle en soupirant. Elle savait pas vrai ? Elle était au courant de tout depuis le début ?

- Serena ...

- Elle sait ce qu'ils me veulent c'est çàa? Lucas dis moi ... m'implora t-elle.

- Je ne peux pas ... ce n'est pas à moi de te le dire ...

- Donc tu es au courant. Au courant de tout !

Son regard perdu, se transforma en de la colère mélanger à de l'incompréhension. Elle se leva brusquement, me laissant seul et perdu sur ce sol froid.

- Depuis quand ? Je te faisais confiance ! J'y crois pas qu'elle idiote je suis. Je t'ai tout dit sur moi. Y compris des choses que même ma propre mère n'est pas au courant , et je ... Alors que toi, toi tu n'as fait que me mentir depuis le début !

Elle fut surprise de me voir aussi près d'elle en un rien de temps.

- Je n'étais au courant de rien, je te le jure ! Je ne l'ais su que ce soir par ma mère.

- Et je peux savoir ce que tu as appris sur moi ? Me demanda t-elle en croisant les bras.

- Ce que tu es ... Répondit une voix d'homme qui ne m'était inconnue.

Je pris Serena par la taille et la poussais derrière moi.

En face de nous, la silhouette d'un homme apparue. Il avançait vers nous d'une façon élégante mais imposante. Nous ne pouvions distinguer son physique, car il était à contre jour de la lumière des lampadaires, mais ce qui était sûr c'était qu'il n'était pas notre allié et qu'il n'était certainement pas là pour nous venir en aide.

- Cela fait tellement d'années que j'attends de te revoir ma chère Serena.

Cette voix. Une voix grave et imposante, avec un léger accent anglais. Elle était la définition même du danger.

- Lucas, mon cher ! Comme tu es ... bien vulnérable. Ah ah ah !

"Derek !"

Grand, brun, mâchoire carrée, muscles saillants, il n'a pas changé mis à part une cicatrice sur sa joue droit partant de son œil jusqu'à son menton.

- Regarde toi mon garçon ! Reprit-il. Tu es devenu docile, protecteur et faible ... comment un tel changement a pu s'opérer en toi ? ... Voyons voir. Il se tourna vers Serena. Evidement, comment ne pas le remarquer ...

- Nous aurions du te tuer il y a déjà des années ! Mais j'ai appris que ma mère a été trop « sympathique » en vers toi ...

Il se posta devant nous d'un seul mouvement. « Parfois, je déteste ce pouvoir chez les vampires ! ».

- Ils m'ont torturé ! Ils m'ont traité comme une bête en cage pendant des semaines, et tu appelles cela « sympathique » !!! hurla t-il.

- Sûrement parce que tu n'es qu'un animal, dis-je en lui souriant. Tu as tué ta femme ...

Il se retourna et fit quelques pas en s'éloignant.

- Valentina ? Il soupira et revint vers nous les bras croisés. Elle était agréable et très malléable pour mes besoins ... personnels, mais vois-tu elle est vite devenu handicapante dans mes projets. Il souriait à pleines dents. C'est un problème en moins aujourd'hui.

Je senti la main de Serena sur mon épaule. Elle était assez calme, sa colère s'était dissipée. Elle commençait à avancer mais je l'en empêchais en tendant le bras. Un sourire fière apparu sur le visage de Derek.

- Quelle belle jeune femme tu es devenue. Ah ah ah ... tu as tellement changé. Quel âge avais tu ? 10 ans ?

- 8 ans. Répondit-elle.

- C'est vrai. Il se rapprocha. Mais tu es toujours aussi importante à mes yeux.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Je te veux toi ! Je te veux au près de moi. Je te veux comme alliée, comme combattante du mon armée. Je te veux toi ... ma nièce ... pour ton sang ...

- Q ... quoi ? Bégaya t-elle

- Derek ,si tu ...

- Si je quoi, Lucas ? M'interrompit-il. Si je tente quelques chose, que me feras tu ? Tu t'es vu ! Où est donc passé l'adolescent qui aimait s'amuser ? Où est donc passé celui qui aimait tuer ?

La main de Serena se crispa sur mon bras.

- Oh ! Tu n'es pas au courant ? Ton cher Lucas était comment dire ...

- Ferme là Derek ! Menaçais-je en criant plus fort que je ne le voulais, mais il termina sa phrase en même temps que moi :

- Accro aux humains.


Point de vue de Serena


Lucas comportait certes une part de mystère pour moi, mais pourquoi ne m'avait-il jamais parlé de son passé « d'addiction » ? Ma tête commençait à tourner, mais il fallait que je reprenne le contrôle pour comprendre. Comprendre tout. Lucas est une énigme pour moi, une énigme que je ne connais point.

- Passons aux choses sérieuses voulez vous ?

Il inspecta ses mains puis en retira une de ses bagues.

- Qui êtes vous ? Demandais-je

- Prend là.

Je lui pris la bague des mains et l'examinais. Grosse, en argent, elle était gravé d'un M ou d'un W – je n'en connaissais pas le sens.

- Ceci est notre emblème. Le M ... pour Miller. Notre famille.

- Quoi ? S'exclama Lucas.

- Oh ! Apparemment ils ne t'ont pas raconté toute l'histoire Lucas. Alors laissez moi vous la résumer.

Il s'avança vers nous et je me collais a l'épaule de Lucas pour lui faire comprendre de ne pas protester. Il me regarda pour me dire qu'il avait compris.

- Commençons par le commencement. Ma ... Notre famille était – et l'est encore à ce jour – la famille la plus puissante du cercle des Vampires. Avec mon frère, nous avions de grands projet concernent le Conseil. Nous en étions les héritiers. Mais disons que j'ai commencé à me démarquer de ce dernier ... je t'épargne les détails ... Enfin, un soir de janvier, nos parents sont mort suite à une guerre ,il y a plus de 200 ans, entre nos chers amis les loups garous et les vampires. Ces grands et magnifiques être que je pensais qu'ils étaient, et que je considérais comme mes modèles, m'ont jugé « Contradictoire avec la politique », dit-il en optant pour un air méprisant. L'héritage entier est donc entré dans les mains de mon frère.

Durant son monologue, Derek était colérique. Il était comme possédé, comme s'il jouait une scène de théâtre sous nos yeux. Une main rassurant se posa sur mon bras. Lucas. Il me fit comprendre qu'il allait nous sortir de là. J'avais beau tenter de le croire, je n'arrêtais pas de me demander pourquoi me mettait-il sans arrête en rapport avec sa famille ?

- J'ai compris à cet instant que nous étions devenus, nous les vampires, des lâches ! Notre race a mutée en une espèce bonne à rien. Nous sommes des Dieux puissants en proies aux sang humains, et nous voilà contraints à nous priver de ce breuvage pour préserver l'espèce humaine. Vous avez déjà pu constater l'une de mes meilleures prouesses, qu'est Andrew. N'est-il pas devenu plus fort, plus indestructible. Il n'a suffit que d'un minable sang d'Alpha pour ... réussir à créer une nouvelle race qui éliminera tous ceux qui s'opposeront à nous. Ta mère et Isabelle, ne m'ont pas facilité les choses. Mais c'est aujourd'hui une affaire réglée.

Il soupira de joie.

- Revenons en à toi, Serena. Ah ... je doit dire que c'est grâce à mon frère si aujourd'hui la pièce final de mon œuvre est entre mes mains. Ma pauvre chérie tu ignores tout de tes pouvoirs ... de ce que tu es ?

- Et je suis quoi ?

- Tu lui as même caché cela ? Dit-il à l'attention de Lucas. Moi qui pensais que la vérité sortirait de ta bouche. Que tu ne saches qui est son père est une chose, mais je pensais que tu lui dirais sa véritable nature.

Pourquoi restait-il là, à le regarder sans rien dire ? « Pourquoi ne dis tu rien ? » pensais-je.

- Parce qu'il a peur de te perdre, répondit Derek à ma question, car il avait sans doute dû lire dans mes pensées. Intéressant, mais reprenons. Mon frère s'est épris de ta mère et vice versa dés lors où ils se sont croisés. C'est ce qu'on appel « l'âme sœur ». Ah Peter, tu te crois tellement intelligent, mais tu n'as pas pensé une seule seconde à ce que ta fille pourrait représenter.

- Peter ?

- Mon frère. Ton père. Mais je crois que tu l'as déjà vu. En rêve si je me souviens bien de ce que j'ai vu en fouillant dans tes souvenirs, mais je dois dire que ta mère et cette sorcière les ont particulièrement bien cachés. Il fit une pause. Tant de choses à t'expliquer et peu de temps à t'accorder ... sauf si tu prend la décision de me suivre ! Mais je vois bien que non. Ah ... je m'attendais à ça, c'est pour cela que je te poses un ultimatum. Si tu prends toi même la décision de me rejoindre – et dans ce cas de ton plein gré – personne ne souffrira. Si en revanche tu rejettes cette requête, je me verrais dans l'obligation de venir par moi même te chercher mais je te garantie que beaucoup de gens que tu aimes et de pauvres innocents mourront par ta faute.

- Tu penses sérieusement que tu t'en tireras Derek ! Cria Lucas, avant de se jeter sur lui.

Quelques secondes plutard, Lucas se retrouva projeté contre le mur, créant un trou béant dans les briques. Je voulus courir vers lui, mais Derek me pris par le cou et me souleva jusqu'au mur opposé. Je glissais sur celui ci vers le haut, sa main toujours autour de ma gorge.

- Tu as le choix Serena ? La prochaine fois que tu me verras je viendrais chercher ta réponse, et pour le bien de « l'humanité » je souhaite de tout cœur que tu choisisses la première proposition. Mais bon, fait le comme tu le sens, le résultat sera la même pour moi.

- Pourquoi ... suis-je ... si ... unique ... à tes yeux ? Essayais-je de dire.

- Ton sang, voilà pourquoi ! Il rapprocha son visage du mien et je vis ses crocs sortir. Ton sang est unique ... Tu ne connais pas l'étendue de tes pouvoirs. Quels gâchis !

Ses crocs se rapprochant dangereusement de mon cou, je sortis mon poignard, suffisamment petit pour être caché dans ma veste, et le plantais dans son ventre. Il n'allait pas en mourir, mais au moins cela l'écarterais de moi.

Or il eut une mine surprise puis sourit avant de retirer la lame et de la jeter.

- Que c'est mignon ...

A peine remis debout, Lucas se jetait de nouveau sur lui. Mais comme au dernier assaut, Derek avait l'avantage, d'autant plus que Lucas avait été affaibli.

Je n'eus que le temps de reprendre mon souffle, lorsque je relevais la tête, Derek n'était plus là. Seul, Lucas étendu sur le sol nageant dans du sang. Son sang.

- Lucas ! lk,:l

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