Chapitre 15
Dans le chapitre précédent
Je n'arrivais pas à le croire. Serena, une demie surnaturelle. Je savais que ceci aller la détruire. Non pas de l'être, mais plutôt que sa mère le lui est cachée. Je serais là pour elle quoi qu'il arrive. Dans les bons comme dans les mauvais moments. Je prendrais le temps et lui laisserais le temps qu'il lui faut, mais une chose est sûr,j e serais là pour Elle ... à jamais. Pour une simple raison : Elle est mon âme sœur.
Point de vue de Serena
La salle à manger était toute aussi grandiose que l'entrée. Beige, or et blanche avec quelques touches de couleurs pastelles par ci par là. Monsieur West et ma mère discutaient près de la fenêtre debout, je ne me voyais pas m'asseoir toute seule à cette grande table en vitre, en attendant les autres. Je mettais donc appuyée sur l'arche qui donnait sur la cuisine digne d'un chef étoilé. « Et maman qui était fière de sa demeure, ... ça c'est parce que tu n'avais pas vue celle des voisins » pensais-je.
Une femme et un homme étaient en train d'y cuisiner. La femme me remarqua et me fit un grand sourire. L'homme en revanche était un peu plus froid, car il me détailla de haut en bas puis soupira avant de me tourner le dos. « Sympas ! ». Ma mère et Monsieur West étant très occupés dans leur discussion, quant à Lucas et Isabelle qui ne revenaient jamais, je décidais de rejoindre la cuisine, car je m'ennuyais profondément.
Les meubles étaient dans un bois sculpté clair et vernit, recouvert d'un plan de travail en marbre blanc. « Cette maison est vraiment beaucoup trop coincé dans le passé ! » rigolais-je intérieurement.
- Bonsoir tu dois être Serena, je ne me trompe pas ?
Je hochais la tête. Comment connaissait-elle mon prénom ? Sous mon visage interloqué elle reprit :
- Lucas m'a beaucoup parlé de toi.
- Oh ! Se fut le seul mot qui me vint à l'esprit.
- Je suis Katarina, mais tu peux m'appeler Kat ... c'est plus court.
Elle était de la même taille que moi mais avec beaucoup plus de formes. Je voyais qu'elle était de nature bienveillante et naturellement gentille ... contrairement à son acolyte.
- Katarina ! Les légumes ne vont pas s'éplucher tout seul ! Aboya ce dernier.
La bonne femme soupira.
- Je crois bien que le devoir m'appelle. Elle se rapprocha de moi. Entre nous, il n'est vraiment méchant, il est juste ... un peu grognon. Plaisanta t-elle.
Elle retourna à son poste. J'aimais bien cuisiner parfois, et je dois avouer que cette cuisine me donner pas mal d'envie. Mes pas me guidèrent à travers les différents endroits de la pièce, et à chaque fois que je dirigeais ma main vers un objet, l'homme me grognais l'ordre de ne rien toucher tandis que Katarina lui demandait de se calmer et aussi « Laisse cette petite tranquille veux tu ! ». Elle était adorable. Je venais de la rencontrer et je l'appréciais déjà énormément.
Je décida de laisser mon exploration de la cuisine, pour la rejoindre à sa tâche.
- Kat, je peux vous aider ?
- Désolé mais aucun enfant ne touche à cette pièce ! Gronda l'homme.
- Robert ferme là ! Cria t-elle calmement avec un sourire. Bien sûr. Tiens coupe ces pommes de terre s'il te plaît.
Quelques minutes s'écoulèrent pendant que Kat et moi nous occupions des légumes. Elle allait à une vitesse impressionnante comparer à moi avec mes pauvres activités de débutante. Pendant tout ce temps, Robert ne cessait de soupirer de mécontentement.
- Il ne m'aime pas ou il en fait une affaire personnelle parce que je suis dans « sa pièce » ? demandais-je à Katharina en faisant les gestes des guillemets.
- Robert ? Non, il considère la cuisine comme quelque chose de sacrée, crois moi tu n'y es pour rien.
- En tout cas, si on pouvait mourir par un simple regard, il m'aurait déjà tuée.
- Ah ah ! Oui c'est vrai qu'il ne plaisante pas beaucoup – contrairement à moi – mais Robert est quelqu'un de très doux.
- Doux ? Je n'aurais pas choisi cet adjectif là. J'aime cuisiner parfois, mais si il devait être présent je pense que cette envie me passerait très rapidement. Comment vous faite pour le supporter ? Murmurais-je.
- J'ai eu le temps de le dompter en 12 ans de mariage ... rigola t-elle.
- Merde, je suis vraiment désolée, je ... je ...
- Ne t'en fait pas, je te comprend, répondit-elle en me souriant. Par contre surveille ton langage jeune fille !
- Kat, Rob, le dîner est prêt? Demanda Monsieur West en entrant.
- Dans cinq petites minutes ! Répondit Robert d'une façon militaire.
- D'accord merci bien. Serena ?
Je tourna la tête vers lui.
- Je te remercie d'aider Kat, plaisanta t-il. Mais je crois que nous avons besoin de toi à table. Viens t'asseoir.
Il me fit un petite clin d'œil, le même que Lucas. Tiens une ressemblance avec son fils. J'en conclus qu'il avait dus hérité du physique de sa mère et du caractère de son père.
Je remerciais Katharina, et lançais sur un ton gai à Robert « Ravis d'avoir travailler pour vous », qu'il me gratifia d'un sourire et d'un « Oh ... Je t'en pris ». Un point pour moi !
Après que Lucas et sa mère, Isabelle soit revenu, nous nous assîmes tous à table. Ma mère à ma gauche, Lucas en face de moi, tandis que Monsieur West s'installa au bout de table, laissant Isabelle entre lui et son fils.
Le dîner était délicieux. D'habitude je n'aimais pas ce genre de repas trop guindé, mais celui ci était vraiment ...
C'était surtout nos parents qui entamaient les discussions. La plupart du temps, Lucas et moi ne faisions que répondre à certaines questions. Mais j'avais remarqué qu'il était particulièrement froid en parlant, que ce soit avec ses parents ou avec ma mère. Je n'en tiens pas compte, parce que chez lui c'était une habitude d'être lunatique. Seul ses yeux tournés vers moi me rassuraient sur le fait que ce n'est pas moi la cause de ce changement.
Le dîner fini, personne ne se levait dû à l'ininterruption des blablas.
- J'imagine que tu dois être très fière d'appartenir à une famille de haut rang dans le Conseil des Chasseurs de Vampires, me disait Monsieur West, qui voulait que je l'appelle Michael.
- Oui, Monsi ... Michael, enfin à part les absence répétées de ma mère sinon je ne m'en rend pas vraiment compte. Elle fait tout pour me mettre à l'écart ...
- On en a déjà parlé, me coupa l'intéressée, je la présenterais officiellement.
Tout le monde d'un seul coup tourna la tête vers ma mère. Ils restèrent tous un moment à la regarder sans un mot. Même Isabelle, normalement tellement enthousiaste, ne disait rien.
- Qu'est ce qu'il y a ? demandais-je.
- Euh ... rien ma puce, bégailla ma mère en baissant la tête.
Pour la première fois de la soirée, tout le monde restait de marbre. Personne ne parlait. Heureusement Michael détendit l'ambiance.
- Et si nous allions sur la terrasse ? La nuit est fraîche ça nous fera le plus grand bien de nous s'éclaircir les idées ! S'enthousiasma t-il en tapant des mains.
Je n'aurais pas mieux dis.
Nous nous levâmes et je ne pus m'empêcher de remercier Katharina qui passait la tête par l'arche, ce qui fit sourire Lucas. « On dirait bien que le Lucas que je connais est de retour ! ».
Nous nous dirigions vers l'arrière de la maison, lorsque Lucas se planta devant moi, m'empêchant d''avancer.
- Je peux savoir ce que tu fais ? rigolais-je.
Un sourire se dessina aux coin de ses lèvres.
- J'ai décidé que nous irons à l'étage !
- Qu ... oi ?
Je n'eus pas le temps de réagir, ou même de le contre dire qu'il me pris par le bras pour m'entraîner avec lui.
Point de vue de Lucas
Je l'emmenais précipitamment en haut, avant que je ne craque devant tous ces gens qui cherchaient à lui cacher la vérité.
Je l'entendais ricaner en même temps qu'elle m'insultait car je refusais de la lâcher. Je devais avouer que depuis que j'avais compris et admis qu'elle était belle et bien celle pour qui mon cœur battait, le jeu entre elle et moi me plaisait particulièrement. "Sauf que tu lui mens maintenant !" me rappela ma conscience. Et c'était vrai. Désormais je savais qui elle était, pourquoi elle était différente, la raison pour laquelle son aura n'était pas humaine, mais aussi je connaissais la réponse à la question qu'elle se posait sans cesse : pourquoi sa mère voulait l'éloigner des vampires, alors que c'était son destin.
- Où est ce qu'on va ! ? cria t-elle sous des petits gloussements.
Je stoppais nette ma course et me retournais. Elle se cogna lourdement contre mon torse. Je mis mes mains sur ses épaules.
- Oula ... Ca va ? Tu ne t'es pas fait mal ?
- N ... non ... Aïe , disait-elle en se frottant la tempe. C'est fou comme tu es dur !
- Ah ah ah ! ... Il faut croire que tes entrainements ne te servent pas à grand chose pour tes muscles, ... tu devrais ...
- Attend quoi ? Comment tu sais pour mes entrainements ?
- Euh ... Comme ça ... C'est ce que j'en ai conclu ... je t'ai peut-être regardé une ou deux fois ... aller suis moi.
Je commençais à marcher, quand je vis qu'elle ne me suivait pas.
- Tu viens ou il faut que je te prenne de force ? lui demandais-je avec un sourire chaleureux.
- Okay ... soupira t-elle.
Nous avancions dans le couloir, quand elle s'arrêta en face d'un grand tableau.
- Qui c'est ?
- Mon oncle.
- Oh !
Elle avait une mine quelque peu terrorisée. Larges épaules, cheveux noir comme ses yeux fins, une barbe naissante, et un costumes en velours noir, c'est vrai que sous cet angle il avait l'air très impressionnant ...
- C'était le père de Valentina.
- Ta cousine, l'ex-fiancée de Derek ?
- Oui.
- Tu as dis "c'était". Il est mort ?
- Non ... mais Valentina oui. Derek en est le responsable. C'était une jeune femme très joyeuse, elle souriait tout le temps comme toi - même si parfois tu fais ta tête de mule. Tu l'aurais adoré.
Ses yeux d'habitude si grand devinrent plus petits et humides.
- Eh, viens là .
Je l'a pris dans mes bras et l'a serrais fort. Elle se laissa aller sur mon torse. Même s'il m'était impossible d'écouter son cœur - ce que je ne comprenais toujours pas d'ailleurs -, le pouvoir qui m'était unique me permis de voir à quel point elle était bouleversée. "Il faut que je l'aide à se calmer" m'ordonnais-je. Je me concentrais sur de bonnes pensées et chargeais mon aura pour l'en imprégner.
Elle se dégagea, sans sortir de l'empreinte de mes bras. Je pris son menton entre mes mains pour la forcer à me regarder.
- Comment tu fais ? demandait-elle.
- Fais quoi ?
- A chaque fois que je me sens mal, il suffit que tu me touches pour que j'aille mieux. Et ne me dis pas que c'est grâce à "ton fantastique sourire" encore une fois, parce que je te jure que je te tue. Me menaça t-elle en souriant.
- Même si je sais que mon "sourire" y joue un grand rôle, elle me donna un coup sur l'épaule, je dois te dire que j'ai un pouvoir que peu ou même aucun vampires n'a. Il me permet de changer les émotions des gens d'un simple contact physique. Mais quand je l'utilise, il me prend pas mal d'énergie...
Appuyé sur mon torse, elle souriait et regardait de l'autre côté de mon épaule, dans le vide. Elle fronça les sourcils et me regarda dans les yeux.
- Pourquoi tu fais ça pour moi ?
"Parce que tu tiens à elle, parce qu'elle est ton âmes sœur, parce que tu l'aime..." répondit ma conscience.
- Parce que je tiens peut-être à toi... lui dis-je en regardant ses yeux bleu dilaté.
Ses yeux étaient dilatés ! Ressentait-elle la même chose que moi ? "Bien sûr que oui, seulement elle refuse de se l'avouer" répondit ma conscience, "Je lui donnerais le temps qu'il lui faut".
L'atmosphère était devenue instantanément électrique à mes paroles. Je ne cessais de river mes yeux sur ses yeux, puis sur ses lèvres, et de nouveau sur ses yeux ... Elle faisait pareille.
"Si tu savais comme j'aimerais oublier toutes ces conneries de vampires, d'origines, de secrets , ... j'aimerais tant ! J'aimerais tant ne pas te laisser de temps et tout simplement t'embrasser ... mais voilà je ne peux pas de peur que tu parte, de peur de te perdre ... Si jamais cela arrivait je ne sais pas si j'arriverais à m'en remettre." pensais-je.
- Lucas ! cria mon père en bas. Emmène Serena !!
Cette voix paniquée nous tira de notre rêverie.
- Lucas !
- Papa ? demandai-je en avançant vers l'escalier, main dans la main avec Serena. Qu'est ce qu'il ce ...
Un spectacle horrifiant se déroulait en bas. Des démons. Des dizaines et des dizaines de ces ombres, les mêmes que lorsque nous étions avec Andrew. Puis ce dernier apparu, nous regardant fièrement.
- LUCAS VAS T'EN !!! MAINTENANT !
- Serena cours !
- Quoi Non ! Il faut qu'on aille les aider ! Il faut ...
- Serena c'est toi qu'ils veulent ! Ils vont les ralentir. Il faut qu'on parte.
- Mais ...
Je pris son doux visage entre mes mains. Ses yeux étaient remplis de larmes qui refusaient de couler. Il était évident que les abandonner dans cette situation était au dessus de ses forces.
- Je t'en pris fait moi confiance. Ta mère m'a dit exactement quoi faire si cette situation se représentait. Ils vont bien et ils le resteront. Je passais mon pouce sur sa joue gauche qui venait d'accueillir une larmes. Il faut qu'on y aille, Serena ... maintenant ...
Elle hocha la tête.
Je l'entraînais avec moi dans les couloirs, ne sachant pas par où sortir. "Une fenêtre ! Il nous faut une fenêtre !".
J'en ouvris une, l'enjambaiis et sorti dehors. Tendant les mains pour l'aider à sortir, elle l'enjamba également.
- Il faut qu'on saute ...
- Quoi ? ! Non mais ça va pas !
- Aller viens ... elle refusa d'avancer. Tu me fait confiance oui ou non ? lui demandais-je en haussant les sourcils.
- Je ne ... Oui.
Je m'avançais vers elle, la pris dans mes bras après quelques signes de protestations de sa part, et sautais du toit. C'est à ce moment qu'Andrew fit son apparition devant nous.
- Tu peux fuir autant que tu veux Serena ! Sache que tant que Derek ne t'aura pas près de lui, les gens continueront de souffrir autour de toi ! ...
Le reste ne fut qu'un murmure car je couru a la façon des vampires, avec Serena dans mes bras, vers la grande ville de New York.
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