Chapitre 13




Point de vue de Lucas

Après avoir garé la voiture sur le parking du centre commercial, nous descendîmes et nous nous dirigions vers l'entrée. Je n'arrêtais pas de regarder de droite à gauche pour voir si une personne nuisible était présente. Les choses que j'avais appris sur la nature de l'agression d'Andrew m'avais profondément refroidi. Chaque jour qui passe était une véritable torture. Il fallait à tout prix que nous les arrêtions. Ma seule consolation était que sa mère me faisait assez confiance pour que j'assure sa protection. Mais j'étais quand même perturbé à l'idée que je ne puisse désormais me passer d'elle. "Pourquoi ? Jamais je n'avais été aussi accro à une fille ! Qu'est ce qu'il m'arrive ?" . Pour mettre fin à mes réflexions, j'engageais une conversation :

- C'est quel genre de livre que tu cherche ?

- Un bouquin d'histoire pour le travail que Monsieur Donovan nous a demandé de faire.

- On a un devoir ? demandais-je en riant.

- "Le monde au XVIII" ...

- Ça ne me dis rien du tout ...

- Normal ... tu n'écoutes rien à ce qu'il dit ... ah ah !

- J'ai une expérience de 412 ans, lui chuchotais-je, donc je pense que je sais plus de choses sur le XVIIIème siècle que lui ... en plus je t'avoue que je suis plus concentré sur toi que sur le cour.

J'avais vraiment dis çà ? "Non mais j'ai déconné là !". "Et pourtant c'est vrai Lucas !" disait ma conscience. Elle avait légèrement rougi. Et ce qu'elle me dit, prouva qu'elle souhaitait dévier le sujet.

- Tu pense qu'Andrew reviendra ?

- Si ce n'est pas lui, ce sera quelqu'un d'autre. Ils te veulent Serena ... le problème c'est qu'on ne sait pas pourquoi.

- J'y réfléchie depuis quelques temps. Pour tout te dire, ça fait un moment que je sens que ma mère me cache des choses, comme la sur-protection dont elle m'entoure sans cesse, sachant qu'un jour ou l'autre je ne dépendrais plus d'elle ... ou même le fait qu'elle ne me parle jamais de mon père.

A la référence de son père, son visage se fit plus petit. Je vis de la tristesse dans ses yeux. Comme toujours, je me concentrais pour vérifier ses battements de cœurs. Mais toujours rien. "Cette fille est un mystère" pensais-je.

- Tu penses que c'est à cause de ton père ? demandais-je en me rapprochant d'elle.

- Je ... je n'en sais rien ... elle soupire.

Je collais mon épaule gauche à la sienne et la poussais légèrement. Elle me regarda et je lui souris en retour. En cadeau, elle mit sa main sur mon torse et me poussa brusquement. Je fis comme si j'étais bouleversé par ce geste.

- Ah ah ah ! rigola t-elle. Comment tu fait pour me remonter le morale aussi vite ?

- J'ai mes petits secrets, mais pour te dire la vérité je pense que mon sourire y est pour beaucoup. Plaisantais-je.

Nous venions d'arriver dans le rayon librairie. Je la regardais parcourir les étales des livres.

- Roman , Poésie, Littérature du monde, Langue étrangère , ... énumérait-elle

- Là "Histoire", m'exclamais-je en prenant un air théâtrale.

Elle alla directement vers l'endroit que j'avais désigné, quant à moi je m'appuyais sur une poutre entourée d'étagères remplit de livres, tous plus gros les uns que les autres, ce qui me value un regard d'avertissement d'une vendeuse non loin.

Elle était tellement absorbée par la recherche de son fameux livre, qu'elle ne vit pas la personne à l'autre bout, qui s'avançait vers nous. D'instinct afin de l'agacer, je me rapprochais de Serena, elle me gratifia d'un sourire.

- Salut ma belle ! disait-il

Elle se tourna.

- Nathan ! Qu'est ce que tu fais ici ?

- Il n'y pas que toi qui vas au rayon librairie chaton ! disait-il de son sourire qui me fit étrangement rappeler ceux des chiens à la SPA. Tu cherches de quoi travailler sur le sujet de Donovan ? Tu veux que je te donne un coup de main ?

- Euh ... Je ...

- Je suis déjà là, je mis me bras autour de ses épaules, donc je crois que tu peux continuer à aller marquer ton territoire comme le font tout les loups ! l'interrompais-je.

- Lucas , s'il ... commença Serena.

- Je te demande pardon ? ! cria à mon attention en s'avançant vers moi.

Je lui répondit d'un sourire avant de rajouter :

- Oh pardon, tu préfères aller renifler le derrière des gens !

- Si je ne t'ais pas encore déchiqueté Lucas, c'est parce que Serena t'apprécie ! Mais fait gaffe un jour je ne serais plus aussi sympa ! grognait-il.

- Les gars je ...

- Je sais pourquoi tu ne m'aime pas ... ! , disais-je calmement.

J'enlevais mon bras des épaules de Serena, et m'avançais vers lui.

- Tu ne m'aimes pas, pas parce que tu penses que je suis un danger pour elle mais plutôt parce que tu as peur de la perdre. Reprenais-je. Tu as peur qu'elle ne voit pas ce que tu ressens ... arrête moi si je me trompe mais ...

- Je te ramène chez toi Serena viens ! ordonna t-il en lui prenant le bras.

- Arrête Nathan ! lâche moi !

Je les suivais sous les regards ébahis des personnes présentent dans le magasin.

- AIE !!! Nathan !

Nous étions à un endroit où personne ne se trouvait, j'en profitai donc pour m'interposer entre eux. Je pris le bras de Nathan et utilisais ma force vampirique pour faire en sorte qu'il l'a lâche. Elle réussit à se dégager mais je vis des marques rouges sur son poignet. Sous la colère il avait sorti ses griffes de loups.

Elle se toucha le poignet et fit une grimace.

- Sérieusement mec ! Tu es tellement à cran que tu ne te contrôles même plus ! Lui criais-je.

- Serena je suis ... désolé ... pardonne moi ... je ne sais ce qu'il m'a prit.

- Je vais bien Nathan. Ce n'est rien. Ecoute je ne sais pas ce qu'il se passe en ce moment chez toi mais ... il vaut mieux que tu partes. Répondit-elle de sa voix douce

Il s'avança vers elle et l'embrassa sur le front, avant de partir.

- Quel idiot !

- Il n'est pas idiot Lucas ! Il a juste des difficultés à se maitriser ces temps si !

"A se maitriser ? Non désolé mais c'est la pire excuse que je n'ais jamais entendu de toute ma vie !" pensais-je. Il n'y avait qu'une seule raison qui expliquait pourquoi il agit comme cela : il voit Serena au delà de l'amitié ... mais pas elle apparemment. En revanche je pense que soi elle l'ignore totalement, soit elle fait exprès de rien voir ... "Elle est à toi Lucas et tu le sais !" s'écria ma conscience.

Bizarrement à toutes ces réflexions, je me sentis ... mal. Comme si quelque chose m'inquiétait. J'étais tendu.

Elle prit un livre au hasard, dans la catégorie de notre chapitre, et nous partîmes en caisse. Je sentais qu'elle était en froid, et énervée.

- Tu vas bien ? lui demandais-je en prenant mes précautions connaissant son caractère.

- Tu peux me dire pour quelles raisons tu as agit comme ç avec Nathan ?

- Peut-être parce qu'il te faisait mal et qu'il t'entraînait avec lui de force.

- Je ne parle pas de ce moment là, je te parle de la seconde même où il est venue vers nous ! me cria t-elle à voix basse.

- Je ne le supporte pas ! Tu devrais être au courant que les vampires et les loups garous ne s'apprécient pas. Et puis il n'y a pas que moi qui s'est mal comporté !

- Lui, il avait ses raisons !

Il ne restait plus qu'une personne avant que la caissière s'occupe de nous.

- Ah oui et je peux savoir lesquelles ? demandais-je en haussant les sourcils et en croisant mes bras.

- Il est rentré dans ton jeu, point barre. Me répondit-elle sens même me regarder.

- Oh je vois ! ... Tu veux que je te dise. Il y a deux, et deux seules explications à son comportement : La première étant ...

- Bonjour, nous salua la caissière.

Nous la saluâmes en retour. Je ne cessais de toucher mes cheveux sous le regard dragueur de la jolie métisse à la caisse et sur celui de Serena qui voulait m'étrangler.

- Dix neuf dollars, s'il vous plaît.

Elle paya et prit son bouquin. Je repris de suite la discussion.

- La première étant qu'il t'aime sa crève les yeux !

- Je l'aime aussi.

- Pas comme il le voudrait !

Je vis son visage pâlir. Elle n'était donc pas au courant. "Tiens donc on dirait que la jolie et intelligente chasseuse de vampire perd tout ses moyens et ses capacités quand il s'agit de ses amis !"

- Sérieusement ... tu n'as jamais rien remarqué ? Je l'ai su à la minute où je l'ai vu avec toi.

- Je t'assure que non ! me disait-elle totalement anéanti.

Nous venions d'arriver à la voiture. Nous ouvrîmes les portières et nous nous assîmes sur nos sièges. Je mis le contacte et mis ma main sur le levier de vitesse pour pouvoir démarrer. Mais une main vint se poser sur la mienne. Une main que je connaissais. Douce et apaisante. Celle de Serena.

- Quelle est la deuxième explication ?

Elle me regardait de son si jolie regard bleu. "Embrasse là ! Tu sais maintenant qu'elle ne ressent rien pour ce Nathan !" me cria une fois de plus ma conscience. Je me passais mon autre main sur mon visage afin de m'éclaircir les idées, car la proposition de ma conscience avait été relativement tentante.

- Lucas ? m'appela t-elle .

- Je pense que c'est moi la deuxième explication. Elle fronça les sourcils. Il a peur quand je suis avec toi ... pas parce qu'il pense que tu seras en danger, mais parce qu'il s'inquiète pour ses sentiments en vers toi.

- Quoi ?

- Dis moi, tu es un bonne observatrice questions vampires, loups , et j'en passe, mais quand t-il s'agit des choses de la vie tu es vraiment perdu, rigolais-je .

Elle sourit ce qui illumina son si beau visage.

- Carter me l'a déjà fait remarqué et j'y ai réfléchi ... reprenais-je

- Ah quoi ?

- Tu me fais perdre mes moyens ... littéralement parlant. Quand on est ensemble je ne sais pas pourquoi mais ma journée s'illumine. Je fis une pause net sachant que si je continuais, j'allais probablement dire des choses que je ne voulais pas. Bref, je pense qu'il l'a remarqué aussi.

A cet instant ses lèvres m'appelaient, son cou m'appelait, son corps me réclamait. "Merde qu'est ce qu'il m'arrive ?!". Mais ce sentiment fut de courte durée, elle tourna sa tête rapidement vers sa vitre. Je laissais tomber ma tête sur l'appui-tête de mon siège, "Est-ce qu'elle aussi, a sentie cette sensation à l'instant, où c'est juste moi qui devient dingue ?" me demandais-je.

Nous étions sur le trajet, en route vers chez moi - qui se trouvait juste en face de chez elle - pour diner. Personne ne parlait, je pense que nous étions perturbés. "Il faut que je parle à ma mère de ce qu'il m'arrive, elle, elle saura ce qu'il se passe. kjl,

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