Chapitre 14

PDV Boruto

    J’écoute Shizuma me tenir son discours de taré, tenant fermement Kagura enfermé dans son passé. J’ai beau me démener a lui expliquer qu’il peut lui même choisir son destin, il reste borné. La voix de Mitsuki vient nous interrompre. 

– Un avenir juste qui repose sur un pacte secret et des meurtres ?
– Mitsuki ! Yoona !
– Salut, Boruto .
– Yo! sort Yoona.
– Qu’est-ce que vous faites là ?
–  J’ai des trucs à dire à ce type. Tu sais ce que c’est, ça ? Je l’ai eu par une curieuse relation qui espionne le pays de l’eau. 
– Une si curieuse relation qu’elle en est affreusement intéressante. Surtout pour des enfants aussi curieux que nous. Rigole Yoona.
– Et c’est très instructif ! 

    Je ne sais pas ce qui se passe actuellement mais elle a étrangement l’air de s’amuser. Un sourire est peint sur son visage et un rire sort parfois de sa gorge pour accentuer les propos de Mitsuki. D’ailleurs, c’est quoi leurs relation ? Pas celle qui espionne le pays du feu, celle qui a entre  eux. Mais leur espion m’intrigue aussi. Je vais arrêter de me poser des questions. Ce n’est pas mon truc. 

– Et les types qui te soutenaient en sous-main ont tout balancé…
– Par exemple que tu assassinais ceux qui te dérangeaient. Ricane Yoona.
– Sérieux ? Je lâche. 

    Le sourire de Yoona s’élargit encore alors qu’elle se lèche la lèvre supérieure. 

– Tu es bien plus beau quand tu ne souris pas, tu le sais ça ? Dit-elle à l'attention de Shizuma.
– Éliminer discrètement les gêneurs de manière à ce que nul n’en sache rien. C’est ça, vos méthodes ? On est loin d’un avenir sans faux-semblant…
– Enfin, nous, ça nous est égal…

    Elle est étrangement sereine. A l’entente du cri déchirant de Kagura, elle soupire en secouant la tête avant de la tourner vers Mitsuki. Il secoue la tête a son tour et les deux exécutent un haussement d’épaules synchronisé. 

Fin du PDV de Boruto. 

– Tu peux t’expliquer ? Shizuma !

    Kagura ne m’inspire que de la pitié. Il est un gamin qui voudrait que rien ne change. Mais le monde bouge et tout change. En permanence. Tout est éphémère. Mais cet idiot ne veux pas du changement que lui propose Boruto. Coincé dans ses cauchemars, il ne veut pas en sortir. Et ce n'est pas faute d’essayer. Oui je suis dure. Mais je suis passé dans une période où moi aussi , j’ai pensé que j’étais un monstre. Et j’ai fui. Comme lui. A la différence près que je n’ai pas refusé les mains que l’on m'a tendu. 
    Shizuma sourit. Qu’est-ce qu’il est ignoble, ce sourire ! Ses dents pointues brillent presque dans la pénombre de la nuit. Et d’un seul coup, il éclate de rire. Un rire qui fait vibrer toutes mes vertèbres tellement il est mauvais et horrible. 

– Shizuma… Implore le faiblard.
– Pas besoin d’en faire tout un plat ! (Merci Shizuma ! Passons à la baston!) C’était une préparation pour la guerre. (Ah ben non… encore du blablatage)
– Tu n’es pas sérieux ! (Ouais il blague… et tu veux pas non plus qu’il te danse la samba tant que t’y es?) Nous sommes censés nous élever pour réparer les injustices ! (Une guerre reste une guerre!)
– Peu importe les raisons, pourvu que ce village redevienne le Brouillard de Sang...
– Et deux gamins ! Deux ! Je m’exclame, exaspérée. C’est une caméra caché ?
– Non, n’oublie pas les 5 autres. Me sourit Mitsuki.
– Ah oui, c’est vrai. Je soupire. 
– C’est aussi pour te servir de moi que ce jour-là… 
– Non, pas exactement… (ben voyons !) je n’avais pas prévu que tu me suivrais aussi aveuglément. Je voulais juste voir ce que ça faisait de prendre un coup de lame du petit fils de Yagura.
– Ah parce que selon le porteur, une épée ne produit pas la même douleur physique ? Je marmonne. Bizarre.
– Tu m’as fait drôlement mal avec ton sabre… (Ok, et là je suis censé en penser quoi ? Hein ? Évidemment que ça fait mal un sabre espèce de tanche !  Raaah qu’il m’énerve!) J’en ai encore des frissons. (c’est ce que je disais : cet individu est masochiste!)
– C’était seulement pour ça ?
– Eh ouais.
– Maso… je murmure.
– Tu n’as fait que me mentir, Shizuma ?
– Ça y est ? Bébé se réveille ? Je soupire.
– Yoona. Dit Boruto sur un ton de reproche.
– Ne fais pas cette tête là. Je t’utiliserai jusqu’au bout comme il se doit.
– Il ne vas quand même pas gober ça ! Je demande, effarée, en levant une main vers eux. 
– Comment ça ?
– Ah ben si ! Je râle en laissant mes bras retombés.
– Mais pourquoi veux-tu tant faire la guerre ? Franchement ça m’échappe. (Un peu comme tout le monde ici Tsuki.)
– Parce que c’est le pied, pardi. (Ok : là je suis largué ) Imaginez un peu… (Non j’ai pas envie) De soi-disant frères d’armes qui se mettent à s'entre-tuer du jour au lendemain. Il n’y a pas plus beau !
– Ouais ben ça fait surtout un beau carnage inutile. Sérieusement, je peux te taper dessus ?
– T’es sérieuse ? Demande Boruto.
– Attend qu’il finisse de s’expliquer. Me dit juste Mitsuki.  

    Je grogne un « mais ça prend des plombes » tout juste compréhensible et m’assoie en tailleur sur le sol pour écouter Shizuma nous raconter ses conneries.

– Ça se passe comme ça, au Brouillard de Sang. Et ça ne changera jamais.
– La preuve. Je marmonne en posant mon menton dans la paume de ma main.
– C’est que du vent ! S’exclame Boruto alors que je soupire. La guerre, mes fesses… Tu as juste envie de te défouler ! Alors, fais le tout seul, sans y mêler personne !
– C’est trop tard !

    Il plonge le pouce dans sa plaie et en étale son sang sur l’arme. Le trait devient un sceau duquel laisse échapper un brouillard rouge. 

– Personne ne peut empêcher la guerre.
– La seule chose que l’on ne peut pas empêcher, c’est ta connerie.
– Admirez un peu ce brouillard rouge sang.
– Ce n’est pas une guerre, juste une baston de voyage scolaire. Pas question que ça aille plus loin.

    J’éclate de rire et les suis. Mitsuki exécute un sort de futon et je passe derrière. Il balaye la lame de vent mais j’arrive à lui mettre une torgnole. Boruto se jette sur lui mais Shizuma l’envoie plus loin. Mitsuki le rattrape et ils repartent à l'attaque. Je recule un peu pour leur laisser la place. Me prendre un coup n’est pas dans mes projets de voyage. Je me retrouve à côté de Kagura. 

– Moi… Murmure-t-il en regardant Shizuma se battre.

    Mitsuki tente une attaque mais elle se solde par un échec quand les bandes qui retenaient l’arme tombent au sol. Samehada. Elle aspire les techniques de Ninjutsu et le sang qui s’évapore dans l’air depuis les blessures. C’est une véritable arme vivante. Et l’autre nous fait encore un pitch comme quoi il est le plus fort. Ils m’épuisent. 

– Les sorts semblent inefficaces contre son arme. (T’as trouvé ça tout seul?)
– Tu as raison. On dirait qu’elle les aspire.
– Mais oui ! Je récupère pour moi le chakra que les coups de Samehada font jaillir. Cette arme et ce brouillard me rendent invincible… (Ben voyons!)

    Je m’approche de mes camarades sans lâcher l’ennemi des yeux. L’arme bouge seule, je n’ai pas confiance. 

– Dans ce brouillard, son épée absorbe le chakra qui sort de nos plaies. 
– Tu n’as pas encore assez de chakra ? La vache, quel appétit… Attaque !  Demande Shizuma en direction de l’arme. 
– C’est moi ou il parle a son arme ? J’hallucine. C’est pas un chien non plus !
– Tu leur parle bien toi ! S’exclame Boruto en évitant l’arme-animal. Prend ça ! 
– Quoi ? Je peux savoir d’où tu les compares à ce truc ? Ce sont des êtres sensibles et doués d’intelligence. Ils ont des sentiments. Rien à voir avec ce… machin, qui se contente d’aspirer ce qui se trouve autour de lui.

    Boruto crée des clones et attaque sans me répondre. Je le suis. Son clone et moi sommes propulsés à côté de Kagura. Je ne prends pas la peine d’écouter les plaintes du faiblard. Shizuma est fort. Nous avons beau nous démener à trois, il a le dessus. Ce que ça peut m’énerver ! J’avoue que je n’étais pas impliqué personnellement dans cette histoire. Mais là, il va payer ce qu’il a fait a Mitsuki. Il n’est pas mortellement blessé, mais il a pris cher. Et ça me met en rogne.  Après un énième discours dont je n’écoute que les grandes lignes, relevant Mitsuki, Boruto tente un Boruto Stream avec l’aide d’un clone de Mitsuki. Il réussi. Je rigole en le voyant s’énerver contre ses deux derniers clones. 
    Shizuma revient. Il recommence à nous déblatérer ses conneries. Il attaque Boruto avec une épée d’eau et Kagura l’arrête. Je profite qu’il essaie de lui parler pour lui infliger un coup de pied retourné dans les côtes, le faisant voler plus loin. Kagura me regarde avec des yeux de reproche mais je n’en ai que faire. Shizuma revient encore. J’ai pitié de lui quand il s’interrompt de parler, avaler par son arme. En voyant sa tête avant qu’il ne se fasse totalement engloutir, je me retourne et rend le contenu de mon estomac. Le Mizukage vient nous expliquer que Samehada est une arme délicate à manier car elle dévore son possesseur s’il n’est pas assez fort. 
    C’est Boruto et Kagura qui règlent le problème. J’étais trop occupé à calmer mon estomac pour tout comprendre. Je sais juste qu’ils se sont partagés l’arme de Kagura et qu’ils ont attaqué chacun d’un côté. Dès que Sarada et Iwabê viennent nous chercher, nous rentrons. Pile à temps pour l’appel. 
    Le lendemain, je vais me coucher dès que le bateau est parti. Et évidemment, il est retardé par Chôchô qui a eu beaucoup de mal à fermer sa valise. Nous sommes bientôt rentrés et tout juste arriver, je m’écoule sur le lit. Je me relève vite ; mon estomac se fait un plaisir de se rappeler à son bon souvenir. Shikadai n’est pas encore rentré dans la chambre que j’en ressors pour aller voir l’heure et où en est le dîner. Ça tombe bien, on mange dans une demi-heure. Pour accélérer les choses, j’aide à la cuisine. Temari me dit qu’elle doit bien l’admettre, c’est pratique d’avoir une fille dans la maison.  
    Les jours suivants, je les passe à finir d'éradiquer le petit rhume que j'ai attrapé à Kiri. Je déteste ce village. Je ne veux surtout pas attraper de fièvre. D'après Onee-sama, j'ai deux neurones, je suis à deux de tension et bipolaire avec ça ! Boruto vient nous demander si nous n'avons pas des gâteaux de Kiri. Je n'ai rien acheté là-bas. Je voulais. Mais me faire enlever m'a coupé cette envie. Quelques jours  plus tard, le père d'Inojin vient nous faire cours. Il choisit Chôchô pour faire le modèle. Je déteste dessiner.

– Il trouve Chôchô jolie ? Il est chelou ton père. Chuchote Boruto a Inojin.
– A qui le dis-tu !
– Je ne suis pas d'accord ! Je m'oppose. J'adore le style de Chôchô.
– Tu dis ça parce qu'elle est ta pote.
– En tout cas, je préfère le sien aux vôtres. Je rétorque, faisant rire Shikadai.

    Les deux garçons me regarde avec un air choqué. Je rigole et leur tire la langue. Shino-sensei nous reprend et nous commençons à dessiner. Je jette une de mes gommes (j'en ai 5) sur Inojin. Il se la prend entre les deux yeux et sa tête d'étonné me fait éclater de rire. J'ai déjà fini et je m'ennuie. Il se lève pour venir me la rendre et me donne une tape derrière la tête. Je lui tire la langue et il m'en donne une deuxième. 

– Eh ! Je proteste.
– Tête de nœud !
– Tronche d'aspirine !
– Que de gentillesse. Intervient Saï, me faisant violemment sursauter.
– C'est toujours comme ça entre eux. Bougonne Boruto.
– De quoi tu te plains ? Je demande. Espèce de pissenlit va !
– C'est moi le pissenlit ? Commence-t-il à s'énerver.
– Qui d'autre ? S'exclame Sarada.
– Je ne t'ai pas sonné.
– C'est normal, je ne suis pas une cloche. Répond Sarada, le mettant encore plus en rogne. 
– C'est dingue. Je dis a l'intention d'Inojin. Je t'insulte, il se plaint. Je fais pareil avec lui, il s'énerve.
– Tu cherche souvent la logique là où il n'y en a pas. Me dit Shikadai.
– Oh ! Ça doit être ça.
– Non mais ça va tous les deux ? Nous demande Boruto.
– Oui et toi ? Je réponds en souriant.

    Il me fait une tête de blasé et me balance son crayon. Je le rattrape au vol avec une mine outrée. 

– Tu vise si mal que ça ?
– Yoona ça suffit. Me reprend Shino-sensei. Arrête de balancer ton crayon.
– Mais c'est pas le mien monsieur. C'est celui de Boruto.
– Raison de plus.

    Ma bouche prend la forme d'un « o » alors que les garçons éclatent de rire. 

– C'est pas juste !
– C'est toi qui as commencé. Riposte Shikadai.
– Pas avec Boruto.
– Yoona.
– Bon ok, je me tais.
– Joli dessin, me complimente Saï.
– Je déteste le dessin. Mais mon professeur précédent voulais absolument que je sache faire au moins un croquis de visage. Donc j'ai pris des cours.
– Tu n'aime pas le dessin ? S'étonne Inojin.
– Je n'aime pas dessiner. Voir les autres en faire et observer leur travail, ça ne me dérange pas, au contraire.
– En fait, c'est juste que tu n'aimes pas te salir les mains.
– Non j'aime pas ça, c'est tout. Je te demande pas de me chanter quelque chose moi.
– Bon d'accord ok.
– Je déteste ce genre de réflexion a la con.
– Qu'est-ce que tu aime en même temps ? Demande Boruto.
– Quand tu la fermes? Je suggère en souriant.

    Les garçons se regardent avant de reprendre le dessin sans rien rajouter. Je m'amuse a faire des arabesques sur les bords de mon tableau quand Boruto s'écrie qu'il a fini. Je ne manque pas d'éclater de rire en voyant le résultat. Son don pour le dessin m'étonneras toujours.  
    Après les cours, je rentre avec Shikadai. Comme d'habitude. Mais là, nous ne nous disputons pas. Pas comme d'habitude. Shikadai voudrait du riz, et moi du porc au curry. Les deux vont bien ensemble. Nous décidons de demander à Temari en rentrant. Déception : le repas est déjà en train de cuire. Ce sont des patates et du poulet. J'adore donc je ne me plains pas. Mais Shikadai semble déçu. Je suis triste pour lui. Nous allons poser nos sacs dans la chambre. 
    Quand j'ai découvert qu'ils avaient une chambre d'ami, Temari m'a proposé d'emménager dedans dès que Neillym et Onee-sama sont partis. Mais j'ai refusé, d'un commun accord avec Shikadai. Cette collocation qui n'était pas voulu a la base se révèle être vraiment utile parfois. Surtout quand il fait froid. Ou quand je me sens seule. Bref, on a pris l'habitude de dormir ensemble. 
    On pose nos affaires et je m'affale sur mon lit. Temari nous appelle peu après et je suis la première sur mes jambes. Shikadai éclate de rire quand je me ramasse dans le couloir. Je boude. Non mais qu'est-ce qu'il a à se moquer de moi ? Ça arrive à tout le monde de tomber, non ? Je ne lui parle plus. Je suis assise en tailleur dans le couloir, les bras croisés. Il essaie d'abord de m'attirer dans le salon avec de la nourriture. Puis il revient et se met en face de moi. 

– Qu'est-ce qui t'arrive ? Yoona ? Appelle-t-il alors que je ne réponds pas. Tu t'es fait mal ?
– Non. Je grogne.
– Attends, tu boudes ?

    Comment il a fait pour deviner ? Je ne l'ai jamais bouder pourtant. Il se tourne vers sa mère et lui jette un regard désespéré. 

– Qu'est-ce qui te dit qu'elle boude ? Demande la blonde.
– Parce qu'elle agit exactement de la même manière avec Inojin quand elle le boude.
– Pervers.
– Mais quoi ?
– Tu me reluque avoue le.
– Mais qu'est-ce que tu racontes ? Et pourquoi tu me boudes ? Tu ne m'avais jamais bouder, c'est une première !
– Ne pose pas la question si tu connais déjà la réponse.
– Si je pose la question, c'est que je ne connais pas la réponse. C'est parce que j'ai ri ?
– TU VOIS !! Tu la connais, la réponse !
– J'essaie de deviner Yoona. T'es déjà têtue en temps normal, mais tu es pire quand tu boude.
– Et qu'est-ce que t'en sais, puisque je ne t'ai jamais bouder.
– Parce que tes disputes avec Inojin sont devenues quotidiennes, pour x ou y raisons. Et tu le boudes pour tout et n'importe quoi. La dernière fois, tu l'a bouder parce qu'il n'a pas voulu partager son bento. Avec les gars, on se demande si tu l'aimes d'ailleurs.
– Je te préfère toi. Je bougonne en rentrant la tête dans les épaules.

    Un petit silence s'ensuit. Je tourne la tête vers Shikadai, qui me dévisage un court instant avant de secouer la tête. C'est quand il ouvre la bouche que je me rend compte de ce que j'ai dit. 

– Qu-
– OUBLIE !!
– Ça va être compliqué.
– Chut.
– Mai-
– Chut !
– Yoo-
– Allons manger. Dis-je en me levant d'un bond.

    Je vais m'asseoir à ma place habituelle et les deux adultes arrêtent leurs conversations. En me passant à côté, Temari pose sa main sur mon front. Elle sort un « c'est bien ce que je pensais » avant de mettre un cachet blanc dans mon verre. 

– Tu veux me droguer ?
– C'est un doliprane. Répond-elle sous les rires de son mari et de son fils.
– Mais je n'ai mal nulle part.
– Tu as de la fièvre.
– J'ai pas gagné de fève. Et les dolipranes, c'est pas pour les fèves. C'est pour les douleurs, les migraines, qui sont des douleurs, et la fièvre.

    Là, les trois me dévisagent comme des ahuris. 

– Quoi ? J'ai un truc sur le visage.
– Euh.. Non, non. Me répond Temari en reprenant ses esprits. Prends le Yoona, et mange.
– Bon, ok. Si tu insistes.

    Je bois mon verre cul sec et grimace. Shikadai me fait remarquer qu'il n'avait pas fini de fondre et me remet de l'eau dans le verre. Je lui tire la langue avant de planter la fourchette dans le poulet. Je mange en silence, écoutant Shikadai se faire sermonner par sa mère. Comme quoi il n'as pas veiller sur moi, ou je ne sais pas trop quoi. J'ai l'impression d'être une de ces poupées dont il faut prendre soin, entouré dans un cocon trop serré pour moi.
    Je finis de manger, engloutit mon verre d'eau, grimace une deuxième fois et demande si je peux sortir de table. Temari m'y autorise et je fonce dans la chambre. En faisant attention à ne pas tomber une deuxième fois. Je vais à la douche, puis je me mets en pyjama, et ceci en temps record. Shikadai n'est pas encore revenu dans la chambre que je suis sous les draps. 
    Il arrive bientôt et éteint la lumière en lançant un « bonne nuit » à la volée. Je reprends la marque de politesse et attends qu'il veuille bien se mettre en pyjama. Je ferme les yeux quand il change de caleçon et les rouvre quand il vient se glisser à côté de moi, après avoir mis sa couette par-dessus la mienne. 

– Et après c'est moi qui te reluque ?
– Je te rend la monnaie de ta pièce. Dis-je en me collant à lui.

    Il passe ses bras autour de moi et je m'endors dans ce cocon chaud. 

PDV Shikadai. 

    Alors comme ça elle aurait de la fièvre. Elle est un peu pénible mais je veux bien qu'elle ait de la fièvre plus souvent, si c'est pour me taper un fou rire comme celui de tout à l'heure. Elle commence à gémir et se retourner, manquant de me mettre un coup. Je la serre un peu plus fort pour la tenir et elle se calme. Nous sommes dans le noir mais je peux parfaitement voir sa peau d'albâtre.
    Quand elle m'a traité de pervers, j'ai eu peur qu'elle se soit aperçus que je la regarde dormir. La lune lui va si bien au teint. Elle a l'air en paix, on dirait un ange. La douleur qui habite ses yeux la journée disparaît la nuit. Son esprit torturé laisse place a des rêves et je suis là pour calmer les quelques cauchemars qui la hantent encore. Je me baisse pour mettre mon visage dans son cou. Elle a presque la même odeur que ma mère, c'est rassurant. Je me sens bien dans ses bras. Je suis parfaitement conscient qu'elle est devenue ma drogue. J'ai de la chance, elle a déménagé de chez Boruto a ici. 
    Je la sens passer ses doigts dans mes cheveux et soupirer d'aise. Je m'endors peu après. 

Fin du PDV de Shikadai. 

A suivre… 

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