Coincés en Égypte

Le lendemain, Ginny vit avec stupéfaction que Teddy n'était plus dans ses bras et qu'elle n'était plus dans sa chambre. Elle était dans une chambre qui lui paraissait familière, mais elle ne se rappelait pas où elle l'avait déjà vue. Il n'y avait pas de fenêtres, mais un globe lumineux était ouvert, éclairant la chambre et signifiant par le fait même que c'était le jour.

Elle sortit du lit et s'avança vers la pièce principale. Elle vit par l'une des fenêtres qu'il y avait beaucoup de sable. Il y eut alors un déclic dans sa tête; elle était en Égypte! C'était la maison que sa famille avait pris lorsqu'ils étaient en voyage. Elle s'approcha et s'apprêta à sortir dehors, mais une force invisible l'en empêcha.

-J'ai déjà essayé, c'est impossible, fit une voix dans son dos.

La jeune femme se retourna et vit que c'était Harry. Il était appuyé sur le comptoir à l'autre bout de la pièce.

-Oh! C'est toi. On fout quoi ici?

-Je ne sais pas, mais j'ai un doute sur George, dit-il en lui tendant un papier.

Elle le prit et lut «Rapprochements impossibles au Terrier. Botte portoloin activée pour 9h demain. -G»

-Donc on est enfermé ici? dit-elle.

-Oui, j'ai déjà essayé tous les sorts existants, mais la magie est impossible ici.

-Alors la clé de sortie est ce portoloin? voulut-elle s'assurer en pointant la botte sur la table de séjour.

-C'est ce qu'il me semble.

-Bon, alors je vais aller prendre ma douche, j'ai encore mes vêtements de hier, fit-elle en se dirigeant vers la salle de bain.

Elle ressortit quelques minutes plus tard. Elle portait une camisole noire et des shorts bleues.

-Je ne sais pas d'où viennent ces vêtements, mais je les aime! s'exclama-t-elle.

-Encore un cadeau de George?

-Possible. Oh! Tu as vu? Il fait 40 degrés! l'informa Ginny en voyant le thermomètre.

-Il fait chaud, oui, dit Harry qui était en t-shirt et jeans.

Ginny partit s'asseoir sur le divan dans une autre pièce. Elle ferma les yeux et ne  bougea plus. Avec sa tête reposant sur son épaule et son bras pendouillant en dehors du divan, sa position était comique. Harry la rejoint une vingtaine de minutes plus tard. Elle se replaça donc correctement et engagea la conversation.

-C'est pas si mal d'être coincés ici tous les deux.

-Pourquoi?

-Premièrement, on est loins de Fleurk. Et deuxièmement, tu es souvent absent à cause de ton métier d'Auror. On ne te voit plus que pendant l'été ou quand tu arrives au Terrier pour déposer Teddy et partir ensuite en mission.

C'était vrai. Son métier d'Auror accaparait la plupart de son temps. Mais tous ses temps libres, il les passait avec Teddy.

-J'admets. Mais tu as aussi une vie occupée. Tu es chez les Harpies de Holyhead, non?

-Oui, Poursuiveuse.

-Je me doutais que tu n'étais pas Gardienne! rit-il.

-C'est ça, rit! Je suis peut-être mauvaise pour arrêter un souafle, mais je suis excellente pour en rentrer un dans un but!

-Je ne remets pas en doute tes talents!

-Oh! Et Gwenog Jones voulait que je te dise qu'elle te remercie de m'avoir si bien formée. Selon elle, j'ai un talent inné. Grâce à toi.

-Enfin! Je n'ai rien fais, je veux dire, j'ai été capitaine de l'équipe, mais...

-C'est grâce à toi! Aucun mais!

-Ok, Miss Star nationale!

Cet appellation valu au jeune homme un coup de pied dans les côtes.

-Je suis pas une star!

-Je dis Ginny Weasley et tous les sorciers savent c'est qui. Tu es célèbre!

-Pas autant que Harry potter!

-Je doute.

Il y eut un silence. La Weasley se leva et arpenta la pièce. En ouvrant un placard, elle dénicha un balai.  Plus précisément un brossdur 5. Elle se tourna et regarda le jeune homme avec un air espiègle.

-Pourquoi j'ai l'impression que c'est une mauvaise idée?

-Mais non! Tu vas voir, le rassura-t-elle.

Ginny monta sur le balai et se mit debout. Elle réussit à élever le balai à plus de deux mètres de hauteur. Harry se leva du divan et se mit près d'elle, au cas où elle tomberait.

-Ginny! Tu vas te faire mal si tu tombes!

-Mais non! assura-t-elle.

Elle avait écarté les bras pour essayer de maintenir son équilibre et elle tremblait de partout tellement elle peinait à garder l'équilibre. Elle fit le tour des pièces en volant, sous le regard du jeune homme. Heureusement, les plafonds étaient très hauts. En revenant dans la pièce où était Harry, son pied glissa et le balai fonça dans le mur. Ginny tomba. Elle serrait les dents en attendant le choc qui ne vint jamais. Elle ouvrit les yeux et vit que Harry la tenait.

-150 pour Gryffondor, se moqua-t-il.

-Tiens, j'étais sûre que tu me ferais la morale! fit Ginny avec une face anormalement blanche.

-Mais non, je ne fais la morale qu'à Teddy. Je n'ai pas ta garde, à ce que je sache!

Cela fit rire la jeune femme qu'il tenait encore dans ses bras.

-Tu peux me reposer, tu sais?

-Ah oui, pardon.

-Merci. Parlant de Teddy, tu t'en sors?

-Je  fais ce que je peux. Avant, c'était Andromeda qui s'occupait de lui. Alors, quand elle est partie, ça a été un choc. Me ramasser du jour au lendemain avec un petit garçon de trois ans. C'est tout juste s'il ne prenait plus le biberon et était propre.

-Tu t'en serais sorti même s'il avait eu uniquement deux semaines! Je t'assure!

-Je crois que j'aurais demandé une nounou!

-Tu aurais demandé à maman de t'aider! Admets!

-Bon, d'accord, j'aurais réellement eu besoin de l'aide de Molly.

-Bon! Moi j'ai faim? On va voir si George nous a laissé de quoi manger?

-Pourquoi pas!

Ils se levèrent et allèrent dans la cuisine. Là, ils y trouvèrent une armoire remplie. Ils décidèrent de faire cuire des pommes de terre et de la viande. En fait, Harry fit pratiquement tout.

-Je voudrais bien t'aider, mais je n'ai jamais fait ça, se désola-t-elle. À la maison, maman ne nous laisse pas approcher de la cuisine, on est trop dangereux selon elle.

-Alors je cuisinerai pour nous! Tu peux éplucher les pommes de terre, s'il-te-plait? demanda-t-il en pointant l'évier. Ginny acquiesça. Harry, lui, fit cuire la viande.

Alors que c'était silencieux, Ginny eut la brillante idée d'asperger son ami avec le lave-légumes.

Il afficha une mine surprise, puis lui retira le jet des mains pour l'arroser à son tour.

Ils éclatèrent de rire. Ginny voulut le reprendre, mais tira trop fort et arracha le lave-légumes. Alors, il y eu une pluie qui de gouttelettes d'eau dans toute la cuisine. L'eau coulait partout. La jeune femme se mit à danser en riant, les bras dans les airs. Elle était complètement mouillée.

Harry vint la prendre et la fit tournoyer dans les airs. Ils se comportaient comme de vrais gamins.

Ginny retourna au sol et fit glisser Harry sur le plancher. Il tomba au sol et chercha à faire tomber Ginny. Dès qu'elle l'eut rejoint, il lui sauta dessus et la chatouilla jusqu'à ce qu'elle demande grâce. Elle resta au sol sans bouger quelques secondes, le sourire aux lèvres, alors que des gouttelettes d'eau continuaient de jaillir de l'évier.

Il n'y eut soudain plus rien. Harry avait coupé l'eau.

C'est à ce moment que Ginny remarqua l'odeur de brûlé.

Elle se redressa et vit que Harry jetait une forme noire à la poubelle.

-C'était quoi, ça?

-Ce qui restait de la viande. Carbonisée. Que dirais-tu qu'on mange des sandwichs?

-Excellente idée! dit-elle en riant.

Ils mangèrent, puis cherchèrent à se sécher. Leurs vêtements mouillés collaient à la peau, moulant à la perfection leur corps.

Harry décida de tout simplement enlever son t-shirt, préférant être torse nu qu'avec un chandail collant.

Ils étaient donc dans la salle de bain, très petite, chacun avec une serviette de bain pour se sécher. Ils étaient à proximité l'un de l'autre, quelques centimètres es séparaient, mais ils ne le remarquaient même pas.

-Tu te souviens quand nous étions à Poudlard? dit Ginny en essorant le plus possible sa camisole.

-Oui, pourquoi?

-J'étais sortie avec Dean Thomas pour te rendre jaloux! se souvint-elle en riant.

-Sérieusement?

-Oui!

-J'étais sorti avec Cho Chang pour te rendre jalouse, admit Harry après un moment.

-On était fait pour sortir ensemble, probablement!

-On a finit par sortir ensemble!

-Ouais, on s'est embrassé dix fois puis tu m'as largué, dit Ginny en faisant la moue.

-Voldemort voulait me tuer et je voulais te protéger! C'était romantique, fit Harry en la fixant dans les yeux.

-C'était stupide!

-Oui, bon, tu n'as pas faux. Ça fait une chose de plus à regretter.

-Hmm hmm! Attends, quoi?

-Quoi?

-T'as dit quoi?

-J'ai dit quelque chose?

-Harry Potter, tu m'aimes? s'exclama Ginny.

-Non! Je...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la jeune femme plaqua ses lèvres sur les siennes. Il répondit à son baiser et posa ses mains sur sa taille. La rousse éloigna son visage quelque peu, et dit:

-Menteur, tu m'aimes, Harry Potter!

-Oh si, Ginny Weasley! Je vous aime!

Et il l'embrassa.

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