Chapitre 7
Bonjour !
Nouveau personnage !!!
Bonne lecture !
Chapitre 7
Aux yeux de tous les sorcières et sorciers marchant sur l'allée principale du Ministère de la magie, les professeurs Salmander, Dubois, Harpis et Gulls venaient de faire leur entrée et se dirigeaient d'un pas assuré vers le département de la Justice Magique. Nombre d'entre eux les saluèrent d'ailleurs. Ils étaient des sorciers respectés et aimés pour tous ceux qui s'intéressaient un tant soit peu à l'enseignement.
Derrière ces déguisements morphologiques, les quatre jeunes sorciers essayaient de ne pas laisser leur stress les submerger. Lorsqu'ils entrèrent dans un ascenseur pour monter au troisième étage, ils se retrouvèrent entassés au milieu d'autres personnes.
— Ah professeure Salmander ! Professeur Dubois ! Comment allez-vous ?
Alex et Clara ne reconnurent pas le petit sorcier rondouillet qui leur adressait la parole mais ils firent de leur mieux pour ne surtout pas le laisser paraître.
— Oh je suis content de vous voir ici ! Comment allez-vous ? s'enquit Alex
— Vous savez bien, la routine ! La paperasse du département des animaux magiques ne diminue jamais. J'imagine qu'à Poudlard c'est la même chose.
— Ce n'est rien de le dire, rit Clara.
— Enfin au moins vous êtes là l'un pour l'autre pour vous épauler.
Aucun des deux ne sut quoi répondre à cela et ils se contentèrent de hocher la tête avec un mince sourire.
— A quand le mariage ? dit le sorcier dans un éclat de rire.
Chacun prit une grosse inspiration pour ne pas paraître surpris par cette révélation. Lera Salmander et Olivier Dubois étaient en couple. Ils étaient pourtant si différents.
— Nous y réfléchissons, je dois dire, répondit rapidement Clara.
— A la bonne heure alors !
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur l'étage du département de la Justice Magique et ils purent enfin s'échapper, non sans saluer ce sorcier pour ne pas paraître bizarres.
Ils marchèrent jusqu'à une grande porte gardée par deux sorciers du Ministère. Des Aurors sans aucun doute.
— Bonjour, nous sommes des professeurs de Poudlard, nous avons rendez-vous avec le sous-directeur du département, Junius Buckling.
Un des deux Aurors fixa intensément les visages de chacun avant de sortir de sa robe un parchemin.
— Vous êtes ?
— Lera Salmander, Doc Gulls, Olivier Dubois et Sol Harpis.
Il chercha les noms sur la liste et son doigt finit par s'arrêter sur une ligne.
— Oui, en effet, vous avez rendez-vous dans dix minutes. Bien, je vous en prie, vous pouvez entrer.
Il s'écarta et la petite troupe pénétra dans le lieu tant convoité. Il y avait un grand couloir au carrelage sombre avec des dizaines de porte toutes aussi macabres. Il y avait beaucoup de circulation, de courriers qui s'engouffraient dans les bureaux et de personnes qui couraient de portes en portes.
Un peu perdus, ils ne savaient pas vraiment où se placer pour ne gêner personne. Heureusement, une tête familière émergea de la foule et s'approcha d'eux.
— Chers professeurs ! s'exclama Abel Héron dans une courbette respectueuse
Ce n'était pas souvent qu'on trouvait des personnes autres que Harry Potter ou Hermione Granger que Abel respectait.
— Abel Héron, si je m'attendais à cela, dit Salmander avec un sourire au coin. Comment se passe ton poste au Ministère ? Je savais que tu aurais une carrière digne de ce nom.
— Je vous en prie, vous me gênez, professeure.
— Vous mentez toujours aussi bien en tout cas, ricana Doc Gulls
Héron arrêta alors de fanfaronner et reprit son air sérieux et terriblement ennuyeux.
— Si vous voulez bien me suivre, Buckling va vous recevoir.
Le groupe suivit sans un mot l'ancien préfet de Serdaigle à travers le grand couloir. Ils traversèrent deux portes et s'arrêtèrent devant une troisième.
— Attendez ici, je vais lui dire que vous êtes là.
Il disparut comme promis. Il n'y avait personne là où il se trouvait et pourtant, personne ne s'autorisa un mot de peur d'être surpris. La tension était palpable et les quatre étaient de plus en plus tendus à l'idée de commencer à parlementer avec le sous-directeur.
Abel Héron réapparut un sourire de circonstance sur les lèvres.
— Vous pouvez rentrer.
Il ouvrit la porte pour que les professeurs pénètrent dans le bureau.
C'était une pièce très spacieuse avec des murs gris et des tableaux de personnes célèbres. Clara reconnut Albus Dumbledore, une sorcière alchimiste du XVe siècle et Cornelius Fudge, un ancien Premier Ministre. Mais Junius Buckling la sortit de sa contemplation. C'était un homme très grand et musclé. Il avait les cheveux fins et noirs ainsi que des yeux marrons perçants. Il était doté d'une certaine prestance qui ne manqua pas de les impressionner.
— Mesdames, Monsieur. Je suis ravi de vous accueillir. J'attendais notre entrevue avec impatience. Asseyez-vous, je vous en prie.
Il désigna des fauteuils et ils s'exécutèrent.
— Bon, nous devions parler de l'enseignement à Poudlard. J'ai cru comprendre que les années précédentes avaient été un peu mouvementées. J'ai entendu dire que des groupes d'élèves avaient essayé de changer les traditions millénaires de l'école.
— Oui, répondit Clara, nous avons eu des cas de radicalisation à la suite notamment de l'accident de la célébration du tournoi des trois sorciers. Mais grâce à des efforts de la part du corps enseignant, nous avons pu étouffer cette révolte.
— Je vois... Mais êtes-vous en mesure d'assurer que ça ne se reproduira plus du tout ?
Clara ne répondit rien. Elle déglutit difficilement et s'en voulut aussitôt. Ce n'était pas la manière d'agir de Salmander.
— Vous savez si j'ai accepté notre rendez-vous c'est avant tout pour que vous me rassuriez sur la bonne place des élèves de Poudlard. Et je me doute également que vous venez ici pour me demander des subventions, ce que je comprends parfaitement, mais pour cela il me faut des garanties que je ne financerais pas la prochaine révolution.
Si Buckling savait à qui il parlait réellement la situation aurait été cocasse.
— C'est dans la nature de la jeunesse de se révolter contre l'ordre des choses, vous le savez bien, reprit Alex. Cependant, les sanctions ont été exemplaires et je peux vous assurer que plus personne n'osera mener son petit combat avant plusieurs décennies.
Le sous-directeur parut satisfait et son visage s'adoucit.
— Parlez-moi de vos besoins de financement alors.
— Nous avons besoin d'argent pour mettre en place de nouveaux cours pour les élèves les plus prometteurs et la transition dans le monde professionnel. Vous pourriez avoir des éléments très puissants mais pour cela il nous faut plus d'argent.
Buckling plissa les yeux, réfléchissant à ce projet.
— Nous serions tous gagnants dans l'histoire, assura Ash d'un regard certain.
— Je crois que vous avez raison ! Il est temps que le Ministère investisse plus dans la scolarité des prochains Aurors !
Les professeurs se sourirent.
— Eh bien, je vous remercie d'être venu jusqu'ici et vous souhaite une excellente journée. Je vous écrirais pour régler les derniers détails et débattre du montant.
Il les invita à se lever et les accompagna jusqu'à la porte en serrant les mains de chacun. La petite troupe se retrouva à nouveau dans le couloir et la partie délicate du plan allait commencer. Ils marchèrent le plus lentement possible dans l'allée sombre pour se retrouver au point de rendez-vous. Il y avait tellement de sorcières et de sorciers qu'ils étaient incapables de se focaliser sur un visage. Emily essayait d'imaginer la tête de l'homme qui viendrait les cacher jusqu'à la nuit tombée.
— On fait quoi s'il ne vient pas ? chuchota Ash à l'oreille de Clara.
— On sort du Ministère et on échafaudera un autre plan, voilà tout.
Mais plus ils restaient dans ce couloir, plus les gens les remarquaient et trouvaient leur comportement étrange.
D'ailleurs, lorsqu'Alex vit les yeux d'Abel s'arrêter sur eux, les sourcils froncés, elle comprit que le temps pressait. S'il venait jusqu'à eux, il ne les laisserait jamais seul. Mais il se mit en marche, se frayant un chemin parmi la foule de travailleurs.
Leurs cœurs s'accélérèrent de plus en plus, leurs yeux fixés sur le jeune homme. Ils ne virent pas un sorcier s'approcher, derrière eux et déposer une main sur l'épaule de Clara. Cette-dernière sursauta et se retourna.
Elle tomba nez à nez avec un homme de quelques années de plus qu'eux, des cheveux courts et une barbe faussement négligée. Il avait une robe brune est très serrée, agrémentée d'un tissu de soie rouge vif. Elle vit également un étrange oiseau d'or épinglé sur son col. Mais le plus étonnant restait sa posture peu naturelle, il avait les mains jointes et se tenait extrêmement droit, avec un air suffisant et supérieur.
— Suivez-moi.
Il avait une voix à la fois sèche et énigmatique. Ils comprirent immédiatement qu'il s'agissait de la personne de confiance de Pearl Dime. Sans plus tergiverser, ils s'éclipsèrent en passant plusieurs portes au pas de course.
Ainsi, lorsqu'Abel franchit la foule de sorciers, les professeurs avaient tous disparu, sans doute hors du département pensa-t-il.
Un peu essoufflé, le petit groupe s'arrêta enfin dans un bureau vide.
— Où allons-nous ? demanda précipitamment Clara
— Là où personne ne pourra vous surprendre. Et je vous en prie, taisez-vous jusqu'à ce qu'on soit à l'abri.
Personne ne répliqua. Ils étaient tous soulagés qu'il soit arrivé à temps. L'homme saisit sa baguette et se tourna vers le mur. Il marmonna des paroles magiques et le mur se sépara en deux pour découvrir une large pièce, un peu poussiéreuse certes mais avec une table et des provisions dessus.
— Je vous en prie.
Ils entrèrent tous pour se disperser et s'asseoir un peu partout. Cependant, l'homme n'était pas entré avec eux.
— Vous ne venez pas avec nous ? demanda Emily, l'air suspicieuse
— Je ne peux pas tout de suite, j'ai beaucoup de travail et je ne peux pas me permettre d'attirer l'attention sur nous et puis... je ne tiens pas à voir le Polynectar perdre ses effets. Il parait que c'est vraiment répugnant à voir, rit-il de bon cœur.
Il était vrai que l'heure arrivait à son terme. La métamorphose allait bientôt se dissiper.
— Je reviendrai avant la nuit. Vous êtes en sécurité ici.
Il n'avait pas l'air inquiet du tout, simplement un peu pressé. Avant qu'il ne parte, Clara le retint un instant alors que tout le monde se tournait vers la table pleine de nourriture.
— Vous ne m'avez pas dit votre nom.
— Littlefinger, pour vous servir.
Alors ?? Un ptit Littlefinger dans l'histoire ça fait toujours plaisir non ?
Merci pour la lecture ! Bonne journée !
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