Chapitre 4

Re !

Ptite préparation du Polynectar !

Bonne lecture !

J'espère que vous aimez bien qu'on se concentre plus sur Emily et Clara, je trouve que ça change un peu...


Chapitre 4


Entre les cours de plus en plus complexes, les éternelles pressions des professeurs pour les ASPIC et les entraînements de Quidditch de Clara ou de Joski pour Emily, elles n'avaient pas eu le temps de parler sérieusement. De plus, elles devaient toujours faire comme si elles n'étaient plus amies et ne pas traîner ensemble en public, ce qui signifiait qu'elles ne parvenaient pas à se voir assez régulièrement pour commencer leur plan.

Ainsi, lorsque le cours de Botanique, en commun entre les Serpentards et les Gryffondors, s'acheva vers dix heures du matin et qu'Emily prit Clara à l'écart, c'était la première fois qu'elles s'adressaient la parole depuis la réunion.

— Il faut qu'on commence la potion, chuchota la Gryffondor, plus on attend, plus on retarde la mission.

Clara hocha la tête. Elle réfléchit quelques instants, puis jeta un coup d'œil autour. Personne ne les observait.

— J'ai une bonne relation avec la professeure Ironwood, je peux prendre des ingrédients en prétextant m'entraîner pour les ASPIC.

— D'accord, on se retrouve cette nuit dans les toilettes du deuxième étage ? Tu auras le temps de les prendre ?

— Je pense que oui.

Elles se sourirent et se séparèrent rapidement pour ne pas attirer l'attention.

Un entraînement de Quidditch et un cours de Défense contre les forces du mal plus tard, Clara entra dans la salle de cours de potions vers dix-huit heures alors que le dernier cours de la journée venait de s'achever. Ironwood était assise à son bureau et corrigeait des parchemins tout en sirotant un verre de whisky pur feu.

— Madame.

Elle leva la tête et sourit en voyant Clara.

— Miss Black ! Que me vaut cette visite ?

— Je viens vous demander un service. J'aimerai prendre de l'avance sur le programme de potions et je voudrais prendre des ingrédients pour commencer de mon côté.

Un sourire intrigué naquit sur le visage de la professeure.

— Et quelle potion comptes-tu réaliser ?

— Du Polynectar.

Elle fronça les sourcils. Ce n'était pas n'importe quel élève qui pouvait réaliser ce genre de potion.

— Et tu les voudrais pour quand ?

— Tout de suite si c'est possible.

Cette fois, Ironwood se leva. Elle avait bien compris que quelque chose ne tournait pas rond dans cette étrange requête.

— Tu as décidé de ne plus dormir ?

— Ce n'est pas une décision, répondit Clara d'une manière énigmatique.

Elle avait décidé de jouer la carte de la pitié, ça marchait souvent très bien avec les professeurs.

— Ah. Des vieux démons qui refont surface ? Tu veux en parler ?

Clara refusa d'un signe de tête mais elle se rendit bien compte que ça ne lui suffirait pas.

— Tu pourrais peut-être en parler à quelqu'un de qualifier ?

Il ne fallait pas qu'elle la contrarie.

— Si vous pouviez me présenter quelqu'un, je ne dirais pas non...

Ironwood lui renvoya un sourire compatissant et posa une main sur son épaule. Clara attendit qu'elle lui donne son accord et alla chercher dans la réserve les ingrédients dont elle avait besoin. Elle ouvrit son manuel pour ne rien oublier. Le Sisymbre, le Polygonum, des sangsues et des chrysopes. Pour la deuxième étape, elle les prendrait en temps voulu.

Lorsqu'elle sortit, Ironwood était toujours debout et faisait les cents pas dans sa salle de cours.

— Je voulais te dire que je sais ce que c'est d'avoir des insomnies et que ma porte reste ouverte si tu veux te confier.

Clara la remercia et partit. Elle fila jusqu'au deuxième étage tout en réfléchissant aux paroles d'Ironwood. Les derniers événements que la jeune Serpentard avait vécus, bien trop souvent qu'à son tour, la forçaient à se méfier de presque tout et tout le monde. Alors qu'une professeure lui propose aussi soudainement son aide ne l'aidait pas vraiment à atténuer sa parano.

Elle était en pleine réflexion et il lui parut que le trajet jusqu'aux fameuses toilettes ne dura que quelques secondes à peine. Elle balaya des yeux le couloir et s'engouffra dedans. Elle vit immédiatement Emily, assise contre les éviers, un livre de potion sur les genoux.

— Salut.

Elle lui fit un simple signe, déposa les ingrédients et sortit un chaudron.

— J'ai tout ce qu'il faut pour la première phase.

Emily se redressa. Elle commença à verser de l'eau dans le chaudron et à allumer un feu en dessous.

— Je suis un peu fatiguée... Ça te dérange si je dors ? demanda Clara

— Non, ne t'inquiète pas, de toute façon, je dois être concentrée et je ne serai pas d'une très grande compagnie.

Clara s'allongea dans la position la moins inconfortable possible et ferma les yeux.

— Au fait, tu as un match demain, non ? Contre Serdaigle, c'est ça ?

La Serpentard soupira.

— Je croyais que tu devais te concentrer...

La Gryffondor rigola.

— Excuse-moi mais depuis ce truc de réunion et de société secrète, on ne parle plus de choses chiantes et inutiles.

Clara se redressa, interloquée.

— Et ça... c'est grave ?

— Être ami c'est parler beaucoup et surtout des choses chiantes et inutiles, non ?

Elles pouffèrent.

— Et c'est de qui ?

Emily fit semblant de réfléchir.

— De moi ! rigola-t-elle

Clara s'assit alors complètement en face du chaudron pour observer ses gestes. Elle ne l'avait dit qu'à demi-mots mais elle avait bien compris qu'elle voulait discuter.

— Comment tu le sens ce match ?

— Je ne sais pas trop. A vrai dire, le Quidditch ne m'a jamais aussi peu intéressé. Mais, je crois qu'on a des chances. Je compte bien écraser ce petit con de Elks.

Emily écrasa avec un pilon deux chrysopes pour obtenir la poudre la plus fine possible.

— Dis, je me pose des questions depuis la réunion. Est-ce que tu crois que Maëlle sera très différente d'avant ?

— Je ne sais pas... Mais je crois qu'il faut s'attendre au pire. Elle est partie de son plein gré au Ministère et elle y est non-stop depuis une année entière. A quoi tu veux t'attendre ? soupira Clara, le regard triste.

Emily remua doucement la potion.

— Je sais... mais je n'arrive toujours pas à m'y faire, j'ai l'impression que c'était hier qu'on allait ensemble à la bibliothèque ou au parc... Et je n'arrive pas à me sortir de la tête que même si on arrive à la ramener, si malgré tous nos efforts, elle ne change jamais. Si jamais il était trop tard ?

— Ne pense pas à ce genre de choses. Nous ferons comme nous avons toujours fait, nous improviserons.



Merci pour la lecture ! 

Bonne journée !

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