Chapitre 36

Reeeee

C'est bientôt la fin ! Bon c'est pas la joie non plus ! Courage !

Bonne lecture !


Chapitre 36


Le héros de la Deuxième Guerre des sorciers venait d'assassiner de sang-froid une jeune sorcière, avec un inquiétant sourire sur les lèvres. Sans aucun regret. Juste pour jouer, comme on joue un rôle au cinéma, pour s'amuser.

Clara et Emily se débattirent pour échapper à l'emprise des Aurors mais c'était peine perdue. Ils avaient pris leurs baguettes, et pointaient les leurs sur leurs gorges. Elles ne pouvaient rien faire, à part regarder le corps sans vie de Pearl. Magnus et Teddy se trouvaient dans la même situation, incapables de changer le cours des choses.

— Arrête ce massacre, Harry, s'enquit alors Abelforth.

— Ce n'est pas moi qui suis responsable de tout ceci. Tu as attaqué, tu as guidé tes soldats à la mort. Je ne fais que défendre la démocratie.

Le vieil homme parlait d'une voix calme, comme s'il s'adressait à un ami de longue date.

— De quelle démocratie parles-tu ? Ton régime contrôle d'une main de fer ce peuple.

Il sembla choisir ses mots avec grand soin, conscient que la moindre faute pourrait faire basculer cette discussion dans le gouffre.

— Ce n'est pas ce qu'aurait voulu mon frère...

A l'évocation d'Albus Dumbledore, Harry prit un air embarrassé. On aurait presque dit un petit garçon qu'on venait de prendre en faute.

— Il aurait aimé qu'on œuvre ensemble à la création d'un nouvel ordre, plus démocratique, plus juste... Tu sais que j'ai raison.

Le Harry compréhensif et gentil que Maëlle avait connu quelques fois ne semblait pas vouloir prendre part à la conversation, pourtant cruciale. C'était un Harry calculateur et manipulateur.

— Abelforth... Je ne suis pas certain que nous connaissions le même Albus. Il n'a pas cessé de me manipuler, de me modeler à son image.

— Comme tu l'as fait à ton tour, murmura le vieil homme en désignant Maëlle puis le corps d'Abel.

— J'ai appris du plus grand, répondit-il simplement.

Il laissa son regard s'attarder sur la jeune Poufsouffle qui tremblait de rage. Aucune émotion de traversa son visage, il réfléchissait peut-être à la meilleure manière de terminer cette histoire. Puis, il finit par reporter son attention vers Abelforth.

— J'avoue que je ne pensais pas un jour me battre contre toi, mais soit. Les amis d'hier sont les ennemis d'aujourd'hui, paraît-il. Je n'aurai donc pas de regret à t'arracher à cette vie.

Un Auror poussa Abelforth hors de leur cercle pour l'amener à Harry Potter.

— Ainsi, la lignée des Dumbledore s'achève avec ta vie...

— Je préfère ça plutôt que de déshonorer mes pairs, cracha Abelforth aux pieds du Survivant.

Ce-dernier fit agenouiller l'homme sans plus de cérémonie, leva sa baguette et ferma les yeux pour profiter pleinement de l'instant.

— Attend ! hurla Maëlle. Attend ! Je t'en supplie, ne le tue pas !

Harry ne parut pas énervé, même plutôt amusé.

— Que proposes-tu Maëlle ?

— Je te propose un combat entre toi et moi, comme on l'a toujours voulu. Si je gagne, tu ne tues personne ici et tu nous guide à Granger. Si tu gagnes...

Sa phrase resta en suspend mais le sourire de Potter, lui, s'élargit.

— Je fais ce dont j'ai envie ?

Elle hocha la tête.

— Tu es folle ? chuchota Emily, complètement hallucinée. Il va te tuer.

— Ne t'en fais pas, je me prépare à ce moment depuis sept longues années.

Les Aurors s'écartèrent, lui rendirent sa baguette magique et la laissèrent avancer en direction de Harry. Elle s'efforça de ne pas baisser les yeux sur les corps des deux sorciers sur le sol. Elle n'était pas sûre de pouvoir les relever sinon.

— Le moment que tu attendais tant est arrivé je crois. J'espère que tu te montreras à la hauteur de ton professeur.

Elle ne répondit rien et leva sa baguette.

— Ne me déçois pas.

— Je n'oserai pas, professeur.

Ils s'approchèrent, presque nez à nez, se fixant dans le blanc des yeux et abaissèrent leurs baguettes.

— Tu as peur ? demanda Harry

— Tu aimerais bien.

Ils s'éloignèrent de cinq grands pas et se positionnèrent. Maëlle compta dans sa tête. Un. Deux. Trois. Il ne lui laissa pas le temps de réagir.

Feudeymon !

Un phénix inquiétant de feu se matérialisa. Il fonça sur Maëlle qui ne tarda pas à sortir son bouclier magique, beaucoup moins efficace qu'au début de la bataille. Heureusement, le phénix ne réussit pas à le franchir et elle put riposter.

Aguamenti !

Un puissant jet d'eau traversa le phénix et essaya d'atteindre Potter, en vain. Il le dévia d'un simple coup de baguette. Il ricana.

— Allons, Maëlle, tu m'as habitué à mieux...

Stupéfix !

Il n'eut même pas à briser l'éclair et l'évita simplement.

— Maëlle...

Il ne finit pas sa phrase. Un tentacule, venu dans son angle mort, s'enroula autour de son pied, le faisant tomber à terre. Très vite, Maëlle envoya les autres pour l'écarteler, mais elle l'avait encore une fois sous-estimé.

Harry concentra son énergie magique au niveau de son corps et repoussa les tentacules. Il put ainsi se relever et lever sa baguette.

— Pas mal... Voyons ce que tu peux faire contre ça.

Elle se prépara à parer mais le sortilège fut bien plus fort qu'elle ne l'aurait imaginé. Une lame d'air fondit sur elle et coupa en deux son bouclier.

Elle se retrouva au sol, une coupure sur le bras tenant sa baguette. Mais, une nouvelle fois, elle ne se laissa pas dépasser.

Un tentacule attaqua de front, tandis que deux autres s'occupaient des côtés. Potter se protégea des trois mais il ne vit pas le quatrième qui, venant d'en haut, le frappa.

Une large entaille de son œil droit à son menton dépeignit son visage d'ange. Il porta une main à sa blessure, ses doigts rencontrèrent son sang, la douleur et la surprise.

Il leva les yeux vers Maëlle. Et ce fut à cet instant qu'elle le vit. Le véritable Harry Potter. Ce regard animé par la haine et la folie, celui qu'il lui avait transmis d'une certaine façon. Cette fois, il ne s'amusait plus.

— Tu vas le regretter...

Elle ramena ses tentacules pour renforcer son bouclier. Elle ne pouvait pas se permettre de faire durer le combat trop longtemps.

Mais au lieu de l'attaquer, il se tourna vers les spectateurs.

Endoloris !

Teddy se tordit de douleur. Il se laissa tomber, suppliant le monde entier d'abréger ses souffrances.

— Harry ! rugit Maëlle. C'est entre toi et moi, laisse-le !

L'intéressé ne répondit rien. Il était obnubilé par la vision qui se déroulait devant ses yeux.

— C'est ton filleul !

Il ricana.

— Il a cessé d'être mon filleul le jour où il s'est engagé à tes côtés. A présent, il n'est plus rien.

— Tu mens.

Maëlle ne pouvait pas savoir que ces seuls mots venaient de faire basculer son destin. Mais elle aurait dû le savoir. Si seulement elle l'avait su... Si seulement elle l'avait empêché.

— Tu crois ça ?

Mais encore une fois, c'était trop tard.

Avada Kedavra.



La paniiiiique !

Merci pour la lecture ! Bonne nuit !

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