Chapitre 34
Saluuuuuuuut !
Duel fratricide !!!!!!!
Bonne lecture !
Chapitre 34
Maëlle hurla de rage et les tentacules se déchaînèrent comme des dizaines d'ouragan indomptables. Ils claquèrent et étranglèrent n'importe qui se mettant en travers de leur route.
Le sorcier au sourire pervers avait tenté un protego, le pauvre ne se rendait pas compte. Il ne pouvait pas savoir qu'à cet instant précis, rien ne pourrait arrêter la puissance magique de Maëlle. Le mélange explosif de la haine et la tristesse était telle que les sorciers tombaient comme des mouches, et encore, les considérer comme tel était peut-être déjà leur accorder trop d'importance.
Un tentacule transperça sa défense avec une facilité déconcertante et lécha avec avidité son cou pour finalement l'entourer et le serrer avec violence.
Son visage blanchit, puis devint violet, ses yeux grossirent, sur le point de sortir de leurs orbites, et la dernière bulle d'air s'éteint alors, il s'effondra sur le sol, mort.
Elle ferma les yeux, comme lorsqu'on prenait doucement en compte le plaisir qui s'offrait à nous. Elle prenait du plaisir à leur faire payer. Elle tourna la tête vers Chrys, ou plutôt ce qu'il en restait. Sa tête. Tout ce sang. Une petite voix s'immisça dans la sienne. C'était sa faute. Sa faute.
— Maëlle ! hurla Takama
Un éclair vert fonçait sur la Poufsouffle. Ses tentacules n'étaient pas revenus et ne le seraient pas à temps. Elle se jeta en avant pour l'éviter. Le sortilège ricocha sur un bouclier de Gota et s'éteint contre un mur. C'était moins une.
Malheureusement, d'autres en avaient décidé autrement. Une nouvelle explosion éclata et, cette fois, en plein milieu de la formation des révolutionnaires. Le feu se propagea, brûlant tout sur son passage.
Le souffle projeta Maëlle en arrière, s'écrasant contre d'autres sorciers. Elle essaya tant bien que mal de garder son bouclier mais il ne répondait plus. Le sifflement de ses oreilles l'empêchait de se concentrer. Les formes autour d'elle se confondaient avec les couleurs du sang et des cendres. Elle suffoquait et s'efforçait tant bien que mal de rester consciente. Mais comment le pouvait-elle ? Qui pourrait ne pas s'évanouir devant ce spectacle inhumain ? La roue écrasait, littéralement.
Elle tâtonna pour retrouver sa baguette magique et sa main heurta un bras. Elle remonta tout le corps jusqu'au visage pour l'identifier. Elle toucha le nez, la bouche, les cheveux. Ses yeux choisirent ce moment pour retrouver leur capacité.
C'était Takama. Morte. Les yeux encore ouverts. Elle se prit la tête dans les mains. Elle ne pouvait pas y croire. Mais elle était bien là, ou plutôt, elle n'était plus là.
Alors, toutes les forces qui animaient Maëlle jusque-là disparurent, elles s'évaporèrent d'un coup dans le sang de Takama, dans le sang de Chrys et de tant d'autres autour. Elle n'entendait plus les cris, les sorts, les flammes qui crépitaient, seulement son corps qui battait la chamade, et ses larmes qui gouttaient sur le sol.
Plic.
Ploc.
Et les morts qui hurlent.
Plic.
Ploc.
Elle vit une baguette à quelques centimètres d'elle, comme un flingue braqué sur son front. Elle ne réagit pas. Elle était résolue. Elle ferma les yeux. Elle acceptait sa fin comme on attendait qu'une balle fende le ciel.
Et elle attendit.
En vain.
Au lieu de ça, une main la souleva dans les airs avec une force surhumaine. Elle se sentit d'abord portée puis déposée sur un balai, filant à la vitesse de la lumière.
Elle ouvrit les yeux et découvrit Emily et Clara qui volaient à ses côtés, le visage crispé et inquiet. Derrière, Teddy, blessé à l'épaule et Magnus, bien en forme lui, mais les yeux habités par les folies qu'il avait vues. Ils volèrent au-dessus du champ de bataille et des cadavres, se bouchant les oreilles pour ignorer leurs chants comme ceux des sirènes du détroit de Messine.
Une deuxième mine explosa. Les membres découpés et le sang rougeâtre giclèrent. Maëlle n'aurait pu différencier l'enfer de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle voulait descendre, aider ses amis, aider Ishi qui brûlait, Vladimir qui n'avait plus de jambes ou Fanny qui cherchait désespérément à échapper à la mort. Mais la main de Teddy sur son balai l'en empêcha. Il lui fit comprendre que c'était impossible, qu'il fallait continuer, monter le dernier étage, laisser la tuerie se dérouler pour que ce massacre s'arrête. Paradoxe quand tu nous tiens.
Ils traversèrent les airs pour fondre vers le petit couloir de l'escalier. Emily, qui menait la danse, lançait à qui de droit des sortilèges de stupéfixion ou de désarmements au hasard pour toucher un plus grand nombre d'ennemis.
Clara s'occupait de protéger le côté droit de la formation et Magnus le gauche, ainsi les sortilèges adverses ricochaient. Ils empruntèrent l'escalier, quittant l'enfer pour le troisième et dernier étage. Enfin.
Tout était plus calme, pas un bruit, pas une mouche, un noir complet. Ils atterrirent et laissèrent tomber les balais au sol. Ils disparurent aussitôt, ils n'étaient que des métamorphoses visiblement, ils avaient dû improviser sur le tard.
Maëlle se laissa tomber. Elle était épuisée. Magnus attrapa son bras pour la soutenir.
— Où sont-ils ? demanda Teddy, faisant le tour de l'étage prudemment.
— Ils sont là... murmura Emily. Ils se cachent.
Des bruits de pas venant de l'escalier retentirent. Ils se retournèrent et découvrirent Pearl Dime et Abelforth Dumbledore, essoufflés, mais en vie.
— On a fait au plus vite, expliqua Pearl, en bas c'est le chaos, il faut arrêter le Ministère le plus vite possible. Ils doivent être dans le bureau de Granger, non ? Allons-y immédiatement.
— Je crains de devoir vous arrêter ! s'exclama une voix sortant de l'ombre
Une silhouette se découpa dans la lumière de la baguette de Clara. Grand, élancé, une robe bleue et un sourire supérieur. Abel Héron. Encore et toujours.
— Ne fais pas l'enfant, Abel, laisse-nous passer, tout ça te dépasse...
— Pearl ! Ça fait longtemps dis-moi... Tu n'as pas changé, toujours à vouloir sauver le monde ?
Pearl serra sa baguette devant l'air grinçant de son ancien ami.
— Abandonne, Abel et tout sera terminé. Tu n'as pas à mener ce combat.
Il éclata d'un rire froid et cruel.
— Connais-tu le conte des deux frères de Çukangazi ? Mon père me le racontait quand j'étais petit. Deux frères élevés dans un environnement aimant et sain. Ils jouent ensemble, s'entendent bien et ne voient pas leurs vies l'un sans l'autre. Mais un jour, l'aîné devient roi et leur relation change. Ils ne s'entendent plus, ils sont sans cesse en conflit et le cadet finit par affronter l'aîné pour obtenir le trône. L'histoire se finit sur un duel fratricide. L'aîné tue le cadet.
Un long silence accompagna la fin de son histoire.
— A ton avis, qui de l'aîné ou du cadet es-tu ?
Il brandit sa baguette, comme lors d'un salut de duel. Pearl s'avança, déterminée. Il était un ennemi à abattre. Elle essayait de s'en persuader.
— Est-ce qu'il y a un scénario où nous pourrions être de nouveau amis ? demanda Pearl
Un instant, elle crut revoir le petit garçon qu'elle avait rencontré le jour de son entrée à Poudlard. Mais ce n'était qu'une illusion, il était parti depuis bien longtemps déjà, il l'avait tué.
— S'il existe, il est bien enfoui, et je ne compte pas le déterrer.
Pearl leva également sa baguette.
— Adieu, ma sœur.
Le combat des âmes sœurs commença.
TATATATATA suspense ! Qui va donc gagner d'après vous ?
Merci pour la lecture ! Bonne nuit !
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