Chapitre 33

Re !

Bon c'est dur dur et c'est que le début en plus...

Courage !

Bonne lecture !



Chapitre 33


Les derniers sorciers du Ministère encore debout au premier étage furent rapidement immobilisés et les guérisseurs se dispersèrent pour trouver des survivants à soigner. L'explosion avait fait beaucoup de dégâts.

Abelforth s'approcha de Maëlle et Takama, toujours tapies derrière un morceau de mur. Tout le pan droit de sa robe était brûlé et il boitait légèrement. Il affichait un air grave et déterminé à la fois, sans doute l'attache des meneurs de foule.

— Il y a beaucoup de pertes... L'explosion nous a coûté cher.

— Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Takama

— Il faut continuer... De toute façon, chuchota tristement Abelforth, les blessés ne seront rétablis que dans plusieurs jours... Enfin s'ils survivent d'ici là. Réunissez les troupes et montez au deuxième étage, l'explosion et le Feudeymon ont dû les déstabiliser, ils ne pensaient pas qu'on arriverait à les repousser.

Maëlle acquiesça.

— Il nous faut quand même des guérisseurs.

— Prenez Ishiwata !

La Japonaise accourut en entendant son nom. Elle n'avait aucune blessure mais avait du mal à respirer. Elle avait dû soigner déjà de nombreuses personnes.

— Et surtout dépêchez-vous ! termina Abelforth en les quittant. J'essaierai de vous rejoindre quand la situation des blessés sera plus claire.

Maëlle salua Ishiwata avec un faible sourire. Takama parlait avec ses camarades et la Poufsouffle se retrouva à balayer le paysage de cendres. Un haut-le-coeur s'empara d'elle et ce ne fut que la main de Ishi qui l'empêcha de vomir de la bile à ses pieds.

— Comment tu te sens ?

— J'ai peur.

Ishi lui sourit, comme une marque de soutien tacite, mais ne lui répondit rien. Elle devait ressentir l'exacte même chose.

— Bon, Maëlle, tu peux passer devant ? s'approcha Takama

Elle hocha la tête. Elle n'était pas encore au bout de ses capacités.

— On va y aller. Je n'ai pas de plan particulier. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils ont prévu pour nous accueillir. Alors attends-toi au pire.

L'élève de Uagadou fit de grands signes pour réunir les sorcières et les sorciers.

— Les escaliers sont étroits alors nous ne pourrons pas monter tous en même temps. Les premiers pensaient à mettre le plus vite possible des barricades. Maëlle et moi-même seront là pour vous protéger au maximum.

— Et s'il y a des explosions ? demanda Alex, le bras ensanglanté

— Je ne suis pas là pour vous rassurer, je suis là pour vous expliquer le plan. Nous avons été surpris par la première explosion, nous y sommes préparés maintenant...

Alex ne répliqua rien et se contenta de serrer sa baguette avec force. Takama s'adressa ensuite uniquement à la Poufsouffle.

— Dès qu'on sort de l'escalier, n'attends pas de voir ce qu'il se passe, étend ton bouclier au maximum. Ils vont attaquer par surprise.

Maëlle souffla pour se donner un peu de courage.

— C'est parti ! Tout le monde en place.

Maëlle regarda derrière elle, les troupes se resserrèrent pour ne faire plus qu'un. Elle se rappela qu'elle avait toutes ces personnes sous sa responsabilité et qu'une seule seconde d'inattention signifiait la fin pour eux.

Son bouclier se matérialisa pour protéger l'avant de l'armée. Elle avança pour s'engouffrer dans l'escalier encore éclairé par quelques flammèches. Il était en colimaçon et elle essaya de faire le moins de bruit possible.

La lumière n'était pas loin avant de la traverser, elle fit ce que Takama lui avait conseillé, elle projeta son bouclier en avant. Il n'y eu aucune explosion, mais une sensation de tristesse et de peur infinie qui s'infiltra dans tout son corps, jusque dans son sang. Elle ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait, mais c'était comme si tout le bonheur avait quitté ce monde.

Des centaines d'ombres noires et squelettiques se fracassèrent contre sa protection. Des Détraqueurs. Elle lança un regard en arrière pour hurler un ordre.

— Vos patronus !

Ils réagirent rapidement et des dizaines d'animaux argentés jaillirent pour les repousser et réchauffer le cœur des troupes.

Ils disparurent et Maëlle put alors voir ce qui les attendait. Des centaines de combattants. Elle frissonna de peur.

Cependant, elle n'avait pas le temps de réfléchir, les sortilèges pleuvaient déjà contre son bouclier et elle ne devait penser qu'à une chose : tenir.

Avec sa baguette, elle attira des morceaux de murs, des tables et des chaises pour former comme elle pouvait une légère barricade.

Les combattants révolutionnaires sortaient petit à petit de l'escalier et ripostaient avec encore plus d'acharnement.

Les blessés et les morts s'accumulaient de chaque côté.

Dans cet enfer de sons inhumains, de cadavres horrifiés par ce qu'ils avaient vu de leurs vivants, le temps avait finalement arrêté sa course, comme s'il espérait, lui aussi, observer la fin dans laquelle se plongeait ce monde.

Maëlle faiblissait à vue d'œil, l'ignominie se déroulant devant ses yeux puisait son énergie vitale. Les soldats se battaient sans rien comprendre à ce qu'ils faisaient dans ce charnier. Aucun d'entre eux n'avait imaginé devoir se mesurer à un tel niveau de violence. Aucun d'entre ne pensait devoir tuer autant.

Personne n'avait jamais désiré qu'une telle guerre se produise si rapidement, engendrant fatalement un nombre de morts considérable, tout le monde le regretterait sans doute un jour, niant à jamais la responsabilité des deux camps dans l'avènement de ce terrible massacre.

Mais Maëlle avait depuis longtemps abandonné la seule pensée rationnelle. Elle l'avait même extirpée violemment de sa tête tout comme on extirpait la vie d'un corps en lui lançant un sortilège impardonnable, l'abattant comme un chien. Elle ne faisait que fixer chaque mouvement, chaque éclair rouge, chaque corps qui tombait au sol.

Quelques sorciers aventureux n'hésitèrent pas à sortir du champ de protection pour attaquer l'armée adverse. Au début, elle ne s'en souciait pas trop. Ils savaient dans quoi ils s'embarquaient.

Mais, lorsqu'elle vit un éclair verdoyant s'abattre sur une silhouette qu'elle connaissait bien, elle fut bien obligée de s'en préoccuper. Chrys. Elle mit toutes ses forces dans son bouclier pour qu'il s'étende assez afin de la protéger également.

Mais c'était trop tard. Le vide avait déjà atteint ses yeux. Elle s'effondra sur le sol. Dans un fracas assourdissant.

Maëlle se revit quatre ans auparavant devant le corps inanimé de sa sœur jumelle. Une douleur s'empara de ses tripes. Mais par-dessus-tout de la haine. Un homme du Ministère s'approcha alors, un sourire de délectation sur les lèvres, il croisa les yeux de Maëlle et lança un sort sans jamais détourner le regard.

Rompire !

Dans un craquement d'os et de muscles immondes, la tête de Chrys se détacha de son corps, déversant sur le sol des flots de sang.

La tête roula jusqu'aux pieds de Maëlle. Elle frémit. Elle n'eut alors qu'une pensée.

Tuer.

Tuer.

Tuer.

Tous jusqu'au dernier.



Bon désolé pour les fans de Chrys hahahaah

Merci pour la lecture et bonne nuit !

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