Chapitre 31
Re !
Dis donc ça poste aujourd'hui ^^
Ils s'organisent pour la bataille ^^
Bonne lecture !
Chapitre 31
La nuit était tombée sur Londres et Maëlle laissait son regard se perdre dans les flammes ardentes de la cheminée. La plupart des combattants était partie dormir avant le grand jour, ou plutôt essayer de dormir. Elle avait eu la présence d'esprit de ne même pas essayer, elle savait qu'elle n'y parviendrait jamais. Il restait Vladimir dans un coin qui lisait un journal ou encore Takama qui comptait les tâches de gras au plafond.
Quand la porte s'ouvrit, Maëlle y vit l'occasion de s'intéresser à autre chose qu'au lendemain. A sa grande surprise, Emily et Clara entrèrent en même temps. La Serpentard avait moins de cernes et marchait toute seule. Mais un air grave lui barrait le visage. Les deux filles prirent les fauteuils autour d'elle.
— Tu te sens comment ? demanda la Poufsouffle
— En forme, étonnement. Ishiwata n'est peut-être qu'apprentie-guérisseuse mais elle est vraiment douée.
Emily prit une assiette de charcuterie, tout en baillant.
— Et Petyr ? sourit Maëlle. J'ai vu qu'il était allé te voir.
— On a décidé de rester bons amis.
Emily faillit recracher une tranche de jambon.
— Bons amis ? Vous vous êtes pécho devant toute une assemblée de magistrats et vous voulez rester bons amis ?
— C'est lui qui veut. Il ne veut pas s'engager, il a peur je crois.
— Peur ? Baelish, s'esclaffa Maëlle. Eh bien on aura tout vu.
Clara ne répondit rien et se contenta de soupirer, un peu embêtée par la situation.
— Quel connard, murmura Emily.
Personne ne renchérit, un peu comme si elles méditaient sur les paroles crues de la Gryffondor. Mais plutôt que d'y penser encore et encore, Clara préféra changer de sujet, même s'il était encore moins léger.
— Vous pensez qu'on va tous mourir ?
— C'est ce que tout le monde dit ici, répondit Emily.
Maëlle laissa sa tête reposer contre ses mains moites.
— Vous savez j'ai toujours rêvé de mourir pour mes idées, commença Clara, mais maintenant que c'est sur le point d'arriver, je n'ai envie que d'une seule chose, me barrer et vivre encore cinquante ans.
— Ce n'est pas juste ce qui nous arrive, dit Maëlle.
— On est enfin réuni et c'est pour mourir... L'ironie de la vie est parfois bien ironique.
Elles rigolèrent, chassant ainsi la peur qui s'accrochait à leur peau.
— Et toi ? demanda Clara. Teddy et Magnus ça donne quoi ?
— Ça ne donne rien, soupira Maëlle. Le calme plat. Je ne leur ai même pas adressé la parole plus de deux minutes aujourd'hui. Je n'ai jamais réussi à me décider, je ne vois pas en quoi ce serait différent aujourd'hui.
Alors, poussées par une force inconnue et profonde, elles se prirent dans leurs bras. Sans doute pour la dernière fois. Le trio de nouveau réuni dans la vie comme dans la mort.
Aux alentours de quatre heures du matin, tous les sorcières et sorciers étaient au pas de course dans le centre secret de l'ABS. Ils s'organisaient comme des légionnaires, le plus discipliné possible, le plus courageusement possible également.
Maëlle les observait partir à la guerre, n'imaginant pas un seul instant l'enfer que ce serait. Elle ne ressentait pas la fatigue ou la peur en ce moment, elle le ressentirait sans doute bien assez tôt au Ministère.
Peu après, les vampires arrivèrent. Ils étaient nombreux et assoiffés de sang. Ils faisaient des paris pour savoir combien de cous ils mordraient.
Maëlle finit par rejoindre son groupe, la première ligne avec les élèves de Uagadou. Takama Nwangi, toujours souriante malgré l'horizon sombre. Elle fit la connaissance de Farid Al-Mokhtar, Sartika Ahmed et Gota Numpub. Elle trouva étrange de s'intéresser à des gens sur le point de s'entretuer. Mais elle s'efforça de rejeter ces pensées au fond de sa tête.
Takama prit alors les choses en main pour expliquer le plan d'attaque.
— Je répète pour tout le monde ! Nous sommes en première ligne, nous avons la responsabilité de la vie des sorciers derrière nous. Alors je veux voir des boucliers parfaits !
Takama semblait avoir l'âme d'une cheffe. Quand est-ce que le monde s'était inversé à ce point ? Quand est-ce que les adolescents étaient devenus des chefs de guerre ?
— Maëlle, ton bouclier est le plus puissant, nous attendons une grosse force de frappe dès le début de la part du Ministère alors tu passeras devant. Pour les côtés, nous nous chargerons de protéger.
Ces élèves de Uagadou impressionnaient décidemment beaucoup la Poufsouffle. Ils étaient si calmes, si déterminés à se battre pour cette cause.
— Je vous rappelle également que le Ministère est constitué de trois étages, contenant des pièges, des mines et des sortilèges puissants de destruction. Je ne vous cache pas que la chance d'y parvenir est très faible et que si jamais ça arrive, nous serons peu nombreux à pouvoir affronter Harry Potter et Hermione Granger.
Takama sembla hésiter longuement aux choix de ses mots.
— Mais si jamais vous doutez à n'importe quel instant, dites-vous que vous êtes une pièce essentielle du fonctionnement de notre machine, que chaque pas que vous ferez dans ce champ de bataille, sera un pas de plus vers un régime politique plus juste et démocratique.
Maëlle frissonna. Cette histoire ne faisait pas disparaître la peur. Takama sortit un grand morceau de parchemin qu'elle déplia. C'était un plan dessiné à la main, sans doute par Baelish.
— Voici le plan du Ministère. Nous entrerons par la porte Nord, la seule que nous pouvons faire exploser. Ce sera notre tâche également. Il faudra manier votre magie tous ensemble.
Elle marqua une pause et finit même par sourire.
— C'est tout ce que j'avais à dire. Bonne chance à tous. Je compte sur chacun d'entre vous pour garder son calme et économiser sa magie.
Elle s'approcha de Maëlle pour la prendre à part.
— Je sais que le début du plan repose sur tes épaules mais je suis sûre que tout se passera bien. Tu es une excellente sorcière, sans doute plus forte que la plupart d'entre nous, essaie d'oublier la guerre, la terreur et utilise ton bouclier comme d'habitude, d'accord ?
Maëlle acquiesça. Elle ne savait même pas si elle pouvait penser le concept d'habitude aujourd'hui.
Elle lança un regard en arrière. Clara et Emily se trouvaient dans la même unité, au milieu à peu près. Elles ne les verraient peut-être pas de la bataille... Elle ne saurait pas si jamais... Ou seulement à la fin, enfin si elle-même voyait la fin.
Elle repensa alors pour se donner du courage à une histoire de roue qui tourne. La roue de ce système injuste qui tournait, écrasait, tuait. Aujourd'hui, plus que jamais, elle s'apprêtait à couper court à cette machine cruelle, avant qu'elle ne décime tout ce qui faisait de ce monde un endroit beau et noble. Elle se l'était promis il y a quelques années.
C'était aujourd'hui que tout se jouait. Couper le fil rouge de la fatalité. C'était ça son destin.
Merci pour la lecture !
Bonne journée !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top