Chapitre 30

Bonjour !

Le retour de Clara x Petyr ^^

Bonne lecture !


Chapitre 30


La soirée qui suivit cette réunion on ne peut plus tragique se déroula dans une nouvelle salle, qui avait pour principal atout d'avoir une cheminée. Ainsi, un feu crépitant réchauffait tout le monde et dans le même temps l'ambiance.

Maëlle, en mangeant quelques pommes de terre, s'installa aux côtés de Ishiwata et Matsuoka qui discutaient dans leur coin. Elle ne leur avait pas reparlé depuis la mort de Solstice. Elle se dit qu'ils allaient tous mourir bientôt et qu'ils étaient dans le même camp à présent.

— Je peux ?

Ishiwata lui indiqua le fauteuil libre avec un sourire.

— Comment vous allez ?

— On a connu mieux, mais on est content de se battre à vos côtés, répondit Matsuoka.

Maëlle se tritura un instant les mains et finit par parler du fameux sujet.

— Ecoute, je n'ai jamais eu l'occasion de m'excuser pour le tournoi... J'ai été manipulée par le Ministère et j'ai fait des choses horribles qui ont mené à... tu sais à quoi.

— Ne t'en fais pas, c'est le passé. Maintenant, c'est le futur qui compte et la bataille de demain, répondit Ishiwata en posant une main rassurante sur son épaule.

C'était étonnant de voir qu'à l'approche de la mort et du chaos, les humains étaient beaucoup plus enclins à pardonner. Elle sourit en y pensant et continua à manger son assiette alors qu'Abelforth s'approchait.

— Anxieuse ?

— J'essaie de ne pas y penser...

Abelforth examina longuement la Poufsouffle, comme s'il pouvait lire en elle. Et pourtant, depuis le temps, elle avait appris à verrouiller son esprit à double tour.

— Tu me rappelles beaucoup Harry Potter.

Elle ne sut dire si elle devait le prendre comme un compliment ou une insulte.

— Comme il était avant, j'entends. Il avait des rêves, un désir de démocratie et de liberté.

— Il s'est bien perdu alors, soupira Maëlle.

Abelforth lança un regard énigmatique.

— Le pouvoir corrompt tous les hommes, sans exception. Mon frère en a fait les frais il y a bien des années...

Une question brûlait les lèvres de Maëlle.

— Comment en êtes-vous arrivé à prendre la tête de l'ABS ?

— C'est un concours de circonstances. Après la Deuxième Guerre des sorciers, je suis retourné à Pré-au-Lard, et puis lorsque Potter et Granger sont entrés au Ministère, j'ai espéré qu'ils changeraient le système, qu'ils développeraient un véritable régime démocratique mais il n'en fut rien. Alors j'ai décidé de m'engager. Les groupes politiques sont très marginaux dans le monde des sorciers et je n'y connaissais rien, j'ai fait mes recherches et l'ABS correspondait bien à mes valeurs. Le précédent chef a décidé de prendre sa retraite en plein mandat il y a deux ans et on m'a élu à la tête.

Maëlle se demanda si elle aussi aurait pu avoir une vie aussi pleine. Alors qu'elle continua de discuter avec lui, elle remarqua d'un coin de l'œil Petyr s'éclipser. Elle espéra profondément qu'il prenait la bonne voie.

En effet, Petyr, après avoir mangé une simple salade fade, avait passé la soirée à se demander ce qu'il devait faire. Ils allaient tous perdre la vie, alors à quoi bon ? Il avait eu envie de se barrer un million de fois, rejoindre le Ministère, se battre du côté de la facilité, retrouver son poste et finir ses vieux jours tranquillement.

Cependant, une chose encore le retenait entre ces murs. Et il ne s'était toujours pas décidé à venir la voir. Il avait peur. Il avait encore des secrets. Mais à quoi rimerait cette histoire une fois qu'il serait enterré six pieds sous terre ? Il en devenait fou par instants. Il avait envie de la voir.

Il finit alors par abandonner la lutte et se leva pour quitter la pièce commune. Il arpenta un petit couloir jusqu'à l'infirmerie et inspira. Il frappa à la porte et ouvrit.

Il n'y avait qu'un seul lit occupé parmi la dizaine disponible. Clara était allongée et discutait à voix basse avec Emily. Cette-dernière, en remarquant Petyr, cessa de parler et ne put s'empêcher de sourire de toutes ses dents. Mais Clara, bien au contraire, baissa les yeux et se refusa à lui accorder de l'importance. Il resta planté là, sans savoir quoi faire. Ce fut la Gryffondor qui sauva la situation, encore une fois.

— Bon, je vais vous laisser tous les deux.

Elle fit un clin d'œil amusé et quitta l'infirmerie. Petyr ne savait pas comment se tenir et, lorsqu'il s'approcha enfin du lit pour s'asseoir, Clara refusait toujours de le regarder. Avec toutes les peines du monde, il engagea la conversation.

— Comment tu te sens ?

Il l'avait piquée au vif avec cette phrase.

— Parce que ça t'intéresse ? J'avais cru comprendre que tu ne voulais pas me voir.

— Non, ce n'est pas ça...

— Pourquoi tu n'es pas venu ? Tu sais... J'aurai beaucoup aimé discuter de ce qu'il s'est passé.

Il soupira en passant une main dans ses cheveux. C'était cette discussion qu'il ne voulait pas avoir.

— Ecoute, je pensais que tu allais mourir, je me suis peut-être un peu emballé et je n'aurai pas dû.

— Tu regrettes ? demanda calmement Clara

— Non, c'est juste que j'aurai préféré que ça se passe en d'autres circonstances.

Elle baissa les yeux. Elle avait eu un peu d'espoir en le voyant arriver.

— Je suis désolé.

— Ce n'est rien. Je comprends. J'ai juste eu l'impression qu'il s'était vraiment passé quelque chose entre nous, et même si le contexte était extrême. C'était vraiment... bien.

Il ne voulait pas évoquer cette partie de l'histoire mais de toute façon, maintenant ou demain ça ne changeait plus rien.

— C'est la même chose pour moi mais, je ne suis pas très bon pour les relations.

— Moi non plus ça tombe bien, sourit Clara.

— Non, mais tu ne comprends pas...

Il fixa ses yeux longuement. Elle semblait inquiète et fatiguée.

— Explique-moi alors Petyr.

— Tu veux savoir comment Dime m'a convaincu de vous aider à sortir Maëlle du Ministère ?

Elle hocha la tête.

— Elle m'a promis le poste de Premier Ministre, certes, mais surtout, elle m'a promis que je pourrai tuer Hermione Granger.

— Pourquoi ?

Il ne se reconnaissait plus. Jamais Littlefinger n'aurait fait ça. Ni le Petyr Baelish d'il y a quelques jours d'ailleurs.

— Alors qu'elle était au département de contrôle et de régulation des créatures magiques, elle a mis en place un système de contrôle pour les vampires. C'était la première étape de leur fameux plan. Et j'étais... amoureux d'un vampire. Elle a été une des premiers cobayes pour le philtre de sang.

Il déglutit, évitant les yeux de Clara.

— Elle est morte.

Voilà il l'avait dit. C'était la première fois qu'il en parlait à haute voix. Il revoyait son corps dans le laboratoire, inanimé et froid.

— Et on va mourir demain, alors je ne veux pas revivre la même chose... Je préfère qu'on en reste là.

Clara hocha difficilement la tête.

— Je suis désolée pour tout ça, Petyr. Mais entre ton passé de merde et le mien, on aurait pu faire des ravages tu ne crois pas ?

Il lâcha un rire triste.

— Si tu le dis.

— Tu restes un peu ?

— Oui bien sûr, répondit-il, toujours un peu absent.

Ça lui faisait un bien fou, d'avoir parlé, d'être avec elle, de la voir, enfin. Il aurait voulu bien plus, évidemment.

Mais après tout, elle aurait pu mourir lors de ce procès, il aurait pu mourir pendant la fuite.

Ils étaient des survivants. Alors l'espoir n'était pas encore éteint, non ?



Merci pour la lecture !

Bon désolée... C'est pas joyeux mais courage ça va être de pire en pire ^^

Bonne journée !

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