Chapitre 27
Salut !
Bon la dépression le retour, je suis désolée sachez-le avant de me frapper et de m'insulter
Bonne lecture !
Chapitre 27
Maëlle ne dormit pas de la nuit dans cette minuscule pièce humide et glacée. Elle regardait les gouttes perlaient une à une sur le sol, en réfléchissant au procès et en essayant de trouver un seul scénario où elle ne finissait pas ses jours en prison.
Baelish ne ferma pas non plus les yeux. Comme d'habitude, il était indescriptible. Il oscillait entre examiner méticuleusement le plafond ou Clara qui restait recroquevillée dans son coin.
Elle avait étonnement réussi à dormir mais c'était sans doute parce qu'elle en avait été privée depuis plusieurs jours. Maëlle ne savait pas trop comment interpréter la manière dont il la regardait, comme s'il était pris dans un dilemme.
Elle se demanda si elle aussi regardait Teddy ou Magnus de cette manière. Elle se surprit alors à penser à eux. Peut-être qu'elle ne les reverrait jamais. Elle espérait toujours que les lettres n'aient pas été interceptées mais plus le procès approchait, moins elle y croyait. Il fallait se rendre à l'évidence. C'était peine perdue.
Ce fut dans cet état d'esprit qu'elle se trouvait lorsque la porte s'ouvrit, révélant Abel Héron, ayant revêtu une magnifique robe, sans doute réservée pour les grandes occasions – quelle ironie.
— Aller, debout ! C'est l'heure.
A l'extérieur, quatre Aurors attendaient, sans doute pour les escorter jusqu'à la salle d'audience. Maëlle se leva, ses membres étaient engourdis par cette nuit difficile. Baelish s'accroupit à côté de la Serpentard.
— Clara... Il faut y aller.
— Je sais.
Il l'aida à se mettre debout. Le sortilège doloris mettait du temps à disparaître quand on ne se soignait pas.
— Dépêchez-vous ! s'énerva Abel
— Détends-toi, le stagiaire, répliqua Baelish. Tu vois bien qu'elle ne peut pas aller plus vite.
D'un coup de baguette, l'ancien Serdaigle fit apparaître des cordes magiques pour les menotter. Il se contenta de sortir de la pièce et de mener la marche alors que les Aurors se refermaient sur les accusés.
Dans une ambiance mortifère, ils remontèrent cinq escaliers pour retourner au département de la Justice Magique. Maëlle baissa la tête pendant tout le voyage. Elle ne voulait croiser aucun regard, aucun visage qui la jugerait. Clara semblait bien trop occupée à marcher pour se préoccuper des fonctionnaires autour.
— Vous êtes dans la plus haute salle de Justice, leur dit Abel, le Magenmagot et le Conseil de Justice Magique sont réunis rien que pour vous...
Baelish se fit violence pour ne rien lui répondre. A présent, ses moindres mouvements étaient épiés et il pourrait signer son arrêt de mort sur un mauvais pas.
Héron finit par s'arrêter devant une immense porte en bois sculpté. La cavalerie d'Aurors resserra les rangs et les trois sorciers durent attendre bien sagement qu'on daigne les laisser entrer.
— Bonne chance, murmura Héron à l'oreille de Maëlle.
Elle serra le poing mais alors qu'elle se demandait si le tuer ne leur rendrait pas un immense service, les portes s'ouvrirent et les Aurors les forcèrent à entrer.
C'était la plus grande salle de procès qu'elle n'avait jamais vue, presque plus grande que le Parlement anglais. Il y avait au moins trois cents personnes assises sur des sièges disposés comme une assemblée. Devant eux, il y avait une estrade où trônait Hermione Granger, en robe noire, Harry Potter à sa droite et d'autres personnes qu'elle ne connaissait pas. Un sentiment d'écrasement s'abattit sur elle. Ce nombre de sorciers qui l'examinait comme une simple affaire de Justice actuellement la fit frissonner.
— Veuillez les installer, s'exclama Granger à l'adresse des Aurors.
Ils les menèrent jusqu'au centre où étaient disposés trois fauteuils. Une fois assis, des chaînes ensorcelées entravèrent leurs membres. Maëlle lançait des yeux inquiets autour d'elle, comme si elle était persuadée que parmi tous ces visages inconnus, se trouvait au moins un allié. Mais, Hermione Granger prit la parole tout de suite.
— Nous sommes ici réunis, chers membres du Magenmagot et du Conseil de Justice Magique pour juger ces trois accusés : Forster Maëlle, Black Clara et Baelish Petyr. Abel veuillez nommer la cour et énumérer les charges.
Il venait de s'asseoir à sa place et lut un parchemin.
— Juge suprême : Hermione Granger, Ministre de la Magie. Procureur du Ministère : Harry Potter. Grand rapporteur : Abel Héron.
Maëlle se demanda si ça ne dérangeait personne dans cette salle que Granger, Ministre, juge une affaire, mais elle était visiblement la seule.
— Les charges sont les suivantes : ces trois sorciers sont accusés de haute trahison et de complot contre la Ministre de la Magie.
— Merci Monsieur le Grand Rapporteur, reprit Granger. Nous allons essayer de retracer les faits pour déterminer vos rôles exacts. Monsieur le Procureur, pouvez-vous rappeler les résultats de l'enquête menée par les Aurors.
Harry Potter se leva. Il avait lui aussi une robe qui rappelait les codes de la magistrature moldue.
— Merci Madame la Juge, le département de la Justice Magique a enquêté tout d'abord sur Clara Black et Petyr Baelish. Elle a découvert qu'ils avaient kidnappé Maëlle Forster pour la torturer et la faire changer de camp.
Il fixa de ses yeux verts Maëlle qui essayait de ne pas perdre pied.
— Ils lui ont fait un lavage de cerveau et l'ont ensuite renvoyée chez nous comme taupe pour faire fuiter des informations ultra-secrètes. Nous avons par la suite trouvé des indices qu'ils ont créé de toute pièce une histoire où la Première Ministre voudrait contrôler le monde magique... Une histoire absolument honteuse qui vous est résumé dans le dossier qui vous a été distribué en début de séance.
Il se rassit et Granger reprit la parole.
— Bien, est-ce que vous avez quelque chose à redire sur ces accusations ?
— Nous ne sommes coupables de rien. Le Ministère essaye de nous faire taire, s'écria Maëlle.
Il y eut des chuchotements d'indignations dans la salle et quelques magistrats exprimèrent à haute voix leur mécontentement. Baelish se pencha vers Maëlle.
— Tu aurais dû te taire, Potter a atténué ton rôle. Dans son récit, tu n'es que conditionnée. Tu aurais pu échapper à une peine lourde...
Elle haussa les épaules. Granger demanda le silence en frappant avec un marteau.
— S'il vous plaît ! Je voudrais le silence ! Nous savons que vous n'avez pas organisé tout cela à trois. Donnez-nous des noms et vous aurez des peines allégées.
Personne n'ouvrit la bouche. Sauf Clara qui leva la main. Petyr et Maëlle se regardèrent avec des yeux inquiets. Elle avait toutes les raisons de balancer des noms, elle était peut-être à bout physiquement et mentalement. Peut-être que la torture avait changé quelque chose...
— J'ai de nouvelles informations à vous transmettre.
La Serpentard ne fit pas attention à Petyr qui lui chuchotait de se taire.
— C'était mon idée d'enlever Maëlle. C'était mon amie à Poudlard et je m'inquiétais. Mais j'avais besoin d'aide pour entrer dans le Ministère, j'ai donc fait des recherches et j'ai vu que Petyr Baelish serait le parfait candidat.
Les deux autres prisonniers fronçaient les sourcils. Qu'est-ce qu'elle racontait ?
— J'ai donc menacé de le tuer s'il ne faisait pas ce que je voulais.
Grand silence dans la salle. Baelish serra les poings.
— C'est moi qui suis la seule responsable.
Les magistrats eurent une exclamation de surprise. Maëlle rugit pour protester et Petyr se tourna vers Clara en lui criant qu'elle venait de faire une terrible erreur.
— Silence ! hurla une nouvelle fois la Ministre. La cour prend les derniers éléments en compte. Et si les accusés ne veulent pas donner de nouveaux noms, nous allons pouvoir délibérer.
Elle frappa un coup de marteau et se retira en compagnie des représentants du Magenmagot et du Conseil de Justice Magique.
— Mais putain Clara ! Tu vas avoir une peine maximum ! Pourquoi tu as fait ça ? s'énerva Petyr
— Avec un peu de chance, vous n'aurez pas grand-chose et vous pourrez continuer la lutte. Moi je suis fatiguée.
Il eut un petit rire nerveux.
— Mais tu viens d'avoir été torturé, évidemment que tu es fatiguée !
— Calme-toi. Je finirai bien par sortir, ils ne donnent plus de peine maximale, dit-elle avec un sourire
— C'est Azkaban ! Tu sais bien qu'on n'en ressort pas indemne !
Clara commençait visiblement à être agacée.
— Tu as dit toi-même que mon père y avait survécu, alors pourquoi pas moi ?
— Mais je n'en ai rien à foutre de ton père, rugit-il en enfonçant presque ses ongles dans les accoudoirs du fauteuil. Je te parle de toi là !
— Tu devrais être content, tu pourras toujours être Premier Ministre !
Maëlle regardait les deux se faire face sans n'oser agir. Plus la conversation avançait, plus Baelish se décomposait.
— Tu ne comprends rien... Je m'inquiète pour toi, pas pour un poste que je n'aurai pas avant vingt ans !
— Littlefinger ne se soucie de personne, répondit la Serpentard avec un air qui se voulait le plus détaché possible.
— Littlefinger peut-être, mais Petyr se soucie au moins d'une personne.
Un long silence s'installa entre les deux. Ils se regardèrent. Maëlle se demanda à quoi elle était en train d'assister. Mais leur petite dispute prit fin à cet instant puisque la cour revint dans la salle d'audience. Abel Héron, le rapporteur général, prit la parole.
— Le Magenmagot et le Conseil de Justice Magique ont donné leur verdict. Devant la nature exceptionnelle de ce procès et des charges retenues contre les accusés, ils ont décidé de faire de ce cas un exemple pour l'histoire. Il est important que la population sache que la Justice Magique reste intransigeante sur les notions sécuritaires. On ne bafoue pas impunément l'Etat et ses institutions. Aussi, Maëlle Forster est déclarée coupable et condamnée à quatre ans de prison à Azkaban, prenant effet immédiatement.
Maëlle sentit toute force la quitter. Quatre ans ?
— Petyr Baelish est reconnu coupable et condamné à deux ans de prison à Azkaban, prenant effet immédiatement.
Il ne comprenait pas. Il pensait écoper de beaucoup plus d'années. Est-ce que Harry Potter avait d'autres projets pour lui ? Ou alors la stratégie de Clara avait porté ses fruits. Mais à quel prix ?
— Clara Black a été déclarée coupable et dangereuse pour la société magique. Elle est donc condamnée à la peine capitale, prenant effet immédiatement.
Personne n'osa dire un mot. Les trois accusés se regardèrent, pas certains d'avoir bien compris.
— Exécutez la sentence, ordonna Granger.
Clara ne comprenait plus rien. Les Aurors s'approchèrent. Maëlle hurla sans pouvoir bouger un seul membre. Petyr essaya de défaire ses liens. Ils saisirent la Serpentard pour la détacher de son siège et la porta au centre.
— Attendez ! S'il vous plait ! Laissez-moi lui parler ! Je vous en prie !
Visiblement compatissante, Hermione Granger accepta. Les Aurors levèrent Baelish de la chaise et laissèrent seulement ses mains attachées dans le dos. Ils firent de même pour Clara. Puis, ils s'éloignèrent, suivant les ordres de la Ministre.
Petyr et Clara se faisaient face. La Serpentard tenait à peine debout et tremblait de peur. Il ne pouvait pas la toucher et ne savait même pas quoi lui dire. Tout allait beaucoup trop vite. Ils n'avaient pas eu le temps de parler, de se connaître.
Contrairement à lui, Clara semblait avoir la mesure du temps qu'il lui restait puisqu'elle posa sa tête contre son torse. Il vit des larmes tomber de ses yeux qu'ils ne pouvaient même pas effacer.
— Je suis désolé... Je pensais qu'on s'en sortirait, murmura-t-il à son oreille.
— Ce n'est pas ta faute.
Elle lui sourit.
— Prend soin de Maëlle.
— Promis.
Elle inspira profondément et détacha sa tête de son torse. Sans réfléchir plus, Petyr l'embrassa.
Un baiser passionné, mais surtout triste et confus. Comment un baiser pouvait-il être le premier et le dernier tout en même temps ?
Le goût de ses lèvres ne lui réchauffa pas le cœur, bien au contraire, il eut enfin conscience de tout ce qu'il perdait. L'un comme l'autre sentit une pression quitter leurs corps fragiles. Des sensations, des sentiments réapparaissaient à mesure que le baiser s'intensifiait. Des caresses. Une chaleur. Des battements de cœur incontrôlés. L'impression de vivre à nouveau. Ironie quand tu nous tiens.
— Allez-y.
Deux mots. Seulement deux mots. Mais c'était deux mots de trop et ils étaient bien assez suffisants pour faire voler une vie en éclat.
Des Aurors détachèrent Clara de Petyr pour l'agenouiller au centre de la salle. Elle fixa le sol, essayant d'oublier Petyr qui se débattait et Maëlle qui criait de rage.
Harry Potter descend les marches de l'estrade. Le silence plane au-dessus de la foule. Les regards sont tous tournés vers elle.
Il s'avance et tend sa baguette.
Clara sent les larmes redoubler sur ses joues, mouillant ses lèvres trop sèches.
Elle ne veut pas mourir. Pas maintenant. Pas avec un procès expédié en trente minutes.
Elle regarde une dernière fois Maëlle, puis Petyr qui semblent sous le choc. Elle aurait voulu se relever, les prendre dans ses bras mais elle n'a pas de force et des dizaines de baguettes se pointent sur elle comme autant d'armes à feu sur sa tempe.
Elle respire profondément. Elle sent son sang battre et son cœur exploser. Elle se sent vivre.
Et puis plus rien.
Ni les cris de Maëlle.
Ni la haine de Petyr.
Ni même les battements de son cœur.
Seulement la voix de Harry Potter.
Avada Kedavra. C'est comme un chuchotement, comme une plainte, une excuse.
Un éclair de lumière verte.
La peur. La tristesse.
Et puis plus rien.
Le noir.
La fin de l'histoire ?
Désoléééééééééééééééééééééééééééé
Courage !
Merci pour la lecture ! Bonne journée !
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