Chapitre 23

Bonjour !

Petyr un traitre ??

Bonne lecture !


Chapitre 23


Dans la douce lumière du matin, Maëlle examinait le parchemin magique avec un léger sourire sur le visage. Elle avait dormi convenablement pour une fois et, à son réveil, elle avait eu la surprise de voir qu'Emily avait répondu à son précédent message.

Chère Maëlle,

Je suis heureuse d'avoir de tes nouvelles. Je ne doutais pas de tes capacités à tromper le Ministère, mais je t'en prie, fais quand même attention. Harry Potter t'a vue tous les jours pendant plus d'un an et il est très intelligent ! Ne te repose pas sur tes lauriers.

Pour ma part, j'ai réussi à intégrer l'Association des Bannières Sanglantes. J'ai été très bien accueilli et ta présence dans le Ministère les a beaucoup intéressés. De plus, leurs locaux sont secrets et très fortement protégés j'y suis en sécurité. Si jamais rester au Ministère devenait dangereux pour toi, tu peux me contacter, je te mènerai à nous.

Tes révélations sont inquiétantes. Harry Potter et Hermione Granger semblent préparer quelque chose. Tes informations nous aident beaucoup. Nous lançons des recherches de notre côté, on se tient au courant.

Je te remercie,

Emily

PS : Aucune nouvelle de Clara.

Maëlle soupira de soulagement. Emily était à l'abri, saine et sauve. En ces temps sombres, c'était peut-être bien le plus important.

Elle tourna la tête vers l'horloge. Il était six heures du matin, il lui restait deux heures avant son tout premier cours aux élèves de Poudlard. Elle devait absolument aller parler à Baelish pour lui faire part de ses nouvelles informations.

Elle se leva et sortit de ses appartements. Il était tôt et pour une fois elle ne croisa pratiquement personne dans les couloirs, à part les emplois les plus précaires, les petites mains, qui avaient pris l'habitude de raser les murs à chaque fois qu'ils la croisaient. Elle continua de jouer son rôle et envoya des regards froids et mystérieux à qui de droit.

Enfin, elle toqua à la porte du bureau de Petyr Baelish. Pas de réponse. Elle réitéra par trois coups mais toujours rien. Elle se rendit alors compte que la porte était ouverte.

C'était étrange. Littlefinger était un homme plein de secrets et il n'était certainement pas du genre à laisser sa porte ouverte. Elle hésita un instant mais la curiosité l'emporta. Elle poussa tout doucement la porte et pénétra dans le bureau.

Il n'y avait personne au premier regard, juste un très grand bureau, une imposante bibliothèque et une fenêtre qui donnait sur le Londres moldue.

Mais une voix attira son attention. Sur la gauche, il y avait une autre porte, entrouverte, elle aussi. Deux voix distinctes s'en échappaient. Maëlle approcha et écouta attentivement.

— Je sais que je peux te faire confiance. Tu n'es intéressé que par ta carrière.

Harry Potter ? Pourquoi se cachaient-ils pour parler ?

— Je te dis tout ça Petyr parce que c'est très important...

Maëlle pouvait presque voir Baelish se crisper. Il détestait qu'on l'appelle ainsi.

— Nous sommes un tout petit groupe pour l'instant, mais nous avons besoin de tes indics.

— Je peux savoir pour quelle raison ?

Harry Potter soupira, visiblement un peu embêté par la question.

— Je ne travaille pas quand je ne suis pas certain que ça pourra me servir dans ma carrière, insista Baelish.

— Très bien... Nous voulons réunir les Ministres du Monde magique pour discuter d'un possible gouvernement mondial.

Il y eut un long silence.

— On dirait que Granger n'a pas renoncé à ses grandes ambitions.

Harry ne releva pas.

— Baelish... Réfléchis bien, si Hermione est à la tête d'un gouvernement mondial, ça signifie que le poste de Premier Ministre est libre.

— Tu ne le prendrais pas ? s'étonna Baelish

— Non, ce n'est pas pour moi. Je suis un homme d'action. Si tu nous rejoins, si tu nous aides, le poste sera à toi.

Maëlle n'en revenait pas. Ce monde était vraiment corrompu jusqu'à la moelle.

— C'est d'accord, finit par lâcher Littlefinger

La Poufsouffle faillit s'étouffer. A quel jeu jouait-il ? Pourquoi Harry Potter avait-il insinué que seule sa carrière l'intéressait ? Est-ce qu'il venait de changer une nouvelle fois de camp ?

— Parfait. Nous nous revoyons donc bientôt.

Maëlle entendit qu'ils se serraient la main. Elle s'éloigna de la porte et se cacha derrière le bureau.

— Au fait, Petyr, où en êtes-vous pour Spindle et Black ?

— Ça avance Monsieur. Emily Spindle cherche un groupe politique où se réfugier, j'attends encore des informations pour trouver lequel. Je n'ai rien trouvé concernant Clara Black.

Il n'avait rien dit. Il savait où se trouvait Emily mais il n'avait rien dit.

— Bonne journée.

— Bonne journée, Monsieur.

Harry Potter sortit du bureau et Baelish fit quelques pas, les mains dans le dos, visiblement perdu dans ses pensées. Mais Maëlle ne le laissa pas faire. Elle avait trop de questions et trop de peur en elle.

— Qu'est-ce que tu fous ?

Il fut surpris de voir la Poufsouffle accroupie derrière son bureau.

— Pourquoi tu fais affaire avec lui ?

Maëlle élevait le ton sans faire vraiment attention.

— Maëlle... Plus bas, s'il te plait, on va nous entendre.

— Je n'en ai rien à foutre !

Elle agita sa baguette vers le couloir.

Silencio !

— Maëlle, laisse-moi t'expliquer !

— Non c'est toi qui vas m'écouter ! Je t'ai fait confiance ! Je t'ai confié des informations et toi tu me trahit juste pour un putain de poste de Ministre ?

Baelish ne rigolait absolument pas. Il semblait même désolé.

— Calme-toi, je t'en prie. Je peux tout expliquer.

Il s'approcha d'elle alors qu'elle s'agitait de plus en plus.

— Je crois que tu peux comprendre qu'il nous faut des preuves sur ce que Granger et Potter préparent et je ne peux rien trouver sans faire partie de leur petit groupe...

— Pourquoi est-ce qu'il a dit que tu n'étais intéressé que par ta carrière ? Tu es prêt à te vendre au plus offrant ?

Il fit un sourire énigmatique qui la dérangea terriblement.

— Je ne peux pas nier que j'ai très envie de devenir Premier Ministre, mais je ne suis pas naïf pour autant. Je sais bien que Potter est un manipulateur né et je ne lui fais pas confiance. J'ai bien plus de chance de prendre la place de Granger en la renversant avec toi.

— Comment je suis sûre que je peux te faire confiance ?

— Je ne t'ai pas dénoncée et je n'ai rien dit sur Emily.

Elle planta ses yeux dans les siens mais elle n'y décela rien, ni de la sincérité ni du mensonge. Cet homme était indéchiffrable.

— Maintenant je vais pouvoir espionner les mouvements du Ministère d'encore plus près, tu devrais être contente.

Elle finit par sourire faiblement.

— Bien, vu que tout est arrangé, tu n'avais pas quelque chose à me dire ?

Maëlle avait complètement oublié cela.

— Oui, j'ai fouillé le bureau d'Harry.

— Pardon ? s'exclama Littlefinger

— Peu importe... J'ai découvert qu'ils créent une armée de sorciers en les entraînant et en les droguant avec du Gemnuvia Cleomine.

Les yeux de l'homme s'illuminèrent alors.

— La réunion de chefs d'Etat... Il veut s'emparer du pouvoir par la force. Il va les réunir et les...

— Tuer ? compléta Maëlle

— Peut-être pas, il va les forcer à démissionner en montrant son armée.

Ils restèrent interdits plusieurs secondes, prenant compte de ce plan terrifiant. Reprenant ses esprits, Baelish s'assit alors à son bureau.

— Qu'est-ce qu'on fait ? murmura la Poufsouffle

— Il faut prévenir certaines personnes. Nous ne pouvons pas nous permettre de divulguer ces informations aux chefs d'Etat concernés, nous n'avons pas assez de preuves, ça ne suffirait pas pour les faire réagir, ils ont tous une très haute estime d'eux deux... Il faut prévenir des personnes de confiance.

Maëlle, pour la première fois depuis longtemps, se dit que finalement la célébration du tournoi des trois sorciers lui aurait servi à quelque chose.

— Je connais des anciens étudiants de différentes écoles, ils sont pour la plupart de employés de leurs Ministères.

— Bien c'est parfait. Je te fais confiance. Voilà ce qu'il faut écrire.

Il lui tendit un papier.

Le Ministère de la Magie britannique se militarise massivement pour prendre le contrôle d'un gouvernement mondial. Demande de réunion immédiate. Locaux de ABS. 3h du matin, lundi.

C'était court mais pouvait piquer la curiosité.

— Je vais envoyer un message personnalisé à l'ABS pour qu'ils organisent l'arrivée de tout le monde. Il faut décider de la marche à prendre.

Maëlle acquiesça.

— Et n'oublie pas, n'envoie les hiboux que dans la nuit. Ils contrôlent le courrier mais au milieu de la nuit, les gardes dorment le plus souvent.

— Je ferai attention.

Maëlle partit du bureau, en se disant, encore une fois, qu'elle ne parviendrait jamais à comprendre cet homme. Que lui réserverait la suite ?



Merci pour la lecture !

Bon ça va il trahit personne pour l'instant ^^

Bonne journée !

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