Bonjour !!!!

Bonne lecture !

Chapitre 19

Elle ouvrit la porte de ses appartements. Rien n'avait changé, les traces de enlèvements avaient été soigneusement effacées. Elle remarqua une assiette de pommes de terre posée sur le bureau. Elle vérifia que personne n'écoutait à la porte et sortit sa baguette.

— Purificatum, chuchota-t-elle en pointant la nourriture.

Une légère et silencieuse étincelle jaillit de la baguette pour s'engouffrer dans l'assiette. Une matière noire fut alors éjectée et s'évapora dans l'air.

Le sortilège d'Emily avait fonctionné. Elle fut rassurée et mangea deux bouchées sans aucune crainte. Elle n'avait pas vraiment faim mais elle était censée sortir de plusieurs jours de captivité alors elle se força à finir l'assiette et racler les bords.

Maëlle se laissa ensuite glisser dans son lit. Les couvertures rugueuses lui rappelaient que cet endroit dégageait une atmosphère inquiétante et dans laquelle elle n'avait jamais été à l'aise. Parfois, elle se demandait comment elle n'avait pas pu s'en rendre compte plus tard.

Elle enfouit son visage dans l'oreiller et essaya de s'endormir malgré l'angoisse qui restait au fond de sa gorge. Etrangement, son envie de faire croire qu'elle n'avait pas changé d'un seul pouce prit le dessus sur sa terreur puisqu'elle s'endormit presque aussitôt.

Personne ne la dérangea, sans doute l'accès de ses appartements ayant été interdit par le département.

Ce ne fut pourtant pas un rayon de soleil qui la réveilla mais un poids qui pesait sur le lit et la fit bouger. Elle papillonna des yeux. Harry Potter regardait son visage avec une attention toute particulière.

— Ça va mieux ?

Maëlle hocha la tête.

— Tu as soif ?

Il lui tendit un verre d'eau. Maëlle déglutit. Elle était certaine qu'il avait mis de la drogue dedans. C'était peut-être un test ? Peut-être qu'il voulait savoir si elle se méfiait. Mais, qu'est-ce qu'elle risquait à refuser un simple verre d'eau ?

— Non merci.

Il sourit et reposa simplement le verre sur la table de chevet.

— Ecoute, je suis désolé de te réveiller mais avec Hermione, on a des questions à te poser sur ton évasion. Il faudrait que tu viennes avec nous.

Maëlle se leva et enfila une robe de sorcier de son placard.

— Et mets une capuche, tout le monde n'est pas encore au courant que tu es de retour et nous aimerions que ça reste ainsi.

Elle obéit et ensemble ils quittèrent son appartement pour se rendre dans le bureau du Premier Ministre. Ils mirent plusieurs minutes pour sortir du département et traverser les grands couloirs, notamment parce que Harry Potter était interrompu toutes les deux minutes par des fonctionnaires ou des lettres. Maëlle se contentait de rester à ses côtés, la tête baissée vers le sol et les bras joints dans son dos. Personne ne faisait attention à elle.

Enfin, ils finirent par arriver jusqu'à la bonne porte et Harry entra sans même toquer, comme si c'était son bureau en réalité.

Hermione Granger, la Ministre, était debout en train de feuilleter les pages d'un livre de sa bibliothèque tout en prenant des notes avec une plume à papote. Elle ne se retourna même pas pour vérifier qui venait de pénétrer dans la pièce.

— Salut Harry. Bonjour Maëlle.

— Hermione, répondit simplement Maëlle par pure politesse.

Elles n'avaient jamais eu de relations privilégiées, et bien plus un rapport professionnel.

— Je suis contente de te revoir parmi nous.

Elle la gratifia d'un mince sourire.

— Mais, il reste de nombreuses zones d'ombres que nous aimerions éclaircir. Assieds-toi, s'il te plait.

Maëlle s'exécuta et observa ces deux sorciers qui s'étaient réunis derrière le bureau imposant.

— Bien, est-ce que tu peux nous dire précisément comment tu t'es échappée ?

— Je leur ai fait croire que je voulais retourner avec elle, abandonner le Ministère et reprendre la lutte.

— Et elles y ont cru ? s'étonna Hermione

Maëlle lui offrit un demi-sourire.

— Disons que quelqu'un m'a appris à être très persuasive, particulièrement après des heures de torture.

Harry sourit devant son élève.

— Et ensuite ?

— Elles m'ont détachée et j'ai pu arracher une baguette. Nous nous sommes battues et j'ai fini par réussir à sortir de la maison et transplaner jusqu'au Ministère.

Hermione prit quelques notes, les sourcils froncés.

— Il va falloir que tu travailles avec Harry pour qu'on retrouve...

— Emily Spindle et Clara Black, compléta Maëlle.

— Oui voilà. Il faudrait qu'on puisse trouver où elles se sont cachées et qui sont les personnes qui les aident.

Maëlle ne répondit rien. Elle avait appris en ce lieu à rester à sa place.

— Tu es sûre qu'elles n'ont rien laissé échapper ?

— Non, j'en suis sûre. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour en apprendre d'avantage, mais j'avoue qu'au début j'étais focalisée sur l'objectif de survivre...

Hermione se contenta de hocher la tête, ne relevant pas la petite pique.

— Elles sont venues t'enlever dans tes appartements. Nos témoins signalent cinq personnes. Nous en avons identifié deux donc : Spindle et Black. Qui sont les trois autres ?

— Je ne sais pas, ils n'ont jamais montré leurs visages et n'ont jamais parlé. Je ne peux pas vous aider, seulement qu'ils sont sans doute des élèves de Poudlard. Je pense qu'elles avaient tout organisé de là-bas...

— Ce que tu insinues est très grave Maëlle, j'espère que tu en as conscience, répondit Harry.

Elle déglutit mais elle ne devait pas se dégonfler.

— Il va falloir resserrer notre emprise sur cette école, si on continue comme ça, ils vont lancer une révolution...

Hermione avait lancé cette phrase sur le ton de l'humour, sans se rendre compte de l'ironie.

— Mais elles n'ont pas pu entrer toutes seules ! Je pense que nous avons une taupe au Ministère, quelqu'un les a aidées, continua la Ministre.

Les deux tournèrent leurs regards vers la jeune sorcière et son cerveau tourna à toute vitesse. Que devait-elle répondre à ça ? Elle ouvrit la bouche mais le ciel sembla intervenir en sa faveur.

La porte s'ouvrit d'un coup pour laisser entrevoir un sorcier aux cheveux noirs dans une robe très cintrée, les bras remplis de parchemins. Littlefinger.

Lorsqu'il balaya des yeux la pièce et qu'il tomba sur Maëlle, il s'arrêta net. La sorcière trembla légèrement. Est-ce qu'il allait faire une gaffe ? Est-ce qu'il allait dire la vérité ? Peut-être que tout ceci n'était qu'un piège, que Baelish était finalement du côté du Ministère. Il avait les sourcils froncés et un regard presque inquiet.

— Oui, Baelish ? demanda Hermione d'un ton énervé

Littlefinger ne répliqua pas tout de suite et observa encore longuement la Poufsouffle. Mais devant l'air paniqué de Maëlle, il finit par parler.

— Rien du tout Madame. Je vous apporte simplement les papiers des commissions sur les groupes politiques que vous avez demandé.

— Ah oui, c'est vrai. Posez-les là.

Baelish s'exécuta.

— C'est avec Baelish que tu étudieras les différents profils des groupes dans lesquels Spindle et Black seraient susceptibles de se réfugier.

— Très bien, répondit simplement Maëlle en croisant le regard énigmatique de l'homme.

Baelish partit alors sans un mot de plus, les laissant à nouveau tous les trois.

— Parfait. Je crois que c'est tout pour l'instant, Maëlle. J'ai beaucoup de travail.

La Poufsouffle se releva et sans un regret quitta le bureau, pouvant enfin respirer.

Merci pour la lecture !

Le retour de Baelish !!

Bonne journée