Chapitre 18

Bonjour !

Maelle est de retour au Ministère !!

Bonne lecture !


Chapitre 18


Dans le grand hall de l'ancienne maison des Black, Maëlle et Emily se faisaient face. C'était la fin de l'après-midi et le soleil orange se reflétait dans les fenêtres sales. Maëlle avait rabattu la capuche de son long manteau noir. Elle avait encore un teint pâle et des cernes impressionnantes malgré le sevrage et les médicaments. C'était finalement une bonne nouvelle. Elle portait encore les marques de sa captivité et le corps ne mentait pas. Ce serait parfait pour convaincre le Ministère de sa bonne foi.

— Tu as ce que je t'ai demandé ?

— Oui. Le meilleur sortilège pour purifier la nourriture est Purificatum. Tu pourras extraire toute substance qui n'est pas bonne pour ton organisme.

Maëlle acquiesça.

— Merci. J'espère que ça fonctionnera.

— Moi aussi. Mais je crois que tu es la meilleure d'entre nous en improvisation.

La Poufsouffle attrapa son minuscule sac pour en sortir deux parchemins vierges.

— Tiens, ils sont connectés par un sortilège. Si j'écris sur le mien, tu peux le voir aussi. J'ai fait en sorte que seules nous deux puissions l'utiliser. Nous pourrons communiquer de cette manière.

Emily sourit. Il fut un temps où ce serait elle qui aurait proposé cela. Elles en avaient fait du chemin...

— Je ne sais pas dans combien de temps nous nous reverrons.

— J'espère bientôt.

— Dès que je transplanerais, avertit Maëlle, il faudra que tu quittes la maison. Ils viendront inspecter les lieux rapidement et ne laisse rien qui pourrait les mettre sur tes traces.

— Ne t'en fais pas, j'ai tout nettoyé.

Elles échangèrent un sourire qui se voulait rassurant, mais ne l'était en vérité pas du tout. Elles se prirent trois secondes dans les bras et Maëlle finit par se tourner vers la porte et la franchir. Il y avait une brise fraîche et, sans un regard en arrière, transplana.

Elle fut aspirée dans un trou noir et compressée violemment. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, juste sur le parvis du Ministère, elle fit semblant de s'effondrer. Dans un chuchotement indicible, elle lança un sortilège pour que quelques blessures apparaissent sur sa peau. Elle gémit de douleur pour alerter les Aurors qui gardait l'entrée.

The game is on.

Deux sorciers qui attendaient bien sagement à leur poste, remarquèrent l'arrivée de cette étrange personne. Leurs baguettes à la main, ils s'approchèrent prudemment, de peur de se faire surprendre par une ruse.

Si seulement ils savaient...

— Miss ? demanda l'un, d'une voix hésitante.

— Aidez-moi... Je... Je me suis échappée...

— Échappée d'où ?

Maëlle releva difficilement la tête pour qu'ils voient son visage.

— Maëlle Forster ? Mais comment êtes-vous arrivés ici ? Nous vous avons cherchée partout ! Nous vous croyions perdue à jamais !

Elle ricana méchamment et il frissonna. Elle devait jouer l'ancienne Maëlle, celle dont ils avaient tous peur.

— Je n'ai rien à te dire. Aide-moi seulement à aller voir Harry.

— Oui, oui bien sûr. Je vous emmène le voir.

Enfin en confiance, il rangea sa baguette et souleva la jeune sorcière pour l'emmener à l'intérieur.

Le Ministère était toujours aussi bondé de monde et Maëlle se rendit compte à quel point elle n'aimait pas cet endroit.

L'Auror la porta jusqu'au Département de Justice Magique sous les regards intrigués de tous les fonctionnaires. Il poussa la porte et Maëlle reconnut alors bien des personnes qu'elle avait côtoyées pendant plus d'une année. Abel Héron, dans un coin, qui annotait des parchemins, sans doute pour les faire signer à Hermione Granger. Calder Strongbark qui s'occupait de la formation des apprentis-Aurors. Beatrice Goldhorn que Maëlle détestait tout particulièrement et qui passait ses journées à cracher sur tout le monde et surtout sur les créatures magiques.

L'Auror toqua doucement à la porte du bureau du héros de guerre. Tout le monde tourna la tête vers eux et il y eut un très long silence. Maëlle s'efforça de garder son même regard dur et haineux. Elle devait tous les persuader qu'elle était toujours la même personne.

— Oui ?

L'homme poussa la porte. Harry Potter était à son bureau, sous les piles de parchemins et les vieux grimoires. Il daigna lever les yeux de son travail administratif et fut surpris de découvrir sa jeune protégée.

— Maëlle ? Mais qu'est-ce que...

Il remarqua qu'elle était blessée et leur intima d'entrer immédiatement.

— Comment tu te sens ? Où est-ce que tu es blessée ?

— Je... J'ai des coupures...

Harry Potter fit signe au sorcier de partir et referma la porte. Il souleva doucement le manteau de Maëlle et avec sa baguette répara les blessures. Maëlle était certaine que son sortilège faisait illusion parfaite. Il ferait sans doute la déduction qu'elle avait été torturée. Après tout, elle avait appris du meilleur.

— Par Merlin, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qui t'as fait ça ?

— Elles m'ont torturé pendant des heures... Spindle et Black.

Maëlle inspecta ses bras, il n'y avait plus rien. Elle se releva et épousseta ses vêtements.

— Comment tu t'es échappée ?

— Elles m'ont emmené au 12 square Grimmaurd, la maison des Black.

Harry fronça les sourcils.

— C'est impossible, j'ai vérifié. Elles ne pouvaient pas y accéder, j'en suis le propriétaire.

— Il semblerait que non. Clara Black est la fille légitime de Sirius Black.

Cette fois, ce fut un voile de colère qui passa sur le visage du Survivant.

— Sirius m'a légué tous ses biens. Il n'a pas de fille.

— C'est ce que je pensais aussi, mais force est de constater qu'elle y est entrée et que la maison lui obéit à elle, et non à toi.

Il fit les cent pas autour de son bureau.

— Je ne comprends pas ! J'ai vérifié, elle fait partie de la branche éloignée de la famille et puis Sirius est mort en 1996 ! Elle est née en 1999. C'est impossible !

— Ecoute, je ne sais pas comment elle peut être sa fille mais c'est comme ça. Maintenant, je t'en supplie, arrête de tourner en rond, tu me donnes mal à la tête.

Soudain, Harry reporta son attention sur Maëlle. Il inspecta son visage minutieusement.

— Tu as une sale mine.

— Oui, soupira-t-elle, la torture laisse des traces.

Il ne répliqua rien. Elle en déduit qu'il avait accepté son mensonge, même s'il ne fallait certainement pas baisser sa garde avec lui.

— Bon, tu devrais aller dormir... Je vais te faire porter de la nourriture, tu dois être affamer.

Elle acquiesça et se dirigea vers la porte.

— Maëlle, qu'est-ce qu'elles voulaient savoir ?

Elle hésita. Elle devait en dire le moins possible tout en étant crédible.

— Elle voulait me recruter, apparemment elles préparent quelque chose. Elles étaient persuadées que j'étais retenue contre mon gré.

Harry hocha la tête.

— Mais je croyais que tu leur avais bien dit l'année dernière que tu avais pris cette décision de toi-même.

Elle déglutit.

— Oui, c'est ce qu'il s'est passé mais elles pensaient que j'étais sous influence.

— Ce qui n'était pas le cas.

— Non.

Le survivant finit par sourire.

— Bien, mange et dors un peu. On se voit plus tard.

Maëlle acquiesça et partit du bureau en s'efforçant de ne pas montrer sa respiration saccadée et la panique qui s'emparait d'elle.


Merci pour la lecture !

Bonne actrice cette Maelle

Bonne journée !

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