Chapitre 10

Salut !

Oh la la des révélations sur Clara !

Bonne lecture !


Chapitre 10


Le petit groupe marchait en direction de l'école de Poudlard dans une nuit noire et froide. Ils avaient gardé leurs larges capes noires et leurs capuchons qui leur donnaient des allures de fantômes sombres. Personne n'osait ouvrir la bouche, de peur qu'un espion ou qu'un sorcier mal intentionné soit caché dans l'ombre d'un mur.

Alors qu'ils approchaient du centre de Pré-Au-Lard, des voix s'élevèrent de devant la porte du pub Des Trois Balais. La patronne Madame Rosmerta discutait avec un homme et semblait complètement paniquée. L'interlocuteur ressemblait beaucoup à Junius Buckling dans sa manière de se tenir mais il était impossible de voir son visage.

Le groupe eut le réflexe de se cacher. Peu importe si ces personnes étaient de leur côté ou non, ils ne pouvaient pas être vu, et encore moins avec le corps flottant de Maëlle Forster à leurs côtés.

— Madame Rosmerta, veuillez réfléchir enfin ! Une personne au Ministère a été enlevé, nous avons de fortes suspicions pour penser qu'il s'agit d'élèves de Poudlard.

— Comment voulez-vous que je sois au courant d'une telle chose ?

— Ils n'ont pas pu transplaner de Poudlard, ils sont forcément passés par ici !

— Puisque je vous dis que je n'ai rien vu ! Peut-être que ça vous est étranger mais la nuit je dors ! rugit Madame Rosmerta

Buckling soupira lourdement.

— Nous avons des cibles précises ! Clara Black et Emily Spindle ! Ça ne vous dit rien ?

— Ah si ! Clara et Emily... Elles ne sont pas venues par ici depuis longtemps. Elles étaient amies mais j'ai l'impression que ce n'est plus trop le cas. Mais elles sont très gentilles, jamais elles ne seraient allées kidnapper une personne ! Vous délirez !

Il balaya cette phrase d'un geste de la main, désespéré, et sans demander son reste, transplana et disparut dans un bruit étouffé.

Madame Rosmerta jura contre le Ministère et rentra dans son établissement. Clara regarda ses amis, l'air ennuyé.

— Nous ne pouvons pas retourner à Poudlard avec Maëlle...

— Avec Maëlle ou pas, je suis sûre qu'ils nous arrêteraient immédiatement. Nous devons aller ailleurs.

Alex et Ash eurent un air horrifié.

— Mais vous ne pouvez pas faire ça. Où est-ce que vous allez vous cacher ? Et vous ne pouvez pas être en cavale ! C'est bien trop dangereux !

— Et le groupe ? Comment on va faire sans vous deux ? chuchota Alex

— Calmez-vous ! J'ai un endroit où aller, réagit Clara. On se réunit dans deux jours à deux heures du matin. Je trouverai un moyen de vous contacter. Essayez de ne pas vous faire remarquer. Pour l'instant, ils ne soupçonnent que nous deux et uniquement parce que nous sommes ses deux plus proches amies, alors nous avons un coup d'avance sur eux, il ne faut pas perdre ça.

Emily fronça les sourcils en entendant la Serpentard parler.

— Mais si vous restez, vous avez une chance de vous défendre. En fuyant, vous vous déclarez coupable d'office.

— Une chance de nous défendre, ricana Emily ? Il n'y aura même pas de procès.

Ash ne répliqua rien. Il savait qu'elles avaient raison.

— Bon, il ne faut pas traîner plus longtemps. Ne vous faites pas voir sur la route !

Clara attrapa le bras de Maëlle et celui d'Emily.

— Tu sais où tu vas ? demanda la Gryffondor

— Oui. Mais je ne suis pas sûre que ça va te plaire.

Emily n'eut pas le temps de poser plus de questions, Clara transplana.

Elles furent transportées dans la banlieue londonienne. La lumière des quelques lampadaires qui fonctionnaient encore éblouit violemment les trois filles. Emily sentit un vent frais lui ébouriffer les cheveux et vit autour d'elle des feuilles virevolter ici et là. Elles étaient à proximité d'un petit parc ainsi que d'une cabane à poubelle, d'un meilleur endroit elle n'aurait pu rêver.

Avant qu'elle n'ait pu poser la moindre question, Clara traversa la route, Maëlle toujours dans les airs, pour s'arrêter devant un immeuble datant des années soixante-dix sans doute. Elle le détailla longuement et finit par tendre sa baguette en murmurant des paroles incompréhensibles.

A sa grande surprise, l'immeuble se sépara en deux dans un bruit assourdissant. Les balcons et les fenêtres se murent pour laisser se former une petite allée sombre dans laquelle on ne voyait pas à plus de deux mètres.

— Où sommes-nous ?

— Au 12, square Grimmaurd.

Cette adresse ne lui était point inconnue. C'était même une des adresses les plus connues de l'histoire de la magie. La maison des Black.

— Mais, elle appartient à Harry Potter, non ?

— Sirius Black l'a léguée à son filleul parce qu'il n'avait aucune idée qu'il avait une descendante de ligne directe. Cette maison, comme tout ce que possède les Black, est à moi.

Emily et Maëlle écarquillèrent les yeux. L'une comme l'autre ne se seraient jamais doutées d'une telle révélation.

— Mais comment est-ce possible ? Sirius est mort en 1996 et tu es née en 1999, comme nous ?

— Plus tard, répondit simplement Clara, visiblement préoccupée par autre chose.

Elle avança vers l'allée sombre mais Emily n'abandonna pas.

— Attends, c'est peut-être un des lieux les plus protégés par Harry Potter. Je suis sûre qu'il le fouillera en premier, il sait qui tu es.

— Détrompe-toi. Ma mère a fait en sorte que je vienne d'une branche lointaine de la famille. Aux yeux de la loi, je n'ai aucun droit sur ses biens. Mais les barrières mises en place par Potter et avant lui par Dumbledore sont intelligentes et évolutives, elles ne me repousseront pas et me verront comme la seule et unique maîtresse de ces lieux. Si des personnes non désirées par mes soins pénètrent, la maison nous rendra invisible à leurs yeux.

Emily n'aurait jamais pensé se retrouver dans une aussi grande et célèbre maison un jour.

Clara posa sa main sur la poignée de la porte et la tourna doucement. Elle avait beau avoir une belle théorie, elle n'en avait pas moins peur de se voir arrêter aussi vite. Mais il ne se passa absolument rien et elle ouvrit sans problème. Un courant d'air les frappa de face et un halo blanc entoura Clara. Elle ne se débattit pas et se laissa submerger. La lumière sembla réfléchir et finit par se disperser sans rien demander de plus à ses hôtes. La Serpentard sourit et se retourna vers Emily.

— Tu vois ? Je te l'avais bien dit !

Elles entrèrent donc dans la cuisine, qui tombait en ruine littéralement, des morceaux de plafond s'arrachaient et les meubles se cachaient sous une montagne de poussière. Les murs étaient tapissés d'un horrible papier peint verdâtre avec des motifs d'un ancien temps.

Un silence terrifiant y régnait, alors lorsqu'une ombre fit son apparition dans l'escalier. Emily sursauta et Clara, au contraire, sauta presque de joie.

— Kreattur !

— Maîtresse ! Cela fait si longtemps !

C'était en fait un elfe de maison, vieillissant et au regard pour le moins haineux.

— Enfin une véritable Black dans cette demeure ! Votre grand-mère serait si heureuse !

Clara eut une légère grimace de dégoût à l'évocation de Mrs Black mais elle fit tout pour ne pas le montrer.

— Et vous ? murmura-t-il dans un sifflement inquiétant

— Emily Spindle et Maëlle Forster.

Son œil tiqua sur le dernier nom.

— Une sang de bourbe ? Dans la demeure des Black ? C'est une honte ! Un sacrilège !

La Serpentard soupira lourdement et préféra s'éclipser dans le grand salon pour échapper à la folie de ce vieux serviteur. Elle tira une chaise et d'un coup de baguette maintint Maëlle dessus le temps que les cordes l'y attachent fermement et qu'elle ne puisse pas se débattre.

— Il est bien atteint ton elfe, dis donc dit Emily.

— Ne l'insulte pas.

— Il ne se gêne pas lui pourtant ! Il l'a traitée de sang de bourbe.

— Est-ce de la faute de l'esclave si après une vie de service, il attrape les mêmes convictions que ses maîtres ?

Emily hocha la tête, convaincue.

— Et elle ? On n'en fait quoi ?

Elles détaillèrent Maëlle. Elle avait gardé ce même visage fermé et ses yeux qui lançaient des éclairs.

— Ecoutons ce qu'elle a à nous dire.

La Gryffondor brisa le maléfice qui la maintenait silencieuse depuis plusieurs heures déjà.

— Enfin vous m'accordez un tant soit peu de liberté ! Ça ne vous ressemble pas à vous défenseuses des droits de m'en abroger si facilement.

Clara se laissa tomber sur un fauteuil dévoré par les rats.

— Vraiment c'est incroyable de balayer ses principes quand ça vous arrange !

Emily inspira profondément pour s'empêcher de la bâillonner à nouveau.

— Nous essayons de t'aider Maëlle. Tu as été manipulée. Pearl n'a jamais tué ta famille.

— Toutes les preuves désignent Pearl. Il n'y a pas d'autres explications. Il me semble pourtant avoir déjà eu cette longue conversation avec vous il y a un an et demi. N'avez-vous rien appris depuis ?

Maëlle ne pouvait s'empêcher de rire aux éclats comme une folle qui laissait enfin court à ses crises de démence.

— Toutes ces histoires de révolutions, de renouveaux, de socialisme vous sont montées à la tête ! Vous avez perdu l'esprit !

— Et toi ? rugit Emily, avec ta quête de pouvoir insensée, tu n'as pas perdu le véritable sens de la vie aussi ?

— Le sens de la vie ? Toute ma famille est morte. Mes amis ne se sont souciés de moi qu'après une année. Comment peux-tu me reprocher de n'avoir qu'une envie, de tuer celle qui en est responsable ?

Emily continua pendant une bonne heure encore de raisonner Maëlle. Clara préféra quitter la pièce à cause d'un mal de crâne qui ne voulait cesser.

Elle n'aurait su dire comment elles avaient fini par se mettre dans une telle situation. Elles étaient des fugitives, avaient kidnappé la prunelle du Ministère et n'avaient aucun de plan à long terme ou quoique ce soit qui pourrait leur donner un tant soit peu d'espoir.

Epuisée par cette journée tout droit sortie des enfers, elle ferma les yeux, allongée dans un lit. Elle n'aurait pas pensé devoir révéler certaines vérités sur son passé de cette manière, elle aurait d'ailleurs préféré les garder sous silence encore un paquet d'années, et même s'il restait des zones d'ombres à éclaircir, cela ne saurait tarder malheureusement.

Elle s'autorisa à repenser à son étrange rencontre avec Littlefinger, ou plutôt Petyr Baelish. Ils avaient beau ne s'être parlé que quelques instants et refuser de se faire des confidences, il lui avait dit son véritable nom. Pourquoi donc ?



Merci pour la lecture et bonne journée !

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