Bonjour !

Bon c'est parti pour les trucs moins drôles !

Enfin un chapitre plus court...

Bonne lecture !

Chapitre 30

Quand Maëlle et Magnus réapparurent sur le terrain de Quidditch, le match entre Durmstrang et Mahoutokoro venait de prendre fin. Étrangement, les gagnants n'avaient pas été ceux attendus. D'après Shawn, Ishiwata avait très mal joué, raté pratiquement tous ses tirs et passes. Les Russes avait arraché cette victoire sous les tonnerres d'applaudissement. Il fallait dire que les Japonais avaient un peu perdu en légitimité et en admiration depuis le match contre Ilvermorny.

Magnus ne regarda pas une seule seconde de plus et partit dans l'infirmerie. Il savait que son équipe jouait dans quelques minutes. Le gardien et Javier ne s'étaient pas réveillés. Ils joueraient contre Beauxbâtons avec deux joueurs de moins. C'était peine perdue.

Maëlle préféra ne pas voir ce massacre et s'éloigna alors que Magnus récupérait son balai, le regard vide. Alors qu'elle marchait le plus loin possible des hurlements de joie qui s'échappaient des tribunes, elle assista à une scène des plus inattendues.

Ishiwata Waki parlait avec animosité avec une femme âgée en japonais. Juste à côté d'elle, il y avait également... Hermione Granger et Abel Héron ? La Ministre de la Magie en personne ? Maëlle se frotta les yeux lentement et, comprenant alors que ce n'était pas un rêve, se faufila derrière un arbre pour essayer d'entendre la conversation. Malheureusement, la Ministre parlait aussi en japonais et Héron ne disait mot. Toujours était-il que c'était une conversation très virulente. Ishiwata semblait comme s'excuser ou refuser quelque chose. Peut-être qu'Hermione Granger n'avait que très peu apprécié le jeu contre Ilvermorny et voulait que l'école japonaise soit disqualifiée ?

Quoiqu'il en soit, la Poufsouffle ne pouvait rester là. Ils allaient la repérer sous peu. Elle préféra s'effacer et revenir avec ses amis. Elle jeta un dernier coup d'œil à l'objet de toutes ses interrogations et crut, un instant, voir Ishiwata pleurer.

Mais elle n'avait pas le temps de s'inquiéter pour une élève qui avait fait tant de mal. Elle allait jouer contre elle dans peu de temps et elle comptait bien venger Magnus.

D'ailleurs, le match contre Beauxbâtons fut plié en trois quart d'heures à peine. Magnus ne se donnait plus du tout à fond, Tyzee semblait plus contrôlé par le balai que l'inverse et les Français jouaient avec application et méthode. Ilvermorny perdit sans même avoir pu réellement se battre.

C'était triste à voir et le public n'applaudit que partiellement. Une fois au sol, Magnus laissa son balai dans un coin et retourna à l'infirmerie pour rester au chevet de ses camarades. Lui qui était si joyeux et fière de représenter l'Amérique et se mesurer à des amis internationaux, n'était plus que l'ombre de lui-même. Par instant, Maëlle crut même que ses yeux fendus et orangé étaient devenu noir et banal. Elle se demanda s'il n'était pas métamorphe. Elle devrait peut-être demander à Teddy ? Elle hésita puis se ravisa, ce n'était certainement pas la meilleure manière de se réconcilier avec son cavalier du bal de Noel.

Shawn la tira de ses pensées pour l'obliger à se regrouper avec les autres. Maëlle leva les yeux vers la tribune des hauts dignitaires. Hermione Granger était de nouveau assise, entourée par la vieille dame japonaise et d'autres personnes qu'elle ne connaissait pas. Abel aussi était revenu, il les observait d'un banc. Dans quoi était-il impliqué ?

— Bon, je sais que vous êtes tous un peu secoués, commença Shawn, mais on a un dernier match à remporter. Ilvermorny a souffert mais ce ne sera rien par rapport à la souffrance que va ressentir Mahoutokoro. Je veux que vous donniez le maximum. Emily et Clara, tous vos tirs je les veux cadrés et des passes au millimètres. Ash, le souafle ne rentre pas c'est clair ? Maëlle, Solstice, envoyaient tous vos cognards en pleine tête. Teddy, il faut que tu trouves le vif d'or le plus vite possible. Je ne veux pas risquer d'avoir des blessés.

Les membres frissonnèrent tous un peu devant la solennité de ce discours.

— Au début, c'étaient des petits matchs entre copains, là ce n'est plus du tout ça. Ce n'est pas Emily, oui qui vous voulez, contre Ishiwata. C'est Poudlard contre Mahoutokoro. Vous voyez les personnes là-bas ?

Il désigna la fameuse tribune.

— Il y a notre Ministre de la Magie. Je suis comme vous, je ne l'ai jamais rencontrée et je ne veux pas qu'elle garde comme seul souvenir de moi, une défaite. C'est hors de question, alors vous vous débrouillez comme vous voulez, mais je veux qu'on gagne !

Un petit cri de guerre plus tard et tout le monde enfourchait son balai. Le silence était assourdissant, personne ne parlait, les deux équipes se toisaient méchamment. L'amitié autrefois partagée n'était plus du tout d'actualité. C'était la guerre froide.

Au coup de sifflet, Ishiwata s'empara immédiatement du souafle, après quelques passes, elle le perdit au profit de Shawn qui, avec l'aide de Clara, réussit à tromper le gardien et à entamer le score. Il était survolté et le public rugit. Maëlle essayait de rester concentrer et d'envoyer le plus proprement possible les cognards qui venaient à elle. Ainsi, grâce à ses combinaisons avec Solstice, Poudlard put récupérer plusieurs fois la balle. Mais cette apparente facilité ne dura pas longtemps. Une batteuse japonaise répondit à un ordre direct d'Ishiwata, arma furieusement sa batte et frappa de toutes ses forces dans un cognard.

Le temps suspendit son envol tandis que Maëlle voyait la petite balle se propulser dans sa direction. Il prenait le chemin parfait pour s'écraser sur son crâne.

Ça ne dura qu'une fraction de seconde et pourtant elle vit sa vie défiler. Liverpool. Sa maison. Ses parents. Poudlard. Ses amies. Et plus le cognard se rapprochait plus son rythme cardiaque s'accélérait dangereusement.

Il n'était plus qu'à quelques centimètres.

Trois.

Ses mains tremblaient sur le manche.

Deux.

Elle ferma les yeux.

Un.

Elle crut même prier un instant.

Zéro.

Et puis plus rien. Enfin pas exactement. Il n'y eut pas l'impact qu'elle avait tant redouté. Elle ressentit une douce chaleur envahir son corps de ses pieds à sa tête et jaillir soudainement hors d'elle. Elle était bien. C'était une sensation qu'elle connaissait déjà. Mais elle ne se souvenait pas d'où ni quand. C'était il y a très longtemps. Elle se souvenait de détails visuels et d'odeurs particulières. Une odeur d'arbres. Des éclairs verts. Un dôme blanc. Elle eut un flash puis s'évanouit brutalement, lâcha le manche de son balai et chuta.

Voilàààààà

Bon on bascule un peu dans la dépression pour les prochains chapitres mais courage !

Merci pour la lecture !

Bonne journée !