Chapitre 3

Bonjour !

Allez on attaque un chapitre bien long et bien badant !

Bonne lecture !


Chapitre 3


Le Poudlard Express finit sa course dans la gare de Pré-au-Lard sous un soleil couchant. La fumée créa une légère brume alors que les portes s'ouvraient pour laisser les élèves descendre. Maëlle, Emily et Clara qui avaient toutes trois revêtues leurs robes noires suivirent la longue file vers les diligences qui les amèneraient au château. Il y avait une foule absolument démente et la Poufsouffle se demanda pourquoi personne n'avait jamais développé plusieurs voies pour fluidifier le trafic. Mais elle semblait la seule à s'en soucier.

Devant elles, dans la queue, un Serpentard, Pat Cubs, gardien de Quidditch de quatrième année, sourit à Clara.

— Je suis content de te voir maintenant ! Les entraînements commenceront dans deux semaines normalement.

Elle hocha la tête avec détermination.

— Avec les sélections de cette année, j'espère que nous dénicherons des talents. J'en ai marre de me faire écraser par Firewheel !

Maëlle rigola en pensant aux énièmes matchs où ce poursuiveur de Serdaigle avait brillé par sa maîtrise du jeu.

— Je suis sûre que nous allons gagner cette fois, murmura Clara. Après tout, nous sommes arrivés deuxième l'année dernière !

Pat sourit à son tour et acquiesça avec un regard déterminé.

— C'est ma dernière fois à Poudlard, gagner la coupe serait un cadeau d'adieu acceptable, plaisanta-t-il.

Clara tendit son poing fermé vers le sien et ils s'entrechoquèrent comme une promesse. Le Serpentard retourna alors son attention vers ses amis. Emily pencha sa tête vers Clara, passa une main sur son front, un œil plus que moqueur.

— Tu as de la fièvre ?

Clara chassa la main.

— Tu viens d'avoir une conversation de plus d'une minute avec quelqu'un d'autres que nous ?

Maëlle éclata de rire et Clara se contenta de grogner.

Il ne fallut pas plus d'une protestation de la jeune Serpentard avant que la file avance enfin et qu'elles puissent disposer d'une diligence pour rouler jusqu'au merveilleux festin qui les attendait. Il n'y avait personne d'autres dans celle qui leur était présentée et les trois filles furent heureuse de ne pas avoir à faire la conversation à un inconnu. Le petit chariot fila dans les airs à une vitesse considérable réveillant le vent et les branches d'arbres.

— Vous pensez que le choixpeau va encore chanter ? demanda la Poufsouffle avec une certaine tristesse dans la voix.

— Maëlle... grinça avec lassitude Emily, il chanta chaque année. Pourquoi est-ce que tu demandes encore ?

Elles rirent.

— J'ai toujours l'espoir de ne pas l'entendre.

— Dites, repris Clara, si vous aviez pu choisir, vous auriez voulu être envoyé dans quelle maison ?

Emily ne répondit pas. Elle avait voulu aller à Gryffondor. 

Maëlle avait été une choixpeau flou.

— Je ne connaissais rien au système et à la signification des maisons au début de ma première année. Mais maintenant, je me dis que Poufsouffle me convient.

Maëlle reprit un instant pour réfléchir plus précisément à la question. Pouvait-elle vraiment dire qu'elle était plus fidèle en amitié que courageuse, intelligente ou rusée ? Véritablement, n'était-elle pas un peu des quatre ?

— Moi, commença Clara, j'ai l'impression que je n'ai pas été placé à Serpentard car je suis plus rusée que savante ou courageuse, mais parce que j'étais persuadée de n'être destiné qu'à Serpentard.

— Tu es une Serpentard, Clara, répondit Emily. Ça se sent. Et puis de toute façon, le choixpeau fait toujours le bon choix.

Personne ne renchérit davantage. La carriole venait de stopper sa course devant l'imposant château écossais, illuminé de mille feux. 

Elles descendirent et suivirent encore une fois les autres élèves vers la Grande Salle. La fraîcheur envahissait doucement l'air et quand elles entrèrent par l'immense porte en bois, le froid fut encore plus intense, entretenu par les murs en pierres noires. Le brouhaha donna un violent mal de tête à Maëlle qui eut alors un peu de difficulté à respirer. Alors qu'elles marchaient d'un pas vif, la Poufsouffle avertit ses amies.

— Il faut que j'aille aux toilettes, je vous retrouve là-bas d'accord ?

— De toute façon, on ne se verra pas avant la fin de la répartition, sourit Emily avant de s'enfoncer avec Clara vers la Grande Salle.

Maëlle sortit de la foule pour tourner dans un couloir vide et s'éloigner du bruit. Elle s'adossa contre le mur. C'était la première fois qu'elle se sentait si mal depuis longtemps. Peut-être une crise d'angoisse ? Elle inspira profondément et ferma les yeux. Ce n'était pas le moment de flancher. Pas le premier jour.

— C'est d'une importance capitale.

C'était presque un murmure imperceptible. Une voix d'adulte. Une voix qu'elle connaissait. Elle rouvrit les yeux immédiatement. Ça venait de quelques mètres à sa gauche, d'un couloir perpendiculaire.

— Vous pouvez compter sur moi, professeur.

Cette fois c'était une voix d'adolescent, mais qu'elle n'avait jamais entendu, ou alors elle n'y avait pas prêté attention. Visiblement, il parlait à un professeur. A pas de loup, elle s'approcha d'un angle qui lui permettrait de les apercevoir sans se faire prendre. Son cœur s'accélérait dangereusement. Elle n'eut pas le temps d'en voir ne serait-ce qu'un.

— Bien. File maintenant. Pas un mot à quiconque, c'est bien compris ?

Elle entendit des pas emprunter le couloir pour sans doute revenir dans la foule. Maëlle fit marche arrière et pensa se mettre à courir mais quand elle comprit qu'elle n'avait pas le temps, elle adopta un allure calme et sûre d'elle. Elle se força à fixer un point devant elle. 

Les pas étaient pressés. Ils s'approchaient. De plus en plus près. 

Elle tremblait légèrement. 

Et son cœur battait la chamade. 

Trois mètres. Inspire. Deux mètres. Respire. Un mètre. Inspire.

Une jeune homme passa à sa hauteur, sans faire attention à elle, même pas un œil dans sa direction, comme s'il n'en avait rien à faire. Des cheveux noirs et lisses et des yeux en amande de la même couleur, presque un air de chanteur de K-POP. Il avait une cravate bleu et bronze. Un Serdaigle. Elle ne le connaissait pas du tout. 

Il tenait un petit paquet dans les mains, enveloppé dans du papier kraft. Il accéléra le pas quand il sentit son regard sur lui. Maëlle commençait à se sentir hors de danger à mesure qu'il mettait de la distance entre eux deux, et surtout lorsqu'il disparut de sa vue.

Cependant, plusieurs voix arrivèrent à sa rencontre. Elle les reconnut immédiatement. Robin Elks, Angel Bullwork et Kalina Mole. Trois élèves de Serdaigle. Mais surtout trois élèves qui ne l'avaient jamais aimée et c'était même de très loin le contraire.

— Forster ! rugit Elks avec un sourire de délectation. Je ne m'attendais pas à te trouver là dis donc. Mais maintenant que tu es là, on va discuter un peu...

Maëlle recula et passa immédiatement une main dans sa robe pour saisir sa baguette. Mais elle n'eut que le temps de l'effleurer. Bullwork avait déjà levé la sienne pour chuchoter.

Everte Statum.

Maëlle se retrouva projeter contre le mur à une vitesse impressionnante. Elle s'effondra, le souffle coupé par le choc, vidée de ses forces. Sa vision n'était pas brouillée pour autant. Elle vit nettement ses trois agresseurs approcher lentement, des visages satisfaits. 

Elks rigolait à gorge déployée. Il n'était pas du tout inquiet par la perspective de se faire prendre, d'ailleurs, ça ne lui avait sans doute même pas effleuré l'esprit.

— On pourrait te ligoter, Forster, mais je crois que tu n'arrives même pas à bouger le petit doigt. Je me trompe ?

Elle grogna pour toute réponse.

— On va s'amuser un peu.

— Qu'est-ce que vous voulez ? cracha la Poufsouffle dont le cœur s'emballait.

Elks se pencha vers elle avec une douceur malsaine.

— Je viens de te le dire.

Il sortit sa baguette lentement.

— On va s'amuser un peu.

Le Serdaigle fit ressortir ses yeux plein de folie

Aqua Eructo.

Un épais filet d'eau jaillit de sa baguette pour venir se loger directement dans la bouche de Maëlle. La pression était de plus en plus forte, l'eau emplissait sa gorge et la faisait suffoquer. 

Elle bougeait les bras et les jambes malgré la douleur qui lui martelait la poitrine. Elle se débattait tant que Kalina Mole finit par lui bloquer les jambes à l'aide d'un sort. Le rire froid de Robin Elks lui transperçait les oreilles. Elle commençait à s'étouffer. Le manque d'oxygène lui donnait mal à la tête. 

Le rire devenait de plus en plus lointain et leurs silhouettes des formes abstraites. Quand elle sentit qu'elle commençait réellement à perdre toute notion, le sort s'arrêta et l'air rencontra à nouveau ses poumons. 

Maëlle retrouva quelques instants ses capacités de vision pour voir un poing s'abattre sur son visage. Celui d'un des trois Serdaigle sans doute. Elle se plia en deux sous le coup de la douleur. 

Du rouge se répandit sur ses mains et le sol mouillé. 

C'était son sang. Il n'y avait plus personne quand elle regarda autour d'elle. Ils avaient disparu. 

Et elle était là, seule, à essayer de ne pas flancher. 


Voilàààààà

Donc c'est pas joyeux mais je vous avoue que ce tome va pas être joyeux du tout.

Et entre nous, je suis capable d'inventer bien des supplices à mes personnages pour éviter d'écrire la chanson du choixpeau XD

Merci pour la lecture !

Bonne nuit et à demain :

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top