CHAPITRE 6

« M O I N S U N »

Cela faisait maintenant un peu plus d'une semaine que les garçons avaient pris congé.

Des vacances « bien méritées » pensait leur manager.

Mais en réalité, c'était des vacances bien chiantes.

Ils n'avaient le droit de sortir, sauf sous la surveillance d'un garde du corps. Mais encore. L'accès aux magasins ou aux restaurants leur étaient totalement interdits. La ville n'était réellement plus sûre pour des gens de leur « espèce ».

Plusieurs idoles, dans le courant de la semaine, avaient été agressés en pleine rue.

Des simples injures ou des coups. Ils n'avaient plus le droit d'exister dans cette ville. Ils devaient disparaître, et ne jamais revenir. Telle était la menace qui pesait sur leur vie.

Mais le manager des BTS le savait, il avait tout prévu, du plan Alpha au plan Omega. Et tout ça pour protéger ses vedettes. Il connaissait les risques, et aujourd'hui il en avait peur.

L'agence avait laissé un communiqué sur tout les réseaux officiels du groupe. Un court message net et précis.

« Communiqué de l'agence BigHit entrainment :

Bonjour chers ARMYs. Nous souhaitons vous partager les récentes nouvelles du groupe. Malheureusement, le come back va être retardé. L'ensemble du groupe est exténué et nous craignons pour leur santé si jamais la pression et le stress deviennent trop conséquents.

C'est pour cette raison que les garçons vont prendre des vacances. Ne vous inquiétez pas, ils reviendront en meilleure forme que jamais, nous prenons soin d'eux et vos messages de soutien les touchent énormément.

Merci de votre compréhension.

BigHit »

Ce message n'était pas passé inaperçu. D'autant plus, que plusieurs agences suivirent les mêmes démarches . Plusieurs groups se sentaient soudainement malades, fatigués ou mal à l'aise.

Tous connaissaient la raison. Elle tenait en trois lettres :

« K A I ».

Son procès avait été annoncé dans la semaine. Une chaîne d'informations principale avait eu le vent de cette nouvelle et n'avait guère attendu pour la diffuser. Le procès serait ouvert un lundi, tôt dans la matinée. C'est à dire moins de deux semaine après l'incident.

10 jours pour être exact.

10 jours de peur pour l'idole accusé.

Mais ce gamin ne savait rien, il ne savait pas ce qui allait lui tomber sur la gueule. Ce qui n'allait pas faire que le détruire, mais le faire souffrir plus que tout.

Et quand le jour du jugement tant attendu avait eu lieu, ceux qui n'étaient pas présents en salle d'audience ou en manifestation devant le bâtiment étaient devant leur télé.

Pour la première fois de l'histoire de Séoul, à la demande du peuple, le procès serait diffusé en direct, avec néanmoins une attente d'une ou deux minutes par rapport à la réalité.

Il était huit heures quarante-cinq, quand Kai ainsi que son avocat étaient entrés dans le bâtiment, sous les cris, les projectiles et les injures des manifestants.

Les regards accusateurs emplis de haine étaient pire que tout. Et Kai les regardait. Ses yeux injectés de sang, ses cernes prononcées, son teint cadavérique et ses cheveux sales ne laissaient penser qu'à une chose. Il avait peur et n'avait pas du trouver beaucoup le sommeil.

En vérité, comme JungKook, quand Kai essayait de dormir il voyait ce qu'il ne voulait pas voir.

JungKook voyait du sang.

Kai voyait son propre sang.

Toute la ville et une bonne partie du pays attendait ce procès.

Dans la salle comble, le juge râlait à cause des caméras, du bruit assourdissant et son tribunal devenue un cirque. Tout cela le dévastait. Tellement qu'il voulait que tout se termine au plus vite.

Les parents de l'enfant disparu étaient là. Mais Kai, n'était pas présent... Pour des raisons évidentes de sécurité, il avait été jugé qu'il ferait son entrée seulement quand toute la pièce serait devenue calme.

Le président de la cours, ses assesseurs, les avocats et les jurés étaient présents ; le procès pouvait commencer. Et tout commença par des coups de marteau.

-SILENCE ! SILENCE JE VOUS PRIS !

Le juge armé de son morceau de bois se leva et regarda avec insistance le public qui s'était soudain tu dans un silence de mort.

-Je ne veux plus aucun bruit ! Si une personne dérange la cours, elle sera poursuivie pour entrave à la justice ! Sa tête pencha en avant, son corps se rassit alors que ses mains prenaient une liasse de papier. L'audience est ouverte. Je demande aux services d'ordres d'introduire l'accusé s'il vous plait.

Pendant quelques secondes, tout le monde retenait son souffle. Les seuls bruits qui venait perturber ce calme plat étaient ceux des papiers, des caméras qui tournaient ou encore de personnes toussant. Puis, en un instant, Kai suivi de deux hommes armés entrèrent dans l'avant de la pièce, faisant au passage claquer les lourdes portes de bois. Il se plaça face au juge et attendit.

-Monsieur Kim Jong-In, asseyez-vous !

L'accusé s'était assis dans le calme, sous les yeux de tous.

-Monsieur Kim Jong-In, vous êtes accusé d'homicide Involontaire. Reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ?

Kai se leva rapidement.

-Je reconnais avoir commis cet acte monsieur le juge.

-Très bien, asseyez-vous. La parole est à la défense pour présenter les preuves.

L'avocat de la défense, Mr. Kwak Dong-Soo se leva rapidement le sourire aux lèvres. Sans attendre une minute, il remit un dossier et une clé usb au juge.

-Mr. Kwak, présentez nous les pièces à conviction.

-Merci monsieur le juge. Dans un premier temps, je tiens à vous faire visionner une vidéo. Celle de l'épicerie d'où le pauvre enfant heurté par la moto était sorti. La vidéo montre la colisio...

Il n'eu pas le temps de finir sa phrase que l'avocate de l'accusé Mme. Bang Eun-Mi se leva.

-Objection monsieur le juge, ce procès étant public et diffusé en direct, les images peuvent heurter la sensibilité de certains !

-Objection accordée. Mr kwak, veuillez présenter d'autres pièces à conviction. Cette vidéo sera visionnée en privée. Continuez.

L'avocat acquiesça de la tête et reprit la parole. Pendant 3 heures, le procès s'était tenu dans un calme académique. Quelques souffles pour exprimer le mécontentement furent vaguement entendus à certains moments. Mais personnes n'avait voulu hausser le ton. Il y avait eu aussi une pause pour laisser le temps au juge, aux jurés et à toutes les personnes de justice de voir la vidéo surveillance.

Et c'est aux alentours de quatorze heures trente que le procès pu à nouveau reprendre, toute l'instruction se passa comme ce même matin. Les caméras tournaient de nouveaux et les images étaient diffusées sur les télévisions de milliers de personnes.

C'était maintenant l'heure de l'annonce finale.

-Toute la cours à eu le temps de réfléchir aux accusations données. Mr. Kim est accusé d'homicide involontaire. Ceci est un crime terrible, il devrait être puni sévèrement. Quoiqu'il en soit, cet homme a fait beaucoup pour le développement en bien de la société, entre autre l'exportation de la culture et il n'avait pas de casier judiciaire. Je peux enfin donner la sentence. Monsieur Kim, levez vous.

Kai se leva ainsi que son avocate. Et le silence régnait toujours.

-Accusé Kim Jong-In, vous êtes considéré coupable, vous êtes redevables d'une amende de 100 000 000 de wons. Votre casier judiciaire sera maintenant marqué de ce crime, une faute de plus, et ce sera l'emprisonnement. Vous êtes libre. Je remercie l'assemblée...

Un homme se leva dans la pièce pendant que le juge continuait de parler.

-Ce procès est à présent...

Un bruit de métal se fit entendre, il avait résonné dans la pièce. Puis, une odeur de poudre avait comblé les narines des gens à proximité de l'homme debout.

Il avait tiré.

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