Partie 2 : Recherches
Tous les Aurors étaient rassemblés autour d'Harry devant la forêt au nord de Londres. La tension était à son comble. Chacun était sérieux, aucun ne pensait à faire une blague pour détendre l'atmosphère, même Ron. Harry leur rappelait les dernières consignes de sécurité et les signaux d'alerte à envoyer en cas de détresse ou s'ils retrouvaient Hermione. Une fois le discours de rappel terminé, les groupes se formèrent et transplanèrent à un endroit précis de la forêt.
Ginny, Ron et Harry venaient d'arriver dans la partie centrale de la forêt sombre. Un simple "Lumos" suffit à éclairer leur chemin. Ils suivirent un sentier à travers les bois, silencieusement. Aucun ne parlait, guettant le moindre signe d'Hermione ou de son kidnappeur. Ils avançaient lentement, examinant chaque buisson, chaque tronc, chaque brin d'herbe et chaque trace éventuelle.
Cela faisait une bonne dizaine de minutes qu'ils étaient dans cette forêt, suivant un chemin obscur, faiblement éclairé par la lumière de leurs baguettes. Ron dit :
- Harry, je...
- Ron, regardes où tu marches ! s'exclama Ginny.
Ron s'arrêta juste à temps. Une énorme toile d'araignée se dressait devant lui, immobile. Il recula précipitamment, effrayé.
- Que...
- Une Acromentule, affirma Harry en s'approchant de la toile. Faites bien attention, on va la contourner mais restez sur vos gardes, elle pourrait revenir et nous prendre en guise de repas.
Ron déglutit difficilement. Il était devenu blanc, et semblait sur le point de s'évanouir.
- Ron ? Ça va ? demanda Ginny, inquiète. Tu es tout pâle.
- Ou...Oui, ça peut aller, répondit Ron.
- Tu es sûr ? questionna Harry. Tu n'as pas l'air bien.
- Ça...Ça va...AAAAAH !!!
Ron cria, faisant réagir immédiatement Harry et Ginny qui brandirent leur baguette en direction du monstre qui venait d'apparaître. Ron recula derrière sa soeur et son beau-frère, apeuré. L'énorme Acromentule faisait cliquer ses pinces géantes en direction d'Harry, Ginny et Ron. Le rouquin tremblait de la tête aux pieds et semblait vouloir s'enfuir en courant. Ginny lui prit fermement le bras et le calma d'un regard. Ils firent face à la créature et, d'un sortilège lancé -et crié- en même temps, ils l'abattirent. Harry s'avança prudemment jusqu'à l'Acromentule, désormais retournée sur le dos, afin de vérifier qu'elle était bien morte. Il se retourna vers Ginny et Ron et leur dit que la créature était effectivement morte. Ron, soulagé, s'assit sur le sol, la tête entre les mains.
- Ça commence bien...On est à peine arrivés dans cette forêt et on se retrouve déjà face à une Acromentule. Qu'est-ce que ça sera, la prochaine fois, Voldemort en personne ?
- Ron, il est mort, dit Harry. Je l'ai tué il y a dix-neuf ans de cela.
- Il veut nous faire peur, affirma Ginny. Il veut que nous ayons peur de ce qu'il va nous arriver. Il ne veut pas que l'on retrouve Hermione facilement. Ça va être plus dur que prévu.
- On savait que l'on aurait affaire à de nombreux dangers dans cette forêt, je me doutais que le kidnappeur n'aurait rien laissé au hasard. Il va falloir se méfier encore plus. Nous devons rester sur nos gardes à tout prix, dit Harry.
- Je...Je ne me sens pas capable de continuer. Et si on se retrouvait face à une autre Acromentule ? supposa Ron, paniqué.
- Ron, ressaisis-toi ! Tu ne comprends donc pas ? On va devoir faire face à nos pires cauchemars dans cette forêt. Tu as la phobie des araignées, et sur quoi on tombe ? Une Acromentule. On va être mis à rude épreuve, toi comme moi. Ginny aussi. Ne baisse pas les bras. Si on reste ensemble et si on reste forts face aux obstacles qui nous attendent, on devrait y arriver.
Harry tendit la main à Ron et l'aida à se relever.
- Il faut être solidaires à tout moment. Regarde, grâce à Ginny et moi, il n'y a plus d'Acromentule. Si on se retrouve face à un danger, les autres se doivent de nous aider à le combattre. D'accord ?
- D'accord. On continue ? demanda Ron.
- Bien sûr. On n'abandonne pas notre mission pour une simple Acromentule qui vient nous barrer la route.
Ils poursuivirent donc leur chemin, néanmoins peu rassurés sur ce qui pouvait les attendre au détour d'un sentier. Ils marchèrent doucement, lorsque soudain ils virent des étincelles rouges s'élever dans le ciel. C'était le signal d'alerte. Il semblait provenir d'une zone au nord de l'endroit où ils se trouvaient. Ils transplanèrent immédiatement sous les étincelles rouges, pour découvrir...Malya étalée au sol, les yeux grands ouverts, et Ash, baguette brandie en direction d'un mur de glace. Malya semblait gelée, et Harry se précipita pour tenter de la réchauffer en la frictionnant. Mais il était déjà trop tard. Le froid l'avait emportée dans les ténèbres. Lorsqu'Harry releva la tête vers Ginny et Ron, il vit qu'ils s'étaient mis aux côtés d'Ash, qui était comme tétanisé par la peur.
- Ash ? Qu'est-ce que c'est ? demanda Harry dans un souffle.
- Je..Je ne sais pas mais cette...chose a tué Malya !
Sa voix tremblait. Harry se dit que les frayeurs n'étaient pas prêt de se terminer. Il fit lui aussi face au mur de glace, et lançèrent tous ensemble le sort Incendio sur la glace. Malheureusement, leurs efforts étaient vains, car rien ne fondit.
- On ne peut pas le contourner ? demanda Harry.
- On ne peut que rebrousser chemin, on n'a pas réussi à avancer plus ni à y contourner. Et il n'y a aucun moyen de le détruire avec un sort, répondit Ash. On a tout essayé, Harry...
- Je vois...Nous allons trouver un moyen de passer ce mur de glace. Comment...Comment Malya s'est-elle retrouvée dans cet état ?
- Elle...Elle a essayé de traverser le mur, de lui jeter différents sorts et de monter dessus. Cependant, comme si la glace était vivante, elle a attaqué Malya et l'a...tuée.
- D'accord. Je vais demander à Liam de venir te rejoindre, je ne veux pas que tu continues seul à explorer cette partie de la forêt.
Harry s'empressa d'envoyer un message grâce à son Patronus à Liam, qui arriva rapidement sur les lieux. Il eut un air effrayé lorsqu'il vit Malya au sol.
- Qu'est-ce que...
- Nous n'avons pas le temps de t'expliquer. Contente-toi de rester avec Ash et d'essayer, avec lui, de trouver un moyen de franchir ce mur. Si vous y parvenez, envoyez des étincelles vertes pour nous l'indiquer. D'accord ?
- Compris !
- On retourne dans la partie centrale de la forêt ! dit Harry en s'adressant à Ron et Ginny.
Ils allaient transplaner quand Liam s'écria :
- Harry !
- Quoi ?
Liam pointa du doigt le ciel derrière Harry, où des étincelles bleues étaient apparues. Harry remercia l'Auror d'un bref signe de tête et transplana avec les deux Weasley dans la partie sud de la forêt. Lorsqu'il arriva devant Tyler et Keaton, il remarqua que ce dernier tenait quelque chose dans sa main.
- On a trouvé ça, alors on s'est dit qu'il fallait te le montrer. On vient juste de la décrocher d'une branche.
Keaton lui tendit sa trouvaille. Ron eut une exclamation de surprise lorsqu'il reconnut...
- L'écharpe d'Hermione ! Mais...Ça veut dire qu'elle n'est pas loin, non ?
- Pas forcément. Peut-être que son kidnappeur veut nous embrouiller, nous faire partir sur de fausses pistes. Je garde l'écharpe. Continuez à fouiller la forêt, et surtout faites bien attention à vous, ajouta-t-il en s'adressant à Tyler et Keaton. On ne sait pas sur quoi on peut tomber.
Il rangea l'écharpe dans sa sacoche, mais Ron retint son geste en lui demandant s'il pouvait la porter. Harry, compréhensif, acquiesça. Ron mit l'écharpe autour de son cou, et sentit l'agréable parfum d'Hermione émaner du vêtement. Après une dernière recommandation aux deux Aurors, Harry, Ginny et Ron transplanèrent dans la partie centrale de la forêt, qui leur paraissait bien plus sombre qu'auparavant. Ils continuèrent leurs recherches pendant une bonne heure sans rencontrer un seul obstacle. Ils s'inquiétèrent d'ailleurs de ce fait, et étaient plus vigilants que jamais.
Cela faisait de longues heures qu'ils marchaient dans cette forêt sombre, à l'affût du moindre mouvement de feuille ou craquement de branche. Le silence était omniprésent, et renforçait l'impression de solitude qu'ils avaient désormais, malgré leur proximité.
Ils sentaient qu'ils approchaient de leur but, et en même temps qu'ils s'en éloignaient. Ils n'avaient aucune idée de la façon dont allaient se présenter les choses, l'état dans lequel ils retrouveraient Hermione et les dangers qu'il leur restait à affronter.
Pendant ce temps, dans une autre partie de la forêt, Aela et Conway venaient de trouver un autre indice : la baguette d'Hermione.
- Son kidnappeur l'aurait privé de baguette ? demanda Conway, intrigué.
- Pour éviter qu'elle s'évade, je pense que ça vaudrait mieux pour lui. Mais pourquoi la jeter dans un buisson ?
- Aucune idée. On ferait bien de prévenir Harry, on ne sait jamais.
Conway leva sa baguette et lança des étincelles bleues dans le ciel. Les deux Aurors attendirent un long moment l'arrivée d'Harry, avant de se regarder, inquiets.
- Ce n'est pas normal. Il aurait dû transplaner dès qu'il aurait vu les étincelles bleues, remarqua Aela. Tu crois qu'il a un problème ?
- Je n'en sais rien. Mais ce qui est sûr, c'est que s'il n'est pas venu c'est que quelque chose ne va pas. Tu crois qu'on devrait aller voir ?
- Je ne pense pas, il nous a demandé de rester dans notre partie de la forêt, sauf s'il arrivait quelque chose de grave à une autre équipe et qu'on devait remplacer un Auror dans une autre partie de la forêt. Or, on ne se trouve pas dans ce cas.
- Oui mais s'il lui était arrivé quelque chose ?
- On ferait mieux de continuer à chercher, je sens qu'on commence à se rapprocher du but. Harry viendra dès qu'il le pourra, j'en suis sûre. Tu viens ? demanda Aela en recommençant à parcourir le chemin dans lequel ils se trouvaient.
Harry, Ginny et Ron se retrouvaient face à un nouveau danger : une dizaine de Détraqueurs leurs faisaient face. Les deux Weasley et Harry, cloués sur place par l'apparition des anciens gardiens d'Azkaban. Un froid intense s'était installé, le temps semblait s'être arrêté, les oiseaux s'étaient tus. Tout était silencieux. Les trois adultes se sentaient vidés de toute émotion, tout sentiment de bonheur avait disparu en eux. C'étaient comme s'ils perdaient à jamais l'envie de rire, de s'amuser, de passer de bons moment ensemble. Comme si on leur avait ôté toute envie de vivre. Il ne restait plus que les pires souvenirs, ceux qui étaient les plus douloureux, les plus dévastateurs, enfouis au plus profond d'eux-même.
Les Détraqueurs se rapprochaient de seconde en seconde et commençaient à aspirer l'âme d'Harry, Ginny et Ron. Soudain, Harry fit apparaître son Patronus, un magnifique cerf au pelage argenté. Les Détraqueurs reculèrent un peu, mais pas suffisamment au goût d'Harry. Le cerf chargea, réduisant en poussière quelques Détraqueurs, puis il fut rejoint par deux autres Patronus : un cheval et un jack russel, déterminés à repousser les infâmes créatures.
Harry, Ginny et Ron encouragaient leurs Patronus du mieux qu'ils pouvaient et enfin, au bout de quelques minutes qui leur avaient semblé durer des heures, le dernier Détraqueur disparut. Épuisés, à bout de forces, le visage ruisselant de sueur, les trois adultes firent disparaître leurs Patronus et scrutèrent les alentours. Plus rien ne semblait les menacer, à présent. Du moins, c'est ce qu'il espéraient.
- Bordel...Qu'est-ce qu'ils font ici ? demanda Ron, déconcerté.
- Je n'en ai aucune idée, dit Harry, lui aussi sous le choc. On ferait mieux d'avancer, je sens qu'on est sur la bonne piste, ajouta-t-il en recommençant à avancer.
- Harry ! s'exclama Ginny. C'est Aela et Conway !
Harry s'arrêta et scruta le ciel. Il repéra ce dont Ginny voulait parler : des étincelles bleues étaient apparues dans le ciel, au-dessus de la partie est de la forêt. Ils transplanèrent immédiatement auprès des deux Aurors et furent surpris de voir que Conway tenait dans sa main droite...la baguette d'Hermione !
- Quoi ?! s'exclama Ron. Qu'est-ce qu'elle fait ici ?
- On n'en sait rien. On l'a trouvée il y a une dizaine de minutes dans ce buisson, annonça Aela.
Elle désigna un buisson non loin d'eux. Harry, intrigué, alla examiner le buisson de plus près.
- Son kidnappeur l'aurait privée de baguette ? se demanda-t-il à haute voix.
- C'est ce qu'on était en train de se dire, dit Conway. Pourquoi vous n'avez pas transplané quand on a envoyé des étincelles bleues la première fois ?
- Une dizaine de Détraqueurs voulaient notre âme, on n'avait pas vu votre premier signal. Le temps de se débarrasser d'eux, j'ai tout juste remarqué vos étincelles bleues avant qu'on ne reparte à la recherche d'Hermione et... dit Ginny.
- On prend la baguette, coupa Harry en revenant vers eux et en prenant la baguette que tenait Conway. Continuez de chercher dans les environs, elle ne doit plus être très loin. Et surtout, ne vous séparez pas et restez à l'affût, d'accord ?
- D'accord, approuva Aela.
Harry, Ron et Ginny transplanèrent une nouvelle fois dans la partie centrale de la forêt.
- Pourquoi tu ne m'as pas laissé terminer ma phrase avant de leur donner des indications ? demanda Ginny.
- Parce que chaque minute, chaque seconde qu'on perd à donner des explications ne fait que retarder le moment où on trouvera Hermione et nous fait perdre du temps. Ça fait déjà plusieurs heures -quasiment une demi-journée- qu'on est là et je n'ai pas envie d'y passer toute la nuit. Cette forêt est pleine de dangers et je ne laisserais pas mes Aurors chercher notre Ministre de la Magie la nuit. Ce serait trop dangereux.
- Alors tu penses plus à la sécurité des gens à tes ordres qu'à Hermione ? dit Ginny, scandalisée.
- Non, ce n'est pas ça, c'est juste que...
- Si, c'est exactement ça ! s'écria Ginny. Tu te fiches de retrouver Hermione, en fait !
- Non ! rugit Harry. Ginny, écoute, je sais que c'est difficile, qu'on n'en peut plus, qu'on n'a quasiment rien trouvé mais tu n'es pas la seule que la disparition d'Hermione a bouleversée ! ajouta-t-il en tournant la tête vers Ron, compatissant. C'est dur pour nous tous, alors s'il te plaît arrête de crier.
Ron les avait observés se disputer ainsi, et effectivement Harry avait raison. C'était lui qui souffrait le plus. Lui qui avait passé plusieurs heures à pleurer quand il avait appris la disparition d'Hermione. Lui qui avait le coeur déchiré, lui qui espérait tant retrouver sa femme. Sans elle, il se sentait comme perdu, déboussolé. Sans elle, il n'était rien. Il n'avait encore rien dit à Rose et Hugo, il leur avait seulement dit que leur mère avait beaucoup de travail en ce moment et n'avait pas le temps de rentrer chez eux le soir. Il ne voulait pas voir sur leur visage des larmes de douleur. Il ne voulait pas leur dire la vérité. Et pourtant, s'ils ne la retrouvaient pas cette nuit, il devrait leur avouer la vérité. Il espérait ne pas avoir à le faire, car le simple fait de leur dire le replongerait dans une tristesse intense, il le savait.
Ginny demeura silencieuse, et Harry prit son mutisme pour une capitulation. Ils se remirent à avancer doucement, à l'affût, et ne pensèrent plus qu'à retrouver Hermione.
- Harry ! dit Ron au bout d'une trentaine de minutes de marche en silence.
Harry et Ginny se retournèrent et vinrent vers Ron. Il semblait au comble du bonheur. Ils regardèrent dans la direction qu'il indiquait du doigt. Une petite cabane en bois sombre, le toit délabré et un peu bancale était cachée au milieu des arbres, dans l'obscurité. Aucune lumière ne l'éclairait de l'intérieur, il n'y avait aucun bruit. Harry, Ginny et Ron s'approchèrent prudemment de la cabane, attentifs au moindre son. Ils sursautèrent et s'apprêtèrent à lancer un sortilège défensif lorsque Ginny fit craquer une branche de bois mort en marchant dessus par mégarde. Harry leur fit signe de s'arrêter et continua à avancer.
Harry poussa doucement la porte de la cabane, qui pendait sur ses gonds, et s'arrêta sur le seuil.
- Lumos, murmura-t-il.
À la lumière que projettait sa baguette, il vit Hermione, assise contre un des murs de la cabane, les mains et les pieds liés et bâillonnée. Elle semblait endormie. Ou peut-être plus qu'endormie. Harry eut un frisson à cette pensée. Il s'approcha d'Hermione, s'accroupit près d'elle et la secoua doucement.
- Hermione...Hermione...Réveille-toi..., murmura-t-il.
Au bout d'une minute -qui lui avait paru interminable-, Hermione ouvrit les yeux. Elle battit des paupières quelques instants avant de tourner ses yeux d'une belle couleur noisette vers son ami d'enfance. Harry entreprit d'enlever son bâillon et les liens qui lui enserraient les mains et les pieds. Puis, pris d'un soudain excès de bonheur, il serra Hermione dans ses bras, des larmes de joie coulant sur ses joues.
- Harry... dit Hermione d'une voix rauque -elle n'avait pas parlé depuis plusieurs jours.
Harry desserra son étreinte et se releva. Il appela Ginny et Ron, qui arrivèrent aussitôt. Ron se précipita vers Hermione, pleurant de joie, et l'embrassa passionnément. Lorsqu'il décolla ses lèvres de celle de sa bien-aimée, il la regarda passionnément, d'un regard plein d'amour.
- Tu m'as tellement manqué...chuchota-t-il. Je...une seconde de plus sans toi et je mourrais...
Ginny, à son tour, serra Hermione dans ses bras. La Ministre de la Magie se leva tant bien que mal, chancelante. Ron se plaça à ses côtés et la soutint pour qu'elle puisse rester debout. Harry remarqua, effaré, qu'elle avait une longue entaille sur ses joues creusées.
- Qui t'a fait ça ? demanda-t-il, sentant monter en lui une fureur noire contre la personne qui avait kidnappé Hermione.
- Je...ne peux pas, dit Hermione dans un murmure.
- Hermione, il faut que nous sachions qui t'a fait ça. S'en prendre à la Ministre de la Magie, c'est... commença Ginny.
- Passable d'un emprisonnement à vie à Azkaban, termina Hermione, qui commençait à retrouver sa voix normale. Je ne peux pas vous le dire.
- Pourquoi ? demanda Ron, intrigué par l'attitude de sa femme.
- Je ne peux pas, répèta Hermione.
Elle s'effondra dans les bras de Ron, à bout de forces. Ginny sortit de la cabane pour lancer des étincelles vertes tandis qu'Harry aidait Ron à allonger Hermione sur le sol de la cabane. Le chef du bureau des Aurors ne comprenait pas pourquoi Hermione n'avait pas voulu décliner l'identité de son kidnappeur. Pour quelle raison ? Le protéger ? La protéger ?
Bientôt, des craquements secs résonnèrent. Les autres Aurors arrivaient par petits groupes, rassurés d'avoir enfin retrouvé Hermione. Ginny leur racontait rapidement ce qu'il s'était passé quand Harry la rejoignit, laissant Ron s'occuper d'Hermione.
- Je vous remercie tous de nous avoir aidés à retrouver notre Ministre de la Magie. Nous avons dû affronter de nombreux dangers, nous avons même...perdu une de nos Aurors, mais nous avons réussi. Hermione n'est peut-être pas en pleine forme, mais elle est en vie.
Harry s'interrompit quelques instants. Il tourna la tête vers Ginny, qui lui adressa un sourire encourageant et continua, avec plus d'assurance :
- Vous pouvez retourner au Ministère de la Magie. Faites savoir dans tous les départements que notre Ministre de la Magie a été retrouvée.
Les Aurors acquiescèrent et disparurent dans un nouveau craquement sonore. Harry et Ginny retournèrent à l'intérieur de la cabane.
- Il vaudrait mieux la réveiller, dit Harry en regardant Hermione. Je vais l'emmener à Sainte-Mangouste, elle aura certainement besoin d'y rester quelques temps.
- Je viens avec toi ! dit Ginny.
- Moi aussi ! s'exclama Ron.
- Bon, d'accord... céda Harry, qui pensait à leur demander de rentrer se reposer.
Ron entreprit de réveiller Hermione, qui s'éveilla difficilement. Ron l'aida à se relever et transplana avec elle. Harry et Ginny transplanèrent à leur tour, laissant derrière eux la cabane désormais vide.
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