La lumière du soleil venait agresser les ombres dans la salle, qui n'avaient presque plus de place dans cette chambre. Tout était tranquil, les rideaux bougeaient doucement au rythme du vent, se laissant porter par les caprices de l'air extérieur.

Oui, il n'y avait pas plus calme.

Même le monstre assis sur sa chaise était remplit de quietude, alors qu'il repeignait quelques vieilles pièces d'échecs par ci par là.

Il avait abandonné le puzzle, trouvant que ce n'étais pas la bonne manière de visualiser les choses, mais l'avais tout de même conservé dans un tiroir par sureté.

Dans les échecs, pas de place pour les neutres, ils étaient tous soit noir, soit blanc.
Seul problème qu'il lui restait, attribuer les rôles aux bonnes personnes.

Aussitôt, il sortit un papier blanc et un stylo-plume à encre noire. Sur cette même feuille, il commença à noter le nom de tout les joueurs dans la partie, séparé dans deux colonnes différentes... Il froissa la feuille sans état d'âme. Non, les échecs n'étaient pas la bonne manière de voir les choses, ou alors, il lui faudrait changer la mécanique du jeu.

Sans perdre une once de calme, il rangea les échecs dans un tiroir poussiéreux.

Plus que deux semaines... Que c'était long d'attendre.

Il regardait les oiseaux chanter, les fleurs éclore, soupçonnait les rires en bas de la maison.

Voilà ce qu'était le bonheur, voilà ce que toute âme du monde mérite.

Toute sauf lui.

Malgré la grandeur de son objectif, il en fessais toujours une affaire personnelle.