Chapitre 8: Confrontation familiale
Deux semaines étaient passées depuis la visite d'Izuku chez les Kirishima. Ce dernier était heureux d'avoir pu officialiser son couple avec Eijiro qui d'ailleurs l'était tout autant. Plus aucun garçon ne s'en était pris au vert depuis la première raclée qu'il eut donnée à ses harceleurs et il s'en accommodait bien. Ils continuaient de se voir après les cours, se rejoignant à leur café avant de commencer leur séance de MMA. Ils profitaient de se câliner pendant ces dernières quand le vert ne comprenait pas un mouvement, laissant les mains du rouge se balader sur le haut de son corps. Il avait commencé par effleurer le début de ses pectoraux, puis peu à peu, titiller ses boutons de chair. Par la suite il descendait petit à petit jusqu'à la ceinture, tout en laissant une traînée de baisers le long de son cou. Eijiro n'allait pas au-delà sachant le vert pas encore prêt. Mais rien que toucher sa peau blanche le faisait frémir, l'excitation grimpant en flèche. Izuku n'en était pas indifférent et il le faisait également quand il en avait l'occasion dans les vestiaires loin des regards indiscrets.
Après l'entraînement, ils se dirigeaient chez le rouge pour faire leurs devoirs sous les caresses ambiguës de l'un et de l'autre. Avant l'heure d'arrivée de son père à la maison, Izuku rentra, le sourire aux lèvres. Sa mère en était toute heureuse de voir son fils joyeux depuis des années. Par ailleurs, depuis le coming-out de ce dernier, elle avait décidé de passer plus de temps avec son petit bout d'homme. Ce dernier lui faisait part de ses projets d'avenir écrits dans ses cahiers, feuilletant les albums photos sur le divan du salon. Elle en pleurait presque de n'avoir presque pas vu son enfant grandir. Quand le père de famille arriva, ils vaquèrent à leurs occupations habituelles avant l'heure du dîner.
Izuku, avant l'heure du coucher, se mit sur son bureau pour remplir un énième cahier.
Mais pas n'importe lequel.
Cette fois, cela concernait lui, Eijiro et leur amour.
Il écrivait chaque jour qu'il passait avec son petit ami, comme un journal intime, que ce soit ses sorties, ses moments intimes ou bien ses séances en salle. Il espérait que d'ici qu'ils aillent au lycée ils passeraient enfin le cap. Il souhaiterait surtout qu'ils parviennent à être dans le même lycée l'année suivante.
Il se mit alors à rêver, tournoyant sur sa chaise. Sa vie avait pris un nouveau tournant depuis qu'il avait retrouvé Eijiro, il en était plus qu'heureux. Un message le fit descendre du nuage, même de sa chaise qui s'était renversée par la sonnerie de son téléphone. Il se remit debout rapidement avant de récupérer son portable qui clignotait. Seule une photo prise récemment rempli l'écran d'un Eijiro avec des cornes de rennes et un nez rouge en mousse dans un magasin de fêtes suivie du message :
"Veux-tu être mon Père Noël ? "
C'était clairement une invitation pour l'événement qui était à venir. Izuku se mit à rire trouvant cela mignon et se rendant compte par la même occasion que les fêtes de fin d'année arrivaient. Il se demanda alors ce qu'il allait lui offrir. Il voulait quelque chose d'unique.
Mais le problème restait toujours son père.
Chaque année ils allaient à un gala dit "de charité" où tous ses collaborateurs se réunissaient afin de proférer des discours et faire des dons aux associations de la ville. Tout ce beau monde croyait que son père était un philanthrope hors du commun. Seule sa mère et lui connaissaient la vérité. Mais ils avaient peur des conséquences.
C'est alors qu'une pensée lui vint.
Le père d'Eijiro travaillant avec son père sera sûrement invité à la soirée. Donc...
Eiji va forcément venir !!!
D'une minute à l'autre, il passa de la maussidité de cet événement, à de l'euphorie totale et se pressa de téléphoner à son amoureux pour savoir s'il allait venir à cette soirée de bienfaisance.
Après son escapade au centre commercial, Eijiro était assis sur le canapé du salon quand son téléphone retentit. Il savait que c'était Izuku car il lui avait attribué une sonnerie particulière. Il sourit avant de décrocher.
" Bonjour Izu.
_Bonjour, ça va ?
_Oui, et toi aussi je suppose, j'ai l'impression que tu ne tiens pas en place. Tout va bien ?
_Oui, oui, c'est juste que... en fait, tu dois être au courant mais dans quelques jours il y a le gala de bienfaisance de mon père. Et je voulais savoir si tu y allais...
_Euh... je ne sais pas, c'est pas trop mon truc les costards...
_Si ça peut te motiver, je serai là. D'habitude j'y serais allé par obligation, mais si tu es là j'en serais plus qu'heureux. "
Eijiro se mit à rougir d'embarras. Mais plus il y pensait, plus il avait envie de le rejoindre. Izuku continua d'argumenter.
"En plus beaucoup d'associations seront présentes, sûrement que tu en connais quelques unes et d'autres qu'on pourra solliciter pendant notre temps libre après les cours.
_C'est vrai, maintenant que tu le dis, c'est tentant.
_Plus tentant que moi~?
_Tu seras le plus tentant de la soirée~"
Izuku rit à travers le téléphone. Après cela, ils raccrochèrent pour le reste de la soirée.
Le soir du gala arriva.
Les verres de cristal tintèrent aux couleurs du liquide doré qui pétillait au travers des rires et des discussions assommantes des invités d'honneurs pour que la soirée aït un succès. La musique, comme tout gala prestigieux, flottait sous les notes qui volaient jusqu'aux oreilles des convives. Et il y avait Izuku qui s'était mis en retrait de toutes ces personnes plein de frics ainsi qu'aux représentants associatifs.
Il aurait bien voulu parler à ces derniers, mais sans Eiji qui n'était pas encore arrivé, il n'arriverait jamais à prendre la parole aussi bien que son père.
Il était autant éloquent qu'hypocrite.
Il faisait juste bonne figure avec sa mère pour ne pas éveiller les soupçons de sa vraie personnalité.
Izuku se sentait mal, serrant les poings sous les manches de sa veste, de ne pas avoir encore le courage de lui dire ses quatre vérités.
C'est alors qu'une main lui prit tendrement l'épaule, le retournant. Il découvrit son petit ami souriant comme jamais.
"Bah alors quelqu'un est mort pour que tu aies un visage si morose ?
_Eiji... non maintenant que tu es là, tout va bien."
Avant même de se prendre dans les bras l'un et l'autre, il se fit retenir par d'autres mains.
"Salut Izuku-chan~ ça faisait longtemps.
_T... Toga...-chan...?"
Cette fille qu'il redoutait tant revoir était revenue pour le reconquérir. Avec ses cheveux et yeux dorés, elle ressemblait à toutes les autres filles. Seulement, elle était très malsaine mentalement, une des choses que son père avait omis de mentionner.
"Mooh, appelle-moi par mon prénom, ça fait quand même deux ans qu'on se fréquente~ fit-elle en prenant le bras du plus petit. De toute façon tu n'as rien à dire, c'est moi qui commande"
Izuku fût paralysé. Cette voix lugubre qui le soumettait à devenir esclave de cette fille le rendait malade. Il se voyait deux ans en arrière, sous le joug des obligations que son père lui avait inculqué depuis son enfance, comprenant le mariage arrangé pour cette maudite fusion.
Son père arriva avec celui de la jeune fille, un verre de vin à la main.
"Je vois que c'est toujours le grand amour, n'est ce pas, Izuku-kun ! Rit alors le père de Toga.
_Amoureux ou non, il sera plus utile pour notre fusion, Toga-dono. N'est ce pas, Izuku...? "
Le regard de son père émanait d'un noir obscur et déstabilisait le plus petit qui finalement était comme enchainé par ces fourbes. Eijiro se sentait oppressé par la situation. La seule chose qu'il pouvait faire fut de le tirer de cette fille à l'aura psychopathe qui croyait qu'il lui appartenait tout entier.
Soudain, par une pulsion qu'il ne se connaissait pas, il écarta violemment la jeune fille tout en prenant le bras d'Izuku sous les yeux choqués des deux grands hommes. Et, dans l'élan, il embrassa le vert. Ce dernier, tout aussi surpris que les deux pères, se laissa toutefois faire, comme libéré de ses liens qui empoisonnaient son corps et son mental. Ce baiser passionné attira le regard des autres invités tout autant outrés de son acte. Sa langue firent plusieurs tours avec avidité dans la bouche d'izuku avant de se retirer pour reprendre leur souffle. Les lèvres du vert furent presque gonflées par la sauvagerie du rouge. Puis, il se tourna vers eux, son bras entourant ses épaules et le regard presque menaçant.
"N'y pensez même pas les vieux..., Izuku est à moi, et moi seul. Et vous ne me l'enlèverez pas, c'est clair... ?"
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