Chapitre XIII
Cela faisait maintenant deux semaines que Zayn avait fait son choix et avait dit au revoir à sa sœur. Cela faisait aussi deux semaines qu'il passait presque tout son temps chez Liam. Il ne dormait bien que là-bas, mais ça il ne l'avouait pas. Il prétendait que s'il n'arrivait qu'à dormir paisiblement avec Liam, c'était grâce à leurs parties de jambes en l'air. Liam avait dû expliquer à ses amis que Zayn allait dormir sur son canapé régulièrement les prochaines semaines pour qu'il puisse le surveiller quand Peter et Will ne le pouvaient pas. Bien sûr, Zayn était venu plus que de raison, mais Liam avait une excuse crédible pour ses amis. Il avait d'ailleurs eu des précisions de la part de Sam concernant son message du soir où ils avaient failli être surpris. Sam lui avait donc dit qu'il avait entendu du bruit dans l'appartement, mais qu'il avait compris après coup que cela devait être Mallow qui avait fait tomber quelque chose. Donc le chat de Liam l'avait sauvé.
Liam était fier de Zayn, car en deux semaines il n'avait rien touché. Il l'avait retrouvé deux fois sur la terrasse au milieu de la nuit à être mal, mais aucun incident majeur n'avait mis en péril le sevrage de Zayn. Malheureusement aujourd'hui, le calme de ces derniers jours allait laisser place à une tempête que Liam n'avait pas prédite. Elle commença en ce lundi soir, alors que Liam regardait un match de football à la télévision, tranquillement installé dans son canapé. Mallow qui était sur ses genoux, et lui-même, firent un bond en entendant quelqu'un frapper violemment à la porte. Liam se leva, mais avant qu'il n'arrive pour ouvrir, une voix puissante et en colère retentit.
- Ouvre cette putain de porte Payne !
- Zayn ? Dit Liam étonné.
Il déverrouilla la porte et recula de plusieurs mètres après avoir été poussé par un Zayn en fureur.
- Tu n'es qu'un sale enfoiré !!! Lui hurla Zayn en le pointant du doigt.
- Wow ! Tu te calmes et tu m'expliques tout de suite là !
- Alors comme ça vous avez monté un plan avec Peter pour me faire devenir clean ?! N'essaie même pas de le nier, j'ai vu vos messages ! Tout ceci était prévu depuis le début hein ?!
Merde ! Pensa Liam. S'il avait caché toutes ses discussions avec Peter et Will à Zayn, c'était parce qu'il savait pertinemment que cela ne plairait pas au basané.
- Tu étais au courant de mes intentions Zayn...
- Non ! Pas comme ça ! J'ai vraiment cru que tu te souciais de moi ! Tu t'es bien foutu de ma gueule !
- Absolument pas ! Je me souci de toi Zayn !
- Arrête de te faire passer pour un saint ! Tu as juste voulu alléger ta conscience en trouvant un autre drogué que tu pourrais sauver car tu n'y es pas arrivé avec Charlie ! Tu t'es rapproché de moi que pour ça ! Voilà la vérité !
- Je t'interdis de dire ça Zayn !
- J'n'en ai rien à foutre de ce que tu veux ! Et me baiser ça faisait aussi parti du plan pour te rapprocher de moi ou c'était le petit bonus ? Jouir tout en redorant ta conscience ? Faire du sexe de charité ? Enfoiré !
- Tu te trompes lourdement Zayn..., dit Liam en essayant de se justifier.
- TA GUEULE ! Je te déteste ! Je te faisais confiance. Je vous déteste toi, Peter et Will. Allez vous faire foutre bien profond ! Je n'aurais jamais cru que vous puissiez me la faire à l'envers. Et tu sais quoi Liam ?! Et bien je vais tout de suite aller me défoncer méchamment histoire de faire échouer ton joli petit plan !
- Zayn tu ne...
Liam tenta de le retenir, mais Zayn lui envoya un revers puissant dans la figure et il se retrouva au sol.
- Cette fois-ci, je ne regrette pas de t'avoir frappé, dit Zayn hargneux.
Il laissa Liam au sol et s'enfuit de l'appartement en dévalant les escaliers quatre à quatre. Une fois dans la rue, il grimpa dans sa voiture et mit le plus de distance possible entre eux. C'était un réel sentiment de trahison qui l'envahissait. Il pensait à tort tout ce qu'il lui avait dit au vu des messages lus. Il n'imaginait pas que Liam s'était vraiment attaché à lui et le manque de la drogue amplifiait ce ressenti. Ce qui lui faisait le plus mal était certainement l'action de ses deux meilleurs amis qui avaient comploté dans son dos. Il ne pensait pas que les trois étaient en lien. Zayn avait voulu prendre le portable de Peter car sa batterie était à plat et il était tombé sur l'un des messages de Liam. Après avoir fait cette découverte, il les avait tous lu. Ceux de Liam et ceux de Will. À cet instant, il pensait ne plus pouvoir faire confiance à personne. Son portable éteint, il ne vit donc pas le message de Liam lui expliquant la situation. Le châtain appela ensuite Peter pour avoir plus d'informations sur ce qu'il s'était passé, mais ce dernier ne savait rien. Il comprit qu'ils étaient dans une mauvaise situation et que Zayn allait être difficile à convaincre, seulement l'heure était grave. Zayn avait décidé de se droguer et vu sa colère, c'était très inquiétant. Il pouvait aller plus loin qu'à son habitude.
Liam rejoignit Peter et Will chez eux, mais aucun n'avait de nouvelles à donner. Pendant que Will restait à la maison au cas où Zayn rentrerait, Peter et Liam partirent à sa recherche dans les rues de la ville et sur la plage. C'était chercher une aiguille dans une botte de foin. Il pouvait être n'importe où et peut-être même sorti de la ville. Ils allèrent en premier lieu au cimetière, mais il était désert. Tous les endroits importants pour Zayn furent inspectés sans succès. Liam finit même par appeler Sam en désespoir de cause et ce dernier les retrouva une demi-heure plus tard.
- Je t'avais dit de ne pas autant t'impliquer Liam...
- Sam, ce n'est vraiment pas le moment !
- Mais regarde dans quel état tu es ! Et bordel Zayn t'a frappé alors ne me dit pas que ce n'est pas le bon moment. Ça va trop loin.
- Ce n'est pas lui, tenta Liam.
- Oh ne me la fait pas à moi Liam ! Je connais ce discours, mais les choses sont différentes !
- Il n'était pas lui-même. Il pourrait tout lui arriver Sam ! On ne sait pas où il est, mais on sait très bien ce qu'il va faire ! Je ne me le pardonnerais pas si quelque chose lui arrivait...
- Il est seulement en colère. Il va se calmer et demain tu lui parleras.
- Il ne se calme pas si facilement, intervint Peter.
Sam lui fit les gros yeux pour lui montrer qu'il ne l'aidait pas du tout. Il tenta en vain de calmer Liam sachant très bien que Zayn était extrême. Lui-même était inquiet, mais il ne le montra pas pour son ami.
- On va rentrer et attendre Zayn chez lui, d'accord ? Proposa Sam.
- Il ne va pas rentrer, il faut continuer de chercher.
- Non Liam, ça ne sert à rien. Tu l'as dit, on ne sait pas où il est. Tout ce que l'on peut faire est attendre.
- Ne me demande pas de refaire ça encore une fois Sam ! On a toujours attendu Charlie quand ça n'allait pas et regarde le résultat.
- Liam s'il te plaît... Ce n'est pas Charlie...
- Non, c'est Zayn.
- Je l'ai compris Liam. Je le sais depuis un moment, mais on ne peut rien faire pour l'instant.
- Je ne rentrerai pas Sam, arrête d'insister ! Tu nous aides ou tu pars !
- Très bien, je vous suis.
Ils passèrent une bonne partie de la nuit à vadrouiller en voiture. Au bout de plusieurs heures, Peter reçut un message de Will.
De Will à Peter :
Il est rentré. Il vient de s'enfermer dans sa chambre.
Liam accéléra pour arriver au plus vite chez Zayn, il pouvait repartir avant que les trois garçons n'arrivent. Quand Will leur ouvrit, il les informa que Zayn avait sûrement tout détruit une fois de plus dans sa chambre, mais que maintenant le calme était revenu.
- Je vais aller lui parler ! Dit Liam.
- Oh non ! Dit Sam en lui bloquant le passage. Il est probablement en train de dormir et il s'est enfin calmé. Si tu vas le voir maintenant, ça va être une boucherie et je ne veux pas frapper Zayn pour te défendre.
- Mais je dois lui expliquer !
- Il est défoncé Liam, ça ne servirait à rien. Tu le sais tout aussi bien que moi...
- ...
- Je te ramène chez toi et tu lui parleras demain après les cours, quand il sera clean. Ok ?
- Rentre sans moi, je vais rester ici. Je te jure que je n'irai pas le réveiller, mais je veux le voir au plus tôt et m'assurer qu'il ne fasse rien dans la nuit.
- Ce n'est pas une bonne idée Liam, je te l'ai déjà dit...
- Je ne te laisse pas le choix ! Tu sais que je t'aime Sam, mais ne décide pas pour moi.
Sam serra les dents. Il n'aimait absolument pas tout ce qui était en train de se passer. Il n'avait pas agi assez tôt et comprit qu'il était trop tard à cet instant. Liam était bien trop attaché à Zayn pour qu'il soit impartial. Sam ne fit tout de même pas la même erreur que la fois précédente en laissant Liam seul et choisit lui aussi de dormir sur place après avoir prévenu Emma. Will partagea sa chambre avec Peter pour laisser celle du roux à Liam et Sam. Ils allèrent tous se coucher après cette nuit épuisante, mais Liam ne trouva pas le sommeil. Il attendit que Sam s'endorme pour sortir de la chambre. Il fuma plusieurs cigarettes dans le salon et fit beaucoup d'allers retours à la porte de Zayn. Il tenta même de l'ouvrir une fois, mais celle-ci était fermée à clé. Son angoisse était trop grande pour qu'il reste là sans rien faire. Il eut alors l'idée d'aller regarder par la baie vitrée du jardin. Par chance, les rideaux de Zayn n'étaient pas fermés complètement et ainsi il put le voir allongé sur son lit. Il observa son torse se lever et redescendre, ce qui lui prouva que Zayn respirait bien. Cette constatation le rassura un peu et lui permit de s'endormir sans qu'il ne le sente venir, sur le canapé. Il fut réveillé par une porte qui claqua au matin. Zayn venait de sortir, toujours en colère, et même encore plus après avoir vu Liam sur son canapé. Zayn alluma son portable rechargé pour lui envoyer un message et supprima tous ceux qu'il avait reçus la veille sans les lire.
De Zayn à Liam :
Ne mets plus les pieds ici. C'est chez moi !
Vis avec ta culpabilité et laisse-moi tranquille. Je ne serai pas celui qui apaisera ta conscience ! Si je te revois ici, je te refais le portrait et je suis plus que sérieux. Pas la peine de répondre, je ne lirai pas.
Liam se prépara avec la boule au ventre et la fatigue bien présente. Il laissa un mot sur la table pour prévenir les autres qui dormaient encore, qu'il était parti travailler. Il n'avait pas voulu réveiller Sam pour entendre une fois de plus toute sa morale et Peter et Will pouvaient bien louper une journée. Liam espérait bien sûr voir Zayn en cours, c'était sa seule motivation pour aller à l'université. Bien entendu, Zayn ne fit pas acte de présence, ça aurait été trop beau. Liam demanda des nouvelles à Peter qui vint l'après-midi, mais il n'en avait pas plus. Comme si tout cela n'était pas assez, les mésaventures de Liam continuèrent en plein milieu de son cours. Cette fois-ci, ce fut Hans qui fit des siennes. Il venait de recevoir les notes de son rattrapage et les résultats n'étaient pas bons. Simon avait échoué dans deux matières sur trois. Celle de Mme Vattel et celle de Liam. Le jeune homme entra dans l'amphithéâtre en pleine rage et s'en prit donc à Liam.
- Vous n'êtes qu'un sale pédé ! Se mit-il à hurler après être entré sans y avoir été invité. À cause de vous je dois repasser mon année !
- Tu te calmes ou crois-moi que tu n'auras plus du tout ta place dans cette université Hans ! Dit Liam en se levant de son bureau.
- J'n'en ai plus rien à foutre ! Vous êtes tous des enfoirés !
Hans s'avança près de lui et lui jeta au visage ses feuilles de résultats qu'il avait en main. Liam respira profondément pour ne pas sortir de ses gonds et Hans continua ses insultes.
- Allez vous faire enculer par tous les pédés de la ville Payne ! Qu'il vous déchire le cul bien comme il faut !
- Alors là tu vas trop loin ! Tu peux faire une croix sur tes inscriptions de l'année prochaine !
Liam ne vit pas arriver le poing de Simon dans ses côtes et se plia en deux. Après le coup reçu et malgré la douleur, il arriva à arrêter le deuxième coup en attrapant son bras pour lui retourner dans le dos. Simon se débattit et se retrouva au sol, avec les genoux de Liam sur son dos pour le contenir.
- Ce n'est pas vraiment la journée pour m'emmerder Hans ! Dit Liam rageur.
Peter et deux autres étudiants vinrent en aide à Liam pendant qu'une fille courut chercher le directeur. Simon Hans proférait encore des menaces quand le directeur arriva au pas de course, accompagné de deux vigiles. La scène se finit avec le départ de Hans bien encadré des vigiles et du directeur qui le prévint qu'il allait être poursuivit pour ses actes.
- Ça va ? Demanda Peter inquiet à Liam.
- Oui. Le cours est terminé ! Dit Liam aux autres étudiants
Ils sortirent progressivement de la salle tout en parlant de ce qu'il venait de se passer. Peter lui, ne s'en alla pas.
- Tu as l'air d'avoir mal Liam...
- Il est quand même balaise ce con ! Je vais sûrement avoir un petit hématome, mais il faut croire que je le mérite en ce moment...
- Ne dis pas ça ! Zayn va se rendre compte qu'il a eu tort et Hans est un con comme tu le dis. Tu ne mérites absolument pas tout ça.
- J'aimerais que tu ais raison Peter, mais Zayn m'en veut vraiment.
- Je lui parlerai ce soir.
- Non. Ne vas pas te mettre contre lui s'il te plaît. Explique-lui juste que tu n'as pas voulu mal faire et que c'était pour lui, mais ne parle pas de moi. Il est capable d'entendre son ami, mais rien venant de la personne par qui il pense avoir été utilisé.
- Je fais bien comme j'ai envie Liam. Tu n'as pas à être le seul à tout prendre, tout ça pour un quiproquo.
- Je te le demande pourtant. Je... Aïe !
Liam venait de se baisser pour prendre sa sacoche et la douleur dans ses côtes se fit bien sentir.
- Je vais t'amener à l'hôpital, il t'a peut-être cassé une côte ! Dit Peter en sortant ses clés de voiture.
- Non c'est bon je te dis. Je n'ai rien de cassé, c'est juste douloureux. Et il faut que je passe chez le directeur de toute façon. Toi, fini tes cours et après rentre chez toi. Je ne viendrai pas ce soir, Zayn ne veut plus me voir là-bas et je ne suis pas en état de bloquer ses coups.
- C'est aussi chez nous alors si tu veux venir, tu viens. Avec Will on le contrôlera.
- Cela ne sert à rien de le provoquer. Je vais juste essayer de l'attraper quand il reviendra en cours, je l'espère demain. Sam n'a pas tort en disant qu'il faut attendre. Pendant ce temps, garde un œil sur lui et tiens-moi au courant.
- Très bien.
Liam dût ensuite avoir affaire au directeur et à ses pressions pour qu'il porte plainte contre Simon. Liam n'avait pas envie d'en arriver là et pour pouvoir rentrer chez lui au plus vite, il expliqua au directeur qu'il souhaitait aller chez le médecin pour vérifier sa côte abîmée. Le directeur le libéra sur le champ et Liam alla bien chez le docteur. Peter avait raison, il avait une côte cassée. Mis à part rester tranquille et prendre des antidouleurs, il n'y avait rien à faire. Quand il rentra, il fut heureux de pouvoir retrouver un peu de calme et Mallow. Il aurait aimé voir Zayn, mais pensait ce qu'il avait dit un peu plus tôt à Peter. Le basané était encore trop en colère pour entendre les explications de Liam. Il allait donc passer la soirée avec la peur au ventre qu'il lui arrive quelque chose.
Zayn prit le temps de dire à Will et Peter qu'il était très en colère contre eux et qu'ils devaient lui laisser le temps qu'il digère. Par la suite, Zayn disparut une fois de plus.
Le lendemain, Liam dût gérer en plus de son angoisse pour Zayn, le renvoi définitif de Simon. Il fut convoqué par la police pour faire état de sa blessure et apporter son témoignage à la plainte que le directeur avait décidé de faire lui-même. Tout ceci l'épuisa, mais il était vrai qu'il ne devait pas laisser passer un tel comportement. Hans était violent et devait être puni pour cela.
Le jeudi après-midi, les battements du cœur de Liam s'accélèrent quand il vit Zayn passer la porte de son amphithéâtre. Le jeune homme se dirigea vers lui le regard noir.
- Je ne suis pas ici pour parler, mais pour assister à mon cours. Je ne vais pas louper mon année à cause de toi, donc garde ta place de prof. Si tu tentes de venir me faire chier, c'est moi qui raconte tout au directeur. C'est tout ce que j'ai à dire.
Zayn se retourna aussi vite qu'il avait dit ces mots et monta les marches jusqu'à sa place du fond. Liam était abasourdi par les propos de Zayn. Alors il serait capable de le dénoncer au directeur et de lui faire perdre sa place ? Le ton de sa voix et ses paroles affirmaient bien cette menace. Le cœur de Liam se fissura de tout son long, mais il fit face aux étudiants présents et donna son cours comme il le put. Il se retrouvait perdu, un bleu sur le visage, une bande sur les côtes et sa gorge qui le brûlait. Comment en était-il arrivé là ? Liam redoutait la suite. Il n'était pas prêt à faire une croix sur Zayn. Il n'était pas capable de le regarder se droguer sans rien faire. Non, il n'en était pas capable, mais risquait sa place s'il tentait de parler à Zayn. Une idée lui vint alors en tête. Ils étaient aux portes de février et donc d'une date que Liam attendait. Il allait sortir ce qu'il espérait être une de ses cartes maîtresses pour convaincre Zayn de sa sincérité. Il ne l'avait pas prévue pour cela, mais tant pis. Le lendemain soir, il se rendit chez Peter sachant que Zayn était à son travail.
- Je ne reste pas longtemps, dit Liam sur le palier. Je veux seulement que tu donnes cela à Zayn et que tu t'assures qu'il le prenne.
Liam lui tendit un objet assez plat, emballé dans un papier kraft.
- Très bien... Est-ce que je lui dis que ça vient de toi ? Demanda Peter.
- Non. Il ne l'ouvrira pas sinon. C'est assez fragile donc fais-y attention.
- Ok. Je lui donnerai demain.
- Pourquoi pas ce soir ?
Peter baissa les yeux tristement.
- Il ne rentrera pas, c'est ça ? Demanda Liam.
- Je ne pense pas non. En tout cas, il n'est rentré qu'au milieu de la nuit toute la semaine. On n'a pas vraiment pu lui parler Liam...
- Je me doute... Donne-lui juste ça s'il te plaît. C'est important.
- Je le ferai.
Peter eut mal pour Liam. Il le vit triste et n'était pas arrivé à parler de lui à Zayn qui l'avait menacé de ne pas lui pardonner s'il lui parlait de Liam. Peter ne vit pas Zayn du week-end, mais seulement le lundi matin avant de partir à l'université.
- Qu'est-ce que c'est ?! Demanda Zayn sèchement à Peter qui lui tendait le paquet.
- Juste, prend-le.
- Je ne suis pas vraiment d'humeur pour les cadeaux Peter !
- C'est tout ce que je te demande Zayn. S'il te plaît...
Zayn lui prit des mains et fourra le paquet dans son sac sans lui accorder plus d'importance.
- Ouvre-le Zayn, lui dit Peter.
- Je fais encore ce que je veux !
Sur ce, Zayn partit sans attendre Peter et Will pour partager une seule voiture. Assister aux cours de Liam l'énervait, mais il n'avait pas le choix. Les lettres étaient sa matière la plus importante et il devait l'étudier correctement pour finir son année et en même temps ses études. Il se posait toute fois la question de savoir s'il n'allait pas partir dans une université d'une ville voisine pour finir son année. En attendant, il était assis dans l'amphithéâtre à regarder cet homme qui s'était fichu de lui. Lors de ce cours, il apprit par la conversation de ses voisines l'action qui s'était déroulée pendant son absence entre Liam et Simon. Son premier réflexe fut de s'inquiéter, mais il se frappa mentalement pour cela et félicita ensuite Hans pour son geste. Pendant sa pause de trois heures avant le déjeuner, il resta seul dans le parc à écrire sur son carnet en cuir. Le bracelet que Liam lui avait offert à noël pesait lourd à son poignet. Il avait pensé à le lui rendre, mais les lettres qui y étaient gravées l'en empêchait. Il ne pouvait pas faire cela à sa famille et pour ça, il en voulait encore plus à Liam. Il restait persuadé que ce cadeau était un moyen de le faire parler, de se rapprocher de lui. Cela faisait une semaine que sa colère bouillonnait en lui et il aurait aimé trouver un moyen efficace pour la faire partir.
À l'heure du midi, il s'assit avec Peter et Will sans leur parler. Juste un acte de présence pour leur faire comprendre qu'il ne tirait pas un trait sur eux, mais qu'il ne leur pardonnait pas pour autant. Pourquoi était-il tellement en colère au juste ? Était-il en colère ou blessé ? Et s'il était blessé, alors pourquoi ? La drogue prise tous les soirs et ses nuits très courtes, accentuaient la paranoïa de Zayn qui se faisait présente tout au long de la journée. Les garçons pensaient qu'il se serait calmé en sept jours, mais ce n'était pas le cas et les regards assassins de Zayn vers Liam leur prouvaient tout ceci. Pourtant, si Zayn avait eu connaissance des événements à suivre, il aurait agi bien différemment.
- AAAAAHHHHHHH !!!
Plusieurs personnes se mirent à hurler et il fallut quelques secondes pour que tout le monde ne comprenne pourquoi. Simon Hans se tenait dans l'encadrement des portes de la cafétéria avec un sourire malsain aux lèvres, les yeux rouges et une mitraillette automatique entre les mains. La panique gagna les occupants de l'espace repas et plusieurs personnes se mirent à courir, se cachèrent sous les tables ou encore restèrent immobiles, tels des statues. Une vingtaine de personnes arrivèrent tout de même à s'enfuir avant que Hans ne tire au plafond.
- Vous allez où comme ça ?! Hurla-t-il d'une voix assurée.
Ceux qui étaient debout se figèrent. Hans avança de quelques pas et son visage se transforma. Il passa du sourire malsain, à rempli de haine.
- Tout le monde reste assis ou je vous descends tous ! J'ai assez de munitions pour ça alors ne me tentez pas !
Quelques cris se firent entendre à cette annonce, mais ceux qui étaient debout s'assirent immédiatement à même le sol et les autres sortirent de dessous les tables. Zayn ne put s'empêcher un regard inquiet vers ses amis, et même vers Liam et Sam qui étaient assis à quelques tables de la sienne. Liam était pétrifié, il n'arrivait pas bien à réaliser ce qui était en train de se passer.
- On va faire une petite reconfiguration de la salle..., annonça Hans. Vous, vous dégagez dans le fond ! Dit-il en désignant plusieurs groupes de jeunes étudiants. Si je vous vois bouger, je vous flingue ! Le personnel suit le mouvement !
Ceux qui étaient derrière le comptoir en sortirent pour obéir aux directives de Simon. Les personnes assises au sol contre le mur étaient approximativement une quinzaine et ceux encore à table tout autant. Beaucoup d'étudiants ne mangeaient pas à la cafétéria de l'université ce qui réduisait le nombre de ses occupants.
- Ma chère Mme Vattel, je vais vous demander de vous asseoir ici, ordonna Hans, mimant un geste gracieux en désignant la table près de celle de Zayn, Will et Peter. Pareil pour vous Payne !
Par réflexe, Sam se leva en même temps pour le suivre.
- Non, non, non. Toi, tu restes à ta place. Tu n'es pas sur ma liste, mais tu pourrais vite l'intégrer si tu joues au con, le prévint Hans.
Une liste ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Se demanda Zayn. Liam lança un regard bienveillant pour rassurer Sam, mais ça n'eut pas l'effet escompté. Sam aurait aimé se rebeller, mais que pouvait-il faire contre une arme à feu ? Liam obéit sans broncher et s'installa auprès de madame Vattel. Il savait que l'instant était grave et son self-control prit le dessus sur sa peur et sur sa colère. Zayn vit dans le regard de Hans que celui-ci était défoncé et qu'il était donc très instable.
- Bien, reprit Hans. Il nous manque Mr Troy et notre cher directeur à cette table, mais je vois qu'ils ne sont pas présents... Ce n'est pas grave, on va arranger ça. Toi, prends ce sac et récupère tous les portables de ces minables. Et ne jouez pas au super héros ou ce sera la dernière chose que vous ferez !
L'étudiante pointé du doigt se leva, elle prit tremblante le sac que lui tendait Hans et commença sa quête. La trentaine de personnes s'exécuta, mais Simon ne vit pas certains finir leurs messages avant de mettre leurs portables dans le sac. Zayn dit à messe basse à Peter de ne mettre qu'un de ses deux portables et de lui donner l'autre. Le roux ne fut pas à l'aise avec cette idée, mais fit ce que lui dit son ami. Il avait en effet deux téléphones. Un pour l'Angleterre et un vieux modèle avec un forfait spécial pour joindre sa famille en Irlande. Il mit le téléphone anglais dans le sac sous le regard de Hans et Zayn coupa le son de l'autre en le mettant dans la poche intérieure de son sweat. Il ne s'en occupa pas plus pour le moment car Hans regardait vers eux. Simon demanda ensuite à une femme du personnel de verrouiller toutes les portes à clé en lançant préalablement le sac remplit de portables dans le couloir. Il fit aussi baisser les stores des vitres pour ne pas être vu de l'extérieur et fit installer des feuilles sur les hublots des portes d'entrées de la cafétéria. Ainsi, personne ne pouvait voir ce qu'il se passait à l'intérieur et vice versa. Il était ceci dit possible d'entendre le brouhaha des étudiants et professeurs qui quittaient l'université alertés par les coups de feu et les étudiants qui s'étaient échappés.
- Il ne nous reste plus qu'à attendre..., dit Hans presque en riant.
Il s'installa en face de tous sur une table, pieds sur une chaise et arme pointé vers ses otages. Il ne fallut attendre que dix minutes pour entendre les sirènes des premières voitures de polices arriver.
- Ah... Les choses sérieuses vont commencer...
Hans se frotta les mains. Même si la plupart des personnes présentes savaient que c'était quelqu'un de violent et de spécial, ils ne le pensaient pas aussi fou. Il paraissait complètement désaxé, tel un psychopathe. Dehors, c'était l'effervescence. Les forces de l'ordre de la ville prenaient les premières informations auprès de ceux qui étaient encore présent. Tous relataient les mêmes faits, des coups de feu tirés dans l'enceinte du bâtiment et plus précisément dans la cafétéria. Quelques fuyards encore présents donnèrent l'identité du tireur. Ce fut alors un véritable travail de reconstitution qui commença. Les plans de la cafétéria et du bâtiment furent demandés ainsi que le nombre de personnes séquestrés et les armes que détenait le forcené.
Contrairement à l'extérieur, un silence de plomb habitait la cafétéria. Hans envoya une étudiante regarder par la fenêtre à travers les stores pour lui décrire la scène qui se déroulait dehors. Il choisissait consciemment des femmes les sachant plus fragiles et donc plus facile à manipuler. À cet instant, aucun contact n'avait été établi entre Hans et les forces de l'ordre. Ces derniers attendaient les négociateurs et les forces spéciales qui venaient de Londres. La police de Brighton était complètement dépassée par les faits, mais fit un premier travail honorable. Le temps était compté et ce fut les médias qui arrivèrent sur les lieux de la prise d'otage avant les négociateurs. Très vite, la chaîne de télévision de la région coupa son programme habituel pour laisser place au bulletin spécial. "Prise d'otage à l'université de Brighton" pouvaient lire les téléspectateurs stupéfaits. À l'intérieur, c'était l'attente et la crainte qui était prédominante. Certains étaient même en larmes, persuadés de ne pas ressortir d'ici vivant. Zayn restait calme en apparence, mais en vrai il bouillonnait. Son ennemi de toujours le tenait lui et ses amis prisonniers, et ce n'était pas pour sa vie qu'il avait peur, il craignait pour l'intégrité de ses amis. Il se demanda ce qu'il avait fait à la vie pour être dans une telle situation. Les paroles de Talya lui revirent en tête et il avait envie de lui rire au nez à ce moment précis. Non, la vie n'était pas belle et elle n'apportait pas la lumière après l'obscurité. C'était une putain de pourriture qui n'était là que pour vous en faire baver jusqu'à votre mort. Il voulait protéger ceux qu'il aimait, et c'était impossible sans risquer leurs vies au passage. Toutes les personnes présentes dans cette cafétéria voyaient inévitablement sa propre mort. Même les plus courageux. Peter priait silencieusement de pouvoir revoir sa famille en Écosse. De connaître un jour l'amour. De sortir d'ici sans avoir vu de sang au préalable. C'était le plus fragile des trois et la sueur qui lui tombait du front le laissait voir. Will essaya tant qu'il le put de le rassurer en lui prenant la main, mais ça ne fit qu'accentuer la crainte du roux de se voir séparé de ses amis.
Si la télépathie existait, voici ce qu'il aurait été possible d'entendre dans cette cafétéria : "Je ne veux pas mourir, je suis trop jeune", "Je veux connaître le visage de mon futur bébé, Jack ne sait même pas qu'il va être papa", "Maman je t'aime tellement. Pardonne-moi toutes mes erreurs", " Seigneur venez-nous en aide.", " Il est vraiment horrible !", "Où est-ce qu'il a pu trouver une telle arme ?", " Je l'aime et je n'ai pas pu lui dire.", " Il faut que j'aille aux toilettes ou je vais me faire dessus... Trop tard.", " Et si je lui envoyais une salière à la figure pour l'assommer ? Ou une bouteille ?", " Tous ces cons sont en train de chialer sans savoir que je vais tous les buter ! Une fois que la police m'aura donné ce que je veux, je serai connu dans le monde entier et personne ne pourra m'en empêcher !".
Des pensées bien différentes les unes que les autres. Les minutes passèrent et totalisèrent une heure et demie depuis l'irruption de Simon. Dehors, les négociateurs étaient enfin arrivés. Ils avaient pris toutes les informations qu'ils pouvaient durant le trajet. Sur place, une rencontre avec les parents de Simon fut improvisée pour tirer le plus d'informations possible sur le forcené. Les négociateurs devaient comprendre ses motivations avant d'effectuer le moindre échange. En apprendre plus sur sa vie personnelle et sur ses antécédents. Hans détenait un casier judiciaire de violence et notamment un acte récent sur l'un de ses professeurs. De plus, il ressortit que le jeune homme venait d'échouer à ses examens, d'être exclu définitivement de l'université et que cela avait eu pour conséquences d'anéantir ses chances d'être reçu dans un stage réputé à Londres dans une société. Ses motivations clairement établies, il restait à savoir ce qu'il attendait par un tel acte et pourquoi ne pas être déjà passé à l'acte. Il fallait aussi savoir s'il n'y avait pas de blessés ou de morts à déplorer. L'un des négociateurs prit le rôle de l'interlocuteur et l'autre celui de guider le premier. Les décisions devaient être prises à deux, puis avec le reste des forces présentes. L'action commença après plus de deux heures de prise d'otages.
Le téléphone sonna dans la cafétéria et Hans ordonna à une employée de décrocher le combiné derrière le comptoir.
- C'est... C'est pour vous..., bégaya l'employée.
Elle lui tendit le téléphone en tremblant.
- Amène-le-moi ! Aboya-t-il.
La femme d'une trentaine d'années fit le tour du comptoir et vint jusqu'à Hans pour lui donner le téléphone. Il la poussa violemment et elle retourna s'asseoir auprès des autres. Sans lâcher des yeux ses captifs, il porta l'appareil à l'oreille.
- Oui ?
- Mr Hans ?
- Lui-même.
- Ici Gareth Andrew, je suis chef négociateur de...
- J'ai le droit au chef ?! Quel privilège...
- La situation est important Mr Hans.
- Je sais.
- Avant tout, sachez qu'il vous suffit d'appuyer sur la touche une pour m'appeler à tout moment. Nous avons sécurisé la ligne.
- Bien joué...
- Est-ce que vous êtes ouvert à la discussion ?
- Je vous attendais...
- D'accord. Je voudrais tout d'abord savoir s'il y a des blessés ou des morts ?
- Non.
- Bien. Pouvez-vous me dire pourquoi vous faites ceci ?
- Non. En fait je ne vais pas répondre à vos questions, je veux seulement que l'on me donne ce que je souhaite.
- Et que souhaitez-vous ?
- Je veux avoir le directeur monsieur Larson et monsieur Troy ici et je suis patient, mais pas trop non plus. Ne me la faite pas à l'envers ou vous allez le regretter. J'ai avec moi une arme suffisante pour tuer la trentaine de morveux présents en quelques secondes. Rappelez-moi pour que je leur ouvre les portes !
- Mr Hans je...
Bip... Bip... Bip...
- Merde ! Il a raccroché !
Le négociateur tapa son poing sur le capot de la voiture. Il avait espéré un instant que Hans souhaite réellement parler, mais ça aurait été trop beau pour être vrai. Cependant, il avait donné deux informations importantes sans s'en rendre compte. Le nombre d'otages qui était plus ou moins établis, et il avait confirmé avoir une arme automatique contenant un grand chargeur en expliquant qu'il pouvait tuer beaucoup de personne en si peu de temps. Sous-entendu qu'il n'avait pas besoin de recharger et donc qu'il était probablement question d'une mitraillette. Les dires de ceux qui s'étaient échappés étaient donc vérifiés. Restait à savoir pourquoi il souhaitait avoir ces deux hommes avec lui et la relation des notes et de la plainte de Hans avec le professeur et le directeur furent établie. Les hommes en uniforme conclurent donc une vengeance où la mort était le maître mot. Le cas allait être très délicat à traiter. Beaucoup de jeunes étaient impliqués, ce qui ferait plus de bruit s'il arrivait un drame. L'Angleterre n'avait pas pour habitude de connaître des prises d'otages dans le milieu de l'éducation, ce qui était plus fréquent malheureusement en Amérique. Le négociateur rappela Hans, espérant pouvoir le garder plus longtemps au téléphone.
- Quoi encore ? Dit Hans en décrochant.
- Prenons un peu le temps de parler s'il vous plaît.
- Je ne veux pas parler et vous vous voulez juste sauvez tous ces cons !
- Je souhaite que tout se passe le mieux possible Mr Hans.
- Alors faites ce que je vous dis !
- Je comprends votre colère Simon. Est-ce que je peux vous appeler Simon ?
- Faites comme vous voulez je n'en ai rien à foutre !
- D'accord. Je sais donc pourquoi vous faites ceci, mais il y a d'autres moyens pour vous faire entendre.
- Et moi j'ai choisi celui-ci... Je vous laisse une heure pour prendre votre décision.
Hans raccrocha comme le négociateur s'y attendait. Des snipers étaient en placés en haut du building d'en face et derrière les véhicules de police, prêts à intervenir, mais ils n'avaient aucune visibilité. Une équipe encerclait le bâtiment et certains des hommes en cagoules se cachaient sous les fenêtres du lieu de la prise d'otages. Les chaînes d'informations nationales arrivèrent au fur et à mesure pour couvrir l'événement. Le périmètre de sécurité fut agrandi pour ne pas interférer avec le bon déroulement des actions et pour une question de sécurité. Des tentes de premiers secours étaient déjà en places près du poste de commandement pour parer à toute éventualité. Un grand nombre de gens se trouvaient aussi sur place. Les étudiants, les amis, les familles, les citoyens lambda curieux du moindre événement les sortant de leurs routines. Les cris et larmes des parents se faisaient entendre dans les rues adjacentes à l'université. Tous craignaient pour la vie de leurs enfants. Mais il y avait aussi ces gens irrespectueux qui se prenaient en photo, université et police en fond, pour poster leur manquement d'humanité sur les réseaux sociaux.
- Je m'emmerde..., dit Hans réveillant certaines personnes perdues dans leurs pensées. La blonde ! Va allumer la télé voir si on parle de nous un peu...
La chaîne n'eut pas besoin d'être changé puisque l'écran affichait l'université, avec en premier plan le dispositif de force de l'ordre et de secouristes. Les banderoles qui passaient au-dessous des images informaient sur l'identité connue du forcené et sur le nombre supposé d'otages, mais rien de plus n'était dit. Les autorités tenaient à garder le maximum d'informations pour elles, pour le bon déroulement de l'intervention. La caméra de la chaîne d'information montra les snipers sur les toits et les policiers autour de l'université. À la vue de la troupe cachée sous les fenêtres, Hans eut un mauvais rictus.
- Je vais leur montrer qu'il ne faut pas jouer avec moi ! Dit-il pour lui-même.
Il s'avança vers la table la plus proche de lui et prit par les cheveux un jeune homme brun et plutôt petit, ce qui déclencha le cri d'une étudiante assise à côté.
- Ta gueule ! Lui dit Hans avant de s'adresser au jeune homme. Tu bouges, je te tire une balle dans la tête. Tu m'as compris ?!
- Ou...Oui.
- Bien ! Ça risque de faire un petit peu mal, mais je m'en tape en fait...
Arme pointée sur le torse de sa victime, Hans sortit un couteau de chasse de son étui accroché à sa ceinture, il posa la lame sur la tempe du jeune homme et l'enfonça en descendant jusqu'à son menton. Le garçon gémit sous l'effet de la douleur, mais resta le plus immobile possible. Ses larmes se mélangèrent à son sang.
- Bon garçon. Maintenant, mets-toi sous le store et écrit ces mots...
À l'extérieur, le mouvement d'un store agita tout le monde. Un garçon fit son apparition, apeuré et en sang. Il se mit à tracer des lettres avec son propre sang sur les vitres. L'image glaça les spectateurs présents sur place et ceux devant leur télévision.
"Partez ou la suite sera plus sanglante".
La fin de la phrase était accompagnée d'une flèche pointée sur les occupants de la pelouse d'en dessous des fenêtres. Le négociateur prit tout de suite le téléphone pour contacter Hans.
- Mon petit message vous a plu ? Demanda Hans avant que l'homme n'ait pu parler.
- Vous n'aviez pas à le faire comme ça. Je vous l'ai dit, il suffit de m'appeler.
- Je préfère mes méthodes... Et vous n'avez pas l'air d'avoir compris puisque vos hommes n'ont pas bougé de leurs places.
Gareth comprit que Simon avait accès aux informations télévisés. Il s'en doutait fortement, mais dans ce genre de cas les preneurs d'otages ne pensent pas tous à regarder la télévision.
- Je leur dis de partir tout de suite, mais il me faut votre coopération.
- Qu'est-ce que vous attendez ?
- Relâchez quelques otages je vous prie. Vous nous montrerez ainsi que l'on peut vous faire confiance.
- C'est la condition pour avoir ce que je veux ?
- C'est celle pour que nous puissions continuer de parler de vos conditions.
- Très bien, mais seulement un.
- Relâchez le blessé.
- Il n'est pas si blessé que ça, mais ok...
- Merci Simon.
- Donc où en est ma demande ?
- Comprenez que nous ne pouvons pas faire entrer d'autres personnes dans ce bâtiment Simon. Notre rôle et de préserver la sécurité des civiles, pas de les mettre en danger et nous ne connaissons pas vos intentions...
- D'accord. Pas d'otage de relâché alors...
Simon coupa la conversation.
- Je crois qu'ils n'ont pas bien compris...
Il prit un par un les étudiants attablés aux deux premières tables et leur fit la même chose qu'au premier garçon, sous les cris étouffés des autres. Puis il leur somma d'aller se mettre sous les stores à la vue de tous sans bouger. Zayn profita que l'attention de Simon soit détournée pour appuyer discrètement sur les touches du téléphone toujours dans sa poche. Il composa à l'aveuglette le numéro d'urgence de la police et sortit rapidement le portable pour couper le son de l'enceinte et pour le cacher sous une serviette de son plateau. Ainsi, la personne qui décrocherait pourrait entendre ce qu'il se passait sans être entendue au risque d'alerter Hans. Il ne restait plus qu'à espérer que l'appel ne soit pas pris pour un canular ou une erreur.
Dehors, ce fut la stupeur qui envahit les citoyens et les policiers sous le spectacle qu'ils virent apparaître devant eux. Ce n'était plus un, mais sept jeunes qui avaient le visage entaillé et qui se tenaient devant les vitres. L'expression qui se fit le plus entendre dans la foule fut : "Oh mon Dieu !". Les télévisions s'empressèrent de relayer les images en direct sous les témoignages de leurs journalistes présents sur place. Certains médias étrangers commencèrent même à arriver et bientôt le monde fut au courant de ce triste événement qui se déroulait dans cette ville du sud de l'Angleterre.
- EST-CE QUE MON FILS EST À L'INTÉRIEUR ?! S'IL VOUS PLAÎT !
Comme les nombreuses mères présentes et en larmes, Helen venait d'arriver sur place. Elle n'avait su ce qu'il se passait qu'après avoir fini de manger en compagnie de son mari, les filles étant toutes à la cantine de leurs écoles. Ce fut le cœur déchiré qu'elle tenta de savoir si Liam était bel et bien présent dans l'établissement. Il ne répondait pas à son téléphone tout comme Sam et l'angoisse lui fit perdre son sang-froid. C'était son fils. Son sang. Sa fierté. Elle pensait ne jamais pouvoir imaginer le perdre, mais c'était pourtant ce qu'il se passait à cet instant. En voyant les visages en sang immobiles qui se trouvaient aux fenêtres, elle s'écroula au sol. Liam n'en faisait pas parti, mais la réalité de ce drame qui se jouait à ce moment la vida de toute force. Son enfant était probablement entre les mains de ce monstre. Dan soutint sa femme comme il le put, mais il n'y avait rien à faire devant la peur et la souffrance d'une mère. Ce fut ensuite Emma qui arriva aux côtés d'Helen, prévenue par Dan quand ils étaient en chemin. Dan eut pour mission de récupérer les filles à l'école pour les préserver de tout ce qu'il se passait et suivit les informations à la télévision, la peur au ventre lui aussi. Helen fut prise en charge par une équipe de secouristes compte tenu de sa grossesse. Elle se débattit pour rester devant le bâtiment, mais le risque pour ses bébés la convainc et elle partit dans une des tentes de secours installées. Emma l'accompagna avec Dan car elle n'avait pas la force de voir ce qu'il se passait dans l'université. Son fiancé ne répondait pas non plus et elle craignait le pire. Pour effacer toutes ces images de sa tête, elle préférait prendre ses distances. Cela ne marcha évidemment pas, mais au moins elle ne voyait rien.
Dans la cafétéria, Hans mangea, bu, il s'occupait comme il le pouvait pour passer le temps, pendant qu'à l'extérieur tout le monde travaillait sur les meilleures stratégies possibles pour qu'il n'y ait pas de fin dramatique. L'appel de Zayn n'était pas passé inaperçu grâce à le géo localisation et à une bonne âme suffisamment consciencieuse au centre d'appel de la police de la ville. Les forces spéciales n'avaient donc pas les images, mais le son oui, et c'était une belle avancée. Ils remercièrent l'initiateur de cet appel en pensant que c'était de Peter qu'il venait, étant propriétaire de la ligne. Après un long moment de réflexion, les négociateurs se sentaient bloqués par Hans, mais ils essayèrent tout de même de gagner du temps.
- Vous avez Troy et le directeur ? Demanda Hans en décrochant à l'appel reçu.
- Non Simon. Mais donnez-nous une autre requête auquel nous pourrions répondre plus facilement.
- Hum... J'aimerais avoir une télé écran plat, une Porsche et un hélicoptère prêt à partir sur le toit... Vous êtes vraiment cons pour des négociateurs ma parole !
- Nous voulons seulement que tout se passe dans les meilleures conditions. Si vous continuez de blesser des gens, nous serons dans l'obligation d'intervenir Simon. Ne laissez pas cela arriver s'il vous plaît.
- Très bien. Je vous libère les blessés, mais n'intervenez pas.
- Je vous remercie Simon, je compte sur vous. Nous ne...
Gareth Andrew soupira après que Simon ait encore coupé la communication.
- Il faut se préparer, je ne le sens pas... prévint-il à son coéquipier.
- Moi non plus, dit le deuxième homme.
- Il est en train de parler ! Prévient un homme des forces spéciales.
Ce fut bien sûr à ce moment-là que le portable de Peter s'éteignit par manque de batterie.
- Merde ! Est-ce qu'il faut couper l'alimentation de la télévision intérieure maintenant ou attendre de voir s'il libère les otages comme il l'a dit ?
- Si nous la coupons, il va se douter de quelque chose, mais si nous ne le faisons pas, nous ne pouvons nous déployer sans qu'il nous voit. Attendons trois minutes et si rien ne bouge, on passe à l'action.
À l'intérieur, Hans se montrait bien plus réfléchi que cela. Les négociateurs avaient raison de s'inquiéter, mais Simon allait se jouer d'eux. Il ordonna aux sept garçons et filles de quitter leurs places de sous les stores et fit se lever en plus une dizaine d'autres étudiants et personnels. Dans le lot il y avait Sam et Liam lui ordonna de partir pour Emma. Le blond n'eut pas le choix quand Hans le pressa de sa mitraillette dans le dos. Il leur ouvrit la porte les laissant partir, ne gardant qu'une petite quinzaine de prisonniers.
Sur les images des informations, les téléspectateurs purent voir les otages sortir en courant du bâtiment. Ils levèrent les mains en l'air à la vue de tous ces hommes armés qui les réceptionnèrent et les mirent à l'abri rapidement. Certains parents présents tentèrent de passer le barrage de sécurité pour rejoindre leurs enfants ou conjoint reconnus, mais ils furent bloqués par la police. Le témoignage de ces otages relâchés était primordial pour la suite des événements. Emma ne sut alors pas que son fiancé avait été relâché et celui-ci était abattu d'avoir laissé son meilleur ami à l'intérieur. Pendant ce temps, Hans changea de tactique. Il avait compris qu'il n'aurait pas ce qu'il souhaitait.
- On commence par qui ? Demanda-t-il en balayant du regard les personnes restantes Mme Vattel tient... Alors comme ça je ne suis qu'un voyou et le pire de cette université ?
- Simon je..., commença la femme en pleurs, avant d'être coupé.
- TA GUEULE ! Ne m'énerve pas ou je te refais ton sourire au couteau avant d'en finir avec toi !
La femme se pétrifia et ne bougea plus. Son arrêt de mort était déjà signé et elle ne savait plus quoi faire mise à part pleurer. Hans pointa son arme sur elle.
- Vous avez gâché ma vie... J'aurais pu être un grand parmi les grands, mais vous en avez décidé autrement. Sauf qu'aujourd'hui, c'est moi qui décide. Ça vous en bouche un coin hein ?! J'ai entre mes mains votre vie...
Zayn bougea et sa chaise provoqua un bruit qui détourna l'attention de Simon vers lui.
- Allez vous rasseoir Vattel, je m'occuperai de vous plus tard en fait. J'ai une bien meilleure cible pour m'entraîner et Malik mérite d'être le premier à crever !
Hans délaissa la femme, commença à se diriger vers Zayn, mais il fut interrompu une nouvelle fois.
- Simon, on peut parler. On n'est pas obligé d'en arriver là...
Liam s'était levé sous la peur de voir Zayn être mis en joue. En faisant cela, il se mettait en danger lui-même, mais il ne pouvait faire autrement que de laisser faire Hans.
- Fermez-votre gueule Payne !
Hans fonça sur lui et lui donna un coup de cross dans sa côte cassée, ce qui fit tomber Liam au sol, puis il se concentra de nouveau sur Zayn et lui pointa l'arme sur le milieu du front. Peter fondit en larme en le suppliant d'une voix inaudible, alors que Will était figé de peur.
- Dis au revoir à tes amis Malik...
- Simon s'il te plaît, intervint Liam une fois de plus. Tuer ne servira à rien ! Arrête et regarde-moi.
Hans s'énerva. Il ne supportait pas qu'on le coupe dans une action et encore moins qu'on lui donne des ordres. Il baissa son arme et se tourna vivement vers Liam.
- Vous êtes candidat pour être le premier Payne ? Ce n'est pas plus mal car au final, c'est principalement à cause de vous tout ça...
- Ta vie n'est pas finie parce que tu as loupé un examen Simon.
- Peut-être bien, mais je ne pense pas que je sortirai sans peine d'ici. C'est trop tard Payne. Et ton petit protéger va y passer aussi...
Hans fit un pas en direction de Liam et se mit donc dos à Zayn, Peter et Will.
- Juste une question..., dit Hans. Vous baisez ensemble entre pédés de merde ou pas ?
- Simon...
- Répondez à ma question !
- Pourquoi est-ce que cela te pose autant de soucis ?
Liam essayait de gagner du temps en espérant voir intervenir les forces spéciales. Il se doutait pourtant que la seule chose qui les ferait intervenir serait un coup de feu entendu de l'extérieur, et probablement qu'il en serait le receveur. C'était le seul moyen qu'il avait de protéger Zayn, sans en être sûr non plus. Hans pourrait très bien ensuite tirer en rafale après l'avoir abattu et les hommes dehors arriveraient trop tard.
- Je suis sûr que Malik t'a déjà sucé bien profond ! Je crois que je vais lui couper la langue et te la mettre dans le cul une fois que tu seras crevé... Je vais aussi lui refaire le portrait avant le lui coller une balle entre les deux yeux.
- Fais-moi ce que tu veux, mais ne touche pas aux autres Hans !
- Ce que je veux ? D'accord...
Hans sortit son couteau et coupa le t-shirt de Liam sur sa longueur.
- À gerber ! Je n'ai même pas envie de jouer avec un pédé comme toi. Je vais t'achever directement.
Il baissa ensuite le canon de la mitraillette sur Liam et son regard s'obscurcit un peu plus. Liam sut que le moment était arrivé. Il vit toute la détermination dans les yeux de son ancien étudiant. Il tenta de se relever pour riposter, mais sa côte lui fit trop mal. Alors, il porta un dernier regard sur Zayn et prononça ces quelques mots silencieux comme ils savaient si bien le faire : "Je suis désolé...". Chose qu'il n'avait pas pu lui dire de vive voix, mais le regard de Zayn ne lui dit rien. Il n'était plus là. Un coup de pied en plein dans le visage de Liam lui fit quitter Zayn du regard.
- Regarde-moi dans les yeux pédé !
- Il faudrait trouver une autre insulte Hans...
- Trop tard pédé. T'es mort...
Hans installa la cross de son arme sur son épaule en une fraction de seconde, mais une étudiante tenta de s'échapper sous la panique ce qui lui fit tourner la tête. Il lui tira une balle dans le dos, mais loupa sa cible et atteignit seulement son bras. La fille tomba tout de même sous le coup reçu. Hans était lancé. Il tira ensuite sur Mme Vattel toujours debout non loin de Liam. Elle s'écroula au sol sous les cris des personnes présentes. Aussitôt, il reposa son doigt sur la détente et s'apprêta à tirer sur Liam quand un fracas derrière lui le fit se retourner. Il n'eut le temps que de voir Zayn prendre élan sur une table avant qu'il ne lui saute dessus. Le coup partit tout seul et les deux corps s'écroulèrent au sol dans un bruit sourd.
- NOOOOOOOOOON ! Hurlèrent trois voix à l'unisson.
À l'extérieur comme à la télévision, c'était l'effarement.
- Trois coups de feu viennent d'être entendus aux abords de l'université de Brighton. Nous retrouvons en direct notre correspondante qui se trouve sur place. Katelyn, que se passe-t-il là-bas ? Confirmez-vous les coups de feu ?
- Tout à fait Joséphine. Comme vous le voyez sur les images, les forces spéciales donnent l'assaut en ce moment même après ses trois coups de feu entendus. Nous n'en savons pas plus pour le moment, mais nous pouvons supposer que le forcené est passé à l'acte et que des otages ont probablement été abattus. Un mouvement de panique a pris part dans la foule et tous attendent des nouvelles de leurs proches. Il semblerait qu'aucuns coups de feu ne soient tirés alors que les forces spéciales doivent déjà être dans le réfectoire où le forcené retient ses otages. Il est possible que le ravisseur ait été neutralisé ou qu'il se soit suicidé peut-être.
- Nous restons en lien avec vous pour plus de précision. Si vous nous rejoignez à l'instant, sachez que la prise d'otages de Brighton où sont détenus une quinzaine de personnes depuis plusieurs heures, vient de connaître un tournant. Après trois coups de feu entendus, les forces spéciales ont donné l'assaut. Nous voyons actuellement des brancards et ambulanciers se tenir prêts à l'entrée de l'université. Mr Pomer, ancien membre des forces armées, qu'est-ce que cela signifie ?
- L'intervention des forces spéciales qui n'est pas suivi de détonations est inhabituelle. Cela veut dire que, soit le preneur d'otages s'est rendu de lui-même, soit il a été neutralisé sans intervention d'armes et cela est très rare. Il peut aussi, et c'est plus probable, s'être donné la mort après avoir exécuté des otages. Dans tous les cas, les forces spéciales ne resteraient pas sans agir après avoir entendues des détonations. C'est la raison qui les pousse à donner l'assaut en urgence et ils ne font pas marche arrière. Si une telle action est lancée, alors ils vont jusqu'au bout dans un délai très rapide.
- Merci Mr Pomer. Katelyn, pouvez-vous nous confirmer que le forcené est maintenant neutralisé ?
- Nous n'avons aucune indication pour le moment, mais c'est probable. Les secours entrent maintenant dans l'enceinte du bâtiment ce qui confirme cette hypothèse.
- Merci. Nous sommes bien sûr en direct à l'université de Brighton où un étudiant du nom de Simon Hans, récemment renvoyé de l'établissement où se passe le drame, a pris en otage une trentaine de personnes dont la majorité d'étudiants. Après plusieurs heures de négociations, plus de la moitié des otages ont été libérés avant que des coups de feu ne soient entendus et que les forces spéciales ne donnent l'assaut. Le forcené semble être neutralisé et les secouristes sont entrés dans l'enceinte du bâtiment probablement pour soigner d'éventuels blessés. Nous repartons tout de suite sur place avec Katelyn Gram. Que voyez-vous Katelyn ?
- Des otages sortent du bâtiment ! Ils sont apparemment une dizaine et ne semble pas être blessés, mais sous le choc. Aucune trace pour le moment du forcené.
- Nous ne voyons plus les images Katelyn, plusieurs camions d'ambulances nous cachent les portes de l'université. Décrivez-nous la scène si vous avez une visibilité.
- Elle est mince, mais je peux effectivement voir un brancard sortir. Je crois que c'est le corps d'un homme qui est dessus. Il semblerait qu'il soit en train d'être réanimé.
- Est-ce celui de Simon Hans le preneur d'otage ?
- Je suis trop loin pour pouvoir le dire. Deux autres brancards le suivent. Un drap est posé sur l'un d'eux...
- Nous pouvons donc dès à présent affirmer que cette prise d'otages a fait au moins un mort. Reste à savoir s'il s'agit d'un otage ou de Simon Hans.
- Un nouveau brancard sort du bâtiment avec une femme dessus et un homme accompagné de secouristes. Il est à priori blessé, mais il marche. Cela semble être la fin de cette prise d'otages et deux ambulances quittent déjà les lieux en urgence.
Sur toutes les chaînes relayant les événements, ce fut le même refrain, les mêmes images. La prise d'otages avait pris fin sans coups de feu supplémentaires à ceux entendus avant l'intervention. Le bilan était provisoirement de quatre blessés et d'un mort, mais quelle place avait qui ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top