Chapitre XI

Le lundi après midi, Liam était assis en salle de réunion en présence du directeur, de Mme Vattel et Mr Troy, ainsi que de Simon Hans et de ses parents. Mr et Mme Hans paraissaient très fermés et strictes, et Simon bien moins à l'aise qu'à son habitude.

- Vous nous avez demandé notre présence, nous voici donc réunis, commença le directeur. Nous vous écoutons.

- Bien, dit Mr Hans sèchement. Nous déplorons les résultats de notre fils et nous demandons justifications. Simon est un très bon élève et de telles notes ne sont pas acceptables.

Mr Hans commençait sans préambule est de façon direct. Il n'était par là pour perdre son temps, mais son sang froid peut-être...

- Un très bon élève ?! S'indigna Mme Vattel. Il serait peut-être bon que vous vous penchiez un peu plus sur son comportement et son travail au sein de l'université si vous souhaitez avoir vos réponses monsieur...

- Qu'insinuez-vous ?!

- Tout simplement que Simon est le pire étudiant que j'ai dans mes classes cette année. Mme Vattel ne prit pas de gants non plus pour dire ce qu'elle pensait. Quand il ne rate pas délibérèrent les cours, il n'écoute rien préférant s'amuser avec ses amis.

- Il est vrai que nous ne pouvons pas qualifier Simon d'étudiant studieux, ajouta Mr Troy. Il apparaît aussi que votre fils est violent. Plusieurs étudiants se sont plaints d'avoir reçu des coups de sa part sur les années précédentes et celle-ci.

- Je vois que vous ne le portez pas dans votre cœur pour porter de pareilles allégations ! Vous êtes ainsi avec tous les jeunes ou est-ce seulement avec mon fils ? Je ne laisserai pas passer de telles sornettes ! Si Simon donne des coups, c'est seulement pour se défendre !

- Je ne crois pas non, dit Mme Vattel. Lui et sa bande s'amusent assez de martyriser les autres sans raisons. Un passe temps peu amusant je trouve.

- Mensonges ! Hurla presque Mr Hans.

Cela faisait seulement deux minutes que ce rendez-vous avait commencé et le ton montait déjà chez le père du garçon. Ce même garçon ne disait rien pour le moment, mais son regard ne trompait pas. Il était fier de lui.

- Mr Hans, il n'est pas dans nos habitudes de recevoir les parents de nos étudiants qui sont majeurs, intervint le directeur, mais puisque tout ceci se passe avec l'approbation de Simon, nous allons dire les choses comme elles sont. Votre fils est à un avertissement du renvoi définitif de l'université. Nous acceptons absolument tout le monde chez nous, sans pour autant laisser les perturbateurs faire ce qu'ils souhaitent. Simon, que tu ne viennes pas en cours est ton choix, mais tu sais que nous avons une tolérance que tu as dépassé à mainte reprise. Je ne laisserai pas mes professeurs passer pour des menteurs parce que tu n'es pas honnête avec tes parents.

- Qu'est-ce que vous entendez par avertissements et perturbateur exactement ? Demanda Mme Hans qui prit enfin la parole.

- Un exemple récent pourra vous en apprendre un peu plus. Mr Payne, si vous voulez bien nous expliquer ce qu'il s'est passé jeudi dernier.

Liam jeta un œil à Simon puis se lança en voyant son regard dédaigneux.

- Il y a eu un incident dans mon cours jeudi. J'ai rendu les notes des partielles et comme vous le savez déjà, elles sont mauvaises pour Simon. S'il ne passe pas au rattrapage comme dans les autres matières où il a échoué, il devra refaire son année. Cette annonce ne lui a pas plu et m'a valu quelques insultes désagréables devant un ensemble d'étudiants. Il est exclu de mes cours jusqu'à ce que je reçoive ses excuses par écrit. Comme je l'ai dit en début d'année, je suis disponible pour apporter mon aide à ceux qui en on besoin. Cette proposition est valable pour toi aussi Simon, si tu me considères mieux que ce que tu l'as fait. Je ne cherche en aucun cas à ce que tu rates ton année, au contraire.

Mme Hans tourna le visage vers son fils, furibonde. Elle avait les lèvres pincées et le regard mauvais.

- Tu nous explique ? Demanda-t-elle.

- C'n'est pas de ma faute si c'est une pédale qui fait exprès de mal me noter !

- SIMON !

Mme Hans sembla se retenir de mettre une gifle à son fils, ne voulant pas se donner en spectacle devant un tel auditoire.

- Vous voyez de quoi nous voulons parler maintenant, dit le directeur.

- Tu l'as insulté d'homosexuel Simon ?! Demanda la mère.

- ...

- Réponds !

- Oui ! C'est tout ce qu'il est !

- Espèce de... Elle ne finit pas sa phrase. Mr Payne, je suis navrée d'apprendre la bêtise de mon fils. Vous trouverez dès demain une lettre d'excuses en bonne et due forme sur votre bureau. Je crois qu'il ne sert à rien que nous restions plus longtemps, car il va s'en dire que nous avons été trompés dans nos jugements.

- Agatha... commença Mr Hans.

- Non David, nous partons !

La Mère se leva et obligea presque son mari et son fils à en faire autant. Ils serrèrent les mains des professeurs et du directeur, mais Mr Hans n'en avait pas fini et se permit une messe basse au directeur avant de partir.

- Il serait bon de revoir vos employés monsieur. Un homo pour professeur, quel exemple cela donne à nos enfants ?

- Je vous ai entendu Mr Hans, dit Liam. Et je vous demande quel exemple donnez-vous au vôtre en tenant de pareils propos ?

- L'êtes-vous ?

- David ça suffit ! Intervint Mme Hans.

- Homosexuel ? Demanda Liam calmement, mais bouillonnant à l'intérieur.

- Oui, dit le père sur un ton de défi.

- Je ne vois pas en quoi ma réponse changerait la qualité de mes cours.

- Excusez mon mari et mon fils Mr Payne. Je suis embarrassée.

- Tu n'as pas à l'être Agatha ! Lui dit son mari.

- Si tu veux que notre fils ait une chance d'être diplômé, tu avances et tu ne dis plus rien David ! Lui dit-elle avec un ton sifflant. Pardonnez encore ces paroles déplacées je vous prie... Je vous souhaite une bonne journée messieurs-dames.

Et moi bonne chance, pensa Liam en les regardant partir. Simon était donc le portrait de son père autant physiquement que dans la bêtise. Comment était-ce possible d'éduquer son enfant de la sorte ? Les parents sont censés inculquer les valeurs de la tolérance et du respect, pas le contraire. Mais quand on a un père comme celui-ci à la maison, on comprend mieux le comportement du fils.

- Mr Payne, j'aimerais vous parler encore un instant s'il vous plaît, dit le directeur libérant les deux autres professeurs.

- Oui ?

- Il va s'en dire que si j'avais su la nature des paroles de Simon Hans à votre égard, j'aurai pris des mesures plus importantes. Je ne tolère en rien ce genre d'insulte. Votre sexualité vous regarde, mais sachez qu'elle ne change en rien mon avis sur votre professionnalisme. Malgré votre jeune âge, vous êtes un bon exemple et j'espère que cet incident ne vous fera pas douter sur votre travail.

- Merci monsieur le directeur. Je ne reviendrai pas sur mon envie d'enseigner pour si peu, ne vous en faites pas.

- Je suis heureux de l'apprendre. Bonne journée monsieur Payne.

- Bonne journée à vous monsieur le directeur.

Les paroles du directeur passèrent en boucle dans la tête de Liam tout le reste de la journée.

Professionnalisme, exemple... Il avait franchi une limite avec Zayn et c'était maintenant trop tard. Il aurait encore pu revenir sur sa décision, mais quand il reçut le message de Zayn une fois sa journée finie, il n'en fit rien.

De Zayn à Liam :

Je peux venir chez toi avant d'aller bosser ?

Z.

De Liam à Zayn :

Tu peux venir maintenant j'y suis déjà.

Liam sut que c'était une erreur au moment où il pressa la touche "envoyer", mais il ne pouvait faire autrement. Car même s'il repoussait Zayn, il savait qu'il céderait de nouveau à ses avances. Ce basané l'attirait plus que de raison. La simple vue de ses mains le faisait frémir. Le cours du matin en sa présence l'avait rassuré sur le fait que Zayn ne laissait rien paraître aux autres, cependant, Liam avait toutes ces images érotiques quand il l'apercevait. Il arrivait tout de même à faire un cours normalement n'étant pas frustré de ne pas pouvoir le toucher, car le soir il savait que s'il en avait envie, il pourrait jouir de ce corps. Mais à quels risques ? Zayn arriva seulement deux minutes après son message.

- Tu étais en bas de la rue ou quoi ? Demanda Liam surpris de sa rapidité.

- En fait oui. Je savais que tu ne me dirais pas non, donc j'étais déjà en chemin.

- Et si je j'avais refusé ?

- Vu ta façon de me reluquer ce matin, tu en as autant envie que moi Liam... Et j'ai eu toute la journée pour imaginer ce que je te ferais une fois chez toi...

- Ok, on va remettre la bière à plus tard alors..., dit Liam soudainement impatient.

- Bonne initiative.

Ils se sautèrent dessus mutuellement et n'atteignirent jamais le lit, trop pressés par leur désir. Ils prirent ensuite une douche ensemble, mais rester nus sans se toucher l'un l'autre leur était impossible. C'est l'eau gelée d'être resté trop longtemps dessous, qui les fit sortir. Une fois propres et rhabillés, ils calmèrent enfin leurs ardeurs pour parler un peu, installés sur le canapé.

- Comment s'est passé ton rendez-vous avec Hans au fait ? Demanda Zayn curieux.

- Il aurait pu être mieux, mais je n'ai pas vraiment le droit de t'en parler.

- J'espère au moins que le directeur l'a remis à sa place ?

- Il l'a fait. Il m'a aussi dit que j'étais un exemple pour les étudiants et que les insultes de Simon ne devaient pas me faire douter de mon professionnalisme...

- Pourquoi tu le dis avec cet air là ? C'est tout à fait vrai. Tu es un très bon professeur.

- Zayn... Il me dit que je suis un exemple pour mes étudiants alors que je baise l'un deux ! C'est juste le pire truc qu'il pouvait me dire dans de pareilles circonstances. Je fais de la merde, c'est tout !

- Putain mais on est tous les deux adultes merde ! Je ne vois pas en quoi ça pose un problème !

- Toi tu ne le vois pas car tu profites sans te soucier du reste, mais c'est interdit et les conséquences seraient graves si la vérité venait à être découverte.

- Arrête de croire que je ne me soucis pas du reste ! Je n'ai pas envie que tu ais des ennuis Liam. Je ne suis pas si égoïste que ça.

- Je n'ai pas dit que tu l'étais.

- C'est comme si.

- Pardon. Je ne voulais pas dire ça. C'est juste que toi tu ne crains rien, alors que moi si. Ce travail est trop important pour que je le perde et j'ai aussi une éthique qui est mise à mal par ma faute.

- Est-ce seulement l'aspect travail qui te pose problème ?

- En majorité oui. Mais j'avoue que je ne veux pas avoir le regard des autres qui me juge non plus. Je viens seulement de faire mon coming-out, je n'imagine pas mes parents au courant de nos petites activités.

- Et pourquoi ?

- J'ai des sœurs Zayn. Si elles apprenaient ceci, elles pourraient trouver ça normal de sortir avec un professeur. Tu vois où je veux en venir ?

- Cela n'a rien à voir. Tes sœurs sont bien plus jeunes et leurs profs bien plus âgés. Ce serait de la pédophilie. Pour nous, c'est seulement une question de statut. Tu ne serais pas mon prof de lettres, personne n'aurait rien à dire.

- Mais je suis ton prof de lettres...

- Tu te poses encore trop de questions. De toute façon, personne ne le sait et personne ne l'apprendra.

- Et il faut que ça continue comme ça.

- Rassure-moi Liam, on n'aura pas cette conversation à chaque fois ? Car si tu ne me crois pas capable de garder cette histoire pour nous, alors ça va être compliqué...

- Non ! J'ai confiance en toi, c'est les autres que je crains. Désolé de te prendre la tête avec ça... Oublie.

- Bien, car j'ai encore une demi-heure avant de partir travailler et j'ai bien une idée pour oublier...

- C'est impressionnant la capacité que tu as de rendre tout érotique toi.

- Ce n'est pas pour te déplaire je crois...

- C'est vrai. Fais-moi part de ta merveilleuse idée Zayn...

Le lendemain après-midi, Liam trouva sur son bureau une lettre d'excuses de la part de Simon, comme l'avait annoncé sa mère la veille. Il se doutait que ses excuses n'avaient rien de sincères, mais il ne pouvait pas faire autrement qu'autoriser l'étudiant à réintégrer ses cours. Dans les trois semaines qui venaient, Simon devait repasser les trois matières où il avait échoué et Liam n'avait pas le droit de le priver de ses chances pour réussir en lettres. Même s'il aurait préféré ne plus avoir à faire à lui car il ne l'aimait vraiment pas. Il lisait quelque chose de malsain dans son regard, dans sa posture et dans le ton de sa voix. Si Simon avait joué dans un film d'horreur, il aurait eu le rôle du psychopathe indéniablement. Mais voilà, Liam était son professeur et se devait de ne pas faire de dé-favoritisme. La semaine se déroula sans accrocs et sans sexe non plus. Zayn travaillait le soir au Starbucks ou sur ses cours. Et un "plan cul", ne signifiait pas passer toutes leurs soirées ensemble.

Le vendredi soir, Zayn voulut rejoindre Liam après le travail car il finit tôt, mais le châtain passait la soirée avec Sam, Emma et Juliette. Will dînait chez la famille de Steph et Peter travaillait. Zayn était donc seul, cependant il ne le resta pas longtemps. Liam étant indisponible, il trouva vite de quoi se consoler, mais pas de la façon dont on pourrait le penser. De son côté, Sam entraînait les autres dans un bar vers la plage, après qu'ils aient tous mangé au restaurant.

- Liam, j'ai un travail pour toi mon pote.

- Ouhla... De quoi s'agit-il ? Demanda Liam dubitatif.

- Nous avons fixé la date du mariage au treize juin et je vais avoir besoin d'une bonne fête pour célébrer ça.

- Pour les fêtes, je suis le meilleur !

- Oh ça, je le sais bien. Mais il ne s'agit pas de n'importe quelle fête. Je t'annonce officiellement, même si tu devais t'en douter, que le grand jour tu seras à mes côtés. Et en tant que témoin tu dois me préparer le meilleur enterrement de vie de garçon qu'il soit...

- Quoi ?! Je ne pourrais pas m'endormir paisiblement sur un banc de l'église pendant la cérémonie ? Rigola Liam qui se prit un coup d'épaule de la part de Emma. Ça va, je plaisante. Je serai honoré d'être ton témoin. Merci de me confier ce rôle.

- C'est un peu grâce à toi et Juliette que nous en sommes ici et tu es comme mon frère. Je ne pouvais pas imaginer une autre personne. Donc je compte sur toi pour commencer à tout préparer maintenant.

- Il n'est pas un peu tôt pour juste une soirée ?

- Pas pour mon enterrement de vie de garçon ! Dit Sam en insistant sur le "mon".

- Ok, ok. Et qui est la demoiselle d'honneur ? Demanda Liam à Emma.

- C'est moi ! Répondit Juliette. J'ai été prévenue ce matin.

- Cool !

- Et pour le mariage on fera un truc en petit comité, dit Sam. Vos familles sont bien entendu conviées, elles font un peu partie des nôtres. Mais sinon à part nos familles et quelques amis proches, on ne fera pas une immense réception de deux cent personnes. Déjà, parce que l'on n'a pas les moyens et que l'on ne veut pas mettre notre argent pour nourrir des gens dont on en a rien à foutre. On préfère le mettre dans la soirée du mariage. Ensuite, parce que cela nous ne ressemblerait pas de toute façon.

- Je trouve que c'est une très bonne idée, dit Juliette.

- Vous aller faire ça où ? Demanda Liam.

- On pensait le faire chez le père d'Emma. Il y a quelques gîtes tout près de chez lui que l'on réservera pour ceux qui ne veulent pas faire la route ensuite.

Andrew, le père de la blonde, possédait une belle maison en dehors de Brighton. En plus de la maison qui était très classieuse, il y avait un magnifique parc privé autour de la bâtisse, avec une rivière qui s'écoulait dans le fond. Si le temps était clément, c'était le lieu parfait.

- Et s'il pleut vous avez une solution de repli ? Demanda justement Liam.

- Pour ça, je vais avoir besoin de Will.

- De Will ?

- De ses talents d'architecte en fait. Je vais lui demander de nous imaginer un chapiteau à notre goût. Je ne veux pas d'une vulgaire tente blanche pour notre mariage.

- Sam voit en grand ! Sourit Emma.

- Et oui ! Je veux que ce soit à notre effigie. Quelque chose de plus naturel. Vu que mon père travaille dans le bois, il pourra nous trouver le matériel qu'il faut et réaliser avec l'aide de ses collègues le plan de Will s'il accepte. Sinon, nous trouveront quelqu'un d'autre, mais je me suis dit que ce serait sympa que ça reste en famille et entre potes.

- C'est une super idée Sam. Un jour pas comme les autres.

- C'est tout à fait l'idée. Je ne veux pas que ça ressemble aux autres réceptions trop classiques.

Ils continuèrent à parler de l'organisation du mariage, puis les filles s'en allèrent quelques instants aux toilettes. Sam en profita pour faire part à Liam d'une autre de ses idées.

- Je vais aussi avoir besoin de l'aide de Zayn.

- Pourquoi ça ?

- Je vais faire la surprise à Emma. Sous le chapiteau que nous aura prévue Will, j'aimerais que sur tout un pan à l'intérieur il y est une fresque de notre vie ensemble. Du jour où nous nous sommes rencontrés, jusqu'à aujourd'hui. Je ne pourrais pas le faire seul et Zayn a ce don de donner vie aux regards. Moi, je suis plus concentré sur l'abstrait ou la bande dessinée. Tu crois qu'il serait d'accord pour me donner un coup de main ?

- C'est une idée fabuleuse Sam ! Emma sera très touchée. Je demanderai à Zayn ce...-quand je le verrai en cours si tu veux.

Liam s'était retenu à temps de dire "ce soir". Il n'avait pas prévu de voir Zayn, mais ils s'échangeaient tout de même quelques messages de temps en temps. Sam ne paraissait pas avoir remarqué quoique ce soit, trop dans son excitation de la préparation de leur grand jour.

- Je le vois lundi, je lui demanderai, dit Sam.

- En tout cas, je vois que vous avez déjà tout prévus.

- J'y pense depuis un moment. Depuis le jour où je me suis décidé à faire ma demande en fait.

- Je ne connais pas beaucoup d'hommes qui sont autant investis dans la préparation de leur mariage. Tu as vraiment changé depuis que tu as rencontré Emma, c'est bien.

- Oui. C'est ça l'amour...

- J'espère en connaître un aussi grand un jour.

- Je l'espère aussi pour toi. Tu le mérites, même si ça te fera un peu mal au cul...

- Sam ! Tu ne peux pas rester sérieux deux minutes toi !

- Bah quoi c'est vrai ! Après, je te l'ai toujours dit, si tu aimes ça, c'est toi que ça regarde. Pour moi ça n'a jamais rien changé.

- Tu l'imagines toujours dans un sens mais pas dans l'autre. Et tu ne peux pas savoir tant que tu n'as pas essayé..., dit Liam en riant.

- En rêve !

- De quoi vous parlez ? Demanda Emma qui revenait accompagnée de Juliette.

- Du cul de Liam et de ses douleurs le jour où il rencontrera l'amour.

- D'accord... Je crois qu'on est arrivées trop tôt Ju !

Les amis profitèrent de leur soirée jusqu'au milieu de la nuit. Après le sujet mariage, c'est le sujet Simon Hans qui vint sur le tapis. Sam ne l'avait pas en cours, mais du peu qu'il en savait et qu'il avait vu, il ne l'aimait pas non plus. C'était un sujet à débat dans lequel ils partirent. Était-ce la faute du père ou du fils ? Du père pour l'éducation, ou du fils pour suivre sans se faire ses propres idées et lignes directives. Après de nombreux arguments, il fut décidé que l'un était aussi con que l'autre.

- C'est Zayn ? Demanda Emma.

Ils étaient sur le trottoir près de la voiture et virent sur la plage une silhouette reconnaissable même dans la nuit.

- On dirait bien, dit Sam. HEY ! ZAYN !

Sam agita ses bras en l'air, mais le basané n'eut aucune réaction. La gorge de Liam se serra. Il comprit avant que Juliette ne fasse part de sa réflexion.

- Est-ce qu'il est en train de parler tout seul ?

- Rentrez sans moi ! Dit Liam précipitamment. Je prendrai un taxi.

- Pourquoi ? On va lui proposer de finir la soirée avec nous plutôt.

Liam glissa dans l'oreille de Sam :

- Il est drogué Sam, je ne veux pas que Juliette voit ça. Emmène-la s'il te plaît, je m'occupe de Zayn.

- Tu es sûr ? Demanda Sam un peu inquiet.

- Oui.

Sam ne voulait pas vraiment laisser Liam se débrouiller seul avec un Zayn drogué encore une fois. Trop de mauvais souvenirs lui vinrent en tête, mais il n'était pas non plus pour le fait que Juliette revive elle aussi ces moments sombres.

- On va y aller Juliette, lui dit-il. C'est mieux.

- Pourquoi ? Demanda Juliette.

Emma devina ce qu'il se passait quand elle vit les regards inquiets de son fiancé et de son ami.

- Sam a raison Ju, il est préférable que l'on rentre.

- Putain mais vous allez me dire ce qu'il se passe ?! C'est quoi le problème ?

Elle fixa Zayn au loin et amorça une avancée vers lui. Quand elle s'aperçut qu'il parlait réellement tout seul comme elle l'avait cru à juste titre, elle s'arrêta et se tourna vers son meilleur ami.

- Il a prit de la drogue ? C'est ça Liam ?

- Tu n'as pas à vivre ça ma puce. Rentre avec Emma et Sam.

- Toi non plus Liam !

- Je ne peux pas le laisser seul Juliette...

Juliette regarda encore Zayn qui n'avait pas bougé. Il restait debout face à la mer et parlait dans le vide assez vivement. Un sentiment de douleur envahit la brune.

- D'accord. Promets-moi juste que ça ira...

- Ça ira, répondit Liam. Il va seulement avoir un peu mal à la tête demain et se faire engueuler. Ok ?

Elle sonda son regard pour savoir s'il était sincère et lui dit :

- Ok. Envoie-moi quand même un message pour me dire.

- Je le ferai.

- Merci. On y va Sam.

Il était toujours douloureux pour Juliette de voir des gens sous emprise de produits. Cela l'était encore plus quand cette personne était quelqu'un qu'elle appréciait et qui avait vécu une histoire similaire à la sienne. Elle partit le cœur lourd et prit conscience, encore une fois, de l'aspect protecteur de sa relation avec Liam. Il tenait toujours ce même rôle envers elle, celui de l'éloigner des aspects sombres de la vie. Sam fit signe à Liam de lui passer un coup de fil et ils partirent en voiture. Les rayons de la lune tombaient sur le visage de Zayn l'éclairant aux yeux de Liam qui s'approchait. Il allait sans dire que Liam ne supportait pas de le voir comme cela. Il se sentait en plus coupable de l'état du basané. Si Liam avait accepté de le voir, Zayn n'aurait rien pris. Le châtain ne savait pas dans quelle humeur était Zayn, donc il prévint de son arrivée pour parer à toutes éventualités de violences ou de fuite.

- Zayn ? Zayn c'est Liam.

Le métis se retourna sur Liam les sourcils froncés.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'as suivi ?

Donc il était apparemment en phase de paranoïa.

- Non pas du tout ! Je sors du bar d'en face et je t'ai vu. Je te dérange ?

- Oui !

- Ah... Je vais quand même rester un peu Zayn...

- Pour quoi faire ?

- Comme ça.

- Te fous pas de ma gueule ! Je n'ai pas besoin d'un chaperon Liam, je suis adulte !

- Je n'ai pas dit le contraire, mais tu n'es pas dans ton état normal.

- Ça veut dire quoi état normal ? C'est ne pas être bien toute la journée parce que je suis seul ? Je préfère être accompagné !

- Tu n'es pas seul Zayn... Tu le sais.

- Si je le suis !

- Alors viens avec moi et tu ne le seras pas.

- Tu m'as dit que tu n'étais pas disponible ce soir.

- Je le suis maintenant.

- T'as besoin de baiser c'est ça ?!

- Non. Il fait froid et on serait mieux chez moi pour parler je pense.

- Et quoi ? Je vais dormir sur le canapé en attendant de retrouver mes esprits comme un chien trouvé au bord de la route que l'on héberge pour la nuit en attendant de retrouver ses maîtres ? Mais je n'ai plus de maîtres Liam, je suis abandonné pour de bon.

Liam perçut la fissure dans la carapace de Zayn qui commençait à s'ouvrir. Zayn était en colère, mais pas moins triste pour autant.

- Tu n'es pas un chient errant pour moi et tu ne dormiras pas sur le canapé. Je sais que ce n'est pas évident Zayn, mais je ne vais pas te laisser seul. Je te le promets.

- Tu ne peux pas promettre. C'est interdit.

- Pourquoi c'est interdit ?

- Car tu ne sais pas.

- Alors dis-moi.

- Non. Tu ne sais pas.

- Zayn j'ai vraiment froid...

- Alors pars.

- Je ne le ferai pas tant que tu ne me suivras pas.

- Pourquoi est-ce qu'il a fallu que tu me tombes dessus ce soir ? La ville n'est pas assez grande pour que je sois invisible ?

- Prends ça comme un coup du destin qui ne veut pas que tu fasses de conneries.

- Je ne fais pas de conneries. Je veux juste voir Talya...

- Tu n'étais pas avec elle à l'instant ? Je t'ai vu parler.

- Elle ne vient pas ce soir. Ça ne marche pas.

Zayn pencha la tête vers le bas et murmura :

- Elle ne veut pas me voir.

Liam entendit sa voix se briser sur cette phrase. Zayn semblait au bord des larmes de ne pas pouvoir voir le fantôme de sa sœur. Liam passa sa main dans le dos de Zayn et sentit que sa peau était gelée à travers le tissu de sa chemise.

- Hey... Ça va aller Zayn.

- Non ça ne va pas aller... Elle n'est pas venue. Elle ne veut plus me voir.

Liam enleva son manteau et le passa sur les épaules de Zayn qui commençait à trembler. Son humeur était passée de la colère à la tristesse profonde et lui provoqua quelques soubresauts.

- Il faut vraiment que tu te mettes au chaud Zayn. Je t'en prie...

Zayn ne prononça aucun mot, mais tourna les talons. Liam le laissa avancer jusqu'à la route et appela un taxi. Ils attendirent dix minutes et le véhicule les amena à l'appartement de Liam. L'ascenseur fut bien moins sujet aux pensées érotiques dans de telles circonstances.

- Tu veux prendre une douche ? Demanda Liam.

- Non. Je veux juste dormir.

- D'accord.

Ils allèrent jusqu'à la chambre et Zayn s'allongea sur les couvertures.

- Mets-toi sous les couvertures Zayn, tu auras moins froid.

Mais Zayn n'était plus vraiment présent. Il ne dormait pas, il était juste parti ailleurs. Pourquoi sa sœur n'était-elle pas venue ce soir là ? Voilà la question qui le tiraillait. Ce n'était pourtant pas la première fois que cela arrivait, c'était récurant. Mais à chaque fois Zayn pensait la même chose. Que Talya, ou plutôt son hallucination, ne voulait pas le voir. Il s'enfermait dans l'idée qu'il ne la verrait plus jamais et que tout était fini. Liam fut obligé de le glisser lui même sous les draps voyant qu'il n'obtenait pas de réaction. Les yeux ouverts de Zayn l'inquiétèrent bien plus que s'il s'était simplement endormi. Il était dur pour Liam de voir toute cette détresse et de savoir qu'il était impuissant face à celle-ci. Il envoya un message à Peter pour ne pas qu'il s'inquiète de l'absence de Zayn, puis un à Juliette et Sam pour les rassurer alors que lui même ne l'était pas.

Liam passa une nuit de plus à ne presque pas dormir, cherchant une solution aux problèmes de drogues du basané. Il pensa même à le faire interner en centre de désintoxication pour son bien, mais il n'en avait pas le pouvoir et cela n'aurait surement fait qu'accentuer la colère de Zayn. C'était comme être dans une impasse où la fin possible était bien trop effrayante. Zayn avait pourtant raison, ce n'était pas parce qu'il prenait de la drogue qu'il finirait comme Charlie. Seulement la peur de Liam était bien trop grande pour ne pas envisager cette possibilité. Il prit alors une décision dont il ferait part à Zayn le lendemain en espérant que celui-ci l'accepterait. Zayn s'endormit avec une larme de souffrance profonde qui déchira le cœur de Liam. Il prit Zayn dans ses bras sans que ce dernier s'en rende compte. Ils avaient peut-être peu de différence d'âge, mais Zayn ressemblait à un enfant aux yeux de Liam dans ces moments là. Il paraissait fort et sans émotions aux premiers abords, néanmoins ce n'était qu'une apparence et Liam le savait. C'était à lui de tenir le rôle de protecteur, pas l'inverse. L'histoire ne devait pas se répéter, ce n'était pas possible. Liam en fit sa priorité. S'il ne faisait rien, il repoussait l'échéance d'un drame possible. S'il agissait trop violemment, il obtiendrait l'inverse de l'effet voulu.

Quand il finit par s'endormir à l'aube, il fut rapidement réveillé par un rêve étrange. Pas si étrange que cela en fait, simplement un rêve érotique. Bien vite, il se rendit compte que ce n'était pas un rêve, mais la main de Zayn qui s'activait sur son sexe.

- Tu aimes le réveil ? Demanda sensuellement Zayn.

- Humm..., gémit Liam.

Mais les raisons de la présence de Zayn lui revinrent en mémoire aussitôt que ses esprits furent suffisamment en éveilles.

- Zayn arrête s'il te plaît.

- Pourquoi ? Tu n'aimes pas ?

- Ce n'est pas ça. J'aimerais que l'on parle.

- Mauvaise réponse.

Zayn glissa de sous les draps pour se lever, mais Liam le stoppa.

- S'il te plaît Zayn. Tu ne peux pas changer ton comportement en un si court laps de temps. Tu ne peux pas faire comme s'il ne s'était rien passé.

- Si je le peux et je le fais. Oublie pour hier soir et profite de ce que je vais te faire.

- Non. Je ne lâcherai pas l'affaire.

- Je n'ai pas envie d'en parler Liam. J'ai envie de baiser.

- Et bien on le fera peut-être plus tard.

- T'es sérieux là ?!

- Complètement. C'est soit on parle, soit tu n'as rien...

- Je n'ai pas l'impression d'avoir le choix.

- Ce n'est pas toujours à toi de décider. Viens, on va se faire un café.

- Je vais en avoir besoin pour la leçon de morale...

- Je ne compte pas te faire la morale Zayn, seulement te proposer une sorte de marché.

Zayn le regarda un peu perplexe. Il s'attendait à recevoir les foudres de Liam concernant son comportement de la veille, mais il n'en fut rien.

- Alors, quel est ce marché ? Demanda-t-il café en main.

- Voilà... Je ne supporte pas de te voir te mettre dans de tels états. Je comprends pourquoi tu te réfugies dans la drogue, mais ce n'est pas pour autant que je dois te regarder faire.

- Oublie tout de suite l'idée Liam !

- Je n'ai encore rien dit.

- Je connais le discours. Ce n'est pas bien, Talya n'existe pas réellement, je joue à un jeu dangereux, bla bla bla...

- Je sais que tu connais ce discours et je n'ai donc pas besoin de te le répéter. Tu n'es pas prêt à réaliser toutes ces choses et c'est bien dommage. Mais tu n'es pas seul à en subir les conséquences. Les gens autour de toi ne sont pas rassurés et à juste titre. Il serait peut-être temps que tu sois moins égoïste et ce n'est pas une réflexion méchante Zayn. Tu t'enfermes tellement que tu ne vois pas ce qu'il se passe dans ta propre maison.

- Quelle est ton idée alors ? Car je n'arrêterai pas comme ça.

- Est-ce que tu en aurais pris si tu étais venu à l'appartement directement après ton travail hier ?

- Vu que tu ne supportes pas ça, non.

- C'est bien ce que je pensais. Je te propose donc de ne plus rester seul à l'avenir. S'il y a un moment où tu n'es pas avec Peter ou Will pour une quelleconque raison, je veux que tu me préviennes.

- Attends... Tu es en train de dire que tu vas être sur mon dos à longueur de temps ? Pas la peine d'y penser !

- Je n'ai pas dit à longueur de temps, seulement quand tu dois passer plusieurs heures seul.

- J'ai une vie Liam ! Oublie de suite cette perspective tout à fait idiote.

- D'accord. Donc j'annule nos petites entrevues.

- Quoi ?! Tu me fais du chantage sexuel ?!

- Appelle-le comme ça si tu veux. C'estq un marché Zayn. Je n'ai pas envie de coucher avec quelqu'un qui se détruit. Si tu n'es pas prêt à vouloir essayer, alors on arrête là.

Liam jouait gros. Il n'avait aucune assurance que ce chantage allait marcher et aucune solution de repli. Zayn pouvait très bien décider de ne pas continuer à coucher avec Liam pour pouvoir être libre de tous mouvements et actions. Mais Zayn aimait les défis et il était persuadé de gagner celui-ci.

- Tu ne tiendras pas. Tu n'arrives pas à me résister.

- Je l'ai bien fait il y a quelques minutes.

- Tu ne pourras pas le faire sur du long terme.

- On parie ?

- Ok. Et on parie quoi ?

- Que si je te résiste une semaine, alors tu acceptes ma proposition.

- D'une, ce n'est pas une proposition c'est du chantage et de deux, je parie sur deux semaines. Si tu ne craques pas d'ici là, alors tu pourras jouer au chaperon. Mais ne crois pas gagner Liam, tu sais que je peux me montrer très persuasif...

- J'accepte les deux semaines.

- Une dernière chose, pas de limites...

- Comment ça ?

- Tu verras. Ne t'inquiètes pas, je ne mettrai pas en danger le secret de nos relations.

- Dans ce cas, d'accord. Tu peux donc faire une croix sur ton envie de petit plaisir matinal car on commence maintenant.

- Ce que tu crois...

Liam fronça les sourcils. Connaissant Zayn, il allait en baver. Le basané n'était pas du genre à perdre la partie, mais vu l'enjeu, Liam non plus. Liam alla prendre sa douche pendant que Zayn fumait sa cigarette en finissant son café. Quand il revint dans le salon, il trouva Zayn nu sur le canapé.

- Que fais-tu ? Demanda Liam un peu stupidement, connaissant déjà la réponse.

- Je m'octroie le petit plaisir matinale dont tu m'as privé. Libre à toi de me rejoindre...

Zayn était en pleine érection, membre en main. Il n'attendait que Liam pour commencer à se masturber sous les yeux ébahis du plus âgé. Il le regarda fixement, passant sa langue sur ses lèvres.

- Ne fais pas ça Zayn...

- Je te l'ai dit Liam, aucunes limites... Tu n'es pas trop à l'étroit dans ton pantalon par hasard ?

Liam détourna le regard de ce spectacle si érotique et fila dans la chambre. Cependant, cela n'arrêta pas Zayn qui lui fit part de ses gémissements plutôt bruyants. Une poignée de minutes plus tard, la jouissance de Zayn provoqua la frustration de Liam. Il était tellement difficile d'entendre ce son rauque alors qu'il savait ce que cela faisait en vrai. Liam attendit un moment avant de réapparaître.

- Tu as fini ton cirque ? Demanda-t-il.

- Et toi, tu en as bien profité ?

- Habilles-toi on sort.

- Où ça ?

- Dans un lieu public où tu n'auras pas le choix que de garder ta queue dans ton pantalon.

- Tu montres déjà des signes de faiblesses au bout d'un quart d'heure de jeu ?

- Je t'évite juste de te ridiculiser.

- Je ne le ressens pas comme ça. Je n'ai aucune pudeur.

- À force, tu te sentiras vexé que je ne te saute pas dessus.

- Je n'en aurais pas besoin car tu le feras.

- Discussion sans fin. Allez, prépare-toi.

Ils prirent la route dix minutes plus tard.

- Où allons-nous ? Demanda Zayn.

- On va profiter du beau temps pour aller faire un tour à Worthing.

- Pourquoi pas ici ? Les plages y sont tout de même plus belles...

- Parce que je veux éviter au maximum que l'on nous voie ensemble. Déjà, s'il ne se passait rien les gens se feraient des idées, mais étant donné que l'on couche réellement ensemble, je veux minimiser les risques.

- On ne couche officiellement plus ensemble cela dit...

- Cela ne change rien aux regards.

- Comme tu veux...

Zayn ne resta calme que pendant les cinq premières minutes du trajet. Bien vite, il mit a exécution son passe temps favoris, caresser la cuisse de Liam pour le faire monter en pression.

- Zayn pas maintenant ! Je conduis, je n'ai pas envie que nous ayons un accident, ajouta Liam pour le convaincre.

Très vite, il se rendit compte de son erreur. Parler d'accident à Zayn n'était pas la meilleure idée qu'il ait eue.

- Excuses-moi. Je... Je n'y ai pas pensé Zayn...

- Ce n'est rien. Et puis tu as raison.

Zayn pensait ce qu'il avait dit, mais pour autant cela ne lui enleva pas l'image de ses parents morts et de sa sœur en sang. Ce simple mot lui remonta bien trop de mauvais souvenirs. Il se renferma sans même sans apercevoir et Liam culpabilisa. J'ai le don pour tout faire foirer! Pensa Liam. Zayn se décontracta une heure plus tard alors qu'ils avaient décidé de manger dans une brasserie après avoir arpenté les plages sans trop discuter. Ils partirent à parler d'artistes et de musiques dont ils étaient tous les deux passionnés. Liam essaya une fois de plus de convaincre son vis-à-vis de lui faire lire une partie de ses compositions, sans succès. Ils étaient maintenant sur le retour. Liam raccompagna Zayn chez lui après s'être assuré qu'il n'y serait pas seul. Peter était à leur maison, donc quelqu'un aurait un œil sur Zayn. Le roux glissa un merci discret à Liam quand ils entrèrent. Liam ne s'attarda pas, laissant les deux amis vaquer à leurs occupations. Il informa Peter par message qu'il le prévienne si Zayn se retrouvait seul. Leur accord de deux semaines ne voulait pas dire que Liam allait le laisser se défoncer à tout va. Alors que Liam montait son plan de surveillance renforcé, Zayn continua son attaque le soir même pour le faire craquer.

De Zayn à Liam :

Je vais aller prendre une douche et je ne peux que penser à ton corps à cette perceptive. À ton torse mouillé. Aux veines de ton cou qui ressortent sous l'effort. À tes cuisses musclées. À ton sexe droit et dur dans ma bouche et entre mes fesses. Tu n'imagines pas à quel point je suis en train de bander Liam...

De Liam à Zayn :

Je te conseille l'eau froide pour ta douche...

De Zayn à Liam :

Ne me fais pas croire que tu n'es pas en train de te remémorer notre première partie de jambes en l'air dans la douche du chalet, car je ne te croirai pas. Je suis même sûr que ta main droite n'est pas libre au moment où je t'écris... Je vais t'aider un petit peu... Imagine ma langue qui court le long de ton torse. Je m'arrête sur un de tes tétons pour le mordre comme tu aimes tant. Ma main prend tes bourses à pleine poigne pour les malaxer, alors que je continue ma descente. Ton sexe tape ma joue d'excitation et je suis obligé de le prendre en bouche pour le calmer. Je te suce tellement fort et profondément que tu hurles. Je me lèche un doigts et le glisse entre tes fesses pour toucher ton point sensible. Tu le sens ? Tu sens ma langue dans la fente de ton gland et ce dernier taper au fond de ma gorge ? Imagine encore... Ta main tire sur mes cheveux et tu appuis ensuite ma tête entre tes cuisses plus fort. Tes reins sont en feu et tu lèves ton bassin. C'est toi qui donne les coups maintenant de reins et je ne fais que suivre ton rythme. Tu rejettes la tête en arrière et tu te cambres en jouissant et moi j'avale jusqu'à la dernière goutte.

Alors... Ça fait du bien ? Ce ne serait pas mieux si tu ne faisais pas que l'imaginer ?... Il n'est pas trop tard pour que je vienne te faire toutes ces choses en vrai Liam...

Liam n'en pouvait plus. Installé devant sa télévision, il ferma le rideau de la baie vitrée et défit son pantalon. Après tout, Zayn n'en saurait rien et il ne pouvait pas lui tenir tête avec autant de pression à l'intérieur de son bas ventre. S'il ne se déchargeait pas au fur et à mesure, il allait exploser et craquer avant les deux semaines. Il relit le message à trois reprises et ferma les yeux pour se mettre les images en tête. Jouir au même endroit que Zayn le matin même, avait quelque chose d'encore plus excitant.

De Zayn à Liam :

C'était bon ? Bientôt ça ne te suffira plus...

Ce mec doit être devin, pensa Liam. En même temps, Zayn ne cherchait que cet effet en envoyant un tel message. Liam ne répondit pas, car il ne ferait que ce faire démasquer quelle que soit sa réponse.

Le lundi matin, après la première heure de cours, Zayn se tint devant son bureau pendant que les autres sortaient. Peter avait l'habitude maintenant de ne plus l'attendre dans ce genre de cas.

- Mr Payne je peux vous parler ? Demanda Zayn.

- C'est que je n'ai pas trop le temps..., prétexta Liam qui sentait l'entourloupe venir.

- C'est important s'il vous plaît.

Liam ne pouvait clairement pas refuser alors que d'autres étudiants les entendaient.

- Très bien.

Le métis attendit que la salle soit vide et son regard se transforma de normal, à joueur.

- Zayn pas ici !

- Ferme la porte, ordonna Zayn.

- Non.

- Tu préfères que tout le monde entende ?

Liam serra les dents. Il se faisait prendre au piège et bien plus qu'il ne le pensait. Fermer la porte n'était qu'une excuse à Zayn pour le coincer contre celle-ci. Il se pressa contre Liam et pris son entre-jambe à pleine main.

- La petite session de samedi t'as plu Liam ? Lui murmura-t-il à l'oreille. Tu ne veux pas y goûter pendant ta pause par hasard...

Mais Liam ne se laissa pas démonter. Il repoussa Zayn et ouvrit la porte en disant bien fort pour ceux qui se trouvaient dans le couloir :

- J'espère vous avoir aidé Malik. Passez une bonne journée.

- Si tu crois que ça va m'arrêter pour la suite..., dit Zayn tout bas en sortant.

Liam sentit que ça n'allait vraiment pas être simple de gérer Zayn pour les deux prochaines semaines. S'il n'avait en tête que de le faire flancher, la meilleure solution serait de rester le plus possible éloigné de lui, mais Liam ne voulait pas non plus le laisser sans surveillance. Il allait devoir s'armer lourdement pour résister à Zayn.

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