Chapitre XIV

- Ouvre la porte s'il te plaît. Il faut que tu sortes de là, cela fait cinq jours maintenant... Tu dois venir...

- Je ne viendrai pas. Allez-y sans moi.

- La cérémonie commence dans une heure, tu as encore le temps de te préparer...

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas putain ?! Je ne viendrai pas !

- Tu ne veux pas au moins ouvrir cette porte pour que l'on en parle ?

- Non.

- Très bien... Réfléchis-y encore tout de même, il te reste peu de temps, mais prends-le.

- Je n'en n'aurai pas besoin.

Devant l'université, un grand nombre de fleurs blanches pour la plupart, étaient disposées sous les fenêtres de la cafétéria. À l'intérieur, c'était le même décor avec des bougies en plus. Le théâtre était plein et quelques médias étaient présents. Tous étaient habillés de costumes et robes sombres. Un jeune homme prit place à côté d'un autre au premier rang.

- Alors ? Demanda l'homme déjà assis à celui qui venait de le rejoindre.

- Il ne viendra pas, j'ai tout essayé.

L'homme qui avait posé la question se leva.

- Où vas-tu ? Demanda l'autre.

- Je vais lui parler.

- Il ne le veut toujours pas et tu vas rater la cérémonie.

- Elle ne commence que dans un moment et il est plus important que la cérémonie.

L'homme qui s'était levé rassura la femme à ses côtés et monta dans sa voiture. Toute cette ambiance lui donnait envie de vomir, alors c'était une bonne excuse qu'on lui servait sur un plateau d'argent. Arrivé à destination, il entra dans l'habitat sans se préoccuper de n'être pas chez lui. Une fois devant la chambre de l'absent, il frappa trois coups légers.

- Putain mais tu me fais chier ! Je te dis que je ne viendrai pas Peter !

La porte s'ouvrit sur un garçon plein de rage.

- Qu'est-ce que tu fais ici toi ? Je ne veux pas te voir !

- Notre maire se déplace pour te remettre une médaille et tu n'es pas présent. Tu ne penses pas que cela va faire un peu désordre ?

- Dégage Liam !

- J'ai accepté pendant des jours de te laisser tranquille, mais maintenant ça suffit Zayn !

Liam entra dans la chambre en forçant le passage à Zayn.

- Pourquoi est-ce que tu ne viens pas ? Demanda Liam.

- J'ai tué un homme et on va me récompenser pour ça ? Ah ah ! Rit amèrement Zayn. Non merci !

- Tu nous as sauvé en cachant ce couteau dans ta manche pour l'attaquer Zayn !

- Mme Vattel n'est pas sauve !

- Mais elle n'est pas morte non plus. Elle se réveillera de son coma, j'en suis persuadé.

- Si tu es venu pour me faire changer d'avis, tu peux retourner là-bas !

- Ce n'est pas que pour ça que je suis là ...

- Alors pourquoi ?

- Est-ce que ton épaule va mieux ?

- Ce n'était qu'une balle...

- Qu'une balle oui... ironisa Liam en s'installant sur le lit de Zayn, alors que lui restait debout.

- Pourquoi es-tu là Liam ?

- Pourquoi m'évites-tu ?

- Parce que.

- Tu crois toujours que je t'ai manipulé pour alléger ma conscience ?

- ...

- Zayn, dis-moi pourquoi tu m'en veux autant ? Je ne partirai pas sans réponses.

- Pourquoi il a fallu que tu fasses ça, hein ?! S'énerva tout d'un coup Zayn. Pourquoi t'as voulu jouer au héros ?!

- De quoi parles-tu ?

- Il allait s'en prendre à moi et toi tu as ouvert ta grande gueule !

- Tu ne te fous pas un peu de moi là ?! Dit Liam choqué. C'est toi qui lui as sauté dessus et qui as pris une balle ! C'est toi qui as joué au héros pour me sauver Zayn ! J'ai cru que tu étais mort pendant plusieurs secondes, bordel !

- Je savais qu'il allait se retourner sur nous après, j'ai voulu sauver Peter et Will, et j'étais sous amphètes. C'est juste la drogue qui m'a poussé à faire ça ! Mais je vais te répondre... Oui je crois que tu as essayé d'alléger ta conscience et que tu as fait pareil dans la cafétéria. Tu ne voulais pas que je crève alors que tu m'avais utilisé. Cela n'aurait fait que rajouter de la culpabilité à ta liste, donc bêtement tu as joué au héros en te disant que tu effacerais ton ardoise et que tu pourrais tranquillement passer devant saint Pierre si tu devais crever.

- Tu peux être très con quand tu t'y mets !

- Je ne vois pas d'autres explications.

- Oh arrête, tu fais juste l'aveugle Zayn !

Liam vit sur le bureau du métis le paquet qu'il avait donné à Peter quelques jours plus tôt. Il se leva du lit et le prit pour le coller contre le torse de Zayn.

- Si tu avais pris la peine de l'ouvrir... C'était censé être pour ton anniversaire, mais après ta petite crise j'ai voulu te le donner avant. Il y a aussi une lettre où tu trouveras tes réponses.

- Alors ça venait de toi ?!

- Oui. Il faut savoir laisser une chance aux explications Zayn. Tu ne connais pas tout. Je retourne à la cérémonie en espérant t'y voir... C'est à toi de monter sur cette estrade Zayn, pas à nous. Tu mérites cette médaille plus que quiconque.

Liam sortit de la chambre en le laissant seul avec ce paquet que Zayn tenait à présent contre lui pour ne pas le laisser tomber. Avec tout ce qu'il s'était passé, Zayn n'avait pas pensé une seconde à l'ouvrir. Le fait que ce paquet vienne de Liam l'énerva et il le lança contre le mur d'en face. Il entendit un bruit de verre brisé quand l'objet heurta le mur et ce fut suffisant pour éveiller sa curiosité. Il s'assit alors à même le sol et déchira l'emballage. C'était un cadre contenant une photographie, mais pas n'importe quelle photographie. Ses larmes coulèrent en une fraction de seconde quand il découvrit l'image. Il pensait ne plus avoir la chance de les revoir, mais ils étaient bien représentés sur ce papier glacé. Ses parents, Talya, et lui, prenaient la pose sur un fond bleu. Zayn se souvenait de ce jour comme si c'était hier, c'était pour la remise de diplôme de sa première année. Il s'en voulut immédiatement d'avoir jeté le cadre qui à présent fissuré de tout son long. Il le serra contre son cœur tellement fort qu'il se coupa le doigt sur le verre brisé. Où Liam avait-il pu trouver cette photographie ? Il ouvrit alors la lettre qui était tombé au sol lorsqu'il avait ouvert le paquet.

Zayn.

J'avais pensé t'offrir ce cadre pour ton anniversaire, mais j'ai peur que tu n'acceptes plus rien de moi. J'ai trouvé la photo dans les archives du photographe employé par l'université. Il en a d'autres de la même série que je t'ai fait imprimer aussi. Je n'ai pas fait ça pour une histoire de conscience Zayn, sache-le. Je pense qu'il est important que tu ais un souvenir précis et précieux d'eux.

Le jour où je t'ai rencontré, j'ai de suite pensé que j'allais avoir des problèmes avec toi. Idée stupide du premier jour d'un professeur... Rapidement, j'ai su que ce ne serait pas le cas. Ou plutôt que quelque chose chez toi m'intriguait... J'ai vu ton côté bad boy qui fait le fort, mais tu vois, quand tu es défoncé tu te dévoiles. Bon, c'est en premier ton regard qui m'a lancé sur la piste que tu étais un autre que celui que tu voulais montrer, cependant après t'avoir trouvé au stade j'ai su que c'était bien plus profond que ce que j'imaginais. Alors oui, je ne vais pas te mentir, la drogue m'a rappelé inévitablement Charlie et j'ai voulu t'aider en partie pour cela. Mais seulement au début. J'aurais pu abandonner, car tu n'es après tout que mon étudiant et que cela ne me regardait pas, sauf que je ne le pouvais pas. Tu n'es pas Charlie, tu es Zayn. Et cela a toute son importance. Je ne me bats pas pour un fantôme qui ne peut plus être sauvé, je me bats car je ne supporterais pas de te perdre Zayn.

J'ai du mal à le dire et à me l'avouer à moi-même, mais tu as pris beaucoup de place dans ma vie. Je ne saurais trop expliquer le pourquoi du comment. Tu n'es pas un chiot abandonné auquel tu te compares si souvent, car au final, tu es fort et je te vois faire. Ne pas parler à Peter et Will et les fuir à longueur de temps. Pourquoi te cacher de prendre de la drogue ? Ce n'est pas pour être tranquille, mais pour les protéger je le sais. Ce qui m'a certainement le plus touché est ta venue chez moi à noël. Cela a été un moment très dur pour toi, mais tu as tout fait pour ne rien montrer. Pour laisser la joie dans la maison malgré le fait que tu étais détruit intérieurement. Tu ne sais pas à quel point te voir rire m'a fait du bien. Je crois que c'est à cet instant que tout a changé réellement. Oui, j'ai compris que je ne pouvais pas te repousser car on ne repousse pas les sentiments, ils ne se contrôlent pas. Ils s'immiscent au creux de vous...

Si j'ai tenu aussi longtemps à tes avances c'était soi-disant pour une histoire de risques concernant nos statuts, mais aussi, et ça je ne l'ai compris que depuis peu, car j'avais peur que coucher avec toi signifie plus. J'ai bien conscience que tu ne laisses pas de place pour les sentiments dans ta vie et tu vois, j'aurais aimé me protéger de cela. Alors ne me dis pas que j'ai fait tout cela par égoïsme puisque je me suis perdu dans cette histoire, et ça, ça n'était pas voulu. Car il y a certaines choses que je ne te dis pas Zayn.

Je ne te dis pas que la première fois que je t'ai vu, je me suis perdu dans tes iris verts malgré ta provocation envers moi. Je ne te dis pas que j'ai été déçu de te voir perdre ton sourire quand j'ai débarqué à ton boulot alors que tu étais joyeux avec mes sœurs avant de me voir. Je ne te dis pas qu'à l'exposition de David Walker je suis resté éloigné de toi car tu me perturbais, mais que notre conversation sur la plage m'a fait me sentir bien et privilégié. Je ne te dis pas qu'à la lecture de ton premier devoir j'ai été saisi et retourné par ton écriture. Je ne te dis pas que le soir où tu as dormi sur mon canapé, je t'ai observé pendant des heures et que j'étais vraiment inquiet pour toi. Je ne te dis pas que j'ai été jaloux et en colère que tu te tournes vers Sam le lendemain et que tu balaies ce qu'il s'était passé la veille. Je ne te dis pas que j'ai aimé que tu me demandes de te montrer les constellations et que j'aurais pu rester encore des heures sous ces étoiles avec toi. Je ne te dis pas que je t'en ai voulu de me chercher et que je râlais de tes pitreries pour me faire craquer, mais qu'au fond j'en étais amusé. Je ne te dis pas que mon cœur s'est déchiré le jour où je t'ai accompagné au cimetière. Je ne te dis pas que je ne voulais plus repartir du chalet au nouvel an car je ne voulais pas retrouver ma vie normale qui me paraissait soudainement monotone. Je ne te dis pas que j'aime quand tu glisses ta main sur ma cuisse sous la table alors que nous sommes en public. Je ne te dis pas que je veux t'embrasser dès que quelqu'un tourne le dos. Je ne te dis pas non plus que je caresse tes cheveux quand tu es endormi à mes côtés, et que malgré toi dans ton sommeil, tu te réfugies dans mes bras et que je ne te repousse pas. Oh non, je ne te dis pas que j'aime ces nuits car nous sommes seuls et que j'ai l'impression que rien ne peut nous atteindre. Que la réalité n'est plus là pour m'empêcher de t'embrasser. Que ton passé se fait oublier quand tu fermes les yeux et que de te voir si paisible me rassure. Je ne te dis pas toutes ces choses car ce serait me mettre à nu et que tu ne les accepterais probablement pas.

Le seul moment où tu sembles tomber le masque est quand tu prends de la drogue, mais tu ne mérites pas de te faire du mal comme cela. Je connais les raisons pour lesquelles tu en prends, mais je pense que cela te fait plus de mal qu'autre chose. Il faut que tu tournes la page Zayn. Je suis le premier à t'encourager à ne pas les oublier, mais souviens-toi d'eux de la bonne façon. J'espère vraiment que tu trouveras la paix suffisante pour avancer dans la vie. Laisse-nous t'aider pour ça je t'en prie. Et n'en veux pas à Peter et Will d'avoir tout tenté pour te sauver de cette tristesse et de la drogue. Tu sais qu'ils t'aiment énormément et n'ont voulu que ton bien.

Je vais aussi te demander une chose pour la suite si jamais tu te décides à ne plus m'éviter. Je veux que l'on arrête de coucher ensemble, et pour cela j'ai besoin de toi. Je sais que je n'arrive pas à te résister alors s'il te plaît, ne me tente pas. Tu trouveras facilement une autre proie et ton défi de baiser avec ton prof a été largement atteint... Cela n'empêche pas de se voir, que tu viennes à la maison quand tu en ressens le besoin ou tout autre. Mais plus de sexe. Nous n'aurions jamais dû commencer de toute façon.

J'espère que ne plus avoir cette motivation ne t'éloigneras pas de moi. Si c'est le cas, alors cette fois-ci je comprendrai.

Je te demande aussi de ne pas me parler de cette lettre. Je veux juste être sûr que tu comprennes qu'à aucun moment je me suis servi de toi pour apaiser mes erreurs passées. C'est moi qui me suis fait avoir Zayn. Mais ce n'est pas de ta faute. C'est la vie...

J'aimerais te faire promettre de ne plus prendre de drogue et de profiter, mais je n'ai pas ce pouvoir. J'espère que Peter et Will y arriveront de nouveau.

Je crois que j'ai dit tout ce que j'avais à dire. À toi de revoir ton jugement ou non maintenant. Mais quoique tu décides, laisse-toi la chance d'être heureux Zayn...

Liam.

- Il ne viendra pas alors ? Demanda Peter quand Liam revint.

- Je ne pense pas.

- Tu as fait ce que tu as pu mon chéri... dit Helen qui était assise à ses côtés.

Liam ne pensait pas avoir le pouvoir de faire venir Zayn, mais il restait frustré. Cette cérémonie n'avait pas de sens s'il n'y venait pas. Mr Larson, le directeur de l'université, monta sur scène et prit la parole d'une voix grave. Il répéta les faits. Précisa que le pays avait été bouleversé par les événements et qu'ils avaient même reçu le soutien d'autres pays. Demanda à tous de continuer de prier pour madame Vattel qui était toujours dans le coma après avoir reçu une balle en plein thorax. Il fit ensuite honneur à toutes les personnes qui avaient été séquestrées et blessées. Le portrait de Simon Hans fut aussi fait. Il décrivit une personne déséquilibrée qui avait un casier lourd de violences, cependant inconnu de l'université. Que des mesures avaient été prises contre lui, mais malheureusement trop tardivement. Au bout de plus d'une demi-heure de discours, le directeur replaça sa cravate et demanda à tous de faire une minute de prières pour madame Vattel et sa famille. L'assemblée se leva et le silence s'installa. L'émotion était encore vive, plus particulièrement pour les familles qui avaient cru perdre leurs enfants et proches. Les larmes de la mère de Liam commencèrent à couler à cet instant. Il avait beau lui dire qu'il était sain et sauf, elle avait du mal à s'en remettre. Emma elle, ne lâchait plus Sam d'une semelle et passait son temps à l'appeler s'il n'était pas avec elle. Sophia n'avait été au courant qu'après coup, donc elle eut plus de facilité pour ne pas en être traumatisée.

- Je vais maintenant demander à l'ensemble des victimes de cette prise d'otages de venir me rejoindre, dit Larson. J'appelle Sarah Andrew, Jane Besty, Charles Boyt, [...] Peter Nolan, [...] Mr Greene, [...] Will Payne, [...] Mr Payne et enfin, Peter Ublot.

Ils furent une trentaine à monter sur l'estrade, dont certains avec pansements sur le visage ou bandage au bras. Liam trouva cela étrange que Zayn n'ai pas été appelé. Peut-être que le directeur avait été averti de son absence et qu'il ne voulait pas créer de malaise. Mr Larson fit un petit discours pour les personnes présentes sur l'estrade et tout le monde eut le droit à un serrage de main solennel et à une lettre cachetée du sceau de la ville. Chacun reprit ensuite sa place pour finir cette cérémonie.

- Pour clôturer cette cérémonie, je vais appeler la personne qui a mis fin à ce cauchemar. Sans lui, il y aurait certainement eu bien plus de décès et blessés à déplorer. Il a fait preuve d'une immense bravoure pour sauver les personnes qui n'avaient pas été relâchées. Simon Hans avait déjà tiré sur deux personnes et s'apprêtait à abattre un professeur, mais ce jeune homme n'a pas hésité à lui sauter dessus recevant lui-même une balle dans l'épaule. Un ami et un étudiant au grand cœur pour qui notre maire est présente aujourd'hui. Mesdames et messieurs je vous demande d'accueillir Mr Jawaad Malik...

Le directeur commença à applaudir et Liam baissa la tête comme ses amis. Ils savaient que ce beau discours était inutile et que la maire était venue pour rien. Pourtant, alors que seulement les chuchotements se faisaient entendre, les applaudissements gagnèrent la salle. Liam tourna la tête vers l'entrée du théâtre où tout le monde regardait, Zayn marchait le regard droit vers l'estrade. Il était habillé d'un costume noir simple, avec une chemise blanche. Ce fut la première fois que Liam le vit ainsi vêtu. Il sourit, les larmes aux yeux de constater qu'il était finalement venu. Cette cérémonie prenait enfin tout son sens et Liam fut le premier à se lever avec Helen, suivis de leurs amis, puis bientôt de la salle toute entière. Ce n'était pas des applaudissements accompagnés de cris pour fêter quelque chose, non, c'était des applaudissements de profond respect. Ceux qui vous donnaient la chair de poule et la larme à l'œil. Au moment où Zayn se retourna rapidement vers la salle en montant sur l'estrade, il fut un surpris mais ne laissa rien voir. Le directeur fut le premier à l'accueillir, suivis de toute la délégation communale. Zayn était debout, droit, son visage sans émotion. Mme la maire, assise dans un grand fauteuil sur le côté de la scène, se leva à son tour et applaudit-elle aussi le jeune métis. Zayn ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il ne pensait pas mériter une telle ovation. La femme habillée d'un tailleur bleu, fit quelques pas vers lui. L'assemblée se rassit pour écouter ce qu'elle allait dire, seulement elle pencha un peu la tête vers Zayn et lui glissa des mots que seul lui put entendre. D'un hochement de la tête il la remercia. La maire fit un seul petit signe de main et deux hommes vinrent à ses côtés. L'un portait sur un cousin une médaille, l'autre un micro qu'il tint pour la femme.

- Pour votre acte d'une incroyable bravoure, au nom du Royaume-Unis et de notre ville, je vous remets Mr Malik la médaille du courage. Puisse votre vie vous récompenser de votre vaillance.

Zayn se laissa passer la médaille autour du cou, puis fit une révérence à la maire qui lui fut retourné. Le geste de celle-ci étonna tout le monde et la délégation sur l'estrade répéta le geste aussitôt. Zayn n'était clairement pas à son aise devant ses hommes et femmes lui faisant la révérence et ses amis le savaient bien, mais ils étaient tellement fiers. Liam essuya la larme qui roulait sur sa joue. En fait, beaucoup de personnes firent de même. Zayn dit quelques mots à la maire qui ne furent pas entendus et celle-ci hocha la tête en lui désignant le micro. Il le prit des mains et se tourna enfin face à l'assemblée.

- Je ne me considère absolument pas comme un héros et je ne mérite pas plus cette médaille que tous ceux qui étaient présent dans cette cafétéria. Je remercie cet honneur qui m'est attribué, mais j'aimerais avant tout rétablir un fait. Si je suis présent aujourd'hui sur cette estrade, ce n'est seulement parce que j'ai été moi-même sauvé. J'aurais dû être la première victime, mais quelqu'un a détourné l'attention de Simon Hans pour ne pas que cela arrive. J'avais le canon de son arme sur mon front et il était prêt à tirer, jusqu'au moment où Mr Payne est intervenu et ce, à deux reprises. Je lui dois la vie et sans, lui la fin n'aurait pas été la même.

Zayn braqua son regard sur Liam et ses yeux parlèrent en même temps que sa voix

- C'est lui qu'il faut honorer aujourd'hui...

Il plaça le micro sous son bras et applaudit à son tour Liam qui était perdu dans les iris de Zayn. La foule le suivit et Liam comprit ce malaise qu'avait éprouvé Zayn quelques instants plus tôt. Sa mère qui pleurait à chaudes larmes le prit dans ses bras et il perdit le regard de Zayn. Le métis rendit le micro, il fit un dernier signe de tête à la maire puis serra la main de son directeur avant de quitter l'estrade et le théâtre, profitant des regards sur Liam pour partir inaperçu. Le directeur clôtura cette cérémonie en remerciant la maire et invita qui le souhaitait à partager un verre à l'extérieur. Une collecte de fond avait été mise en place pour payer les soins de Mme Vattel et chacun était invité à y participer. Liam ne souhaitait pas rester plus longtemps, surtout si Zayn n'était plus présent et sa mère tenta en vain de le faire venir chez elle.

- Je veux seulement rentrer pour me reposer maman. Je suis épuisé.

- Justement, on prendra soin de toi...

- J'ai passé toute la semaine à la maison et j'ai besoin d'un peu de calme s'il te plaît. Ne m'en veut pas, mais j'ai envie de retrouver mon appartement et Mallow. Tu ne m'as même pas laissé aller lui donner à manger donnant cette tâche à Dan...

- Je ne t'en veux pas chéri. Promets-moi juste de m'appeler ce soir.

- Je le ferai, mais si j'oublie ne t'en inquiètes pas.

- Ne me demande pas ça. Repose-toi bien mon bébé.

- Oui.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi maman.

Il embrassa toute sa tribu familiale et rentra chez lui. Sur le devant de la porte, il trouva Zayn assis sur la plus haute marche des escaliers et son cœur fit un bond. Il ne portait pas sa médaille et sa cravate était desserrée. Liam se doutait que Zayn avait finalement lu sa lettre et qu'il allait devoir assumer ses écrits, ses révélations. Il ouvrit la porte sans un mot et laissa Zayn la refermer derrière lui. Mallow qui n'avait pas vu son maître en cinq jours, sauta sur le comptoir pour réclamer caresses et croquettes que Liam lui donna. Toujours dans le silence, Liam sortit deux bières du réfrigérateur et alla au salon où lui et Zayn s'assirent sur le canapé.

- Où est ta médaille ? Finit par demander Liam pour rompre le silence.

- Dans ma voiture. J'ai dit que je n'en voulais pas.

- C'est bien que tu sois venu à la cérémonie.

- ... Pourquoi as-tu tous ces journaux ? Demanda Zayn en désignant une pile sur la table de Liam.

- Je ne sais pas. Je ne les ai même pas lus, j'ai juste demandé à Dan de me les déposer ici.

Tous les journaux avaient une première page similaire, celle de l'université en fond avec des otages courant hors de celle-ci, des brancards poussés par des ambulanciers, une photographie de Zayn blessé avec comme titre, Le sauveur de Brighton, Il tue Simon Hans pour sauver les otages, ou encore, Jawaad Malik, 21 ans et déjà un héros. D'autres affichaient le brancard au drap blanc sous lequel le corps de Hans était dissimulé. En plus de la description des faits dans les pages internes, il y avait aussi beaucoup de fausses spéculations qui avaient répugné Zayn en entendant Peter et Will en parler. Il avait dû couper la ligne de leur téléphone fixe car celui-ci sonnait toute la journée pour avoir le témoignage de Zayn, ou à défaut celui des deux autres. Liam avait eu le même problème, les journalistes appelant chez sa mère ou son père, faute d'arriver à le joindre chez lui. Tous les otages avaient même été escortés par la police pour sortir de l'hôpital et du commissariat, pour ceux qui ne voulaient pas répondre aux caméras. Toute cette semaine médiatique les avaient tous épuisés et ils ne voulaient plus entendre parler de journaux télévisés. Bien sûr, certains étudiants en avaient profité pour passer à la télévision, même si la plupart n'avaient pas été pris en otage. Zayn se confortait dans l'idée que bientôt, tous l'auraient oublié, se ruant sur un nouveau fait divers sanglant. Alors non, Liam ne savait pas pourquoi il avait demandé à Dan de lui récupérer les journaux et de les poser chez lui. Peut-être pour dans quelques années, peut-être pour lire les portraits glorifiants écrits sur Zayn quand il serait prêt dans quelques jours. Il ne savait pas, mais ils étaient là. Cela semblait tout de même déranger Zayn donc Liam les prit pour les placer sous la table basse dans un rangement, hors de portée de vue. Après un silence, Zayn reprit la parole.

- Merci pour le cadre Liam.

- De rien.

- Cela compte beaucoup pour moi.

- Je sais.

Liam parlait en regardant dans le vide alors que Zayn était tourné vers lui.

- Je suis désolé, dit Zayn. Je n'aurais pas dû croire que tu m'utilisais, c'était complètement idiot de ma part.

- Oui, mais ce n'est pas grave.

- Si, ça l'est.

- On en parle plus s'il te plaît...

- D'accord. Je sais que tu ne veux pas en parler non plus, mais tu t'en doutes j'ai lu ta lettre et...

- Alors là je te coupe tout de suite Zayn ! Dit Liam vivement en se tournant vers lui. Je te l'ai dit, ce qui est marqué là-dedans je ne veux pas en entendre un mot ! Je me suis laissé aller et c'était une bêtise. Je voulais te prouver que je ne t'avais pas pris pour un con, mais je suis suffisamment mal à l'aise avec ce que j'ai écrit pour que l'on en discute.

Liam posa sa bière sur la table basse et sortit une cigarette de son paquet qu'il porta à sa bouche, mais Zayn s'approcha et lui enleva des lèvres pour y poser les siennes. Liam se recula après une seconde.

- S'il te plaît Zayn, dit-il sans force, respecte mon choix. Je sais que pour toi c'est un divertissement, mais je ne peux plus...

- Tu n'as pas l'air de comprendre... Je n'ai pas été franc sur toute la ligne avec toi tout à l'heure. Si je t'ai tellement détesté cette semaine, c'est seulement parce que tu t'es mis en danger Liam et pas pour le reste. Je ne suis pas surhumain comme certains peuvent le croire. Moi aussi j'ai eu peur là-bas. Vous voir Peter, Will, Sam et toi dans cette cafétéria m'a terrifié. Je n'ai pas arrêté de me demander pourquoi la vie s'acharnait sur les gens que j'aimais. Et toi tu m'as protégé en mettant ta vie en jeu et je ne l'ai pas supporté. Quand j'ai... poignardé Simon, je n'ai pensé qu'à une seule personne Liam. À toi. Et je n'étais pas sous amphètes comme j'ai pu te le dire. De voir ton regard qui ressemblait à un adieu m'a brisé. De le voir braquer son arme sur toi alors qu'il venait de tirer à deux reprises m'a fait disjoncter. J'attendais le bon moment pour ne pas me louper, mais je ne savais pas si j'en aurais la force jusqu'à la dernière seconde. Il est facile de se faire tout un plan en tête, mais pour passer à l'action c'est une autre histoire. Tu en as été le déclencheur, tu m'as donné la force. Tu es important bien plus que je ne l'avais imaginé moi aussi. Voilà pourquoi je t'en ai tant voulu. Tu n'as pas le droit de disparaître avec la place que tu prends dans ma vie. Alors ne me demande pas de me contrôler quand moi non plus je ne le peux pas. Je ne veux rien changer à ce que nous avons commencé Liam.

- Ce n'est pas une bonne idée Zayn. Regarde où ça nous a menés...

- Parce que j'ai été idiot et que je ne t'ai pas laissé la chance de t'expliquer. Je ne suis bien que quand je suis avec toi, alors pourquoi je me priverais de ça ? Et toi aussi d'après ce que tu m'as écrit. Ne le perdons pas Liam. Il n'y a que dans tes bras que je m'endors bien, et je ne m'y réfugie pas inconsciemment dans mon sommeil, mais j'ai toujours fait croire que c'était le cas. Pourquoi est-ce que tu crois que j'ai passé mes nuits ici pendant deux semaines ?

-Tu penses ce que tu dis ?

- Oui.

- Et après ? Ça va nous mener où toute cette histoire ?

- Je n'en sais rien. Mais un jour on m'a dit que si l'on connaissait l'histoire de notre vie, alors il n'y avait plus grande raison de vivre.

- Des paroles bien trop sages dans ta bouche je trouve...

- Je te l'accorde... Alors, qu'en penses-tu ?

Liam prit un temps pour réfléchir. Il avait fait une demande à Zayn que celui-ci ne respectait pas. Il aurait aimé avoir la force de le repousser, mais ses mots étaient bien trop justes à son goût pour contre attaquer. Et même s'ils ne l'étaient pas, Liam se persuaderait de toute façon qu'ils l'étaient. Il fallait vivre sa vie sans regrets.

- À la prochaine histoire qui tourne mal, on reprend nos places de prof et élève.

Liam tentait de paraître sérieux, mais il était juste heureux de ne pas perdre Zayn et que ce dernier n'ait pas respecté sa demande, même s'il craignait d'avoir mal par la suite. Liam était faible face à Zayn.

- On a toujours cette place, elle est juste améliorée, dit Zayn fier d'avoir convaincu Liam.

Cela fit sourire malgré lui Liam et Zayn en profita pour s'approcher de lui dans le but de reprendre son baiser, seulement il fut coupé dans son élan par quelqu'un qui frappa à la porte de l'appartement. Liam se leva à contre cœur et ce fut à Sam qu'il ouvrit.

- Salut mec.

Sam entra comme à son habitude, sans y être invité et son regard tomba sur Zayn.

- Euh, je dérange peut-être ?

- Pas du tout, dit Zayn.

Mais Liam fit oui de la tête dans le dos de son ami et Zayn retint un sourire.

- Si tu veux parler seul avec Liam je peux vous laisser, continua Zayn, ce qui déclencha de grands mouvements de bras de la part de Liam pour l'avertir de ne même pas penser à partir.

- Ah... Non c'est bon, dit Sam. Mais qu'est-ce que tu fais là ? Vous vous êtes rabibochés tous les deux ?

- On s'est expliqués oui, dit Liam qui reprit une neutralité de façade.

- Enfin une bonne nouvelle !

Sam se laissa lourdement tomber dans le canapé contre Zayn qui fut obligé de se décaler pour ne pas être écrasé, puis le blond reprit sa phrase.

- Ça me faisait chier de vous voir comme ça et de ne pas pouvoir programmer de soirée avec vous deux.

- Et toi ? Tu me parais bien crevé, dit Liam pour avoir la raison de la venue de son ami et pour changer de sujet, prenant place dans un fauteuil.

- Oui... En fait Emma est tout le temps inquiète et je commence à ne plus le supporter. Je lui ai dit que je venais chez toi, mais ça ne l'a pas empêché de m'appeler deux fois sur le trajet !

- C'est normal Sam, ma famille fait pareil avec moi.

- Oui, mais Hans est mort et il ne va pas revenir d'outre-tombe pour nous flinguer ! Pardon..., dit-il pour Zayn.

- Ça va, répondit celui-ci.

- Bah ce n'est pas très délicat de ma part alors que c'est toi qui l'as dézingué...

- Ça c'était encore moi délicat Sam ! S'exclama Liam.

- C'est bon je vous dis, répéta Zayn. Ce qui est fait est fait. C'était lui ou nous.

- Ouais, mais quand même ! Dit Sam. D'ailleurs, je te dois un câlin pour avoir sauvé mon meilleur ami.

Et il ouvrit les bras en s'approchant de Zayn.

- Même pas t'y penses Sam ! Le bloqua Zayn.

- Pourquoi ?

- Je déteste ça.

Liam sourit intérieurement car il savait que c'était en partie faux, et le fait d'être l'un des seuls à avoir le droit aux bras de Zayn lui réchauffa le cœur.

- Une tape sur l'épaule alors ? Demanda Sam.

- Bon OK, capitula Zayn. Mais pas sur la droite.

Zayn n'avait passé qu'une journée à l'hôpital, signant une décharge pour partir le plus rapidement. La balle que lui avait assénée Hans avait traversé son épaule et n'était pas resté à l'intérieur, il n'avait donc pas eu besoin d'opération. Les médecins avaient vérifié que rien n'était gravement endommagé et avaient recousu ce qui avait besoin de l'être, autant à l'intérieur, qu'à l'extérieur. Les soins pour Zayn étaient donc un repos de son bras et des pansements à changer. En cinq jours, il avait déjà bien moins mal et cela grâce aussi, aux antidouleurs. Sam tout fier, donna donc sa marque d'affection sur l'épaule gauche de Zayn, en faisant attention de n'être pas trop brutal.

- Sinon Liam, je veux bien une bière moi aussi, s'exprima ensuite Sam.

- Bien sûr monseigneur..., dit Liam ironique, mais il se leva tout de même pour aller lui en chercher une.

- Elle t'a dit quoi la maire au fait ? Demanda Sam à Zayn sans se préoccuper du ton de son ami.

- T'aimerais bien le savoir hein ? Bah tu ne sauras pas...

- T'es sérieux ?!

- Moi aussi je suis curieux, dit Liam de la cuisine.

- Elle ne m'a rien dit de spécial.

- Alors tu peux nous le dire ! Insista Sam.

- Seulement qu'en plus d'être courageux, j'étais très charmant et qu'elle me marierait bien à l'une de ses filles si elle en avait.

- Oh allez ! Dis-nous la vérité !

- C'est la vérité Sam.

- Elle a bon goût..., échappa Liam en donna une bière à Sam.

Il ouvrit grand les yeux sous sa bêtise, mais Sam ne vit rien et ne releva pas les dires de son ami trop concentré pour discerner le mensonge dans les yeux de Zayn. Le métis lui, avait bien entendu et lança un sourire malicieux à Liam. Le téléphone du blond sonna en le coupant dans sa quête de vérité et lui déclencha un grand soupir.

- Elle va me tuer, dit-il en voyant Emma apparaître sur son écran.

- Ne décroche pas..., proposa Zayn.

- Si je ne veux pas la voir débarquer ici dans cinq minutes, vaut mieux que je le fasse !

- Laisse-lui un peu de temps Sam, dit Liam. Tu sais qu'elle s'inquiète parce qu'elle t'aime et qu'elle a eu vraiment peur pour toi.

- Je sais...

Sam sortit sur la terrasse pour prendre l'appel.

- Je suis désolé, dit Liam à Zayn en prenant la place de Sam dans le canapé. J'aurais préféré que l'on reste seuls, mais je ne peux pas le foutre à la porte comme ça après tout ce qu'il s'est passé...

- Ce n'est pas grave. Cela ne m'empêche pas de faire ça...

Zayn s'avança et embrassa Liam dans le cou.

- Zayn ! S'exclama Liam en le repoussant. Il peut se retourner et nous voir !

- Oui, mais maintenant que tu m'as dit que tu aimais ça dans ta lettre, je ne vais pas m'en priver... Tu vois, je peux aussi te faire ça...

Et il l'attaqua sur son point sensible en remontant sa main de son genou jusqu'à l'intérieur de ses cuisses.

- Hmm, gémit Liam malgré lui. S'il te plaît, ne me fais pas ça maintenant... C'est trop excitant...

Liam tenta tout de même de repousser Zayn.

- Et ça...

Zayn effleura l'entre-jambe de Liam à travers le tissu de son costume, puis pressa sa main un peu plus. Liam se leva pour fuir, mais malheureusement pour lui, ou pas, Zayn le bloqua dans la cuisine. Zayn ne lâcha pas la terrasse des yeux pour surveiller Sam, mais celui-ci restait dos à eux. Alors il déboutonna le pantalon de Liam et glissa sa main dedans. Liam, collé contre son réfrigérateur, n'eut pas la force de le repousser tellement cela lui était bon. Deux semaines qu'il n'avait pas senti ce contact sur sa peau et l'interdit rendait le tout plus stimulant.

- Maintenant débrouilles-toi avec... Il arrive, dit Zayn en récupérant sa main et en regagnant le canapé avant que Sam ne rentre.

Liam reboutonna tant bien que mal son pantalon dans la précipitation et se réfugia aux toilettes au pas de course. Il n'aurait jamais dû dire à Zayn que cela l'excitait. Maintenant, il allait s'en donner à cœur joie donc Liam n'avait pas fini de se retrouver dans l'embarras. Il attendit que la pression redescende et retrouva les deux autres dans le salon.

Sam s'éternisa et cela commençait à agacer Liam. Le châtain aimait son meilleur ami plus que tout, mais là, il lui en voulait un peu. Bien sûr, Sam ne le faisait pas exprès puisqu'il ne savait rien de ce qu'il se passait entre leur élève et Liam. Cependant, il était bel et bien là, au milieu de cette tension sexuelle. Au bout de deux longues heures, il se décida à rentrer chez lui.

- Zayn je te raccompagne ? Lui demanda Sam.

- Non c'est bon, j'ai ma voiture. Merci.

Mais Sam ne partit pas pour autant.

- Eh bien tu viens ?

Il ne pensa pas que Zayn souhaitait rester et Liam ne trouva pas de prétexte à lui donner pour que le métis ne parte pas. Zayn se leva donc et remit la veste de son costume, puis ils partirent tous les deux laissant Liam seul avec Mallow.

De Liam à Zayn :

Tu as intérêt de revenir d'ici dix minutes grand max ! Fais le tour du quartier et gare ta voiture derrière l'immeuble, mais ramène tes fesses au plus vite !

Il ne fallut que cinq minutes pour que la porte de l'appartement de Liam s'ouvre à nouveau.

- Tu sais que tu es bien plus crédible comme ça ? Dit Zayn moqueur.

- De quoi tu parles ?

- Quand tu essaies d'être autoritaire en me repoussant, zéro. Mais quand c'est pour m'allonger dans ton pieu, alors là, ça marche. J'aime...

- Tu veux que je te montre mon côté autoritaire Zayn ? Dit Liam d'un ton suggestif.

Zayn se colla à Liam, lui défit sa cravate toujours en place depuis le matin et lui glissa à l'oreille :

- Cela pourrait m'intéresser, oui...

Les heures suivantes n'eurent pas besoin d'être décrites pour savoir comment ils occupèrent leur temps. Ceci-dit, la blessure de Zayn à son épaule et la côte cassée de Liam firent qu'ils furent beaucoup plus calmes qu'à l'habitude. Liam passa ensuite un coup de fil à sa mère dans la soirée comme promis et Zayn en profita pour envoyer un message à Will et Peter pour les prévenir qu'il ne rentrerait pas. Ils commandèrent chez le traiteur du quartier et Liam alla chercher seul les plats pour qu'ils ne soient pas vus ensemble.

- Zayn ? Demanda Liam pendant le repas.

- Oui ?

- Je suis désolé de te demander ça, mais j'ai besoin de savoir... Est-ce que tu as continué à prendre de la drogue cette semaine ?

- Oui, répondit Zayn coupable.

Liam soupira. Il aurait aimé entendre une autre réponse, mais il n'allait pas en vouloir à Zayn d'être honnête.

- Mais je n'en prendrais plus, ajouta Zayn.

Cette phrase réveilla le châtain qui y vit un espoir.

- Pourquoi ? Demanda-t-il.

- Parce que je sais que ça vous fait peur et que de toute façon, cela ne sert plus à rien. Talya ne vient plus. Elle est réellement partie le soir où j'étais ici.

- Je suis désolé Zayn.

- Non tu ne l'es pas, mais je comprends.

- Je le suis pour la douleur que ce vide te provoque.

- ... Merci Liam.

Le lendemain, Liam profita que Zayn dorme toujours pour téléphoner à Peter. Il le fit en allant chercher de quoi déjeuner dehors pour être sûr que son amant ne l'entende pas.

- Liam ? Est-ce que tout va bien ?!

- Salut Peter. Oui tout va bien.

- Ah... J'ai cru un instant que c'était par rapport à Zayn. Il n'est pas rentré cette nuit...

- Oui je sais. Il est venu chez moi pour que nous discutions et nous avons un peu trop bu dans la journée. Il est resté dormir sur mon canapé. Ceci-dit, mon appel le concerne bien.

- Dis-moi tout.

- J'ai pensé que l'on pourrait lui faire un petit truc pour demain. Je fais venir Sam, Emma et Juliette, et vous d'autres amis par exemple ? On peut le faire chez vous ou chez moi, c'est comme vous voulez.

- C'est gentil de ta part Liam, mais Zayn ne fête plus son anniversaire depuis l'accident.

- Eh bien il est temps que les choses changent. Il en a besoin je pense.

- Il serait capable de s'enfuir de sa propre fête d'anniversaire, tu sais ?

- On l'attachera.

- On peut toujours tenter le coup, rit l'écossais.

- Je suis sûr que c'est une bonne idée Peter.

- Je te fais confiance. Depuis le début tu tapes dans le mille.

- Mouais... Tu vas me faire douter toi maintenant.

- Je te dis que tu as raison et je te fais douter ? T'es bizarre...

- Je n'ai pas vraiment l'impression de taper dans le mille donc oui, tu me fais douter.

- Non mais c'est vrai ! C'est une bonne idée et au pire il nous envoie balader et ce ne sera pas une première. Je préviens Will et Sophia.

- Il n'y a personne d'autre que Zayn apprécie ?

- À part vous depuis quelques mois, non. Il n'a gardé que Will et moi en deux ans.

- Ah... Eh bien ça ne va pas nous empêcher de foutre le feu pour honorer la personne qu'il est !

- Bien dit.

- On fait ça où alors ?

- On peut le faire ici, mais il ne faut pas qu'il soit dans les parages...

- Je vais trouver une excuse pour le garder un peu plus longtemps. Ma mère voulait justement le couvrir de baisers pour ce qu'il a fait pour nous lundi, donc un repas trop arrosé ce soir est une bonne excuse.

- Ça, je peux t'affirmer qu'il ne va vraiment pas aimer...

- Je sais, mais il fera avec.

- Bon courage alors.

- Merci. On se voit demain midi alors.

- Oui. À demain.

Liam prévint tout de suite ses amis pour le lendemain et sa mère pour le repas du soir. Elle s'extasia de la venue de son héros qu'elle allait enfin pouvoir remercier. Zayn avait sauvé son fils et pour cela, elle lui serait reconnaissante à jamais. Le repas prévoyait d'être animé. La nouvelle ne plut pas tellement à Zayn qui vit venir tous les remerciements, mais il n'avait pas vraiment le choix. Liam lui expliqua que sa mère serait vraiment vexée qu'il refuse l'invitation, qui n'en était pas une au final, mais il ne dit rien là-dessus. Zayn aimait bien trop Helen pour refuser son invitation et il devrait probablement y passer à un moment ou un autre. En attendant le repas du soir, ils profitèrent l'un de l'autre le restant de la journée. Ils profitèrent d'être ensemble, malgré toutes les barrières que la vie leur mettait. 

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