La dernière semaine avant les vacances. Ça se voit, tous les élèves ont l'air fatigué, mais n'hésitent pas à faire des blagues en cours. 

Tom nous a encore invité samedi, et j'ai promis à Gwen de la rejoindre le dimanche à la place. Sauf qu'elle n'a pas voulu, et a proposé le lundi à la place.       

Je continue à parler à Tom sur Facebook, mais aussi quelques fois par lettre. 

Je pense aussi de plus en plus souvent à lui.

- Tu es amoureuse de lui ?

Il fait chaud ce vendredi midi, c'est pourquoi avec May on est partie manger dehors.

- Quoi ? Non ! C'est juste un ami.

Elle hausse un sourcil, visiblement peu convaincu.

- Et toi alors ? Tu n'es pas amoureuse de Mathieu ?

Elle rougit violemment.

- Enfin, mais non !

- Voilà. 

Elle hausse les épaules. Puis se met à tousser quand elle croque dans son sandwich.

- Cornichon, m'apprend-elle. Je ne comprends pas comment on peut manger ce truc. Comment les chefs cuisiniers peuvent mettre des cornichons dans chaque sandwich ? C'est immonde.

Elle semble de bonne humeur, c'est pourquoi je renchéris :

- C'est un complot. Ils savent très bien que plusieurs élèves n'aiment pas ça, alors ils en mettent dans les sandwichs.

- Oui, mais pourquoi contre nous ? 

- C'est pas contre nous, mais contre le directeur.

- Ah, mais oui ! Le complot des cornichons est là contre le directeur, qui refuse de les payer plus chers ! Donc ils mettent des cornichons dans chaque sandwich, pour que les élèves mangent ensuite chez eux, donc moins d'argent pour l'école.

- Ou apportent leur propre repas. 

- Ce que je vais finir par faire.

Elle grimace encore quand elle enlève les cornichons.

- Sérieusement, je ne sais pas comment ils font, mais les cornichons de l'école sont pire que les cornichons de la maison.

- Ca fait partie du complot des cornichons.

- Euh. Excusez-moi...

On se retourne avec May et tombe sur Tom.

- C'était pour vous dire que mes parents et mon frère seront là demain, donc on pourra pas venir chez moi.

- Venez chez moi, propose May. Mon père dira rien.

Elle donne son adresse à Tom puis se tourne vers moi, l'oeil brillant, ce qui veut dire qu'elle va sortir une bêtise :

- Ça aussi, ça fait sûrement partie du complot des cornichons.

Puis, hilares, nous regardons Tom repartir, l'air de n'avoir rien compris.

Le cours de SVT est plus long que d'habitude, sans doute parce que l'heure a été déplacé juste après le déjeuner, à la place de l'anglais.

On doit présenter un exposé avec May, et on ne s'en sort pas trop mal. 

Puis le vendredi soir est enfin là. Tout le monde fait le décompte avant les vacances, puis quand la sonnerie retentit, tout le monde sort en poussant des cries de joie. On en fait partie, avec May.

Pour fêter ça, je vais chez elle, et nous passons plus de deux heures à tuer des monstres. Puis je rentre à la maison.

- Gwen vient dîner avec Chase mercredi, m'apprend mon père dés que je suis rentrée.

Je monte ensuite dans ma chambre et me change. Puis je passe la soirée à lire et à parler avec Tom sur Facebook.

Il me raconte qu'il ira chez sa grand-mère pendant quelques jours. Regarder la télé, aller au cinéma et jouer aux cartes. Il ajoute qu'il n'aura pas de réseaux donc impossible de parler avec moi. 

Nobody L'esquimau-au-citron : Pas grave, t'inquiète. On rediscutera quand tu rentreras. Même si ce sera quand même un peu long, tu vas me manquer pendant ce temps-là :)

J'en reviens pas d'avoir marqué ça, mais je n'ai pas le temps de l'effacer que Tom a déjà répondu.

Prem'Tom (en ligne) : Vraiment, je vais te manquer ?

Et voilà... 

Nobody L'esquimau-au-citron : 'Fin, disons que je me suis habituée à parler avec toi tous les jours, donc c'est sûr que ça va être long de ne plus te parler pendant plusieurs jours.

Prem'Tom (en ligne) : Ouais, c'est vrai. Bon je ferai mieux d'aller dormir, je suis crevé. Bonne nuit ;)

Nobody L'esquimau-au-citron : Bonne nuit :)

C'est la première fois qu'il me souhaite bonne nuit. Je souris encore quand j'éteins la lumière pour dormir.