une lettre

21 novembre 1917

Chère sœur ,

Il y a des rats, ils se nourrissent de nos camarades morts et mange nos réserve, il y en a tellement qu'il ne mérite même plus que l'on gaspille des balles pour eux. J'en ai marre je veux rentrer, vos voix me semble si lointaine et vos visage flou. Je ne sais plus qui croire, les journaux ne sont plus que propagande et ils nous demandent d'abattre un ennemi que l'on a jamais vu, et qui, au fond, j'en suis sûr, lui aussi ne veux plus de cette guerre. Les journaux se taisent, mais j'ai entendu des rumeurs sur une révolution russe, est-ce vrai ? Les Russes vont-ils eux aussi devenir nos ennemis ?

J'ai rencontré un jeune, Hector, il a la joie de vivre et un talent inné pour remonter le moral des troupes, mais nous avons bien vite déchanté lorsqu'on a pris son âge, 19 ans, un gosse ! Notre chère patrie la France n'a-t-elle donc plus aucun honneur ?, manque-t-elle tellement d'hommes qu'elle commence à envoyer des enfants sur le champ de bataille!? Cette guerre n'a que trop duré, elle nous use tous et nous détruit à petit feu , j'ai peur de ne plus jamais vous revoir, nous sommes redevenu de simple animaux et retourner à des forme bestiale, tuer est devenu notre quotidien, ici, c'est la loi du plus fort, tuer ou être tuer, de simples chien attendant que leur heure soit venu ! Pour preuve, les poux et les puces nous envahissent, je ne compte plus combien il y a d'insectes dans mon lit.

Il y a quelques jours, la pluie s'est abattu dans notre tranchée, elle nous a lavé de notre crasse mais nous a offert un cadeau empoisonné, la boue. On ne peut plus marcher correctement et on en est recouvert de la tête aux pieds, "Au moins, c'est une bonne protection contre les insectes !" qu'as dit Hector, cela aurait pu être drôle, si ce n'était pas vrai. Dis-moi Marlène, que sommes-nous devenus ?

Surtout , n'oubliez jamais que je vous aimes tous très fort,

George

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