CHAPITRE 6

PDV Katsuki :

Ça fait une demi-heure que je suis sur mon lit à fixer mon plafond.
Je ne pense à rien, je suis juste là, à regarder dans le vide.

Enfin si, je pense à quelque chose.
À une personne en particulier.
À Deku.

Il m'attire vraiment ce mec, c'est incroyable.
J'ai jamais eu autant envie d'être près de quelqu'un, de l'écouter ou même de lui parler.

De le prendre dans mes bras tout le temps et de caresser ses cheveux doux.
De le regarder dans ses yeux vert émeraude dans lesquelles je me noie dedans.
J'ai même des pensées où je l'embrasse...

Vous avez compris quoi.

Et puis ça fait maintenant quelques jours qu'on a fait « vraiment » connaissance.
Aujourd'hui, on est dimanche.
Quand je pense qu'il va falloir qu'il retourne chez lui, ça me fait mal au cœur.
Je pense que je pourrais toujours le voir, mais je n'aime pas l'idée.

Bon, le petit-déjeuner ne va pas se faire tous seul donc il faut que je me lève.
Mais j'ai pas envie, je suis bien dans mon lit, les yeux fermés au chaud.

Izuku : KATCHAN !

Je rouvre mes yeux d'un seul coup surpris.
Je me lève et court dans le couloir pour aller dans la salle de bain.
Sauf que je le trouve en plein milieu du couloir à regarder autour de lui.

Katsuki : Je peux t'aider peut-être ?

Il sursaute et se tourne vers moi.
Je plonge mes mains dans les poches de mon jogging.

Izuku : Ah Katchan t'es réveillé ? Je commençais à m'inquiéter parce que d'habitude à cette heure-là, tu es déjà vers moi.

Katsuki : J'ai eu du mal à me réveiller.

Il me sourit puis il continue de regarder autour de lui.
Qu'est-ce qui lui prends ?

Izuku : C'est beau.

Katsuki : Huh, tu trouves ? Moi j'aime pas cette déco, faut que je la refasse.

Il ricane.

Izuku : C'est vrai qu'il faudrait refaire quelques trucs, mais c'est pas choquant.

Je me gratte l'arrière de la nuque.

Katsuki : Tu veux visiter la maison ? Rester dans la salle de bain ne doit pas être agréable.

Il plante ses yeux dans les miens et me sourit.

Izuku : Si ça te dérange pas...

Je me baisse à son niveau et le prends en princesse.
Il passe ses bras autour de mon cou et pose sa tête.

Izuku : Ça va, je ne suis pas trop lourd ?

Katsuki : Une vraie plume.

Je descends les escaliers et on arrive dans le salon.
Je lui fait vaguement visiter et en même temps, je lui apprends les mots qu'il ne connaît pas.
Comme par exemple « canapé » ou « meuble ».

Je lui montre la cuisine où il semble émerveillé par les casseroles.
Pourquoi pas...

Et enfin, on finit par le jardin.
Qui est assez grand.
Il couine quand le soleil tape sur nous, mais rouvre les yeux et regarde autour de lui.

Izuku : C'est grand !

Katsuki : C'est dommage que je n'aie pas de piscine, ça aurait été mieux que la baignoire.

Izuku : C'est vrai, mais t'embête pas pour ça.

Katsuki : Si tu ne devais pas partir, j'en aurais acheté une.

On reste plusieurs minutes comme ça sans bouger.
Jusqu'à ce qu'il resserve ses bras autour de mon cou.

Izuku : Ka-katchan... je manque d'eau...

Je baise ma tête pour le regarder et constate qu'il est tous pâle.

Katsuki : Tu pouvais pas le dire plus tôt !

Je cours dans la maison pour rejoindre la salle de bain.
Je manque plusieurs fois de tomber.
Je le pose dans la baignoire faisant attention de ne pas trop le brusquer puis allume le pommeau.
Il y a déjà de l'eau dans la baignoire, mais je la change.

Je mets le pommeau juste au-dessus de sa tête et mouille son visage.
Mais il ne fait aucun geste.
Je décale sa tête sur le côté et prends son pouls... il ne respire plus !

Je prends son visage en coupe de sorte à ce que sa bouche forme un O et lui glisse de l'eau à l'intérieur.
Et en même temps, je laisse la baignoire se remplir pour avoir un maximum d'eau.

Putain, me fait pas ce coup-là Deku.
Je te jure que ça va pas le faire.

Je laisse le pommeau juste au-dessus de sa tête et le bouge légèrement.

Katsuki : Putain Deku réveille-toi !

Son visage commence à prendre des couleurs et quand je retouche son pouls, je l'entends.
Je pousse un gros soupir, mais commence à douter.
J'ai même pas fait de massage cardiaque et son cœur a redémarré.

Bon pas le temps de me poser des questions, je continue de l'asperger d'eau espérant voir ses yeux s'ouvrir.
Mais au bout de quelques minutes, toujours rien.
Juste sa respiration.

Il va se réveiller hein ?
Je l'ai pas tué ?

Je pose ma tête sur le rebord me posant énormément de questions.
Jusqu'à ce que je sente une main sur mon crâne, le caressant tendrement.

Je relève vivement la tête et mes yeux se plantent dans ses émeraudes.
Il est réveillé !

Katsuki : Putain, t'es réveillé !

Il me fit un grand sourire.

Izuku : Oui et je vais bien, ne t'inquiète pas.

Katsuki : Je ne m'inquiétais pas.

Sa main vient descendre jusqu'à ma joue et son pouce me caresse.
Il amène sa deuxième main et ses deux pouces caressent mes joues.

Izuku : Peut-être que tu ne t'inquiètes pas, mais tu pleures.

J'écarquille les yeux et essuie rageusement mes yeux.

Katsuki : N'importe quoi... je ne pleure pas et je ne m'inquiète pas ! C'est juste que...

Izuku : Oui ?

J'éteins l'eau qui continuait de couler.

Katsuki : C'est juste que... merde, tu respirais plus ! J'étais censé refaire comment moi ?!

Il affiche une mine surprise puis me sourit.

Izuku : Maintenant, je suis là.

Je lui ébouriffe les cheveux.

Katsuki : Crétin.

On se regarde dans les yeux sans rien dire.
Lui avec son sourire niait, mais tellement mignon.
Ses lèvres qui ont l'air si douces...

Mais son ventre nous ramène vite sur terre en gargouillant.
Je regarde vite fait mon téléphone et remarque que nous n'avons toujours pas déjeuner.

Katsuki : Bon, on bouffe.

Je me lève et pars dans la cuisine pour un bon petit-déj.
Et ce matin ça sera des tartines aux Nutella.
J'adore ça et j'espère que lui aussi.

Je remonte tout sur un plateau et nous mangeons bien sagement.
C'est tellement bon, y'a rien à dire.
Et lui semble bien adorer aussi.

Izuku : Dis Katchan ?

Je grogne l'invitant à continuer.

Izuku : Tout à l'heure, tu as dit « si tu ne devais pas partir », j'espère qu'on se verra quand même ?

J'avale ma tartine et le regarde plutôt surpris.

Katsuki : Tu voudrais qu'on se revoie ?

Izuku : Bah oui... tu ne voudrais pas ?

Katsuki : Si complètement, mais je pensais que toi, tu ne voudrais pas. Je pensais que quand je te remettrais à la mer, tu repartirais faire ta vie et que c'était fini. Que tu voulais plus me voir.

Des larmes font leurs apparitions sur ses yeux.

Izuku : Mais Katchan... j'aime bien ta présence moi. Je voudrais qu'on continue de se voir.

Aimer ma présence ?
Mais qui aime ma présence ?

Katsuki : Ah bon ?

Il hoche vivement la tête, essuyant ses larmes.

Izuku : J'aurais même très envie de te présenter à Ochaco, et même à mes parents, tu sais. Je suis sûr qu'ils me feront confiance et que tu t'entendrais bien avec eux.

Je me gratte la nuque.

Katsuki : Si tu le dis.

Je prends le plateau et le descends puis nettoie tout.
Je remonte et m'assois devant la baignoire posant l'arrière de ma tête sur la baignoire.

Izuku : Eh Katchan, tu accepterais toi de rencontrer mes amis et mes parents ?

Katsuki : Je sais pas trop Deku... vous n'aimez pas trop les humains, je crois.

Izuku : Oui, mais s'ils apprennent que tu m'as sauvé la vie, je suis sûr qu'ils seront compréhensifs.

Katsuki : Hum.

Izuku : Et tu pourras même plonger si tu veux ! Je te ferais visiter mon monde, et même chez moi ! Ça serait génial ! Je m'imagine déjà à nager avec toi !

Et le voilà qu'il part sur un discours sans s'arrêter de parler.
Pendant au moins une demi-heure.
J'en peux plus.

Et il ne s'arrête pas.
Je relève légèrement ma tête pour le regarder dans les yeux.
Mais mon regard descend vite sur ses lèvres qui bougent quand il parle.

J'ai envie de les embrasser.
Elles ont l'air si douces et sucrées à la fois.
Et il ne s'arrête pas de parler.
Je me relève sur mes genoux et le rapproche.

Katsuki : Ta gueule.

Je prends son visage et l'embrasse le faisant taire.

•••

1492 mots !

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