Chapitre 3 : A l'aurore,
Le vent soufflait paresseusement sur l'océan et les vagues poussées par ce dernier s'étalaient sur le sable doré. Le paysage était semblable au paradis, mais cela n'était qu'un mirage devant l'enfer qui se cachait derrière les arbres. ILS s'agitaient comme des bêtes affamées en les observant. Le silence semblait être leurs modes de communication, jamais ILS n'émettaient un son, seul le craquement des branches quand ILS se mouvaient témoignait de leurs présences.
Trois jours s'étaient écoulés depuis le début de l'expédition. Le peintre ne cessait d'être impressionné par la capacité de raisonnement de Fallacy. L'aube suivant leurs premières nuits, ils avaient observé un étrange phénomène. Quand ILS étaient exposés au soleil, c'était comme s'ils fondaient, disparaissant dans le sable. Le soleil semblait être leur ennemi naturel.
Armé d'un bâton, l'artiste dessinait dans le sable pour tromper l'ennui. Quand l'ombre de ce dernier s'approchait de lui, il sentait revenir de désagréable pensée qu'il souhaitait oublier. Le peintre observa le dos de son compagnon de voyage, tout comme Fallacy, il fuyait ses pensées... Chacun à sa manière, ils survivaient dans ce monde insensé qui finissait par les rendre malades. Pourquoi les dieux avaient créé les humains ? Ils n'étaient bons qu'au chaos. Pourquoi les humains ne pouvaient-ils pas être passifs et se laisser porter par la vie comme les plantes ? Pourquoi avaient-ils tant besoin de puissance, de connaissance et d'argent ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas rester allongés à regarder le temps danser ? Pourquoi la vie se résumait à créer... ?
Le blanc se laissa tomber dans le sable soupirant, la vie était si compliquée. Il aurait aimé être un oiseau, être libre de voler loin de ces villes corrompues par l'argent. La vie elle-même pouvait être résumée à une somme d'écus. Les rêves aussi... Tout était argent. Ce mal était devenu un véritable dieu... Ou peut-être, encore une fois, le peintre ne comprenait pas le véritable rôle de l'argent dans leur société malade. Tout était si compliqué.
L'artiste soupira en roulant dans le sable chaud, voilà que l'ennui était venu jouer avec son esprit. Mais... s'il avait été oiseau, peut-être qu'il aurait pu suivre Fallacy plus tôt dans ses expéditions. Il l'aurait suivi de loin, observant cet être unique découvrir les ruines d'un temps oublié. Il leva sa main, l'observant avec un ennui non dissimuler. Ce membre servait à bien des choses, sauf à voler. Elles peuvent créer de nombreuses choses (arme comme tendresse), voler et blesser. Les mains sont des armes... Les mains sont haïssables. Cependant, grâce à ses mains, il avait pu se rendre utile... Les mains n'étaient pas si immondes... S'il avait été un oiseau, alors il aurait suivi l'explorateur depuis le début, mais jamais il n'aurait pu l'aider. Être un homme n'était pas si mal.
Le peintre se força à se lever. Il était incapable de maîtriser ses pensées. Il devait s'occuper et se rendre utile. Mais que faire au milieu de l'océan sur une île que tous craignaient ? Il retint un cri de frustration ne voulant pas déranger l'explorateur qui était toujours concentré sur sa tâche. Jamais le peintre n'avait vu quelqu'un d'aussi dévoué à sa mission. Malgré de longues semaines en mer, malgré leurs discussions, le peintre ne savait pas grand-chose sur lui. Un jour, peut-être, ils seraient assez proches pour se tutoyer.
Oui, un jour, ils seront ami ! Ce jour-là, Encre ferait en sorte de faire sourire l'explorateur. Un jour, il effacera la mélancolie dans son regard. Le peintre se concentra, réfléchissant à une histoire capable d'arracher un fou-rire à l'aventurier qui souriait si peu. L'ombre de l'ennui s'éloigna.
Le chant de la mer et la dance du crayon de l'explorateur apaisa l'esprit du peintre.
Assit face à la forêt, Fallacy guettait les oiseaux. Les créatures s'étaient calmées. Elles étaient particulièrement actives du crépuscule jusqu'à l'aurore, en résumé, quand l'astre divin se cachait pour bénir l'autre côté de la planète. ILS semblaient avoir une forme d'intelligence, lorsqu'un nuage joueur cachait l'astre, aucun d'entre eux s'approchait. ILS semblaient « avoir conscience » que l'ombre n'était que provisoire.
Le soleil était bien haut et les créatures étrangement calmes. Elles avaient, comme à leurs habitudes, reculé pour profiter de l'ombre. Il distinguait seulement quelques « yeux » qui l'observaient. Le soleil approchait de son paroxysme. C'était le bon moment pour observer. Lentement, les pas étouffés par le sable, il s'approcha de la forêt pour observer. Elle était sombre et profonde. Elle était terrifiante et attirante. Que pouvait-elle cacher ? Peut-être derrière les arbres, était-il caché une ville antique ? Loin, derrière la barrière de la nature, trouverait-il la raison de cette malédiction qui avait maudit tout un peuple perdu ?
Son âme brûlait d'impatience d'entrer, mais il était encore trop tôt. Il n'était pas seul et leurs survies dépendaient de lui. Mourir à cause de son imprudence était une chose, mais condamner un jeune homme plein d'avenir en était une autre. L'explorateur se retint de rire, il parlait comme un ancêtre. Pourtant, il n'était pas si âgé. Il avait seulement la trentaine, peut-être que ses nombreux voyages l'avaient rendu vieux avant l'âge ?
Un doux chant attira son attention, au milieu des arbres, dans un halo de lumière, un oiseau chantait faiblement. Était-ce une forme de cris de guerre pour se donner du courage ? Le petit-être semblait danser en fouillant dans le sol à la recherche de petites branches. Son déplacement était illogique. Parfois, il marchait d'un pas vif, d'autres fois, il sautillait sur une patte. Pourtant, quand le petit animal fit demi-tour, il repassa habilement par là où il était passé.
Continuant son chant, l'animal fini par s'envoler pour rejoindre son nid. Fixant le sol, l'explorateur chercha à comprendre. Il pourrait l'imiter, probablement qu'il évitait un danger, mais quel danger ? Alors il regarda le sol cherchant la raison de ses déplacements étranges. Faisant travailler sa mémoire, il essaya de se rappeler l'étrange dance. C'est alors qu'il remarqua dans l'ombre des taches difforme ne bougeant pas. Ces taches couvraient l'herbe les colorants d'un noir d'encre.
Il comprit, les créatures laissaient leurs immondices au sol. L'oiseau les évitait tout simplement.
Le même oiseau revint, sautillant au sol, il se mit à chanter plus fort. Troublé Fallacy observa, s'il continuait ainsi une créature allait venir. Soudainement un craquètement étouffé retenti. Les créatures étaient de retour. Fallacy recula pour ne plus être à l'ombre. L'oiseau chanta, d'autre oiseaux répondirent, dans un bruissement d'ailes l'oiseau alla se poser sur une branche. Pourquoi restait-il ici ? Il allait se faire contaminer, la branche était certes haute, mais la créature pourrait grimper. L'oiseau semblait stupide et imprudent !
Mais l'oiseau ne bougea pas, arrêtant de chanter, il se contenta d'observer la créature en remuant légèrement la tête. La créature était étrangement lente, était-ce dû à la chaleur ? Lentement, il se rapprocha de l'arbre. Un bras difforme sembla sortir de l'être immonde. Lentement, le bras se tendit vers la branche. L'oiseau baissa la tête lissant ses plumes, complétement désintéressé. La « main » se tendit vers la branche, cependant, elle ne l'atteint pas. Dans un slash immonde, le « bras » tomba sur le sol, par un étrange hasard, il s'était détaché du corps. Le liquide noir tomba au sol avant de rejoindre l'être.
Un nouveau chant puissant retentit dans la forêt. La créature abandonna sa proie avant de faire demi-tour errant vers le nouveau son qu'il avait entendu. De légers mouvements à côté indiquèrent que ce n'était pas la seule créature à proximité de l'arbre. L'animal s'appliqua à lisser son plumage avant de redescendre au sol. La démarche était différente... Les tâches de l'immondice avaient changé de place. L'oiseau s'afféra à chercher dans les zones auparavant souillées.
Fallacy recula. L'animal l'avait délibérément attiré pour « nettoyer » le sol. Une telle capacité d'adaptation était épatante. L'autre point important était que les arbres semblaient résistés à leurs poisons. En passant par les arbres et en étant assez haut, ils pourraient explorer.
Pour l'heure, l'explorateur devait s'entraîner à grimper rapidement en haut d'un arbre. Il fit demi-tour pour rejoindre Encre qui réfléchissait toujours à une histoire. Le squelette noir s'installa dans le sable chaud notant ses observations. À côté de lui le peinte se redressa pour lire sur son épaule. Même si les créatures ne sortaient pas le jour, le duo préférait ne pas parler sur l'île. Le plus âgé fit un signe de tête vers leurs embarcations, après avoir obtenu l'accord du plus jeune, ils retournèrent dessus.
- J'ai trouvé une méthode pour entrer dans la forêt sans danger.
Le peintre hocha la tête, attentif aux explications de l'explorateur. Passer par les arbres semblait être une bonne solution, la forêt était assez dense pour que l'exercice ne soit pas trop difficile. Le peintre senti son estomac se tordre, cela signifiait que bientôt, ils entreraient dans la forêt.
- Je suis d'accord avec vous, passer sur les arbres semble être une bonne idée... Mais que faire si on tombe ?
L'aventurier lui offrit un sourire rassurant.
- Pour le moment, nous allons nous entraîner à grimper et à se déplacer de branches en branches. Et on trouvera une méthode pour assurer l'autre. Restons près de la plage pour fuir en cas de danger. Nous avons deux mois, n'allons pas trop vite. Notre objectif est de rentrer en vie. Nous irons à l'intérieur de la forêt quand nous serons bien à l'aise avec ce mode de déplacement.
Le peintre sourit convaincu et rassuré. Ils abandonnèrent dans la barque leurs affaires, avant de retourner sur la plage pour commencer leurs entraînements.
Étrangement, ce fut le peintre le plus habile dans cette activité. Tel un singe, il grimpait aisément de branches en branches. Il était si à l'aise qu'on avait l'impression que les arbres eux-mêmes s'agitait légèrement pour l'aider. Encre se sentait étrangement bien, il avait l'impression de retourner en enfance, quand il courrait de branches en branches pour observer la vie avancer. Être dans les arbres avait quelque chose de rassurant pour lui.
Si Encre s'amusait comme un singe, ce n'était pas le cas de Fallacy. Le squelette noir n'était pas faible physiquement, au contraire, il avait une fine musculature de magie, appréciable à regarder, mais il avait l'impression que les arbres eux-mêmes s'amusaient à bouger pour le faire tomber. Lorsqu'il parvint, après de très longues et douloureuses minutes à atteindre une branche assez solide, l'explorateur soupira. Quelle idée stupide il avait eue. Bien plus loin, le peintre s'amusait à se suspendre aux branches. Il jouait oubliant la menace de ses étranges créatures noires. Le squelette noir détourna le regard, le gamin était beaucoup téméraire pour sa pauvre âme. Pensivement, il observa l'intérieur de la forêt. D'ici il ne voyait que des arbres.
Retenant un soupir, son regard s'attarda sur son arbre. C'est alors qu'il remarqua une étrange marque sur sa branche. La marque était petite, fine, comme si on avait frotté quelque chose de dure. La marque était située juste à côté du tronc, là où la branche commençait à peine à se former. Il fronça les orbites.
Légèrement tremblant, il se redressa pour rejoindre la branche de l'arbre d'à côté. Fallacy maudit le vent égoïste qui s'était mis à souffler, faisant bouger les branches, comme si la tâche n'était pas déjà assez compliquée. Ignorant par quel miracle, il parvint à rejoindre sa cible. Une fois bien installé, il entreprit d'observer la branche. Dessus, il nota la présence d'une marque similaire.
Cette marque n'était pas naturelle. Il avait bien une hypothèse, mais s'il voulait la confirmer, il devait rejoindre le fameux arbre sur lequel l'oiseau s'était posé. Il inspira doucement, il devait rester calme et respirer doucement. Tôt ou tard, il visitera la forêt ainsi.
Comme à son habitude, il observa longuement les arbres devant lui, il cherchait le chemin le plus simple. Sa cible n'était pas très loin, mais s'il tombait, il risquait d'être contaminé. Il prit une longue inspiration. Prudemment, il avança vers le premier arbre. Il avança avant d'entendre la branche sur laquelle il grimpait, craquer, il frissonna. Respira doucement, lentement, il monta dessus. La branche s'affaissa sous son poids. Son âme rata un battement, d'un geste vif, il grimpa sur la branche au-dessus. Après s'être assuré d'être bien stable, il reprit sa respiration, tremblant.
Il devait se calmer, respirer doucement. Il ferma les orbites pour se concentrer. Ce n'était pas le moment de laisser aller à la peur. Après avoir repris son calme, il avança vers sa cible. Lorsqu'il parvint à la rejoindre, il s'assit avec soulagement sur la branche. Bien vite, il repéra la même marque. Il se pourrait bien qu'elles aient été réalisées par les oiseaux... Un craquement attira son attention. Fallacy leva rapidement la tête avant de croiser les orbites trop vides d'une des créatures étranges qui peuplait cette île. Elle semblait errer sans réel objectif.
L'aventurier plaqua sa main sur sa bouche pour étouffer le son de sa respiration. Il ne voulait pas être confronté à eux. Ils étaient bien trop tôt. Un oiseau chanta, et heureusement, cela suffit à attirer la créature. Soulagé, l'aventurier s'empressa de rejoindre la plage.
À peine fut-il sorti de la forêt, qu'une ombre blanche lui sauta dessus. Le peintre avait paniqué lorsqu'il s'était retourné et qu'il avait constaté la disparition de l'aventurier. Il avait attendu pendant une demi-heure sur la plage, fixant les arbres pendant que son âme battait beaucoup trop vite, complétement affolée. Maladroitement, l'aventurier caressa son dos. Il s'en voulait d'avoir fait aussi peur au pauvre petit peintre. Dans ses bras, il sentait l'âme du peintre battre beaucoup trop vite, ses os blancs tremblaient.
Lentement, ils s'éloignèrent des arbres, assirent à côté de l'eau, ils murmurèrent.
- Pourquoi êtes-vous entré seul ? Si vous étiez tombé... C'était beaucoup trop tôt. Vous m'aviez dit qu'on prendrait notre temps ? Êtes-vous devenu fou ?
L'explorateur était surpris, mais le peintre n'avait pas tort, il s'était montré impudent et cela aurait pu lui coûter plus cher qu'une simple peur.
- Je suis désolé Encre.
Le peinte se contenta de le serrer à nouveau.
- Ne me faites plus jamais peur comme ça.
Il lui fera par de ses observations plus tard, pour le moment le peintre avait besoin d'être rassuré. L'explorateur observa les nuages dans le ciel. Ce n'était pas la première fois qu'il se montrait imprudent, quand la curiosité était trop forte, sa raison devenait muette. Mais c'était la première fois qu'il avait rencontré un tel regard... L'île était certes dangereuse, mais ce n'était pas en demi-heure d'absence qu'il allait mourir, n'est-ce pas ?
Il ferma les orbites en berçant le petit squelette. Si c'était le petit peintre qui avait disparu... Il serait sûrement parti à sa recherche. Lentement, il caressa son dos, il s'était attaché à lui. Sa spontanéité, son rire, son talent et sa soif de connaissance avaient eu raison de son âme connue pour être plutôt solitaire. À la fin de leurs voyages, il retournera au pays et il lui offrira des études pour qu'il perfectionne ses capacités de cartographe. Il avait décidé, il le protégera au péril de sa vie. Et peut-être, par la suite, ils entreprendront un autre voyage ensemble.
Le soleil redescendait lorsque le peintre se calma. Refusant de mettre fin à leurs contacts, l'artiste écouta l'explorateur lui parler de ses observations.
- Les branches assez hautes pour ne pas être touché par les créatures ont été marqué au niveau de la base par les oiseaux.
Le peintre nota l'information dans un coin de son crâne.
- Prenons notre temps... Si on va trop vite, on va se blesser.
L'aventurier hocha doucement la tête.
- J'ai bien l'intention d'être aussi habile que toi avant d'entrer dans la forêt. Il faudra aussi apprendre à dormir dans les arbres.
Le peintre somnola apaisé par la voix de l'explorateur. Il écoutera les plans plus tard, pour le moment, il voulait juste sentir la chaleur de Fallacy pour s'assurer que ce n'était pas un mirage. Le vent caressa ses bras, le chant de la mer était si doux... Dans les bras de l'aventurier, il se sentait en sécurité... Il se surprit à désirer que ce voyage ne prenne jamais fin. Il voulait continuer d'apprendre à ses côtés.
- Ne t'endors pas, petite marmotte. Il faut retourner au bateau. Mais il est vrai que c'est l'heure du dodo des enfants.
Le peintre gonfla les joues.
- Je ne suis pas un enfant.
L'aventurier sourit amusé.
- Mais bien sûr.
Comme à son habitude, le peintre le fixa d'un air boudeur, agacé d'être toujours vue comme un enfant.
- Au fond, on est tous les enfants du temps.
Le plus jeune l'observa perplexe, peu convaincu.
- Le temps est donneur de vie, le temps est bien plus âgé. C'est un étrange dieu qui prend la vie comme cela l'amuse. Le temps est le père de toute chose, nous ne sommes que ses enfants.
Le peintre haussa les épaules, il se redressa en s'étirant pour se réveiller.
- Si le temps est un dieu, alors il n'est pas libre. Il est contraint d'avancer en regardant ses enfants mourir. Personne ne mérite cela. Le temps n'est pas un dieu.
L'explorateur entra lentement dans l'eau.
- On aura sûrement le temps de trouver une réponse qui nous convainc tous les deux.
Le plus jeune s'empressa de sauter dans l'eau, puis arrosa le plus âgé.
- Vous réfléchissez trop, parfois, il est bon d'arrêter de penser. Vous allez surchauffer !
L'eau azur, s'écoula lentement du crâne squelette noir. D'un geste vif, il projeta de l'eau sur son adversaire.
- Réfléchir à du bon.
L'artiste secoue la tête pour retirer l'eau.
- Jouer aussi.
Ainsi commença une absurde bataille, sans règles ni objectif. Comme des enfants, ils jouèrent dans l'eau. Jouer pour oublier, oublier qu'à peine à quelques mètres d'eux se tenait un mal pire que la mort elle-même.
Ils étaient complétement mouillés quand ils rejoignirent leur embarcation. Ils s'empressèrent d'enlever leurs vêtements pour se rouler dans une chaude couverture. Leurs actions étaient stupides, mais les deux étaient ravis, oublier le présent quelques instants leur avaient fait tant de bien.
- On devrait leur donner un nom.
Le peintre tourna la tête vers l'explorateur retenant un bâillement.
- À qui ?
Pensivement, l'explorateur fixait les silhouettes qui commençaient à s'agiter dans la sombre forêt.
- Aux créatures qui peuplent l'île. Donner un nom nous permettra de mieux nous comprendre. Et de manière générale, donner un nom à l'inconnue le rend moins oppressant.
Le peintre frotta les orbites, il était beaucoup trop fatigué pour réfléchir correctement.
- Vous avez une idée ?
L'explorateur couvrit bien le peintre, toujours perdu dans ses pensées.
- Pas vraiment... Elles me font penser à des ombres...
Le peintre se roula légèrement somnolant déjà.
- Les ombres, c'est très bien.
Bien vite, le peintre s'endormit bercé par la mer qu'il avait appris à aimer, il était complétement épuisé par cette longue journée. Fallacy observa longuement le ciel, il était vraiment soulagé d'avoir rencontré le jeune homme. Seul, son exploration aurait été beaucoup moins agréable... Peut-être qu'il n'aurait même pas par survécu ? Il fera les orbites, cela ne servait à rien de spéculer, il devait juste profiter de l'instant.
--------------------------------------------------------------
Je n'ai pas grand-chose à dire, la suite arrive bientôt, j'espère que cette histoire vous plaît.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top