— Ma Juliette, ma lady, ma moitié, vous êtes la seule personne que mon cœur puisse aimer, la seule personne pour laquelle je vis et la seule personne qui occupe mes pensées. La nuit je rêve de vous, de vous avoir à mes côtés, de pouvoir vous dire des mots d'amours. J'aimerais que vous passiez vos jours à mes côtés. Cela m'est impossible de vous imaginer loin de moi.

Il hésita, souffla et reprit après quelques secondes.

— Lorsque je vous ai vu ce soir-là, par ce soir de pluie où j'ai croisé votre regard, cette nuit où mon cœur s'est arrêté de battre l'espace d'un instant, cet instant où vos yeux se sont posés sur moi, à partir d'un seul regard, de ce regard, j'ai su que vous me seriez destinée, que nos destins étaient liés... V-Vous êtes si belle, si douce, si généreuse que mon cœur n'a pas pu résister à votre charme. Je vous en conjure... A-Acceptez mon cœur !

Adrien souffla, il avait fini sa tirade, il avait dû penser à Ladybug pour réussir à finir, à y mettre tout son cœur. Seule Ladybug est capable de lui faire dire des choses comme ça.

Marinette avait le souffle coupé, elle en avait presque les larmes aux yeux tellement elle avait trouvé ça beau. La jeune styliste souffla, inspira et répondit aux avances du beau blond.

— Comment puis-je refuser l'amour de la personne qui vient me demander mon cœur et mon âme tous les soirs depuis plusieurs lunes ?

Elle eut un moment de pause, elle souffla puis reprit.

— Ce jour où l'on s'est rencontré est devenu le plus beau jour de ma vie, un jour gravé dans ma mémoire, un jour miraculeux. À mes yeux, personne n'est plus parfait que vous, vous êtes ce qu'il y a de plus gentil, de généreux, de plus aimable... Quand nos regards se sont croisés, je vous aurais donné mon cœur et bien plus si cela pouvait vous convaincre de l'amour que j'ai pour vous... Avant que cela ne soit plus possible, je voulais vous dire que je t'ai-vous aime, mon cœur est entre tes mains depuis toujours, finit Marinette rouge d'embarras.

Elle crut que son cœur allait exploser, elle avait laissé parler son cœur, elle avait mis tout l'amour qu'elle éprouvait pour Adrien dans ses paroles. Bien sûr ce n'est pas la même chose que si elle lui avait réellement avoué ses sentiments, mais elle était fière d'elle.

Tous les élèves étaient épatés, ils avaient vraiment bien joué, ils avaient fait passer tout leur amour dans ces paroles, on le sentait à leurs voix, à leurs postures, à leurs manières de faire, à leurs réactions... C'était parfait à leurs yeux. Lorsqu'ils eurent fini, Marinette et Adrien n'osaient plus se regarder, trop gênés. Ils se dirigèrent vers leurs camarades tête baissée et rouges d'embarras.

— C'était super, c'est rare que des élèves qui n'ont jamais fait de théâtre se débrouillent aussi bien, je suis impressionné on dirait que vous jouez la comédie tous les jours, vous devez être de sacrés bons menteurs je pense, mais bon passons, c'était très bien... Bon maintenant je vous laisse 5 minutes de pause à tous et encore bravo à nos Roméo et Juliette, les félicita M. Boucrôt.

Les deux adolescents se mirent à sourire « S'il savait... » pensèrent-ils. Pour eux mentir faisait partie de leur quotidien depuis pas mal de temps maintenant, il fallait bien que le rôle de superhéros leur apporte plus que des heures de colle pour retard non justifié.

À cette pensée la jeune styliste eut un petit sourire puis un rire amusé. Elle se félicita, elle avait réussi à parler à Adrien, son Adrien, la personne devant qui elle n'avait jamais réussi à aligner deux mots sans bafouiller. Et elle avait réussi ce miracle depuis ce matin, depuis — plus précisément — cette demande de repas de classe. Un sourire rêveur illuminait son visage quand une pensée la ramena à la réalité :

« Zut j'avais oublié il faut que je le fasse maintenant ou sinon on peut oublier le repas de classe ! »

Elle prit une grande inspiration et annonça :

— S'il vous plait, votre attention !

Elle attendit que tous les élèves l'écoutent et reprit :

— Adrien a proposé que l'on mange tous ensemble à midi comme c'est le dernier jour avant les vacances de Noël, je vous demanderai donc, pour ceux et celle qui le veulent, de rester ici après le cours pour attendre tout le monde, finit la bleutée tandis que des exclamations se firent entendre parmi les différents élèves. Marinette se rendit à côté d'Alya pour profiter des dernières minutes en sa compagnie.

— Tu as très bien jou... commença Alya se doutant à moitié de la réaction de sa meilleure amie.

— Toi, je t-je te jure que si l'occasion se présente je te ferai passer un moment pire que celui que tu m'as fait vivre... s'écria presque la jeune styliste, puis comme si de rien n'était un sourire apparut sur son visage. Mais merci c'est gentil, finit Marinette.

Alya quant à elle était pliée de rire, voir sa meilleure amie dans cette situation l'avait beaucoup amusée et lorsque la bleutée lui rappela ce souvenir elle ne put se retenir de rire à nouveau.

— Je suis sûre qu'au fond de toi tu me remercies de l'avoir fait, tu as pu, en quelque sorte, lui dire que tu l'aimes, pas vrai, argumenta la brune avec une pointe de malice dans son regard.

— Oui, tu m'as aussi mise dans une situation... gênante et horrible, mais c'est vrai, tu as en quelque sorte raison, reprit Marinette.

— Mais j'ai toujours raison, fit Alya avec un clin d'œil.

Marinette allait lui répondre lorsqu'une voix les appela.

— Nous allons reprendre, la pause est terminée, remettez-vous par groupe.

Marinette souffla, prit son courage à deux mains et se rapprocha d'Adrien malgré la gêne qu'elle ressentait en se remémorant la scène qu'ils avaient faite quelques minutes plus tôt.

Le professeur attendit que les groupes se mettent en place et reprit.

— Donc comme je vous l'ai dit tout à l'heure vous allez travailler sur le thème « Malheur et vieillesse », donc comme pour tout à l'heure, vous devez mettre des émotions et des postures à vos gestes et paroles, annonça M. Boucrôt.

Adrien et Marinette restèrent 1 minute sans que ni l'un ni l'autre ose prononcer un mot et dans un élan de courage la styliste articula non sans quelques difficultés :

— Bon c'est reparti pour une heure, perso je sais moins bien faire ce genre de scène ou tout le monde est vieux et malheureux donc si tu as d'autres conseils je t'écoute.

Elle avait réussi à détendre un peu l'atmosphère présente jusqu'à maintenant et la jeune fille s'en félicitait. Elle n'aurait pas imaginé que le cours se passât avec une ambiance comme celle-ci.

— C'est comme tout à l'heure tu t'imagines vieille et tu es dans une situation triste comme... ton mari qui vient de mourir d'une maladie ou de je ne sais quoi, ne t'inquiète pas si tu as plus de mal moi aussi je galère plus sur cette partie, je suis un peu comme toi, j'essaye d'être positif et non négatif, répondit Adrien.

Ils commencèrent, et comme l'avaient deviné nos deux collégiens cette partie était plus dure que la précédente. Il leur était impossible de pleurer sans qu'il y ait de vraies raisons, ça leur était impossible. Ils avaient d'abord pensé aux moments les plus tristes qu'ils avaient vécus, à imaginer le pire. Ils avaient ensuite appelé le professeur, mais malgré ses conseils les deux collégiens arrivaient à imiter les pleurs, mais n'arrivaient pas à vraiment pleurer. Au bout de plus d'une demi-heure d'essais, ils renoncèrent.

— Bon on fait quoi ? Le prof n'a pas dit d'arrêter, demanda Adrien à la bleutée qui se trouvait juste à côté de lui.

Marinette réfléchit et à peine quelques secondes plus tard un sourire de victoire prit place sur son visage.

— On a qu'à commencer les scènes romantiques, répondit Marinette un peu embarrassée par la situation.

Elle commençait à devenir rouge en pensant à ce qui allait se passer.

— Pourquoi pas, tu as une idée pour que ça se fasse plus « naturellement », par hasard ? reprit Adrien.

— On n'a cas refaire la scène avec l'inspecteur, tu te souviens pour le concours ? proposa la bleutée du tac au tac.

— Excellente idée Marinette, je n'aurai pas mieux pensé, répondit Adrien.

La styliste commença à sentir son stress monter, elle ne laissait rien paraître bien sûr, mais à l'intérieur c'était un ouragan, personne ne pouvait l'empêcher de l'embrasser même pas Chloé. Ils se remémorèrent rapidement la scène, le script et se positionnèrent.

Nos deux comédiens récitèrent les quelques phrases qu'ils devaient dire et se rapprochèrent doucement, leurs cœurs battant à cent à l'heure dans leur poitrine. Ils fermèrent leurs yeux, leurs lèvres étaient à moins d'un centimètre elles allaient presque se toucher.

Une voix se fit entendre les faisant sursauter. Ils se reculèrent immédiatement l'un de l'autre. Marinette était rouge d'embarras. Elle avait presque réussi, elle en voulait injustement à leur professeur bien sûr, mais il ne pouvait deviner que le duo avait commencé avant l'heure.

— Je vois que tout le monde a fini, c'est parfait, on va pouvoir passer à la dernière partie de cette initiation : les scènes romantiques, pourquoi ça, parce que vous pourriez être amené à vous retrouver dans cette situation, il nous reste 15 minutes donc je vous laisse faire, argumenta M. Boucrôt.

Les deux collégiens se regardèrent et soufflèrent. Ils n'avaient plus qu'à recommencer depuis le début en espérant que cette fois-ci personne ne les couperait.

Ils se remirent en place et recommencèrent. Marinette, qui n'était toujours pas détendue, avait toujours le ventre noué à l'idée de pouvoir embrasser le garçon de ses rêves, le garçon dont elle était folle depuis presque le premier jour, depuis ce fameux jour de pluie.

Ils échangèrent pour la deuxième fois les paroles de l'inspecteur Johns et de l'agent Smith et ils commencèrent à se rapprocher. Marinette n'avait qu'une envie, le prendre par le menton et coller ses lèvres sur les siennes. Elle dut faire preuve d'un self contrôle impressionnant et impensable pour éviter de paraître folle aux yeux de SON beau blond, de celui qu'elle aimait.

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Désolé pour mon absence...

Encore merci à Pox (Purp1eFox )pour la correction et merci aux lecteurs pour les (bientôt) 400 vues (oui c'est pas beaucoup mais voilà, je suis contente)

Et me tuez pas pour cette fin de chap...

Bichouuuuus ^^ !!!