Chapitre 1




Molly reporta son attention sur l'allée, une voiture arriva en trombe, aussitôt elle avait reconnu la voiture de son amie, soulevant le sceau pour le renverser sur le bas-côté, elle avait essuyé son front en écoutant les pas de son amie approcher.

- tu ne devineras jamais ! s'écria-t-elle.

- quoi donc ? Demanda-t-elle en reposant le sceau.

- regarde !

Molly s'était saisie du magazine pour lire première page.

Elle aurait voulu retenir les sursauts de son cœur, hagard, elle l'avait dévisagé un instant en cherchant comment cacher son trouble.

- que veux-tu que ça me face Sydney ?

Elle avait repris son sceau pour rejoindre la maison d'un pas pressé.

- ton père travaillait pour cet homme non c'est bien le cheikh qui.....

- pas pour lui mais pour son père. Coupa-t-elle derrière son épaule. Et puis c'était il y a longtemps Sydney.

Remontant les marches, en proie de douloureux et humiliant souvenirs, elle désirait qu'une chose que son amie cesse de lui parler de cet homme.

- tu sais qu'il a perdu la mémoire ?

Molly resta figée un moment.

- vraiment ? demanda-t-elle d'un ton faussement détaché.

- oui vraiment, lors d'un combat, il est titré comme un héros dans temps moderne ! Et c'est très bizarre que tu ne sois pas au courant.

Baissant les yeux pour cacher son embarras, Molly se rappelait très bien de ce jour où elle avait été humiliée.

- non je ne le suis pas parce que je ne lis pas la presse.

- Molly ! Je ne te comprends pas, tu n'as pas envie de revoir cet homme après tout tu as vécu une bonne partie de ton enfance là-bas.

Elle secoua de la tête avec véhémence.

- la plus part de mon enfance oui jusqu'à mes seize-ans.

Un horrible sentiment traversa son corps jusqu'à lui procurer un violent frisson.

- tu ne m'as jamais dit ce qu'il c'était passé ?

Relevant la tête alors qu'elle bouillonné de savoir, Molly hésita un moment avant de lui dire.

- j'étais jeune je l'ai embrassé, il n'a pas bronché, sa fiancée est arrivé elle m'a humilié et j'ai été accusé de vol. Tout en déblatérant les mots, Molly s'était cachée derrière ses cheveux honteuse.

Naturellement son amie lui lança un regard ébahi.

- je n'ai pas volé ses joyaux Sydney !

- oh mais je n'étais pas sur ça je suis encore sur, « je l'ai embrassé ! » Dit-elle avec enthousiasme.

Un enthousiasme qu'elle avait pris comme un douloureux souvenir.

Elle, penchée sur le corps du vaillant de Yadhar, déposant un baiser sur ses lèvres, il s'était levé avec un expression interloqué puis la grande entrée de sa fiancée.

Effaçant ses souvenirs en serrant l'éponge dans ses mains, Molly sentait des larmes de colères brûler ses yeux.

- j'étais jeune, Yadhar ne me regardait pas je n'existais pas à l'époque j'étais.... laide. Lâcha-t-elle grimaçante en se revoyant avec ses lunettes ses cheveux court.

- laide ? Répéta son amie surprise. Toi tu étais laide ?

Molly se retourna en prenant appuis sur l'évier.

- j'avais les cheveux court, une affreuse paire de lunettes et mon père récurait les écuries.

Elle n'avait pas échappé à la pitié de son amie.

Essuyant ses mains dans le torchons, elle avait inspiré profondément.

- un soir il dormait péniblement, il faisait un cauchemar je l'ai embrassé je voulais... simplement savoir.. comment c'était. Avait-elle reprit en portant une main sur son front en secouant de la tête.

- c'est ridicule oublie cette histoire.

Reprenant son travail, elle avait senti son amie prête à parler.

- tu es une magnifique jeune femme et je comprend mieux pourquoi tu as autant de cheveux maintenant !

Molly ne pu réprimer un sourire.

- pourquoi est-il là ?

La question c'était échappé de ses lèvres sans pouvoir la contrôler.

- une démonstration de force pendant le défilé, il a été invité par le ministre.

D'un lent mouvement, elle se détourna pour la dévisager.

- une démonstration de force ?

- oui avec ses hommes, il a peut-être perdu la mémoire mais ce qu'il a fait pour vaincre les rebelles a fait le tour du monde. Dit-elle en déposant le magazine sur la table.

Molly aurait voulu effacer cette information de sa tête, mais elle se rappelait des traits du jeune homme qui maintenant était devenu un homme.

La honte se peignait davantage sur son visage, en repensant à cette ridicule idée qu'elle puisse l'intéresser, elle n'était que toute jeune femme, mais ça ne l'avait pas freiné pour l'épargner d'une faute qu'elle n'avait pas commise.

- ça mémoire est...

- temporaire ! Coupa son amie. Ce sont des partie oublier, apparemment les médecin on confiance pour qu'il recouvre ses images oubliées.

Pendant un bref instant, Molly espérait que cet accident lui est fait perdre son humiliation. Si cela paraissait égoïste, elle avait assez souffert pour qu'il soufre à son tour d'un oublie si fort pour elle.

- et bien je vois que tu es passionnée par sa vie. Fit remarquer Molly.

Sydney avait pris la pose en croisant les bras.

- tu sais que j'aime les potins et les magazine !

Molly lui adressa un sourire forcé, puis elle se sentait vidée, elle remettait même sa présence au défilé en question.

- je ne suis pas certaine d'être au défilé demain j'ai beaucoup de travail est...

- tu ne vas pas te défiler quand même ! Tu as promis de tenir le stand de confiserie ! S'indigna son amie.

- oui je sais mais les chevaux ont besoins de....

- de rien, ils ont besoins de rien tu cherches des excuses, il y aura du monde comment veux-tu qu'il te reconnaisse où bien même qu'il te vois.

Molly ne lui donnait pas tort.

Que risquait-elle ?

- tu as raison c'est ridicule, je vais tenir ma promesse.

Frappant des mains satisfaite, elle était répartie en laissant le magazine sur la table, elle l'avait ramené à elle du bout des doigts pour le regarder, et si dans ses souvenirs il était extrêmement séduisant, le charme qu'il émanait maintenant n'était autre que celui d'un homme qui avait pris de l'âge, son nez puissant, ses cheveux ramené en arrière, sa barbe parfaitement taillé lui donnait l'air d'être tout droit sortit d'un conte où il aurait tenu le rôle du méchant. Il avait peut-être souffert et elle en tenait compte, mais sa souffrance passé ne lui avait rien fait à lui. Elle n'était qu'une jeune fille innocente, mais rien de tout ça ne l'avait empêché de renvoyer son père et d'avoir crû qu'elle était capable de voler un bien inestimable.

Aucune lueur d'émotions traversait son regard, aucune pitié.

Essuyant cette larme ridicule qui glissait sur sa joue, elle avait jeté le magazine à la poubelle pour aller se mettre à la fenêtre.

Jouant avec une mèche noué en natte, elle était fière d'avoir pris sa revanche en changeant de visage, consciente de son charme, elle se sentait maintenant assez jolie pour attirer l'œil. D'une profonde inspiration, elle avait bien l'intention d'oublier cette histoire et se concentrer davantage à la vente de Ruben, en espérant acquérir un acheteur au plus vite. 

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