||J'ai voulu essayer un genre que je n'ai jamais essayé : le Fantastique 😅. Dites-moi ce que vous en pensez.||

Calysto

◊ Tau Ceti E !
Finen el rujo set riaver !
Tau Ceti E !

Tau Ceti E !
Finen talres a vhecea as rusoce !
Tau Ceti E !

Tau Ceti E !
Finen ej et vreerari !
Tau Ceti E ! ◊

 
Alors que je fredonnais tout bas ce cantique, je sentis mon âme se préparer pour le changement imminent qui aurait bientôt lieu.

Au loin quelques humains se trouvaient au bord de l'eau, ils profanaient le lieu sacré. Mais sous peu l'eau et le sable seraient si brûlants qu'ils déguerpiraient rapidement. Un mal pour un bien.

— Bonsoir Calysto.

Sans me retourner, je savais qu'il ne s'agissait que d'une personne. Qui d'autre avait cette odeur de fruits frais ?  Personne. Son double masculin quant à lui préférait l'odeur des aiguilles de pin.

— Bonsoir  Lyr.

Nous n'étions que deux, mais sous peu les autres nous rejoindraient.

Le vent se mis à souffler, faisant apparaître des étincelles dorées. L'air se changeait en gaz. Les deux univers entraient en symbiose et cela ne se faisait pas sans heurt.

L'orange, le rouge se disputaient la place avec le mauve et le bleu. Le blanc impartial se glissait entre les deux camps.

La dispute se faisait âpre, le vent soufflait chaud et froid, nous obligeant à entourer notre enveloppe corporelle humaine d'une fibre thermique. Les grains de sables se désintégraient tantôt en bulles translucides, tantôt en ficelles de verre. Les étoiles de mer, les crabes et autres animaux marins avaient déserté cette partie de la plage. Plus aucun être vivant a part nous ne s'y trouvait. Les humains avaient longtemps pris la poudre d’escampette, les fainéants. Ils n'étaient même pas capables d'admirer l'univers dans toute sa splendeur.
Un amoncellement de nuage pointait à l'horizon, le maitre arrivait.
Un à un les 7 autres parties de moi arrivèrent.

Nous étions complets !

Nous étions 9 !

9 à être né de la même nébuleuse féminine.

9 êtres féminins envoyés sur terre. Pour nous éprouver. Pour nous épurer. Pour nous purifier. Au terme des 100 cycles, nous voilà prêtes. Le chemin n'a pas été facile, mais nous sommes arrivées à maîtriser nos éléments. Le maître de notre section nous mettrait à l'épreuve, et par la suite ensemble comme un seul corps on plongerait dans la mer purifiée.

Dès que Kovis toucha terre, le temps s'arrêta et une multitude d'étoiles quittèrent leur orbite et se perdirent dans la voûte céleste. J'imaginais déjà les grands titres : "Une pluie d'étoile", "Le ciel plus près de la terre", "D'étranges phénomènes en bord de mer", "Une nuit exceptionnelle", "Des phénomènes étranges chaque 2 et demi"  .

Rien n'est hasard, tout est destinée.

Chaque phénomène qui se déroulait sur terre ou dans le système solaire n'était que le résultat de nos démonstrations.

Nous étions des Tau Ceti Ens, notre planète Tau Ceti E était le centre du savoir de l'univers. Chaque Tau Ceti Ens était un master dans une catégorie distincte, mais avait un savoir plus ou moins avancé dans l'ensemble des connaissances. 100 cycles chez nous équivaut à 2 ans et demi approximativement sur terre. Les humains nous appelaient vulgairement extraterrestres et nous décrivaient comme de petits êtres informes et hideux, mais s'ils savaient. Nous avons la capacité de nous transformer selon notre bon vouloir. Mais en temps normal notre apparence physique était indescriptible.

Aujourd'hui, au terme des 100 cycles, nous allons quitter cette terre et faire place aux novices.

— Tau Ceti Ens , commença Kovis

— Sonu mesosm sterpes*. puis on lui donna la réplique.

— Ropu. continua-t-il

— Reifa nunohre a Tau Ceti E

— Ropu jotosuru

— Te a masija.

Il tapa deux fois des mains puis ordonna :

— Ne soptinio¬.

Nous nous plaçâmes l'une à côté de l'autre. Confiante et fière. D'instinct nous saurons quoi faire.

Une boule translucide se forma au-dessus de nos têtes.

— Animaux marins, appela Kovis.

Jyb s'avança et d'une météorite sorti un aiguillat noir géant. La boule les aspira tout deux. Elle semblait instable mais ce n'était pas le cas, elle s'adaptait. Bientôt elle se changea en eau de mer, l'environnement naturel de l'aiguillat. Un trident apparu des mains de Jyb.

Elle se fendit le doigt faisant alors apparaître une goutte de sang. L'animal s'avança menaçant.

Elle le regarda fixement. L'aiguillat se rapprocha dangereusement et d'un claque de doigt il baissa la tête en signe de respect. Il avait surmonté son envie de sang pour faire confiance à Jyb, elle avait réussi. L'animal marin disparu.

— Abvor^. la félicita Kovis.

Il tapa les mains deux fois et un bracelet en lapis-lazuli apparu au poignet de Jyb.

— Plantes sous-marines

Leni s'avanca. Dès son entrée dans la boule, des centaines de thalassia tastudinum poussèrent et absorbèrent une grande quantité d'une matière noire visqueuse. Quelques poissons y goutèrent et moururent sur place. Leni posa sa main sur quelques feuilles, la masse refusa de céder. Elle fit trois tours sur elle-même. Durant mes deux premiers tours la résistance de la masse se renforça. Au dernier tour la masse se désintégra. D'autres poissons avancèrent et mangèrent. Leni avait réussi.

— Abvor.

Et un bracelet en améthyste apparu à son poignet.

— Eau de mer.

Byne se plaça devant la boule. De l'eau de mer l'y attendait déjà. Elle ne faisaient qu'un avec la mer. Elle essaya d'ouvrir les bras, peine perdue. C'était comme si elle était enchaînée. Elle avait du mal à se faire obéir. Elle essaya a nouveau mais cette fois-ci, elle le fit lentement. L'eau et le sel se séparèrent. Le sel ressemblait à des cristaux et dansaient autour d'elle. La boule s'ouvrit pour laisser passer Byne.

— Abvor.

Son bracelet fut en saphir.

— Eau douce

Antaree s'avança et la boule l'enveloppa et automatiquement la pluie se mit à tomber. Elle se mit en position de lotus. La pluie valsa autour d'elle, puis fit le chemin inverser. Au lieu de tomber, l'eau remonta. La boule laissa ressortir Antaree.

— Abvor.

Une rangée de perle orna son poignet.

— Animaux terrestres.

J'avançai et de la météorite sorti un lynx. La boule m'aspira. Elle laissa apparaître plusieurs paysages avant de s'arrêter sur une forêt. J'étais traqué mais je ne voyais pas mes ennemis. La chaleur était suffocante, le soleil tapait fort, les vêtements me collaient la peau. Une flèche siffla près de mon oreille, je me mis à terre. C'est à ce moment que je vis le lynx, il était en position de chasse et s'apprêtait à faire de moi son dîner. Je tendis les mains, il ouvrit grand la bouche, les crocs en avant. Et avant qu'il ne croque ma main son esprit fit un avec le mien. Et au moment où il me prêta ses yeux pour voir mes assaillants, la scène changea. J'étais hors de la bulle, j'avais réussi mon rite de passage, désormais le pouvoir des bêtes sauvages m'accompagnait.

— Abvor.

Et sur mes bras apparus des bracelets en onyx.

— Plantes terrestres

Quand se fut autour de Lyr. La boule l'aspira et fit un tour. Lyr se trouva tout en haut et sa chute commença. Des centaines de cactus géants se trouvaient en bas. Elle essaya de se redresser, n'y parvenant pas elle embrassa la position fœtale. Quand son corps toucha la première épine, les cactus se changèrent en coussins de fleurs multicolores.

—  Abvor.

Un bracelet en émeraude orna ses bras.

— Vents

Un ouragan accueilli Mirza. La boule donnait l'impression de vouloir exposer tellement elle était en mouvement. Mirza tapa des mains et des pieds six fois. L'ouragan perdit de son intensité. Et dès qu'il fut près de Mirza, elle tapa encore trois fois et l'ouragan disparu laissant place à des paillettes.  

—  Abvor.  

Et sur ses bras se plaça un bras en opale.

— Feu

Osirys se présenta. Elle se laissa engloutir par la boule qui se chargea de faire apparaître une coulée de lave. De la fumée et des bulles de vapeur s'élevèrent. Osirys marcha vers la lave et à chacun de ses pas la lave se transformer en porphyre.  

—  Abvor.

Et un bracelet en rubis apparu sur ses bras.  

—  Lumière

Idri s'avança et la boule devint noire. On ne pouvait même as voir a l'intérieur. Pendant quelques minutes, rien ne se produit, puis une série de petites détonations se fit entendre. Des rayons de soleil percèrent la noirceur de la boule. On put voir des feux d'artifice de rayon de soleil.

—  Abvor.

Et un bracelet en diamant s'accrocha à son bras.

Kovis tapa du pied droit une fois, la boule se désintégra et devint filiforme. Elle se faufila entre nous puis disparut en emportant avec elle Kovis dans un nuage indigo.

◊ Tau Ceti E !
Finen el rujo set riaver !
Tau Ceti E !

Tau Ceti E !
Finen talres a vhecea as rusoce !
Tau Ceti E !

Tau Ceti E !
Finen ej et vreerari !
Tau Ceti E ! ◊

La mer s’ouvrit pour faire place à 9 hippocampes vénusiens sur lesquels se trouvaient 9 novices. Dès qu’elles s’approchèrent de nous, chacune d’entre nous leur tendit un silex. Sur ce silex se trouvait tout ce qu’elle aurait besoin pour vivre sur cette planète. Elles s’inclinèrent légèrement puis se dispersèrent.

L’heure était arrivée.

Nous plongeâmes dans la mer purifiée.

 A chaque pas j’avais l’impression que mon enveloppe corporelle terrestre se liquéfiait. Puis plus rien. Et enfin la transformation suprême. Nous étions des êtres nouveaux.  

Je regardai autour de moi. Cette planète allait me manquer, mais j’avais hâte de retourner chez moi.

— Ua voreri La Terre.~ 

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* Tau Ceti Ens : Tau Ceti Ens
Sonu mesosm sterpes : Nous sommes prêtes
 Ropu : Pour
Reifa nunohre a Tau Ceti E: Rendre honneur a Tau Ceti E
 Ropu jotosuru: Pour toujours
Te a masija: Et a jamais

¬ Ne soptinio : En position

^ Abvor : Bravo

◊Tau Ceti E !
Enfin le jour est arrivé !
Tau Ceti E !

Tau Ceti E !
Enfin l’astre a achevé sa course !
Tau Ceti E !

Tau Ceti E !
Enfin je te reverrai !
Tau Ceti E ! ◊

~ Ua voreri: Au revoir la terre.

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Est-ce que je vous ai dit une je suis passionnée d'astronomie ?  Si non, je suis désolée. Mais maintenant j'espère que vous comprenez pourquoi il y a toujours des noms d'étoiles, de constellations et de planètes dans la plupart de mes textes^^.