le prologue

✍Écrit par: LeinaMido,

Ce livre est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes ou des lieux réels serait utilisée de façon fictive. Les autres noms, personnages, lieux et événements sont issus de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnages vivants ou ayant existé serait totalement fortuite.

À tou(te)s mes lecteur(trice)s, Je vous aime de tout coeur.

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☆Le château d'Édimort, royaume de Darmonie 1985☆

CÉLINE MERCEDES.

Le royaume de la Darmonie était l'endroit que j'avais passé toute mon existence, c'était un petit État lié à la France vers le sud-ouest, gouverné par le roi Philippe époux de la reine Martini. La beauté de la Darmonie se démarquait par la grande édifice architecturale qu'était le château royal d'Édimort, il donnait entièrement sur l'étendue bleue, voisin côtier de la méditerranée.
J'habitais depuis un an dans le château et j'étais dévoué à ma charge de servante royale.

En ce matin, le château était secoué par l'arrivée du dauphin du roi Philippe. Les murmures couraient que le fils du frère du roi qui vennait de la France serait donc le futur souverain de la Darmonie, j'abhorrai cette idée. Une personne qui n'avait vécu même pas deux pourcent de sa vie ici, comment pourrait-il savoir ce qui avait de mieux pour les habitants de cet état ? C'est pathétique! mais qui suis-je moi, pour décider de qui devrait-être ou pas le successeur du roi? Rien du tout, je suis personne. Mais quand je pense fort, j'ai la nausée.

Une ambiance déambulatoire animait tout un chacun, la gourvernante numéro un du château s'affairait à donner les ordres et superviser la décoration dans le moindre détail. Tous, nous affairons à la tâche, les uns au four et les autres au moulin pour accueillir l'homme qui portera la couronne après que le roi Philippe aura tiré sa révérence.
Ceci me rappelle mon arrivée ici, la première fois que j'ai foulé mes pieds dans cet immense château au style contemporain.

☆☆

__ la sœur Estelle ne cesse de me répéter que nous devons nous dépêcher car le chauffeur royal sera là d'une minute à l'autre et il n'est pas digne qu'il s'impatiente pour nous attendre nous préparer. Dit Emma, l'une de mes copines de chambre avec qui j'ai passé l'intégralité de ma vie dans cette orphelinat.

Ce quatre murs chaleureux m'avaient accueilli alors que je n'étais qu'un nourrison pleurnichard, j'y avais grandi et devenu cette jeune femme qui s'apprêtait à aller affronter une nouvelle vie, une nouvelle opportunité, dans un nouvel endroit, et pas n'importe lequel ; un château royal.

D'ici au château d'Édimort, il fallait une heure et demie en voiture et le service royal avait dépêchait une limousine pour notre déplacement, j'étais enthousiaste, même entant que servante, c'était pour moi un honneur de servir au palais, c'était une opportunité qui ne s'offrait pas à tous.

__je crois que je suis prête maintenant ! S'écria Sarah en fermant sa valise, elle soupira et redressa ses épaules avant de me lancer un sourire complice.

__moi aussi ! Dis-je en fermant ma valise à mon tour, je soupirai pour imiter le geste de Sarah.

__Allons-y, il vaut mieux qu'à l'arrivée du chauffeur nous soyons déjà dehors avec nos bagages. Conclut Emma.

Elle tira sur sa valise pour sortir et nous lui emboîtions le pas Sarah et moi, je jettai un dernier regard à la chambre vide, cette pièce qui m'avait vu grandir, j'avais aimé cet endroit mais je ne regrettais pas de le quitter, chaque chose avait son temps et je pensais sincèrement qu'il était temps pour moi de quitter ce lieu.

Nous traversions le corridor qui nous conduisit au salon principal, quelques jeunes, orphelins comme nous s'affairaient à quelque chose. Ceux qui avaient des relations étroites avec nous vinrent vers nous pour des au-revoirs.

__j'espère que vous n'allez pas nous oublier. Dit la petite Tanya, un air triste peignait son magnifique visage d'ange.

Cette petite majorette que j'avais appris à danser,

__ non! Pas du tout. Chuchota Emma. Nous viendrons à chaque fois possible vous rendre visite.

__vous allez nous apporter les belles choses qu'on vend dans la ville hein! Intervint Dan en arborant un air timide.

Je le pris par le visage de mes deux mains, j'acquiesçai un sourire avant d'ajouter:

__je te l'apporterai !

__hun hun !

Nous levions la tête vers la sœur Estelle, couverte de son habituelle robe bleue ciel et ses toms blancs aux pieds, ses cheveux étaient couverts sous un foulard blanc, elle se dressait droite tout en gardant son air imperturbable que les lunettes accroissaient le charme. Elle nous fit signe de tête que nous devrions la suivre.

Nous serrâmes les jeunes aux bras avant de récupérer nos valises pour suivre la soeur Estelle. Elle marchait gracieusement devant nous en croisant ses bras derrière son dos.

Nous arrivâmes vers le vestibule, elle se retourna et nous sourit.

__je n'arrive pas à croire que vous avez grandi jusqu'au point de déjà quitter l'orphelinat, je me rappelle de votre arrivée en ce lieu, vous étiez tellement petites, surtout vous Céline, et maintenant voici vous êtes devenu des femmes prêtent à construire leur propre avenir, tout ce que je pourrai vous dire est que je vous aime beaucoup et je vous souhaite une bonne continuation.

Elle fit son discours dans son éternel calme, son air imperturbable, elle ne cilla pas un seul instant, elle nous sourit et nous ouvrit grandement ses bras pour un câlin, nous nous blottissâmes tous dans une chaleureuse étreinte contre cette femme qui avec le temps était devenue une mère pour nous.

Le klaxon de la voiture qui nous conduisait nous coupa de notre moment de démonstration d'affection.

__merci pour tout ma-sœur Estelle ! Reconnut Emma timidement

Elle hocha la tête avant d'afficher un air d'une personne se rappelant d'une chose, puis elle dit:

__tenez! En donnant un enveloppe à Emma. Faites parvenir cette lettre à la presse royale pour moi, elle est destinée à la reine Martini.

Elle nous libéra enfin pour rejoindre ce magnifique véhicule apprêté spécialement pour nous conduire vers notre nouveau chez nous.

La limousine était de couleur noire, à l'intérieur elle comportait un siège en forme d'un demi cercle pouvant accueillir une dizaine de personnes, tout juste devant se trouvait une chaîne musicale qui diffusait la musique d'un groupe que j'ignorai le nom, au milieu, se dressait une table contenant un plateau garnie des boissons et croissant, du fromage ainsi que du soda.

Nous avions trouvé un homme en costume, qui nous avait accueilli à bord respectueusement avant de nous suggérer quelques choses à grignoter, nous avions tous décliné pour plus tard.

☆☆☆

Une heure et demie de circulation plus tard, la limousine prit une ligne droite, derrière le pare-brise teinté, le paysage défilait sous mon regard admiratif. Et quelques secondes plus tard nous y arrivâmes dans le domaine, le château royal d'Édimort, mon nouveau chez moi.

Je lèvai mon regard sur l'imposante construction, la plus belle concession de tout l'état et un sourire se dépeignit sur mon visage.

☆☆☆

ÉLIAHUM DUCHESSE.

_ vous devrez apprendre à éviter le moins possible des ennuies avec votre père Éliahum. a grogné ma mère.

Nous sortons pour prendre l'hélicoptère après que nos bagages aient été embarqué, je suis horrifié de tout abandonner; l'opéra, mes amis, nos soirées discothèques, mes concerts, la ville de Paris, mon piano... la liste n'est exhaustive.

J'ai débattu avec toutes mes forces pour échapper à ce destin que je ne m'étais pas choisi mais peine perdue, aujourd'hui je prend cet hélico et c'est terminé ma vie d'avant, rien que d'y penser j'ai envie de vomir. J'abhorre l'idée depuis sa racine jusqu'aux feuilles, mais c'est ainsi que ça se passe lorsqu'on naît fils du frère d'un roi d'un fichu royaume sortit des eaux ( je dois revoir mon vocabulaire tant qu'on y est ) et que l'ironie du destin fait que le roi reste stérile toute sa vie et qu'aucun successeur peut reprendre le royaume sinon le pauvre fils du frère, à l'occurrence, moi. Et je répète que ceci n'est rien d'autre que l'ironie du destin.

Nous prenons place à bord de cet Hélico militaire, dépêché expressément pour m'escorter au royaume sain et sauf. Après avoir enfiler tout les outils de sécurité, mon père lève un regard vainqueur vers moi et ne me cache pas son sourire niais que je rêve le lui faire ravaler. Dés que nous décollons, la main de ma mère serre ma cuisse fermement.

Je clos mes yeux, nous n'avons que quarante-cinq minutes pour atterrir au château d'Édimort de la Darmonie, j'ai toujours entendu parlé mais je n'y avais jamais posé un pied, je m'en foutais pas mal des histoires liées à la famille de mon père.

Mes pensées commencent à voyager, me mènant à ma dernière soirée dans un bar où avec ma bande nous avons presté pour notre dernier concert et malheureusement la soirée a tournée au vinaigre.

Caroline, la flûtiste de notre bande avait obtenue une invitation, nous devrions jouer à une soirée vers la sortie de la ville. Nous avions passé une semaine à nous préparer, toute la bande pour donner le meilleur de nous encore une fois. Nous avions préparer plusieurs morceaux des années soixante qui faisaient vibrer et la fameuse soirée arriva.

Quand nous y étions arrivés au bar, un endroit plutôt branché, la bâtisse de l'extérieur est d'un style démodé et les écrits notés avec maladresse sur l'écriteau en bois au-dessus donnait l'impression comme si la déco avait été assuré par des soûlards mais je était convaincu que cette décoration était intentionnellement pensée à cette image, l'intérieur nous plongea immédiatement dans une ambiance infernale avec les lumières rouges, oranges et jaunes qui tamisaient au rythme du fond sonore qui résonnait vivement.

La quasi-totalité de tables étaient remplie de quelques couples un peu ça et là, majoritairement jeunes, mais quelques têtes aux cheveux blancs s'échappaient entre nous.

Notre groupe de six se pointa et pendant que nous baladions le regard sur l'état du lieu, une jeune femme à la poitrine généreuse camouflée dans un croptop assez étroit pour son immense postérieur vint nous adresser la parole :

_ vous êtes le groupe donc? Le.... elle se planta et c'était Caroline qui lui sauva la mise en prenant la parole.

_ Le Sixtime, moi c'est Caroline, la flûtiste, lui, c'est Ivan et lui, Lamine; les musiciens, celui-ci c'est Élia ; le pianiste, elle c'est Lucie, guitariste et celui-ci c'est Olie, l'ingénieur musical.

Caroline fit la présentation et la femme à la poitrine debordante dont j'appris le prénom de Steph nous conduisit à une table vide située au pied du podium, elle nous servit et nous informa d'attendre l'arrivée du patron du bar avant que nous débutions notre demi-concert dans ce bar en pleine sortie de la ville.

J'ingurgitai un verre de vodka en entier et entamai une discussion rythmée avec ma bande, la musique jouait et des strip-teaseuses nous offraient un spectacle sensuel contre le barre de fer.

Une heure plus tard, steph revint nous informer que le patron était déjà de la partie que nous pouvions commencer notre petit concert et durant trois heures nous enchaînions des morceaux et mettions encore plus de feu dans cette pièce qui à force de recevoir plus de clients devint étroit et étouffant, l'odeur de la cigarette et de l'alcool voltigeait dans les airs.

Nous prîmes une pause vers onze heures du soir, et je sortis dans la rue pour fumer enfin de reprendre un peu d'air, mon esprit était dans un geôle, cette vie que je m'apprêtai à abandonner était un rêve dont je ne m'étais jamais lassé, mais la réalité me contraingnait de l'abandonner pour accomplir mon devoir entant que le seul dauphin du roi dans un royaume que je ne connais que de nom, j'étais très en colère, j'avais des envie de commettre un meurtre mais je me résignai, j'avais essayé désespérément de m'opposer à cette réalité mais je n'avais pas réussi, mon père avait enfreint toutes les limites pour me menacer de détruire mes amis si je ne cèdais pas...

__hey!

La voix douce de Lucie me ramèna à la réalité, à ma réalité de courte durée.

__tu sembles préoccupé Élia ! Qu' y a-t-il ?

Je posai un bref regard sur elle, je me tenais contre la rambarde de la petite terrasse qui était liée au bar. Je tirai sur ma cigarette et rejettai la fumée le temps pour moi de trouver quoi répondre mais je n'ai pu trouvé d'explication et finit par dire :

__que dalle !

Lucie ne dit rien de plus, elle ressortit sa cigarette dans sa petite pochette et l'alluma à l'aide de la flamme au bout de ma cigarette, elle tira son coup.

Je rapportai à nouveau mon regard vers elle, son visage ne relèvait aucun sentiment, elle imita ma position contre la rambarde et continua de fumer sa part.

Lucie avait grandit dans une famille religieuse et très conservatrice mais aussi superficielle, lorsqu'elle fût émancipée, elle sentit le besoin de contredire tout le norme inculquait par sa famille dans sa vie. D'une apparence gothique, elle ne sentait jamais la nécessité de forcer les choses, du coup elle faisait ce qu'elle voulait et laissait aux autres le droit de faire pareils.

__ je vais abandonner la bande pour accomplir le devoir qui m'a été assigné au royaume de la famille de mon père. Je dis tout ça d'un trait pour que les mots derrière cette annonce ne pesérent pas longtemps contre mes lèvres.

__c'est une blague Éliahum. C'est plusqu'une question dit sur un ton affirmatif

__ je ne mens pas, mon père est le frère du roi de la Darmonie, et je dois le succéder au trône après sa mort vu que je porte le sang royal et je suis leur seul descendant.

J'expliquai mais Lucie resta incrédule.

__ c'est quand que tu attendais pour nous annoncer ça ? En évaluant le ton de sa voix, l'émotion derrière sa phrase était la colère.

__je ne sais pas Lucie, je suis perdu, j'ai envie de m'enfuir mais je ne peux pas... je me tus pour ne pas fournir des explications sur mon incapacité.

__ pourquoi ?

__quoi?

__pourquoi tu ne peux pas ?

__j'en sais rien.

Lucie lèva un regard voilé par l'incrédulité sur moi et se retourna pour rentrer au bar mais je la pris par le bras et la ramenai vers moi, je n'évaluai pas la gravité de mon acte que je posai déjà mes lèvres sur les siennes, elle resta interdite quelques secondes avant de répondre à mon baiser, j'approfondis l'acte en enfouissant ma langue qu'elle accueilla ardemment.

Boum !

La balle venait d'être déclenché

☆☆☆

__Éliahum nous y sommes ! La voix de ma mère me sort de mes pensées.

Je me détache de ma ceinture de sécurité et ce masque sur le visage, je lève le regard et sors de l'engin et je me retrouve en face de cette concession.

Je suis abasourdi par le luxe et la grandeur du lieu alors que c'est juste la première vue. La reine Martini dont je soupçonne être cette femme souriante couverte de la longue robe rose pâle dont le décolleté en dentelle se marie parfaitement avec la couleur de sa peau. Elle s'approche et garde un aimable sourire.

__Prince Édouard ! Elle fait révérence à mon père qui fait de même

__Charlotte ! Elle sourit à ma mère en faisant un pas vers elle comme si elle allait la prendre dans ses bras mais à la dernière minute, elles se contentent de se sourire l'une à l'autre.

__Mon futur roi ! Elle me fait une révérence et je me contente de hocher ma tête.

Mon père fait un semblant de toux pour me ramener à l'ordre mais je me moque, pour toute réponse de ma part, je plonge mes mains dans les poches de mon Jean. Oui il n'y a que moi pour se pointer dans mon futur royaume en jean et chemise noire, d'ailleurs mettre une chemise est déjà là preuve de ma bonne volonté, puisque je ne mets que des t-shirt.

__désolé, le roi Philippe est dans une réunion urgente et il m'a confié la tâche de vous accueillir, venez donc avec moi ! Dit la reine.

Mon père visiblement exaspéré pour une raison que j'ignore ou je m'en fiche passe devant et me laisse derrière avec ma mère qui ne manque pas une opportunité de me refaire une reproche.

__je t'ai dit de ne pas tenter ton père Éliahum !

Je préfère l'ignorer et suivre mon nouveau destin vers où il m'emmene.

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