Chapitre 3 : Une quatrième moitié de vie
Douze ans...
Douze ans de cette seconde vie.
Et rien n'était différent ! Si ce n'était le dégout exorbité de tous pour elle. Elle avait une longueur d'avance sur tout le monde... mais était pourtant toujours en retard. Pourquoi ? Parce que, chaque action qu'elle faisait se retourner systématiquement contre elle. Si elle se souvenait d'un couple qui avait adopter un enfant parce qu'ils étaient tomber sous le charme des gribouillages d'un enfant, elle n'attirait pas l'attention. Pourquoi ? Parce que ses dessins étaient nul, très nul, que les autres enfants venaient lui arracher les crayons, prenait la feuille pour dessiner de l'autre côté... la pousser de la chaise, la chasser de la table...
Et elle n'était pas adopté... évidement, qui voudrait d'un enfant qui grimace froidement sans raison apparente ? Grimace qui n'était que l'expression de ses larmes qu'elle essayait de retenir...
Car, oui, ce qu'on lui avait aussi beaucoup reproché, quand il était question d'adoption, était qu'elle pleurait trop. Maintenant, elle était étrange... laide. En plus d'être fade et vide...
Un sublime tableau qui faisait qu'à douze ans, comme la première fois, elle était toujours sans parents... sans famille. Et, pire, comme la première fois, on arrêta de lui présenter des couples...
C'était donc officiellement un cas perdu...
La prochaine étape était donc de se trouver un travail et partir de l'orphelinat... en soit, ce n'était pas grave, ce n'était pas sa maison ici. Elle ne s'y était jamais sentit bien, jamais. Même la nuit, elle avait peur. Peut des autres enfants, peur du lendemain...
Au moins, quand elle aura un travail, elle aura un appartement. Surtout qu'elle était meilleur à l'école ! Peut-être lui donnera-t-on une formation pour un métier qu'elle aurait choisit ? Peut-être qu'elle pourra choisir un peu plus son avenir ? Après tout, la première fois, on lui avait dit qu'elle n'était pas assez douée pour choisir. Maintenant, cette fois, c'était différent.
Une chance à saisir !
Elle commença à chercher un métier interessant... mais quoi choisir ? Elle n'était pas créative... aucun potentiel intellectuelle finalement. Le choix était si difficile... peut-être que le travail qu'elle avait était bien ? Même si... il ne lui avait jamais plu... peut-être que, parfois, elle n'avait pas le choix ? Qu'il n'y avait que ça qu'elle pouvait faire ? mais, cette fois, elle pourrait mieux le faire ! Elle pourrait même s'améliorer et monter comme ça dans l'échelle sociale.
Peut-être...
Juste ne plus être « l'inutile »...
Très pensive, Blanche attira l'attention de Toriel...
La reine des monstres commençait aussi à penser à l'avenir de la petite. Que faire de cette petite Blanche ? Cette petite squelette lui faisait un peu... peur. Déjà, à cause de cette impression qui venait d'elle, comme si elle n'était rien. Même, qu'elle n'aurait pas dû exister et qu'elle n'existait pas mais qu'elle était quand même la. En plus, avec ce qui était des tentative de se montrer expressive et attendrissante, elle en faisait peur, provoquait le dégout... tout son être le provoquait. Elle hurlait presque : « aimez moi ! », pour avoir tout le contraire.
Non...
Son avenir était plus qu'incertain.
Quoi faire d'elle qui, étrangement, n'avait eut aucun soucis à lire et écrire... mais c'était bien tout. Sa seule qualité était qu'elle apprenait vite sauf en magie. Mais bon, sa magie était comme elle, pathétiquement en manque d'affection... et vide. Atrocement vide...
Ce vide...
Elle repoussait tout le monde, ça semblait même la faire fuir elle même. Toriel pouvait supporter beaucoup, bien plus que n'importe qui, c'est pour cela qu'elle ne ressentait tout simplement rien pour Blanche. Juste, elle constatait ce qui n'allait pas chez cette enfant...
Tout pour faire simple.
Impossible de lui dire... elle semblait déjà faire de efforts incroyable, si on l'a décourageait, elle serait juste pire. C'était dure à imaginer mais, venant de Blanche, ça ne serait pas étonnant.
La pauvre enfant ne comprenait pas. Quand elle n'était pas... « entreprenante », on lui reprochait, quand elle l'était, on lui reprochait... on lui reprochait tout et tout le temps. Elle ne faisait jamais rien de bien...
Pourquoi devait-elle tout revivre ?
Au fond, elle s'en fichait de son « futur métier »... elle subira, comme toujours. Elle n'arriverait de toute façon à rien. Elle restait le plus longtemps possible seule et ceux, dès qu'elle n'était plus « adoptable ». C'était dure de faire des efforts pour se faire des amis qui la détestaient, pour avoir de la douceur et de l'affection... d'imaginer un avenir qu'elle savait comme son enfance, fade, terne, vide... détestée.
Mais toute les idées noirs disparurent, elle se forçait à penser à autre chose, à imaginer une autre vie. Oubliant un peu comme un enfant tout ce qui était mal, reniant en quelque sorte ses souvenirs d'adulte...
Elle n'avait que douze ans, même si c'était pour la seconde fois.
Cette fois, ça devait mieux se passer.
Mais les idées noirs restaient, très forte, plus elle vieillissait, plus elles étaient fortes, si fortes. A seize ans, petite Blanche était seule, elle devait se former, avoir un travail, être indépendante... et si elle n'y arrivait pas ? Personne ne l'aiderait. Elle devait y arriver... comme la première fois.
Elle s'enfonçait dans sa solitude... encore. Moins elle parlait, mieux c'était, on lui disait tout le temps. On ne voulait pas qu'elle parle. Même une fois qu'elle était assistante, encore, elle ne devait même pas ouvrir la bouche pour proposer des cafés...
C'était la seule chose qu'elle savait faire correctement.
Même, elle arrivait à deviner qui voulait quoi comme café. Mais bon, c'était un « bon » café de bureau, on disait que c'était une bonne machine qui l'avait fait.
Une machine ?
Oui.
Elle était partit pour changer, s'améliorer. Au final, elle était au même stade... pire peut être ? Parce que, à partir de ses vingt ans, elle n'était même plus assistante, juste préposé au café. Elle devait entrer, on disait qui voulait un café, qui avait eut la gentillesse de préciser le type de café, le nombre de sucre et autres, puis elle allait les faire, revenait sans se faire remarquer, servait et repartait...
La première fois, au moins, elle n'était pas obligée de rester debout près d'une cafetière, elle avait au moins un bureau pour taper toute la journée sur un ordinateur...
Comment c'était possible ?
Elle était plus compétente mais moins reconnue...
Elle se montrait plus intelligente mais était traiter comme une moins que rien...
Elle faisait tellement d'effort et n'avait rien !
Elle avait vingt ans, elle avait déjà vécu une quarante d'années horrible... elle ne voulait pas continuer. Elle en avait assez ! Soixante ans en tout et pour tout à vivre cette vie de merde !
Alors, elle détourna le regard de sa cafetière pour voir la fenêtre... la haute fenêtre situé au sixième étage.
Blanche s'avança...
Pourvue qu'elle n'est pas de troisième chance.
Elle l'ouvrit...
Pitié, pas encore une vie, pas encore.
Elle sauta.
Juste, la mort... elle était déjà vide, elle n'avait pas envie d'être au milieu de gens « normaux » qui la jugeait continuellement...
Et elle s'écrasa au sol.
Mourrir.
Et ne jamais revenir.
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