Chapitre 2 : Une deuxième chance

Encore un réveille douloureux... mais cette fois, il ne faisait pas froid, au contraire, il faisait même bon. Elle était dans une couverture d'hôpital...

Ça ne pouvait dire qu'une chose : Sci...

Le gentil docteur qui lui avait sauvé la vie quand elle était bébé... elle se souvenait parfaitement de lui. C'était un beau souvenir, celui qui l'avait confié à toriel, qui avait prit soin d'elle, rien que d'elle, qui lui avait donné un peu d'amour...

Science était le meilleur... elle regrettait tellement de plus jamais l'avoir vue... il était son meilleur souvenir... le plus gentil, le plus présent, le plus patient...

« -Tu es réveillée ma belle ? Comment tu te sens ? »

Lui aussi était devenue géant ! Il avança sa grande main vers elle, doucement, souriant.

« -Tu as moins mal ? » sa voix était si calme, tranquille, c'était incroyablement apaisant.

Blanche sourit doucement, tendant une de ses mains vers le docteur, s'accrochant avec le peu de force qu'elle avait à la manche du seul personnage amical qu'elle n'avait jamais rencontré. Comme elle voulait rester avec lui... comme elle aurait voulue qu'il la garde quand elle était bébé...

C'est alors que le docteur souleva la petite, la prenant contre lui, commençant à la bercer. Blanche n'en revenait pas... ce n'était pas parce qu'il était devenue incroyablement grand, non, c'était elle qui était devenue toute petite. Pire encore... elle ne l'avait pas croiser à nouveau, non. Elle le rencontrait pour la première fois...

Elle était redevenue un petit bébé...

Sa vie recommençait encore...

Blanche allait tout revivre...

Sci allait encore la laisser à l'orphelinat, elle allait encore être toute seule, avoir une vie minable, être triste, mourrir... si seulement il pouvait la garder avec lui, sa vie serait moins vide, moins insipide avec un papa comme lui...

Il l'aimerait surement...

Alors, dans cette espoir, elle tendit les bras, faisant un grand sourire et fit un câlin au bon docteur. Celui-ci sourit.

« -Tu es très éveillé dit moi... »

Il l'a berça, elle ne faisait que l'écouter. Pourquoi ? Parce qu'elle cherchait la moindre trace d'émotion, d'affection, d'attachement pour elle. Surtout qu'elle avait un souvenir en mémoire, celle d'un couple qui était venue adopter un enfant. Ils n'avaient aucun préjugé, ils voulaient un enfant, l'aimer, bien le ou la traiter. C'était juste des parents qui n'avait pas encore eut d'enfants. Le « père » se tourna vers elle... elle ne réagit pas, ne sachant pas quoi faire. La jeune squelette se contenta de sourire... de lui dire bonjour, articulant du mieux qu'elle le put. C'est alors qu'un petit garçon l'a bouscula, parlant bien mieux qu'elle, montrant fièrement un dessin...

C'est lui qui fut adopté.
Et elle ? Elle n'avait que compris bien plus tard, bien trop tard qu'il fallait ne pas hésiter, se jeter sur la moindre opportunité, même la plus petite. Mais sa vie ne lui en présentait jamais... plus jamais depuis le jour où ce petit garçon pleins de charme et de joie lui avait voler sa seule chance...

Mais la...

La, maintenant, elle en avait une.

Séduire Sci, lui provoquer un coup de coeur filiale.

Recommencer sa vie... peut être que ce n'était qu'un rêve, qu'une illusion. Peut-être ? Mais, cette fois, elle n'allait pas s'effacer, être ce qu'elle était, elle allait forcer la chose ! Fini la petite oubliée, la squelette sans valeur, sans intérêt... elle n'allait plus être le vide, le rien, l'inutilité incarnée...

Non.

Elle allait se forcer à changer, devenir quelque chose que quelqu'un aimera. Peut-être que ça changera toute sa vie ? Que l'amour fera qu'elle ne sera pas un échec complet ?

Peut-être.

Surement si c'est Sci... elle l'idolâtrait tellement. Après tout, pour elle, il avait fait tout pour son bien. Sans le scientifique, elle serait morte, sans lui, elle n'aurait pas vécu plus longtemps qu'un mois... et il pensait que, en l'envoyant dans l'orphelinat d'un AU pacifique où tous ou presque vivait parfaitement heureux, elle y trouverait aussi le bonheur.

C'était donc son héros.

S'il l'adoptait ? S'il l'aimait comme un père ? Elle serait si heureuse. Sa vie serait bien mieux... ce serait si bien... un rêve.

Alors elle lui faisait ce premier câlin... espérant qu'il aurait un déclic.

« -Tu n'auras aucun mal à trouver une bonne famille, j'en suis sur. » ajouta le docteur...

Brisant ainsi l'âme du bébé.

Il avait donc déjà prit sa décision... il ne voulait pas la garder, il était dans la même idée...

Il ne la gardera pas.

Pourquoi ?

Elle recula un peu, regardant le docteur droit dans les pupilles, un regard suppliant... mais, comme toujours, ce qui ressortait le plus de Blanche était un vide profond et terrible. Même l'émotion était complètement vide, dévalorisée, même mal exprimé ? Après tout, c'était si faible, ça sonnait même faux.

Oui.

Faux.

Pourtant sa détresse était plus que sincère, profonde, intense. Blanche seule le savait, Blanche seule le comprenait... pour l'autre, par contre, elle n'était rien de plus qu'un bébé essayant de grimacer sans pleurer.

« -Mh... » et il la reposa.

Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Est-ce que ça voulait dire qu'il hésitait ? C'est ce que la petite ce dit... sa jeunesse retrouvée, c'est aussi l'espoir qui était revenue. Surtout qu'elle pensait avoir un avantage, elle savait déjà ce qui l'attendait. Elle pensait même qu'elle pourrait changer son histoire... qu'elle n'avait qu'à saisir la main qu'on lui tendait... se montrer un peu plus entreprenante que craintive. Essayer, ne jamais abandonner, ce qu'on lui reprochait tout le temps de faire.

En réalité, ce « mh » n'était rien de plus que l'expression du doute de Sci. Oui, ce docteur si bon, si doux, si gentil se disait qu'un bébé comme ça, même quelqu'un voulant un enfant plus que tout n'en voudrait pas...

Il ressentait ce que tout le monde ressentait pour Blanche : Rien.

Pas du dégout, pour cela, il fallait s'intéresser un peu à elle... où être obligé de la fréquenter. Ce n'était pas le cas du docteur qui l'a laissa dans son berceau d'hôpital, sachant très bien que, le lendemain, on viendrait la chercher pour l'emmener à l'orphelinat qu'il lui avait choisit...

Une autre certitude : si elle ne tombe pas gravement malade ou n'est pas gravement blessé, il ne la reverra plus jamais.

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