"Mon option tu la connais,

Et nous ne sommes pas nombreux,

Mon physique, à l'opposé du tiens, il est,

Par un N commence le nom de l'auteur de ce jeu."

Mais bien sûr, je pense avoir deviné qui c'est. En même temps, il n'y a qu'une seule personne à ma connaissance qui a son prénom qui commence par N en Art d'ex'. J'étais très étonné qu'il s'agisse de lui, à vrai dire que je lui avais jamais vraiment porté attention. Mais maintenant en relisant les poèmes, c'est vrai que j'y retrouvais la marque de Nico di Angelo.

Je me dirigeai donc à la sonnerie vers la classe 129. Rachel y étant, je connaissais plus ou moins leur horaire. Toute la classe sortit sauf lui qui restait à la traine. J'en profitai pour entrer et fermer la porte derrière moi. Il n'y avait plus que nous deux, le prof étant déjà parti.

Il se retourna en entendant du bruit et fronça les sourcils lorsque qu'il me vit, se demandant certainement ce que je faisais là.

- Alors comme ça tu me trouves sexy ?

D'accord, ce n'était clairement pas la meilleure phrase d'accroche. Il me regarda sans comprendre puis finit par faire un sourire amusé.

- Tu as donc fini par découvrir qui je suis ? Il t'en a fallu du temps.

- Apparemment.

J'haussai des épaules. Il finit de ranger son sac et se dirigea vers la sortie.

- Et du coup, maintenant ?

- Maintenant quoi ? Bravo, tu m'as trouvé ! Le jeu est fini ! Tu veux un cookie ? Dit-il en mimant un faux enthousiasme.

- J'aime bien les cookies !

- C'est dommage, j'en ai pas.

Je levai les yeux au ciel. Je le trouvais encore plus attachant en vrai qu'à travers ses poèmes. Je l'attrapai par le bras avant qu'il ne tente de quitter la classe.

- Attend deux minutes, toi.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je veux dire, par rapport à ce que tu m'as écrit...

Il soupira et détourna le regard.

- C'est Léo qui a volé mes poèmes pour te les passer. Il n'aurait jamais du, ils auraient du rester en ma possession et tu n'aurais jamais du savoir leur existence.

- Moi je trouve pas.

- Comment ça ?

- C'était amusant comme jeu !

- Mes sentiments ne sont pas un jeu.

Son ton était sec et je me rendis compte que je m'étais mal exprimé.

- Je veux dire, ouais c'était amusant d'essayer de découvrir ton identité, j'ai appris pleins de trucs sur toi mais là où je veux en venir, tu ne pense pas que tu passes à côté de pleins de choses en fuyant comme ça ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Si Léo n'avait pas mis ton poème dans mon casier ce jour-là, je n'aurais jamais su pour tes sentiments et je n'aurais jamais vraiment fait attention à toi. En lisant ces poèmes, j'ai découvert quelqu'un que je ne connaissais pas et que j'ai envie d'apprendre à connaitre.

Il me regardait incrédule.

- Parce que tu as envie d'apprendre à me connaitre ?

- Evidemment ! Bien sûr que j'en ai envie. Tout ce que tu m'as dit, tout ce que tu m'as confié, j'ai découvert une personne super à travers ces poèmes que j'ai maintenant envie de connaître.

- Je ne suis pas tout à fait le même en vrai qu'à travers mes poèmes.

- Les poèmes sont comme le regard, ils reflètent l'âme de la personne et ce qu'il y a au plus profond d'elle-même.

Il leva un sourcil en croisant les bras. Je soupirai, je sentais que ce n'était pas avec de belles paroles que j'allais le convaincre.

- Tu t'es trompé dans un de tes poèmes.

- Comment ça ?

Il me regarda sans comprendre et fit une mimique que je trouvais adorable mais que je ne pourrais malheureusement pas expliquer. Je m'approchai lentement de lui. Il semblait de plus en plus perdu.

- C'est pas moi le plus sexy.

Et sur ces mots je l'embrassai. Et ouais, vous avez bien lu. Après réflexion, je ne savais pas trop pourquoi je l'avais fait, j'en avais juste envie, ça m'avait parut une bonne idée sur le moment. Ses lèvres étaient douces et je sentais comme un feu d'artifice exploser dans mon estomac. J'aurais voulu que le temps s'arrête maintenant mais ayant peur de sa réaction, le baiser ne dura qu'une seconde que déjà je m'éloignai et sortis de la classe, le laissant planté là. Ouais, vous pouvez dire que j'étais un lâche en attendant, vaudrait mieux que je prennes mes jambes à mon cou après avoir entendu depuis la classe 129 :

- WILLIAM SOLACE !

~Fin~