【Bonheur éphémère ?】

[Lemon non réécrit]

🌸

             

Oh. Bah merde alors.

Ma propre déclaration me choque. Je le vois aussi étonné que moi, ne s'attendant pas du tout à ça, surtout venant de moi, celui qui ne faisait jamais part de ses sentiments.

Je l'embrasse avec tout l'amour dont je dispose, c'est-à-dire beaucoup, et chuchote à son oreille.

             

_ Maintenant, tu vas me faire le plaisir de me prendre, là tout de suite, parce que je commence à sérieusement perdre patience.

           

Ma voix est basse et grave, elle se veut sensuelle et provocatrice, et je pense que ça fonctionne très bien.

Je crois qu'il est bien plus choqué encore par cette annonce que par la précédente.

Son aura sexuelle est de retour, il se redresse sans plus attendre et débouchonne le petit flacon de lubrifiant, il en dépose un peu sur son doigt et l'étale légèrement autour de mon orifice.

Il s'apprête à déballer le préservatif qu'il vient de récupérer dans le tiroir, mais je lui prends des mains et le jette par terre.

                

_ Oups, souris-je sournoisement.

           

Il me regarde avec un très grand sérieux.

               

_ Tu es sûr ?

           

Je ne veux rien entre lui et moi, je ne veux pas qu'on soit séparé, même par un truc aussi « insignifiant ».

          

_ Ce n'est pas avec du plastique que je veux faire l'amour, dis-je sérieusement à mon tour.

          

Il reste figé quelques instants, perdu dans ses réflexions, et finit par me sourire et rouvrir le flacon de liquide. Je lui prends des mains et il me regarde de nouveau avec étonnement. J'appuie légèrement sur le petit objet et en dispose en quantité assez généreuse sur ma main. Je viens ensuite poser le produit délicatement sur le membre dressé qui se trouve en face de moi, je rougis, mais avec moins de gêne que je ne l'aurais cru.

            

_ Je crois... que c'est bon, me sourit l'homme que j'aime.

            

Un petit rire nerveux s'échappe de ma gorge et après m'être nettoyé les mains avec un mouchoir, je me rallonge lentement en le tenant par la nuque pour qu'il suive le même chemin.

Il se positionne correctement entre mes cuisses.

Ma respiration est beaucoup trop rapide, même pendant deux heures de concert, je ne suis pas aussi essoufflé.

Mon partenaire comprend vite que la nervosité me ronge alors il se penche un peu plus, pour venir à nouveau sceller nos lèvres. Il m'embrasse délicatement, c'est sensuel, mais aussi amoureux. Il fait également preuve d'une délicatesse sans nom lorsqu'il commence à insérer son membre tendu en moi.

Je me crispe automatiquement, m'agrippant à ses épaules comme une moule à son rocher. Mes ongles s'enfoncent dans sa peau et des larmes roulent délicatement sur mes joues rouges. La douleur est très difficilement supportable, comme si on m'écartelait. Cette sensation est tout bonnement horrible.

Il s'insère petit à petit en moi et c'est tellement long que je vais en devenir fou. Mes jambes viennent se resserrer tel un étau autour de ses hanches, le faisant s'enfoncer en moi en une seule fois.

Au moins, ça, c'est fait.

Plus vite c'est fait, plus vite la douleur pourra s'estomper. Après un long râle de plaisir de sa part, il paraît choqué par mon action mais change à nouveau bien vite d'expression pour faire place à de l'inquiétude. Il ne bouge plus d'un pouce et m'offre un baiser fougueux. Sa main empoigne vivement mon érection pour lui infliger de rapide va-et-vient pour m'aider à estomper plus facilement la douleur. Sa main libre vient essuyer les larmes sur mes joues, continuant de m'embrasser amoureusement.

                

_ Est-ce que ça va ? chuchote-t-il, d'un petit air de chien battu.

_ Ça pourrait aller mieux, soufflé-je. Et toi ?

_ Moi ? Ça va, difficilement, mais ça va, sourit-il, soupirant d'aise.

              

Ne pas bouger doit être une torture pour lui.

            

_ Tu-tu peux y aller, tu sais.

_ Tu es sûr ?

             

Il me scrute dans les moindres détails, il n'est pas du tout sûr de ma sincérité.

           

_ Non, c'est une blague. Bien sûr que je suis sûr, Hyunwoo, roulé-je des yeux.

          

Il ne fait aucune remarque sur l'oubli des honorifiques, et après quelques instants de réflexion supplémentaire, il se met à bouger avec une lenteur incommensurable.

L'entendre soupirer d'aise près de mon oreille m'excite énormément, mes frissons grandissent davantage.

Restant tout de même très crispé, la douleur est toujours belle et bien présente, s'accentuant par moments me laissant froncer les sourcils et fermer les paupières avec force. Ses mouvements sont lents et profonds, tout comme ses légers râles de plaisir.

Savoir qu'il ressent du plaisir avec et grâce à moi me fait un bien fou. 

C'est tellement jouissif.

Le plaisir que je ressens, aussi bien physiquement que mentalement est de plus en plus imposant, faisant disparaître petit à petit la douleur qui entoure mon derrière.

Je souffle de plus en plus, faisant relever la tête de mon amant.

                

_ Ça va toujours ?

_ Non, marmonné-je, le regardant s'arrêter d'un coup, le visage complètement inquiet.

            

Je suis méchant. Je suis désolé mon poussin, vraiment.

            

_ Qu'est-ce qui ne va pas ? pose-t-il, presque effrayé.

_ Tu es beaucoup trop lent à mon goût, réponds-je, malicieux.

           

Je n'ai pas le temps de voir son expression changer que ma bouche se fait déjà attaquer par la sienne. Quelques secondes plus tard, son bassin prend une cadence plus rapide, me renvoyant quelques douleurs mais davantage de plaisir.

Mes gémissements commencent à s'entendre ce qui rassure mon hyung pour de bon. Il se relève légèrement, prenant appui sur mes cuisses toujours vulgairement ouvertes, et recommence ses va-et-vient avec bien plus de force et de rapidité. La vue que j'ai de lui est totalement floue, ma respiration ne ressemble plus à rien, mes gémissements se transforment pratiquement en cri, alors que la tête me tourne dangereusement.

Me frottant les yeux pour y voir de nouveau, mes yeux se posent sur le corps qui se trouve en face du mien et je remercie l'inventeur de la lampe de chevet car, grâce à lui, je peux observer ce qui se trouve devant moi.

Quelques mèches de cheveux collées sur son front, la transpiration est visible sur tout son corps. Ses muscles se tendent et se détendent en rythme avec ses coups de reins. Sa respiration est dans un état aussi pitoyable que la mienne, ses gémissements rauques de plaisir bercent mes oreilles, une mélodie parfaite, composée et interprétée par l'homme que j'admire, que j'aime. Son visage est ce que je pense être le plus jouissif. L'expression de celui-ci est juste, bandante. Et ça tombe bien.

Sa bouche gonflée par les nombreux baiser que nous avons échangés, ses yeux fermés profitant du plaisir qui l'envahi...

Est-ce qu'on pourra recommencer ? Est-ce qu'il continuera à me faire l'amour encore et encore, pendant des années ?

Plaçant ma main au-dessus de son bassin, je le repousse légèrement. Il se retire en comprenant que c'est ce que je désire. Je me relève ensuite, le prends par les épaules, l'embrasse furtivement et le plaque avec fermeté contre le lit, me positionnant ainsi au-dessus de son bassin. Son regard trahi à quel point il adore cette idée. Sa réaction qu'il pense non-visible me fait sourire. Il sourit à son tour et vient emprisonner mes hanches de la poigne ferme de ses mains. Prenant appui sur mes genoux, je relève mon bassin, prenant son membre dans la paume de ma main, et le dirige ainsi plus facilement vers le milieu de mes fesses qui se sent terriblement vide depuis qu'il s'est retiré.

Je m'assieds lentement, soupirant de bien-être, une douleur me prenant légèrement dû au changement de position. Une fois son sexe entré entièrement en moi, je lève et baisse mon bassin, à une cadence lente au début, prenant le temps de prendre du plaisir, de savourer ses sensations ô combien délicieuses.

D'un geste impatient de sa part, sa prise sur mes hanches se fait plus forte et il commence à bouger son bassin de haut en bas rapidement, contrôlant ainsi les allers et retours de notre séance de galipettes.

Les cris recommencent et mon corps s'allonge par manque de force, calant ainsi mon visage dans son cou. Ses coups de butoir continuent, ses cuisses tapent contre mon fessier provoquant des sons beaucoup trop érotiques pour mon faible esprit.

Tout ça est véritablement enivrant.

Il se retire délicatement et m'allonge à ses côtés. Il me susurre un calme « mets-toi de l'autre côté » qui a le don de me mettre dans tous mes états. Ce ton autoritaire et dominant, je dois avouer que ça m'excite beaucoup, beaucoup trop.

Je suis un dépucelé soumis et fier de l'être, qui l'aurait cru un jour.

Pas moi en tout cas.

Il se place derrière moi, tient ma cuisse droite en l'air, et me remplis de nouveau avec amour. Il me mordille l'oreille et me tourne la tête de façon à pouvoir reprendre possession de mes lèvres. Ça faisait beaucoup trop longtemps que je n'avais plus senti ses lèvres m'embrasser, le manque commençait dangereusement à se faire ressentir et je suis bien content que ça soit de même pour mon amant.

Ses coups de reins recommencent ainsi de plus belle, cette position étant sans doute ma préférée. Son membre plonge encore plus profondément en moi. Il sort entièrement, pour revenir à chaque fois avec une puissance indescriptible, me faisant pratiquement voir des étoiles.

Un coup mieux placé que les autres me fait perdre le contrôle de mon corps qui est automatiquement pris de spasme. Même les sons restent bloqués dans ma gorge. Les étoiles ont réellement pris place devant mes yeux.

                

_ Là ! hurlé-je. Encore !

        

Il recommence et touche cette boule de nerfs une nouvelle fois. Ma gorge enfin dénouée, des cris encore plus fort que précédemment prennent place dans la chambre. Ses coups de bassin continuent, toujours plus fort, ne ratant jamais ce point qui me fait atteindre le septième ciel.

Il se retire une nouvelle fois, pour me remettre cette fois-ci sur le dos, me surplombant de nouveau. Il se place avec aisance et rapidité entre mes jambes et me pénètre pour la énième fois sans aucune difficulté.

Son visage m'avait manqué. Mon regard quémandant un baiser, il se penche pour satisfaire mon irrépressible envie dans la seconde qui suit. Mes bras sont noués à sa nuque, profitant encore de cet instant, sachant très bien que ça n'allait plus durer longtemps.

Ses allées et venues se font enfin, ou malheureusement, plus lentes, plus profondes et sensuelles. Sa main vient encercler mon membre, commençant ainsi une masturbation ferme et précise. Sa rapidité revient, tapant de nouveau sur ce point qui me fait réellement perdre pied. Mes lèvres quittent les siennes pour pouvoir hurler mon bonheur sans être gêné.

Ses coups deviennent plus désordonnés, respirant très rapidement et ne contrôlant plus son corps. Ses gémissements rauques sont de plus en plus audibles, il diminue la vitesse de son bassin pour augmenter celui de son poignet.

              

_ Hyung, j-je vais... baragouiné-je difficilement.

_ Laisse-toi aller, chuchote-t-il, de sa voix si suave.

           

Pris de spasmes, je me vide dans sa main, criant son nom dans son cou, griffant pour la dernière fois son dos meurtri. Il continue d'aller et venir en moi avec rapidité, et peu de temps après, il se retire, se laissant aller sur mon torse, gémissant lui aussi mon prénom, m'envoyant des centaines de frissons dans le dos.

Il se laisse tomber sans aucune finesse à mes côtés et nous voilà tous deux, allongés sur le dos, fixant le plafond en tentant de reprendre difficilement une respiration normale.

           

_ C'était...

_ Parfait, pouffé-je, dans un état second.

_ C'est ça, dit-il, souriant lui aussi.

           

Son regard doux et fatigué m'observe, et d'un même mouvement, je tourne la tête et fais de même.

Son sourire ne veut plus quitter ses lèvres, tout comme le mien d'ailleurs.

Il semble aussi amoureux que moi, ça me paraît tellement irréel.

             

         

Putain...

           

          

Et si ce n'était que passager ?

           

🌸

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