Un soir à table

Chapitre 19 : Un soir à table

Deux mois plus tard

Butch était bien emmerdé. Fort de ses nouvelles résolutions, il s'était endormi comme une masse. Mais en se réveillant, c'était un V en mode freak control qu'il avait trouvé. Et pas nécessairement disposé à changer d'attitude.

Depuis la nuit de sa transition, ils ne s'étaient plus touchés. Ils partageaient toujours la Piaule, des bières et les matchs des Sox, mais V était rarement détendu présence de Butch. Il semblait en permanence se retenir de laisser émerger sa vraie nature. Que craignait-il au juste ?

Aucune allusion n'avait été faite à leur petite entorse au protocole des parfaits colocataires vampires. Finalement, V était peut-être soulagé de pouvoir ranger cet épisode dans la catégorie « cadavre dans le placard, danger, ne pas ressortir ». À vrai dire, ça rassurait presque Butch.

Ayant dû faire face à un million de choses depuis sa transition, il n'avait pas besoin d'ajouter de nouveaux soucis à sa liste. Il avait rendu son badge sous les regards ébahis du commissariat où sa nouvelle condition physique avait suscité pas mal de chuchotements. Même son patron n'avait pas su quoi dire, moitié soulagé d'être débarrassé de cet incurable emmerdeur, moitié inquiet de le lâcher dans la nature.

José, quant à lui, avait gratifié son partenaire d'une vigoureuse poignée de main en l'invitant à passer à la maison quand il voudrait. Butch avait hoché la tête et l'avait remercié, les deux hommes sachant pertinemment qu'il n'en ferait rien.

La porte du poste de police s'était refermée sur les quarante premières années de sa vie...

Ses débuts dans le monde vampire n'avaient pas non plus été sans mal. Les Frères s'étaient relayés à ses côtés pour lui apprendre tout ce qu'il aurait à savoir. Butch voyait surtout qu'il se battait de plus en plus efficacement et accompagnait désormais systématiquement les guerriers de la Confrérie dans leurs patrouilles. Lui et V formaient une équipe de choc, indissociable, le combat étant devenu le seul moment où ils pouvaient agir en parfaite symbiose. Les observer se battre, c'était comme être aux premières loges d'une chorégraphie parfaitement rodée tant ils évoluaient en harmonie.

C'était d'ailleurs en patrouille que V se montrait le plus détendu. Non que le temps passé à la Piaule soit pénible, mais leurs échanges étaient désormais teintés d'une lourde retenue. Et ça commençait à porter sur les nerfs de Butch maintenant qu'il avait trouvé ses marques au manoir.

Il voulait bien admettre que V lui avait laissé le temps et l'espace nécessaires à son adaptation, mais il n'était pas dingue au point d'avoir imaginé ce brasier entre eux, qui n'avait eu besoin que d'une minuscule étincelle pour s'embraser. Où était passé le V passionné et décidé qui n'avait pas hésité à prendre ce qu'il désirait ? Où était cette tension contenue qui flambait toujours dans les regards que le vampire posait sur lui ?

En fait, depuis la transition, V avait l'air vide et ça foutait Butch en l'air de ne rien pouvoir y faire.

***

Ce soir-là, Butch était d'une humeur de dogue en descendant au premier repas. Presque tout le monde avait déjà pris place autour de la grande table, ne manquaient que V et lui. Il se dirigea donc vers sa place et ne leva le nez qu'en trouvant un intrus à la place de V. Qui se permettait ?

La réponse lui fut donnée par une fraîche odeur d'océan et de grands yeux bleus tournés vers lui...

_Butch ! Comme je suis contente de vous voir.

La Princesse s'était levée d'un bond et déposa un baiser aérien sur sa joue en rougissant.

_Marissa. Quelle surprise..., bredouilla Butch, un peu gêné. Je ne vous avais pas vue depuis longtemps. Qu'est-ce que vous faites ici ?

_Havers est venu examiner la fille du guerrier Zsadist. J'ai demandé à l'accompagner, répondit Marissa avec enthousiasme.

Le regard qu'elle lui coula en disait assez long sur la raison de cette insistance. La nouvelle condition de Butch avait l'air de lui valoir une admiratrice, ce dont il se serait bien passé. Mais il était trop bien élevé pour le dire ou même le faire sentir à sa visiteuse.

_Ça me fait très plaisir de vous revoir. Tenez, asseyez-vous..., proposa-t-il galamment.

Ce n'était pas entièrement un mensonge. La jeune femme était sympathique, quoique terriblement effacée. Et puis c'était un peu grâce à elle s'il avait enfin trouvé sa place ici, auprès des Frères.

_Vous vous plaisez au manoir ? demanda la Princesse en posant une main sur son bras.

_Énormément. Je m'y sens chez moi, répondit Butch avec un gentil sourire.

Au passage, il tendit la main pour attraper un plat de pommes de terre.

_Oh, attendez, il faut absolument que vous goûtiez ces carottes confites, le retint Marissa. Une vraie merveille !

Du bout de sa fourchette, elle piqua délicatement un morceau dans sa propre assiette avant de l'approcher de la bouche de Butch, les yeux légèrement baissés. Un lourd silence s'abattit autour de la table.

La bouche légèrement entrouverte, le flic se demanda quel tabou il venait encore de piétiner. Vaguement nerveux, il s'apprêtait à croquer cette foutue carotte pour se sortir le plus vite possible de cette mauvaise passe lorsqu'une vague glaciale s'abattit brutalement sur eux. Butch frissonna et tourna la tête pour en connaître l'origine.

Debout, près de la porte, se tenait un V livide, incarnation vivante de la fureur.

Tout le corps du vampire était contracté par la tension et ses yeux étaient illuminés de l'intérieur, presque blancs. Pire que Rhage dans ses mauvais jours. V allait-il à son tour leur faire le coup de Godzilla.

Une nouvelle vague de puissance éclata autour du nouvel arrivant dont les crocs étaient entièrement déployés. Une onde de choc si puissante que les verres éclatèrent sur la table tandis qu'une odeur de soufre se répandait jusqu'à eux.

Certains des Frères s'étaient déjà levés pour intercepter V avant qu'il ne pète définitivement un câble, mais ils n'en eurent pas l'occasion. V tourna les talons en balançant son poing dans la porte, l'arrachant de ses gonds et l'envoyant voler. Le lourd battant chuta dans un bruit sourd, rendant encore plus pesant le silence absolu qui régnait dans la salle après cet intermède pour le moins fracassant.

Tous les convives se regardèrent furtivement, comme si personne n'osait proférer un son après cet épisode complètement surréaliste. Z et Rhage se tournèrent vers leurs shellanes pour vérifier qu'elles n'avaient pas reçu de tessons, tandis que Wrath lâchait Beth qu'il avait abritée dans ses bras.

Les trois mâles fronçaient les sourcils tandis que Butch essayait tant bien que mal de réconforter une Marissa un peu tremblante. Zsadist fut le premier à retrouver la parole. Il mesura les dégâts d'un œil froid avant de jeter un regard mauvais à la Princesse.

_Et depuis quand V pique des crises à cause de Marissa ?

Rhage jeta un œil à la porte défoncée. Une grande marque noire s'étalait là où V l'avait touchée.

_Attends, tu veux dire qu'il était... jaloux ? s'étouffa-t-il.

Les convives échangèrent des regards consternés avant de se tourner vers Marissa, qui les fixait d'un air horrifié.

Butch, lui, la tenait toujours par l'épaule. Merde... V ? Amoureux de Marissa ? Alors, s'il s'y attendait à celle-là ! Il aurait dû le voir venir pourtant ! V était son pote, non ?

En plus, il aurait pensé que la Princesse n'était pas du tout son style. Mais, à la réflexion, ce n'était peut-être pas si étonnant. Après tout, V n'était ni plus ni moins que le fils de leur déesse. Quel meilleur parti pour un vampire d'une telle noblesse que cette femelle née pour devenir reine ? C'était parfaitement logique. Et Butch comprenait aussi, au vu du passé de Marissa avec leur roi, que V ait préféré garder le secret.

Il se rappela également de ce que V lui avait dit à propos d'un mâle qui se dédie à la femme qu'il a choisie et qui ne veut pas de lui. Merde, V avait dû croire que Butch essayait de séduire sa gonzesse !

Non, non, non. Ça ne se passerait pas comme ça. Il devait retrouver V et s'expliquer. Et si c'était ça qui minait leur relation depuis des mois, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour amener la Princesse à accepter V.

À cette pensée, Butch sentit une profonde douleur l'assaillir. Et lui dans tout ça ? Et ce qu'il avait partagé avec V ? Ça ne signifiait donc rien ?

Bordel, ce n'est pas le moment de jouer les demoiselles en détresse..., se sermonna-t-il. V avait gagné le droit d'être heureux, même si lui-même restait sur le bas-côté.

Butch se releva d'un bond et quitta la pièce en courant. Derrière lui, Rhage cria quelque chose qu'il n'entendit pas...

Lorsqu'il arriva à la Piaule, V était occupé à défoncer le baby-foot. L'énorme table n'avait aucune chance face à la furie d'un vampire et les petites figurines des joueurs avaient volé un peu partout. Des échardes étaient plantées dans les mains de V, toujours illuminé comme un feu d'artifice. L'obsédante odeur de sa souffrance se mélangeait à celle, plus âcre, de sa rage. La pièce avait atteint une température polaire.

Rien à foutre que V n'ait qu'à lever la main pour le cuire à point !

Butch devait clarifier les choses. Il s'approcha de V et lui toucha l'épaule. L'autre sursauta et se retourna, prêt à frapper, mais Butch lui saisit le bras avant qu'il n'atteigne sa cible.

_Mec, écoute, écoute... Je veux pas me battre avec toi. C'est pas ce que tu crois avec Marissa... Elle est venue me parler et je ne pouvais pas la renvoyer comme une malpropre.

_Ouais, j'ai bien vu ça... ironisa méchamment V en arrachant son poignet.

_Écoute, cette fille, elle est magnifique et on en serait dingue à moins que ça, mais...

_Magnifique ? Ah ça, tu avais remarqué, hein ?

_Rha, ce n'est pas ce que je voulais dire..., tenta de l'apaiser Butch en tendant ses mains paumes ouvertes devant lui.

_Oh, mais si ! Tu sais très bien ce que tu veux n'est-ce pas ?

Butch resta un moment éberlué. Alors, comme ça V savait ce qu'il ressentait pour lui ? Et il avait même le culot de lui balancer maintenant ? Bon, ce n'était pas le moment de s'énerver. Il tenta une nouvelle approche.

_Oui je le sais, mais là, ce n'est pas ce qui compte. T'es mon pote, le seul putain de vrai pote que j'aie eu de ma vie et je veux que tu sois heureux.

_Va te faire foutre, Cop ! hurla V en donnant un nouveau coup de pied dans le baby-foot qui craqua misérablement.

_Putain, mais c'est quoi ton problème, abruti ? explosa soudain Butch qui commençait vraiment à perdre patience. Je te dis que je m'en tamponne de ta gonzesse ! Je voulais juste être poli. Elle est toute à toi Marissa...

V le regarda soudain comme s'il débarquait de la lune. Son visage exprimait la plus parfaite incompréhension. Il fronça les sourcils tandis que le scintillement dans ses yeux refluait.

_Hein, mais qu'est-ce que tu me chantes, sombre connard ? Je m'en tape de Marissa ! Elle peut bien s'envoyer toute l'équipe des pompiers de New York, du moment que t'y es pas...

Butch avala sa salive d'un coup, toute tension évacuée.

Les deux hommes étaient face à face, se jaugeant mutuellement. V s'en serait collé une d'avoir laissé échapper ça, mais il était trop tard. Il attendait la réaction de Butch, encore assommé. Mais le temps que cette petite bombe finisse d'investir son cerveau, le corps du flic avait déjà pris les rênes. Ses yeux noisette s'assombrirent d'un coup lorsqu'il se jeta comme un affamé sur la bouche de V. Toute la frustration des trois derniers mois explosa dans ce baiser.

Butch empoigna V par le revers de sa veste pour l'attirer tout contre lui. D'un mouvement ferme de la langue, il força l'autre homme à ouvrir la bouche et plongea avidement à l'intérieur. V lui répondit immédiatement, s'enroulant autour de lui. Leurs canines pleinement déployées s'entrechoquèrent et ils gémirent à l'unisson.

Pour ne pas demeurer en reste, V lui attrapa la tête et l'inclina durement afin de mieux prendre possession de la bouche de son mâle. La cavité brûlante l'accueillit avec avidité. Butch avait ce goût de camphre et de cuir qui n'appartenait qu'à lui.

V perdit complètement la tête. Il plaqua Butch contre le mur le plus proche en feulant comme un animal déchaîné. Loin de s'en inquiéter, son compagnon accepta les marques de son désir en resserrant son étreinte. Il attira le corps dur contre le sien, assoiffé de ce que le vampire avait à lui offrir. La peau de V était brûlante sous le tee-shirt noir et Butch n'en pouvait plus du besoin de la toucher. Il arracha le vêtement comme une vulgaire serpillière et caressa les muscles fermes du dos de V. L'épiderme doré était incroyablement doux et tiède sous ses paumes.

Mais l'heure n'était pas à la tendresse.

V venait de lâcher sa bouche, les laissant tous deux hors d'haleine et un peu chancelants. Pourtant, il ne lui accorda aucun répit. De ses mains qui maintenaient toujours la tête de Butch, V le força à l'incliner encore, dévoilant la gorge puissante à son regard avide. Butch tira sur les reins de V, impatient de s'offrir à la divine morsure. L'autre homme ne se le fit pas dire deux fois : il planta ses crocs dans la veine du flic qui gronda son plaisir comme une bête.

À l'instant où V commença à laper son sang, une riche odeur d'épices sombres se dégagea de lui et les entoura d'un cocon destiné à les isoler du monde. Butch aspira à pleins poumons la riche fragrance tout en rivant ses mains aux cheveux noirs. Cette odeur le transportait plus sûrement que n'importe quel alcool dans un lieu conçu pour lui seul. Associé à la douce sussions des lèvres de V sur sa gorge, il se sentait à deux doigts de l'orgasme.

Sa queue engorgée venait buter contre le cuir de son pantalon, droite et rigide comme jamais. Une nouvelle inspiration du fabuleux parfum de V et son sexe gonfla plus fort encore. Il resserra la prise sur les cheveux noirs et, pour la première fois, il crut entendre la voix de V résonner dans son crâne.

_Oui accroche-toi bien, nallum, parce que je n'en ai pas fini avec toi.

Butch feula alors qu'un million d'images torrides déferlaient en un instant dans son cerveau engourdi de plaisir. D'un coup de langue, V scella les entailles dans son cou et chercha à se dégager pour dévêtir son pyrocant, mais Butch le maintenait toujours fermement. D'un puissant mouvement du bassin, il logea son érection tout contre celle de V, réclamant l'assouvissement de ses sens. Ce dernier gronda et arracha les mains de son flic de ses cheveux pour les lui maintenir au-dessus de la tête tandis qu'il reprenait sa bouche dans un baiser brûlant. Un baiser au goût de tabac turc et de sang.

Il se plaqua plus étroitement contre l'autre homme et ondula du bassin pour le caresser de sa queue douloureuse. Butch donna un grand coup de reins, réclamant plus.

_Oh, putain, V, t'arrête pas.

Le vampire se pencha et lui mordit le lobe de l'oreille.

_Aucune chance...

_Ahhhh.

Les deux mâles grognèrent alors que V piégeait leurs queues entre eux. Puis il recula légèrement et ouvrit les yeux sur le spectacle le plus bandant de son existence. Le corps de Butch était arqué pour venir à sa rencontre, ses yeux clos, ses pommettes rougies de désir et sa tête renversée pour laisser échapper son souffle rauque. Il était totalement abandonné. Et soudain, il en fallut plus à V. Il se laissa tomber à genoux, sa tête à hauteur de l'érection palpitante.

Butch gronda son mécontentement de sentir V s'éloigner, mais il manqua un battement de cœur en découvrant que des mains puissantes lui arrachaient sa braguette. Bordel, il se sentait incroyablement puissant tout à coup... et excité comme jamais. Son sexe jaillit de son boxer, tendu comme un ressort, juste devant les lèvres de V. Celui-ci ne perdit pas de temps à lui demander la permission et se pencha, engloutissant toute sa longueur d'un coup. Butch accusa un tel sursaut de plaisir qu'il sentit sa queue taper au fond de la gorge de V. Mais l'autre homme ne se retira pas. Au contraire, il l'aspira plus loin en lui.

_Ah merdeeeeee... V... C'est... aaaaarrggg... Je vais...

V sortit le sexe de Butch de sa bouche pour le prendre dans sa main gantée et en serra durement la base.

_Oh non, Cop, tu ne vas rien du tout... On commence tout juste, assena-t-il, un sourire carnassier jouant sur ses lèvres ourlées.

Butch crevait d'envie de retourner se loger dans cette bouche moqueuse, de forcer V à le reprendre en lui. Et, c'est ce qu'il fit...

Plongeant ses mains dans les cheveux noirs, il affermit sa prise. V ronronna et reprit docilement la queue tendue dans sa bouche, la cajolant presque amoureusement. Il laissa cependant sa main à la base du sexe palpitant, stoppant net l'orgasme de Butch dès qu'il le sentait monter. Son autre main se glissa entre les jambes du flic et saisit les bourses dures pour les caresser. Butch était désormais incapable d'autre chose que de grogner et de resserrer convulsivement ses mains dans les cheveux de V. De même qu'il scandait son nom en cadence.

V leva les yeux sur son flic et manqua de jouir. Le visage dur était transfiguré par le plaisir, bouche grande ouverte, tordue comme sous l'effet ravageur de ses caresses. Merde, penser qu'il pouvait mettre Butch dans cet état-là sans artifice, juste avec sa bouche et ses mains... C'était le truc le plus dément qu'il lui ait été donné de vivre. Son sourire s'élargit autour de la queue de Butch qu'il prit encore un peu plus profond, presque à s'en empêcher de respirer.

Son flic ne tiendrait plus très longtemps ; son sexe avait encore gonflé et vibrait maintenant. Seule la main de V exerçant une pression continue le retenait au bord du précipice. V projeta une nouvelle fois son esprit vers celui de Butch. Ça avait marché un peu plus tôt, comme si l'autre homme lui était plus ouvert dans ces moments-là. À sa surprise, il parvint de nouveau à se perdre dans sa tête. Rien de cohérent à l'heure actuelle, juste un tourbillon de sensations bouleversantes. Mais ce qui troubla V ce fut l'émotion qu'il dessella derrière le sexe brut. Une affection grandissante, une tendresse lumineuse...

Ilgronda et le plaisir monta jusque dans ses reins comme une lame de feu. Il voulait se retenir de jouir, aussi relâcha-t-il Butch pour se contenir.

Trop tard...

Il explosa dans un grand râle tandis que Butch, enfin libéré de la pression de sa main, poussait un feulement à faire trembler les murs tout en se répandant dans sa bouche. V épuisa leurs deux orgasmes de sa main et de ses lèvres jusqu'à ce qu'il ne reste que leurs souffles haletants.

Revenu sur terre, il appuya son front trempé de sueur contre le ventre ferme de Butch. La queue désormais apaisée de son amant reposait contre son menton. V ferma les yeux et Butch relâcha sa prise sur ses cheveux pour les caresser doucement.

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