La maison du père Noël - partie 2.
❄️ Texte et moodboard réalisés par inechloe ❄️
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Maelys
14 décembre 2021 - Akureyri - Islande
La personne de l'accueil m'a parlé d'une, soi-disant maison du père Noël ce matin, je ne suis pas fan de la fête, en revanche, j'adore le pays, alors je me dis que c'est peut-être sympa et puis dans le pire des cas, je boirais un chocolat chaud et je m'achèterai une bricole en souvenir de mon voyage.
En arrivant dans la boutique, l'ambiance générale est très agréable, je pense que même le grinch serait obligé de reconnaître que c'est vraiment mignon. J'enlève mon écharpe et mon bonnet, avec les différentes cheminées réparties dans la pièce et la chaleur qui s'échappe de la petite cuisine, il fait vraiment bon dedans. Je fais un rapide tour d'horizon quand je vois une paire d'yeux me fixer. Je les reconnais ses yeux, c'est la fille que j'ai croisée en allant patiner le jour où je suis arrivée, elle est vraiment belle, mais elle est un peu flippante à me regarder comme ça, peut-être qu'elle imagine comment me découper pour nourrir des rennes aux alentours. Comme si elle m'avait entendu penser elle, secoue sa tête et détourne le regard.
Après avoir acheté des objets que je trouvais vraiment sympa pour moi et mes deux meilleurs amis, je compte me poser dans la petite partie café pour profiter encore un peu de l'endroit et boire un bon chocolat chaud accompagné de churros. En allant pour m'asseoir, je vois la fille de tout à l'heure assise à une table seule et un exemplaire du petit prince posé à côté d'elle. Je n'ai jamais été du style à aborder quelqu'un, je suis trop timide, mais je ne sais pas si c'est cette fille ou cet endroit, mais je me sens pousser des ailes et me décide à m'approcher d'elle et lui demande si je peux m'asseoir à sa table en plus il y a le livre le petit prince posé sur sa table, c'est un de mes classiques préférés.
Quand elle lève la tête vers moi, elle me fixe sans rien dire quelques secondes, je m'apprête à repartir après cet échec cuisant quand elle me répond.
« - Bonjour, oui... oui... pas de soucis tu peux t'installer ici, je ne m'attendais pas à ce que tu viennes, me parler. Enfin pas toi hein, quelqu'un en général, je ne suis pas d'ici tu sais. Mais je suppose qu'en entendant mon accent, tu t'en doutes. Olàlà, je parle trop, désolée, assis toi. »
Wow, ça, c'est du débit de paroles ! On dirait qu'elle est stressée, mais une fille comma elle ne peut pas, non ? C'est bête comme réflexion évidemment qu'elle peut, mais pas comme ça, pas devant moi.
Eléa
14-15 décembre 2021 - Akureyri - Islande
J'hallucine, elle vient de me demander de s'asseoir à ma table, avec moi. Je reste immobile un instant, je n'y crois pas ce n'est pas beau pour être vrai. Ça doit faire un moment car elle a l'air de vouloir partir. Je m'empresse de lui répondre. Mais je fais n'importe quoi je parle trop vite et je raconte vraiment des choses dont elle se fiche surement. Quelle idiote !
Elle me sourit et me répond avec une voix douce, qui me ramène sur terre et me calme.
« - Merci beaucoup, je suis en vacances quelques temps ici et je ne connais personne. Tu m'avais l'air sympathique et ton ouvrage du petit prince m'a fait de l'œil pour tout te dire, ça nous fait un point commun c'est un de mes livres favoris.
- C'est incroyable, je ne pensais pas que cet exemplaire que je promène partout me permettrait de faire une rencontre à l'autre bout du monde. »
On continue à parler de littératures, de cinémas et encore beaucoup de sujets variés, pendant encore 3 ou 4h, mais le café va fermer, et alors qu'on passe la porte je prends mon courage à deux mains et lui propose.
« - C'était vraiment un moment très agréable, tu rentres en centre-ville ? Si tu veux on peut partager un taxi voir aller manger ensemble ?
- Merci c'est très gentil, mais je ne vais pas dans le centre désolé. »
Et voilà, je le savais, depuis tout à l'heure je me fais des idées, bien entendu que je ne l'intéresse pas, je vis de l'autre côté du globe et puis elle est surement hétéro de toutes manière. Je veux m'en aller, fuir le plus vite possible. Je me suis emportée toute seule et maintenant je suis tellement déçue que des larmes menace de monter dans mes yeux et couler dans une honte immense. Mais je n'ai pas le temps de partir, elle me coupe dans mes pensées, pour me proposer de se voir demain plutôt. Je crois que je pars au quart de tour et que je devrais revoir la gestion de mes émotions plus que bancale avec ma psychologue quand je retourne à San Francisco. On convient donc de se retrouver demain, à la patinoire à 11h. Puis on repart chacune de notre côté.
Ce soir je suis sur un petit nuage en rentrant à l'hôtel, j'ai un rencard ! Enfin je crois, et avec cette fille intéressante et avec qui le feeling passe super bien. Après avoir mangé dans la chambre je me pose au bureau pour commencer à écrire sur la maison du père noël visité plus tôt et je vais me coucher.
Le lendemain matin je suis excitée comme une puce sur un chat, je ne tiens pas en place, je veux me faire belle pour retrouver Maelys et je veux surtout arriver en avance. Le stress c'est mauvais, je le savais mais cette fois, c'est une horreur. J'étais tellement heureuse que je marchais sans regarder et une plaque de verglas a été fatale pour moi. Je me retrouve à 10h45 dans le service des urgences de la ville sans aucuns moyens de la joindre, parce qu'on a pas du tout pensée à échanger nos numéros où nos réseaux sociaux, et j'ai beau la cherchée sur Instagram j'ignore trop de chose sur elle, comme son nom de famille et n'arrive pas à la trouver.
Lorsque je sors de l'hôpital avec une attelle, 3h plus tard je me précipite (avec précaution) jusqu'à la patinoire, mais comme je m'y attendais, elle n'est plus là et je ne peux pas non plus l'a retrouvé je ne sais pas du tout où elle loge. Je rentre à l'hôtel et décide de me reposer et de me lamenter sur mon sort pendant 2 jours, le service de chambre est très utile quand on décide d'hiberner.
Maelys
15 au 19 décembre 2021 - Akureyri - Islande
Cet après-midi s'est tellement bien passé que j'ai du mal à le croire et en prime on doit se revoir demain. Elle m'a surprise en me demandant si je voulais partager le taxi avec elle pour économiser et continuer la soirée dans le centre-ville. J'avais tellement envie de dire oui, mais, premièrement je ne veux pas me faire de faux espoirs, j'ai bien l'impression qu'elle me proposait un date, mais ma partie ronchonne me dit qu'elle est peut-être juste contente de pas être seuls vu qu'elle est loin de chez elle, donc pour éviter à mes émotions de déborder. Et aussi parce qu'à l'hôtel on m'a dit que cette nuit, les aurores boréales seront particulièrement visibles je veux à tout prix aller prendre mes photos.
Je prends ma voiture de location pleine d'enthousiasme et file à l'adresse du spot d'observation que l'on m'a donné. Tout en réalisant qu'on a totalement oubliée d'échanger nos coordonnées, mais bon ce n'est pas très grave on le fera demain. Une fois sur place, je me couvre plus que d'habitude car je vais rester surement longtemps assise dans la neige sans bouger pour photographier ces merveilles de la nature.
Au bout de 4h absolument incroyable et avoir remplis la carte mémoire de mon appareil photo je rentre à mon hôtel pour dormir et être en forme demain pour la patinoire !
Ce matin je suis à la fois vraiment heureuse de revoir Eléa, mais je suis aussi terriblement anxieuse. Je ne sais pas encore si c'est vraiment un rendez-vous galant comme j'espère ou un simple rendez- vous amical. Et s'il s'agit d'un vrai rencard je veux être au top ! Je n'en ai pas eu beaucoup dans ma vie. Lorsque j'étais au collège j'ai eu deux histoires dont une qui n'a jamais quittée mes rêves. Et la seconde à durée quelques années, jusqu'en classe de première, il n'était pas méchant et je l'aimais mais le lycée nous avait changé et nous n'avions plus grand chose en communs. Puis lorsque je me suis rendu compte que les filles que je trouvais belles, n'étaient pas juste très jolies mais que j'étais en réalité attirée par elles, j'ai pris un peu de temps pour accepter ma pansexualité. Ce n'est pas évident quand on doit le cacher à sa famille homophobe.
Ensuite, avoir des histoires avec des femmes en études sup' lorsque la plupart de tes proches ignore que tu aimes aussi les femmes s'avère plutôt compliqué. En bref je suis une boule de nerf, j'ai un nœud dans la gorge et de la nausée. J'essaie de me calmer et arrive à la patinoire à 10h, au moins je ne serais pas en retard, et j'en profite pour faire du repérage.
Je suis assise sur un banc près de la patinoire depuis 2h maintenant, depuis 11h30 j'essaie de me dire que ce n'est pas grave un peu de retard, mais là je réalise tristement que ce retard n'en est pas un, elle a changé d'avis, ou elle à oublier mais dans les deux cas ça veut juste dire que je ne représente rien pour elle c'était juste amical et en prime je ne mérite pas qu'elle vienne. Je ne sais plus quoi faire j'ai fixé mon téléphone pendant 30 minutes sachant pertinemment que ça ne servait à rien, mes yeux me brule et ma gorge n'est plus nouée, mais elle me fait mal à force de retenir mes larmes. Je finis par les laisser couler et part de ce maudit banc et je décide de me cacher dans les plaines aux abords de la ville pour me promener avec de la musique à fond dans mes oreilles pour essayer de me vider la tête.
A 21h je suis encore en train de marcher, et j'ai froid. Je ne m'étais pas couverte pour passer autant de temps dehors et le vent s'est levé. Ma tête n'est toujours pas vidée mais j'ai arrêté de me lamenter, je me suis fait de faux espoirs toutes seule, je suis la principale responsable. Qu'est-ce qui m'a pris de faire confiance à une parfaite inconnue et de baser tous mes rêves dans une relation supra romantique, je ne sais pas ce que m'a fait cette ville, mais merde, je n'ai jamais cru en la pseudo magie de noël et autres conneries. Mais hier et aujourd'hui, si, et j'avais raison ça n'existe pas et ça m'a fait vivre une déception de plus, dont je n'avais vraiment pas besoin.
Le lendemain je me couvre bien plus pour affronter le froid et éviter d'attraper une grosse grippe en cadeau. Je prends la route et passe ma journée à photographier tout ce que je croise. Il y a de nombreux paysages bien sûr, mais aussi des animaux en pagaille. En revenant en centre-ville mon humeur maussade revient, alors je décide de prendre mon avion retour quelques jours plus tôt, je reviendrais en Islande c'est sûr, alors je tâcherai de pas avoir un coup de foudre et je pourrais rester plus longtemps.
Le matin du 19, je me rends avec ma valise dans le hall de l'immeuble pour rendre mes clés, comme j'avais tout payée au début du séjours ils m'annoncent que je ne peux pas être remboursé et me dise que si je change d'avis je pourrais revenir chercher mes clés car la chambre est à mon nom jusqu'à mardi prochain. Je les remercie et me dirige vers la porte, lorsque je m'apprête à la passer, j'entends une personne prononcer mon prénom.
A suivre...
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Hello! Seizième case du calendrier avec la deuxième partie de « La maison du père Noël » de inechloe🎄 en attendant la prochaine case, je vous laisse partager votre avis en commentaire ✨
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❄ A demain pour découvrir la prochaine case du calendrier ❄
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