Chapitre 1


Il est presque 8h, les étudiants s'empressent de rejoindre leurs classe avant le début des cours, pendant que je peine à trouver le bureau de la directrice.

Je suis arrivé en avance, dans l'espoir de pouvoir être à l'heure. Alors pourquoi, ai-je l'impression d'être perdu dans un labyrinthe ?

Suis-je trop habitué à mon ancienne école ? Peut-être. Ai-je l'impression d'être déboussolée ? Certainement.

Péniblement, je continue à arpenter les couloirs à la recherche d'une quelconque indication. Trop occupé à chercher un plan ou une plaque signalétique, je ne remarque pas les deux garçons dans ma trajectoire et fonce dans l'un d'eux.

- Mince, je suis désolé ! Je ne regardais pas ou j'allais.

Dans un premier temps, ils me regardent tous les deux méchamment.

C'est quoi leurs problème ? Je me suis excusée.

D'un autre côté, ils n'ont pas l'air très commode.

- Euh, je suis nouvelle, je cherche le bureau de la direction. L'un de vous peu peut-être m'aider ?

Finalement, le plus grand des deux lâche la pression et me souris d'une manière qui parait étrangement fausse.

- Désolé, mais j'ai cours à l'autre bout du bâtiment. Cependant, mon frère, Rindo, passe devant pour rejoindre sa classe. Il se fera un plaisir de t'y conduire~.

Le dénommé Rindo, lance un regard mortel à son frère, qui s'en va en souriant. Il se retourne enfin vers moi, complètement blazer.

- Pardon du dérangement.

- Peu importe.

Il se détourne et commence son ascension dans le couloir, moi, à sa suite. Il n'a pas l'air très causant, alors je me contente de l'analyser. Il a les cheveux blond strié de mèches bleu clair, porte des lunettes rondes, son oreille gauche est percée et les manches retrousser de sa chemise laisse entrevoir les prémisses d'un tatouage sur son bras droit.

Ça lui va plutôt bien.

Un mec d'une beauté froide, qui est certainement loin d'être un enfant de cœur.

- C'est ici.

Nous nous arrêtons devant une double porte à l'allure bien différente des autres vu jusqu'à maintenant. Comment ai-je pu la louper ?

- Merci.

Rindo hausse des épaules comme si cela n'avait pas d'importance et continue son chemin.

Je prends une grande inspiration et m'apprête à toquer, lorsqu'on m'interpelle.

- Hey.

Je me retourne. Rindo est toujours là. A moitié retourner vers moi, il me regarde dans les yeux et pour la première fois depuis que je l'ai rencontré, je peux percevoir ses deux orbes violet qui perce mon âme.

- Fais gaffe.

C'est clairement un avertissement, et il n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Je prends un air de confiance, prête à affronter tout ce qui se jettera sur mon chemin. C'est pour ça que je suis là après tout.

- Je tacherai de m'en souvenir.

Je le vois hausser un sourcil en question, mais ne s'attarde pas et commence à courir en jurant lorsque la cloche signalant le début des cours se met à sonner.

Bizarre... C'est le fait d'être en retard qui le met dans cet état ? Il n'a pourtant pas l'air de quelqu'un qui se soucis réellement des cours.

Outre cet étrange comportement, je me concentre sur la tâche à accomplir.

Je toque à la porte et attend qu'on m'invite à entrer.

La porte s'ouvre légèrement, juste quelque centimètre, laissant entrevoir le visage d'une femme, la directrice.

- Tu es... la nouvelle élève ?

- Euh, oui. Je suis...

Elle ne me laisse pas finir ma phrase et me tire à l'intérieur du bureau dans un mouvement brusque qui manque de m'arracher le bras.

Je veux me plaindre, mais m'abstient lorsque je vois l'apparence de cette dame.

Elle a le teint terne, ses yeux son injecter de sang et cerner, signe de stress et de manque de sommeil, ses cheveux châtain maintenu autrefois dans ce qui semblait être un chignon soigné sont maintenant écheveler à parte dans tous les sens dans un triste désordre capillaire.

En clair, elle fait peur à voir.

- Dieu merci ! Nous allons peut-être pouvoir nous en sortir.

La femme pleurs de soulagement sous ses mots. Mais pourquoi chuchote-t-elle quand elle parle ?

- Parler doucement et dirigez-vous normalement vers le bureau, on nous observe peut-être.

A ce point-là ? N'est-elle pas un peu paranoïaque ? Quoi que, je ne sais pas trop à quoi m'attendre finalement...

- Votre père m'a brièvement parlé de la raison de votre présence au sein de mon établissement. Et j'ai honte de dire que je n'ai aucun contrôle sur ce qui ce passe. Vous êtes ma dernière chance, Mademoiselle Haki-

- Ne le dite pas si nous somme « surveillé ».

- Vous avez raison, Mademoiselle Tsukiwari.

J'avais décidé de reprendre le nom de jeune fille de ma défunte mère, pour le bien de ma mission. Afin qu'on ne remonte pas à ma parenté avec l'Inspecteur Hakitori, déjà venu enquêter sur cette école.

- Je vous ai placé dans la classe 3-B, avec notre supposé principale problème.

Elle me tend mon emploi du temps et me guide dans les couloirs jusqu'à ma classe. En chemin, elle m'explique le règlement scolaire et son importance à le respecter.

- Mais je suppose qui vous serez obligé d'enfreindre les règles pour pouvoir avancer dans votre tâche.

On arrive enfin devant la classe 3-B et ses épaules s'affaisse tristement.

- Votre professeur principal, Monsieur Dickens, a déjà été mis au courant de votre arrivé et retard. Ainsi vous ne devriez pas avoir trop de problème dès le premier jour.

- Je vous remercie de votre sollicitude, Madame la directrice. Je tâcherai de faire de mon mieux.

Soudain elle prend mes mains dans les sienne et les serre très fort. De ce simple geste, elle me transmet tout son désespoir. A ce moment, je me rends compte à quel point cette femme est à bout.

- Je vous en prie, faites très attention à vous. Si vous avez un problème, mon bureau vous sera ouvert, je vous soutiendrai du mieux que je peux.

C'est bon de savoir que je peux vraiment compter sur quelqu'un, alors que je me jette littéralement dans la gueule du loup. Cela m'évitera de me noyé dans le sombre abîme de mon enquête.

- Merci.

- Puisse le sors vous être favorable, mon enfant.

Cette réplique culte. C'est exactement le genre de phrase que j'aurais sorti avec mes amies pour déconner. Elle m'aurait bien fait rire si seulement le contexte avait été différent.

Pour la énième fois en ce début de journée, je prends une grande inspiration et toque à la porte de ma nouvelle salle de classe.

- Entrez !






Ecris : 26/02/2022

Publié : 01/03/2022

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