88 ~ Versant Nord

- Arman ?
- Oui ?
- J'ai déjà prévenu ton maître, tu iras pas à l'école demain après-midi.
- Pourquoi ?
- On va à Lyon. On va voir le match des bleus en qualif pour la coupe du monde.
- C'est vrai ?!
- Oui, riais-je. Aller, prépare tes affaires. Je passe te récupérer après la cantine.

Je l'accompagne en vélo et skate à l'école avec Graffitis. Ensuite on repasse par la maison poser le skate d'Arman et mon vélo avant d'aller courir.

Et après avoir mangé assez tôt, je prépare un sac à dos avec nos affaires, finis de ranger un peu puis me prépare à partir chercher Arman.
Ensuite direction l'aéroport. Je voulais prendre un train mais il y a sept heures de trajet, et il aurait raté plus d'école que de raison.

Et c'est parti, un peu moins de deux heures d'avion pour rejoindre mon petit Antoine et le voir courir après un ballon rond.
- Ça te dit on regarde un dessin animé ? proposais-je.
- Raiponce ?
- Let's go !
On l'enclencha en même temps, mais le sien démarra juste avant le mien. Les écouteurs dans les oreilles, on se plonge dans l'histoire. J'attrape sa main et il me regarde, avant de mettre la sienne par-dessus.
- Merci.
- De ?
- Merci de tout ce que tu m'apportes.

Je finis par me caler, ma tête posé sur la sienne, avec mon bras faisant le tour de ses épaules pour tenir sa main opposée, et regarder le film sur son écran.

Enfin lorsqu'on arriva, Maud nous attendait.
- Eh bah alors ?
- Antoine m'a prévenue. Je suis passée vous récupérer. Aller, venez.
- Kath ? s'écria une voix au loin.
Je me retourne et je vois ma belle-sœur courir dans notre direction.
- Marine !
- Salut Maud ! Salut Arman ! souffle-t-elle, essoufflée.
- Tu veux que je t'amène ? s'enquit Maud.
- Euh... Oui, je veux bien. Mais... euh, vous allez où ?
- Rejoindre les gars, passer leur faire coucou avant de se balader dans Lyon pour qu'ils finissent ce qu'ils ont à faire, débita Maud avec un grand sourire.
- Oui, oui je veux s'il te plait.
- En route mauvaise troupe !

- Et les enfants, tu les as laissés à qui ? demandais-je.
- Au parrain d'Anna. Elles ne pouvaient pas rater les cours, et pour Léandro, les filles sont toujours contentes d'être avec lui, et moi ça me donne une petite pause pour respirer.
- Profites. Il n'y aura que toi et Hugo ce soir, lui souris-je malicieusement.

On arriva à la résidence où logent et s'entraînent encore un peu les bleus. Maud ayant déjà son pass et entre alors nous la suivons.
- Ils ont peut-être une séance de kiné pour préparer leur corps pour ce soir, lança-t-elle.
On la suit dans les couloirs, et elle toque à une première porte.
- Oui ?
- Salut ! J'avais une question.
- Je t'écoute.
- Antoine et Hugo sont déjà passé avec toi ?
- Antoine oui, mais pas Hugo. Il devrait passer vers 16h.
- Merci !
- Ils devraient être chacun dans leur chambre.
- Super, je vais aller voir.

Et on continue de la suivre. Brusquement elle se retourne.
- Arman ? Tu dors avec moi ce soir ! dit-elle avec un clin d'œil.
- Cool !
- Y aura aussi Eleanor dans notre chambre. C'est en lit superposé, je te laisse la mezzanine si tu veux.
- Chouette ! Merci Maud !
Puis elle me sourit.
- Merci, murmurais-je reconnaissante.
- Théo m'a demandé le même service qu'Antoine à peine deux minutes après, le timing m'a fait rire.
- Que nous sommes chanceuses dites donc !
- Profitez-en !

- Coucou !
- Marine ? s'étonna Hugo. Mariiine !
- Et je ne suis pas seule ! ajouta ma belle-sœur.
- Hello !
- Kath ! Arman ! Je suis trop content de vous revoir !
Effectivement, on ne s'était pas vu depuis cet été quant ils sont revenus de Venise.
- Bon voyage ? s'enquit-il.
- Oui ! répondit-on en chœur avec Marine ce qui les fit rire.
- On va aller se balader dans Lyon, annonça Marine.
- Comme dans le temps...
De mes 17 ans à mes 21 ans Hugo vivait sur Lyon. J'ai tout fait pour quitter mes parents et venir vivre près de lui. Puis quand je suis rentrée à l'armée, toutes mes permissions, je les passais à Lyon avant qu'il n'aille à Londres.
J'y ai passé de bons moments dans cette ville. Elle porte de nombreux souvenirs, dont la naissance de ma première nièce, Anna-Rose.

Il doit rester pour sa séance de kiné, mais il nous a proposé de nous rejoindre après s'il le pouvait. On passe faire coucou à Antoine qui décide de nous accompagner.
- Tu ne devrais pas te reposer ? insista sa grande sœur.
- Je n'ai, techniquement, reçue aucune consigne, sourit-il.

On sort alors déambuler dans les rues. A chaque coin de rues, des souvenirs me reviennent. Je me rappelle de la préparation d'Hugo pour demander Marine en mariage. Quant on se réunissait dans un café après certains de ses entraînements pour que je l'aide à planifier sa demande. Il voulait le faire à Nice, au château sur le bord de la colline, avec le soleil couchant qui projetterait ses rayons rose-orangé et qui en frappant la bague de fiançailles, la ferait étinceler. Il fallait trouver une excuse pour aller là-bas. Les parents d'Hugo. Et je m'occupais de baby Anna-Rose pour qu'ils ne s'inquiètent de rien et profite de leur moment.

Tout en marchant, Marine et moi racontons plein d'anecdotes à Maud, Antoine et Arman.

Hugo nous appela, il nous rejoignit au cœur de la ville.
- Didier nous veut à 19 heures, dernier carat, au stade. Même mieux vers 18h30.
- On peut tranquillement marcher vers le stade, vous y serez à l'heure, suggéra Marine.
Tous les souvenirs remontant, Hugo ressorti plein d'anecdotes, lui aussi.

- Vous vous souvenez de cette soirée billard ? demanda-t-il.
- Dans ce bar, là... Mmm, comment s'appelle-t-il ?
- Je me souviens plus, mais je me souviens parfaitement de l'ambiance à l'intérieur ! répondis-je.
Marine portait une longue robe près du corps, fendue sur le côté, les cheveux roulés en une élégante banane dégageant sa nuque, un porte cigarette au bout des doigts bien qu'elle ne fume pas. Mon frère, lui, portait un costume gris foncé. Pantalon droit, avec pli à la française, chemise blanche avec veston et veste assortis au pantalon. Et évidemment, un chapeau. En mode années 20s.
D'abord, Marine joua contre moi, la perdante payait le verre de la gagnante. Et je n'étais pas très bonne. Mais la partie suivante, Hugo contre moi, le gagnant choisissait le verre du perdant. Et j'ai gagné sur un coup de chance !

On finit par arriver au stade. 18h30 à peine passées.
- On ne va pas pouvoir entrer tous de suite, dit Marine.
- Hugo ? l'appelais-je.
Il se retourna vers moi.
- C'est la maison, commençais-je. On les connait, ils te connaissent. Tu vas nous enflammer le stade ce soir.
- Je vais enflammer Lyon tout entière !
- Versant Nord ?
- Versant Nord, confirma-t-il.
- Vas-y !
Il se tourna vers Marine pour un dernier bisou.
- Kath ? C'est quoi ce versant Nord ?
- C'est quand le stade lyonnais s'enflamme, souris-je malicieusement. Toi aussi, tu brilles ce soir. Tu verras l'énergie qui se dégage de ce stade, nourris-en toi.
- D'accord. A tout à l'heure, je t'aime.
Il fit un câlin à Arman avant de partir avec mon frère et sa sœur. En tant que manager, elle a souvent des laisser-passer.

- Théo ! Nathan !
- Salut les filles !
- Antoine est déjà entré ?
- Oui. Vous voulez qu'on fasse un tour avant de venir s'installer ?

En revenant vers 20h30, on eut bien de la chance de pouvoir passer rapidement grâce à un agent de sécurité qui nous reconnut avec Marine de l'époque où Hugo venait s'entraîner régulièrement au stade et qu'on venait tout aussi souvent le voir. Il nous souhaita bonne chance et un bon match.

- Diantre! On va rater le début ! m'exclamais-je.
On se mit à courir dans les couloirs. Nathan et Théo sur nos talons, guidés par nos souvenirs au travers des carrefours. On arriva finalement en loge.

Une grande, grande, loge où se trouvait déjà Jennifer et ses enfants, Maria et d'autres membres des familles. Arman se joint à Jade et Evan sur le balcon pour regarder la fin de l'échauffement.

Les gars discutent peu entre eux lorsqu'ils se croisent en faisant leur mouvements, mais ils restent néanmoins très concentrés. Ça fait déjà cinq matchs nuls consécutifs au total, c'est pas génial. Ils doivent vraiment tout donner mais surtout gagner ce soir.

Les hymnes retentissent. Puis on garda une minute pour Jean-Pierre Adams, décédé hier. Un ancien défenseur de l'équipe de France.

C'est la première sélection de Théo Hernandez, le frère de Lucas, qui a rejoint les gars sur ce terrain ce soir.

A la 11' Théo saisit une opportunité, mais ça passe tout juste à côté.
Seulement sept minutes après, Hugo réussit, comme sans le moindre effort, à dévier du bout des doigts le ballon de Nissilä.
22' Benzema lance, mais le gardien finlandais intercepte.
25' Sur une passe de Benzema, Antoine tire et... BUT !

- Il a marqué ! m'exclamais-je.
La loge et le stade s'enflamme. Marine me topa dans les airs. Maria s'approcha de moi, deux verres à la main et m'en tendis un :
- A ce joli but ! dit-elle en trinquant.
Théo tout content embrassa Nathan. Et Arman sautait dans tous les sens.

Après ce but, la Finlande semble subir. Les chants lyonnais résonnent de plus en plus fort, écrasant les supporters finlandais qui avaient quand même fait le déplacement.
Juste avant la 30', Raphaël déjoue une attaque et Dubois enchaîne. Malheureusement la balle est déviée.
37' Hugo fait un nouvel arrêt.
- Il est trop fort ton frère, me lança Aaron Giroud.
Je m'accroupis derrière lui.
- C'est parce que tout le stade lui donne de l'énergie avec ces chants. Tu les entends ?
Il tendit l'oreille avant d'hocher la tête. Et je me mis à chanter avec les supporters, me balançant de droite à gauche au rythme du chant.
- Mais tu les connais ?
J'hoche à mon tour la tête en continuant de chanter. Marine me rejoint pour donner plus d'intensité. Et certains se joinrent à nous, ne chantant que des bouts de paroles.
En 40' Dubois et Antoine firent deux centres coup sur coup, le second remit en tête par Rabiot pour Paul.
Peu avant la mi-temps, on retient tous et toutes notre souffle, plus aucun bruit dans la loge.
Hugo arrête le coup franc de la Finlande.

Mi-temps. Théo Hernandez reçoit les compliments pour cette première mi-temps. Antoine est félicité pour son but et les bleus sont encouragés à continuer comme ça en seconde période.

Eleanor commença à s'agacer. Nathan essayait de la bercer mais elle ne voulait pas se calmer. Et je vis dans son regard, dans son expression, qu'il ne savait plus trop quoi faire et qu'il était désolé.
- Tu veux que je prenne le relais ?
- Hein ?
- Profite de la mi-temps, amuse-toi. Je m'occupe d'Elie, souris-je.
Je la récupère donc, et sors de la loge pour qu'il y ait moins de bruit. On se balade alors dans les couloirs.

Soudain, j'ai une idée. Je descends aux stands et buvettes, peut-être qu'ils auront des casques pour les enfants là-bas. Arrivées en bas, je remarque un stand qui vend des maillots, des drapeaux, pleins de goodies, mais aussi des casques. Je fais la queue, mais heureusement, moins prisé que la buvette, ça avance vite. Mais le bruit ambiant ne lui plait pas trop à Elie.
- Bonjour, je peux avoir un casque s'il vous plait.
- Oui, tenez.
Je paye et me décale pour déballer le casque. Je pose Elie sur le comptoir en m'assurant avec une main dans le dos qu'elle ne va pas tomber et lui place le casque sur les oreilles. Elle n'est pas tout à fait d'accord, mais remarquant que ça coupe le bruit, elle semble satisfaite et se calme presque aussitôt.

On se balade alors en bas. Ma joue posée contre le front de la petite, je chantonne les chants lyonnais. Elie regarde partout autour d'elle, ébahie. Je peux peut-être me taper une petite incruste dans les vestiaires...

J'arrive jusqu'aux vestiaires, les conversations vont de bon train. Je décide d'entrer. Et je recommence à chanter, entrainant tout le vestiaires, Hugo en tête.

Antoine, ne connaissant pas bien les paroles, se lève et attrape ma main libre pour danser avec moi et me faire tourner, bien que ça n'ait aucun sens par rapport aux chants. Ça nous fait juste marrer.

Didier finit par débarquer :
- Hola, on se calme les jeunes. Reconcentrez-vous, ça ne va pas tarder. Vous avez bien bu ?
Les gars répondirent en chœur.

- Belle première mi-temps. Je saluerais les efforts de Théo, bienvenu dans l'équipe, de Paul, toujours au rendez-vous, de Karim, beau soutient, d'Antoine, merci d'avoir ouvert le score, d'Hugo, continue d'empêcher ces balles de rentrer. Enfin, toute l'équipe. Vous avez fait une super première mi-temps, vous avez été offensifs, ils n'ont pas eu tant de terrain à manger c'est bon! De belles tentatives, continuez. Tentez, encore et encore. Vous créerez les occasions en tentant.
Puis je conclue mon discours en laissant la place à leur coach.
- Bon, je laisse le pro vous parler. On se retrouve après, avec des sourires, pas des larmes.
- Oui chef ! répondit Paul en se mettant au garde à vous ce qui fit rire tout le monde.

Je quitte les vestiaires mais me balade encore un peu avant de regagner la loge.

53' Antoine double ! Sur un tir très très plat, que je croyais passer devant !
2-0 l'écart se creuse ! Le stade et la loge s'enflamme de nouveau. Antoine court en mordant son maillot, Dubois à sa suite qui l'attrape sous les cris des français. Ils se retournent ensuite vers le reste de l'équipe, Paul et lui saute dans les airs le torse bombé.

Les commentateurs crient le prénom de mon amoureux et la foule répond son nom.

On commence à prendre confiance, mais il faut rester concentrer. Antoine a une troisième tentative grâce à Karim, mais mal cadrée, elle passe loin au-dessus.

La Finlande fait deux changements, dont Uronen qui s'était percuté avec Dubois. A peine plus tard, Didier sort aussi Léo Dubois pour faire rentrer Nordi Mukiele. Première sélection pour lui aussi.

70' Benzema récupère de Paul pour passer à Antoine qui récupère acrobatiquement, mais manque la cage. Il a glissé en tirant, et je peux lire la frustration qui coule dans ses veines et parcourt son corps. Il se relève rageusement et le jeu continue.

Les Finlandais tentent sans parvenir à percer la défense française. Bien que mon frère continue de veiller sur sa cage et de crier parfois des consignes aux autres joueurs.

79' Karim rate son coup franc. Le score ne bouge toujours pas.

Il retente à la 86' sur une grande ouverture de Paul, mais le gardien intercepte.

Pukki tente un tir, Hugo se couche et rate de peu la balle qui est sortie par Kimbempe, et Pukki chute par-dessus mon frère. Ce dernier l'aida à se relever, puis corner attribué aux Finlandais.
Sauf que Kimbempe s'est fait mal, il est sorti en échange de Clément Lenglais, et l'équipe médicale s'occupe de lui.

Fin du match, on a gagné pour la première fois depuis cinq matchs nuls ! On a gagné !

Les gars célèbrent leur victoire, ils portent Antoine au-dessus de leurs têtes. Dans la loge, Nathan à fait voltiger Théo, et tout le monde savoure la victoire aussi.

Elie toujours dans mes bras, casque sur les oreilles, gazouillant tranquillement, je m'échappe à toute vitesse hors de la loge, rejoindre Antoine sur la pelouse pour le féliciter.

- Antoine ! criais-je en arrivant, bloquée par la sécurité.
Il s'écarte du groupe pour venir à ma rencontre. D'un geste de la main, il indique aux gardes de me laisser passer et on se rejoint sur l'herbe de sa victoire. On se percute presque dans la vitesse ! Et on s'embrasse passionnément.

Il détacha ses cheveux et je passe ma main dedans pour les ébouriffer. J'adore jouer avec ses cheveux longs. Il déposa un bisou sur le front d'Elie.
- Ça a été pour elle ?
- Elle a dû en avoir marre du bruit un moment, j'ai proposé à Nathan de prendre le relais, elle passait de Théo à lui sans vraiment se calmer... Donc je l'ai emmener faire un tour, elle s'est apaisée et je lui ai pris un casque. Et je l'ai gardée, comme ça ils pouvaient profiter tranquillement tous les deux, et ça me fait plaisir de la garder un peu, ça faisait un moment. Ma petite Elie.
- Et toi ? Ça a été le match ?
- Tu parles ! C'était génial ! Le moment où je viens, mon copain marque deux buts ! Non, c'était un match trop nul, je m'attendais à bien mieux de ta part. Au moins cinq but de plus ! riais-je.

Eleanor tendit les bras vers Antoine.
- Oh vient avec tonton !
- Ouais, c'est ça, va donc avec ton tonton tout transpirant qui pue !
Sous son regard faussement désapprobateur, j'ajoute :
- Tonton tout transpirant qui pue que j'aime tant !
Et il éclata de rire.

Avec Elie, il rejoignit le groupe. Evidemment tout le monde fait attention à elle. Hugo me lança :
- Avec toi, puis Antoine qui porte Elie, les journalistes vont s'en donner à cœur joie ! rit-il.
- C'est sûr, on va adopter la fille de son frère ! ricanais-je. Quelle logique !
- Ça va être drôle... répliqua mon frère, désespéré de la sottise de certains journalistes.
- Du putaclic, ça rapporte plus apparemment.


Hey !
Très long weekend, longue journée... ceci explique celà, je suis en retard, on est Mardi 1:46am.
J'espère que ça t'a plu autant que j'ai kiffé écrire ce chapitre, c'était un vrai régal pour ma part !
Je te souhaite une belle nuit, je vais me coucher je suis en sérieux manque de sommeil... et à Lundi prochain :)
L. 🤍

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