Antoine du m'aider à me lever pour descendre prendre le petit déjeuner.
- On peut prendre l'ascenseur s'il te plait ?
- Oui. Mais Katherine ça va ?
- C'est rien. Je te promets. Je vais régler ça. 

On arrive par l'ascenseur. Dans le hall, juste avant d'entrer dans la grande salle on croise mon frère. Antoine lâche ma taille pour aller le voir.
- Vas-y j'arrive.
Je manque de vaciller mais fais tout pour que personne ne le remarque et traverse la salle rapidement pour rejoindre le stand du petit déjeuner avant que quelqu'un ne remarque que je tiens à peine debout.

Je m'agrippe au comptoir avant de commencer à me servir. Je prends ensuite mon plateau et me dirige vers notre table habituelle où on s'assoit avec Antoine et Hugo. Ils ne sont d'ailleurs pas encore rentrés. 

Mes bras, faibles, renversent le plateau. 
Je tombe, le contenu du plateau s'étale au sol avec moi dans un grand fracas. 

Kate venant juste de passer l'entrée se précipita vers moi, mon frère et mon copain passèrent le pas alerté par le bruit de vaisselle brisée. 

Je me redresse tant bien que mal sur mes bras tremblants. Kate m'aide à ramasser les morceaux  de porcelaine et de terre cuite pour les rassembler dans le plateau.
- Ça va Kath ? Tu trembles... remarque Kate avant que les garçons n'arrivent. 
- C'est rien. C'est... c'est le choc de la chute. 
On mettra ça sur le compte du choc. Je suis à deux doigts de pleurer.
- Tout va bien ? s'inquiéta Hugo.
- Oui. 
- Va t'assoir, je vais te refaire un plateau, me dit Antoine. 

Je me redresse doucement et atteint notre table habituelle sous le regard des gars déjà présent dans la grande salle.
- Kath ? m'interpelle Clément. Tu saignes.
Mon premier réflexe est d'essuyer mon nez au cas où. Mais ce n'est pas là. J'ai sûrement du me couper en tombant ou en ramassant les débris. Je me mets alors à sucer mon doigt sur le côté pour arrêter le sang. Peu après Kate, Antoine, et Hugo arrivent avec leurs plateaux. Antoine pose devant moi une tasse avec un nouveau chocolat chaud, une assiette blanche en terre cuite avec une tartine beurrée et un avocat à côté et un couteau. Hugo déposa les deux cachets sur la table à côté de ma tasse.

Je n'avais pas vu Clément partir, mais il revient avec un pansement. 
- Merci les gars, murmurais-je avant de poser le pansement sur mon doigt.

Après le petit déjeuner, les gars partirent s'entrainer et je propose à Kate d'aller jouer à la play tant que la place est libre. 

Les tremblements ont finit par se calmer. Je me sens toujours un peu faible mais c'est plus facile à gérer. 

Vers midi, quand les gars prirent le chemin de la grande salle à nouveau, on les rejoint. 
On passe faire nos plateaux avant de s'assoir. 

J'écoute simplement les conversations. Hugo discute avec Olivier et Rafaël, Antoine est en pleine conversation avec Kate. Je me contente simplement de manger sans vraiment avoir faim, et d'écouter.

- Kathy, tu saignes du nez, m'informa mon frère en me tendant un mouchoir. 
Ça recommence... J'attrape le mouchoir et prie pour que ce soit plus rapide à stopper. Je décale ma chaise pour me pencher sans être au dessus de mon assiette et plaque le mouchoir contre ma narine gauche. 

Moins de deux minutes après le sang commença à goutter puis vraiment couler à travers le mouchoir dans mon autre main, mise en dessous. Je me lève brusquement pour courir aux toilettes. J'attrape du papier et l'instant de changer de mouchoir, j'en mets de partout. Ça coule sans s'arrêter !

Je change le papier, mais en quelques secondes il est de nouveau rouge. J'attrape plein de papiers et m'assois par terre, contre le mur des toilettes. Et je laisse libre aux larmes. 
Je suis épuisée, je dors mal malgré la fatigue. Je suis faible. 

Je change de papier quand il y a besoin, c'est à dire régulièrement. Je m'en suis mise partout. J'attends seulement que ça se calme. 

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assise par terre ici, mais Kate fait irruption dans les toilettes. 
- Kath ! s'écrit-elle. Les gars je l'ai trouvée !
Non, je ne veux pas qu'ils me voient dans cet état minable et déplorable. Mais à peine les a-t-elle averti qu'ils sont déjà là. 
- Kathy ! s'inquiète Hugo en voyant tout le sang partout. 
Quant à Antoine, on dirait qu'il est pétrifié l'espace d'un quart de seconde, avant de s'agenouiller près de moi avec Kate.

Hugo attrape plein de nouveaux papiers et les tend à Antoine. Il s'approche pour changer mais je me détourne. 
- Kath ? Qu'est-ce qui ne va pas ? s'enquit Hugo. 
Antoine me prit délicatement le menton, sous la tonne de papier imbibé rouge, et me tourna le visage vers lui. Il me prit ensuite les papiers qui gouttaient pour changer. Il s'en mit partout sur la main. Il se redressa pour les jeter et se rincer la main. 
- Désolée, m'excusais-je.
- Mais de quoi Kath ? Tu n'y es pour rien si tu saignes du nez, réplique Antoine. 
- Reste calme, on va gérer ça ensemble, dit Kate. 
- Depuis combien de temps tu saignes comme ça ? demanda Hugo.
- Ça doit faire un bon quart d'heure.
- Je ne parlais pas de là. Depuis combien de temps ça t'arrives ?
- La fois où tu étais dans ma chambre... c'était la première fois. 
Il sembla réfléchir. 
- Rien d'autre d'inhabituel par hasard ?
- Je crois pas... 
- Tu tremblais ce matin Kath... lança Kate. Tu m'as dit que c'était le choc, mais je te connais, il en faudrait bien plus pour t'ébranler comme ça. Il y a quelque chose qui ne va pas. Parles-nous.
- Attends, tu tremblais ? Quand ?
- Quand je ramassais les morceaux de vaisselles cassées avec elle, répondit Kate pour moi. 
- Et ce matin vous êtes descendu par l'ascenseur.... compléta Hugo.
- Exact. Katherine, il y a quelque chose qui ne va pas. Qu'est-ce que tu nous caches ? demanda Antoine.
- J'en sais rien. Je sais pas pourquoi tout ça...
- J'ai peut-être une idée, murmura mon frère.

En se redressant un peu il sortit son téléphone de sa poche arrière et le porta à son oreille. 
- T'appelles qui ? demandais-je inquiète.
- Octave, mais il ne répond pas. Kate tu emmènes Kath à Clamart dans la journée s'il te plaît ? 
- Oui, t'en fais pas Hugo.
Elle a l'air de comprendre un non dit.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je le stress commençant à monter. 
- Ça a peut-être un rapport avec ton traitement, explique Kate.
- Les effets secondaires. Octave m'en avait parlé, pour avoir un second œil sur toi. 

- Vous ne me faites pas confiance ? lançais-je avec une trace de colère dans la voix.
- Un regard extérieur peut aider à remarquer des changements de comportement. Rien que là on peut dire que tu es plus à cran que d'habitude, dit doucement Kate. 
- Et tu ne nous a pas tout dis non plus... Pourquoi tu nous as pas dit que tu te sentais faible ?
- J'ai aussi eu quelques troubles de la vision... avouais-je.
- Et quoi d'autres ? m'encouragea Antoine en attrapant ma main.
- Je tremble sans raison apparente, je me sens faible...
Je leur fis le récapitulatif des choses étranges de ces derniers jours.

Quand enfin le saignement se calma, je me relève pour pouvoir me nettoyer le visage et les mains. Je découvre que le maillot que j'ai emprunté à Antoine hier pour dormir, et que j'avais gardé pour aller prendre le petit déjeuner est couvert de taches de sang. 
Et j'éclate de nouveau en pleurs.
- Hey, hey, hey, qu'est-ce qu'il y a ?
Je réponds qu' "il est plein de sang" avec une articulation très approximative. Et ils n'ont pas l'air d'avoir compris, avant qu'Antoine ne fasse le lien.
- C'est pas grave, j'en ai d'autres, tu le sais. La fédération m'en a passé plein. C'est pas grave. 
- Je vais aller à la buanderie, je le nettoierai. Okay mon chat ? Ça va aller. 
Je finis par me calmer avec l'aide des trois.

- Heu.. les gars ? Vous devriez aller finir de manger, votre entraînement va bientôt commencer. Je gère Kath vous inquiétez pas. Kath, on va aller se changer okay ?

Les gars nous laissèrent après un dernier mot pour me dire que tout ira bien, puis Kate m'accompagne à ma chambre, qu'elle squatte, pour que j'aille me changer. Je m'habille donc et Kate attrape le maillot d'Antoine. 
- Tu ne bouges pas, d'acc ? Je vais à la buanderie. 
Je me laisse tomber alors assise sur mon lit. 

Et j'attends.

- Ça y est j'ai réussi à récupérer les taches ! Pas de soucis à se faire mon chat ! Il sera peut-être même sec pour ce soir !
Je souris faiblement, épuisée.
- Aller viens, on va voir Octave.

Elle m'attrapa par la main pour me tirer hors de la chambre. Elle récupéra une paire de clefs à l'accueil et emprunta une voiture de Clairefontaine. 

On s'assit dans la salle d'attente. Je commence à stresser. Alors qu'il n'y a rien.
Il semble être occupé, alors on continue de patienter. 

Une autre personne entre dans la petite salle d'attente. A son épaulette, je remarque qu'il s'agit d'un Contre-Amiral, premier grade d'officier généraux. Par respect, on se lève toutes les deux.
- Amiral. 
Il nous fit un signe de tête, puis on se rassit. 

Une vingtaine de minutes plus tard, Octave sorti enfin de son bureau, raccompagnant un jeune soldat. 

- Katherine ? s'étonna-t-il.
- On vous a appelé, mais vous étiez occupé. 
- Je n'ai même pas vu votre appel. Contre-Amiral VESPATI vous m'excusez un instant s'il vous plait ?
Il donna son accord et Octave nous fit entrer.

Kate expliqua tout. De A à Z. Elle explique comment j'ai caché les symptômes pendant un moment, comment ils s'en sont rendu compte, qu'est-ce que j'ai eu exactement, et je complète pour les détails.
- Katherine... Pourquoi ne pas être venue plus tôt ? Ou même un appel ?
- J'en sais rien... Je suis désolée. 
- Bon, je veux qu'à partir de maintenant tout ce qui te parait anormal, même si ça ne l'est pas, tu m'en parle. D'accord ?
J'hoche la tête.
- Je vais te laisser sous Lexapro, c'est efficace, mais je vais te changer la molécule de benzodiazépine, une qui contrera un peu mieux les effets indésirable du Lexapro. Il va falloir le temps d'adaptation, mais au moins les effets secondaires devraient déjà être amoindris d'ici demain soir.  

Hello !
Je bosse bénévolement pour un festival et j'ai peu de co et surtout peu de temps et d'énergie... je vais essayer de ne pas rater le coche Lundi prochain mais je garantis rien.
prends soin de toi, bois de l'eau et mets de la crème solaire quand tu vas au soleil 😘
L. 🤍