168 ~ Emplettes

- Antoine ! Tu vas être en retard ! je l'appelle depuis le bas des escaliers légèrement agacée. 
- Oui oui c'est bon j'arrive ! Je suis là !
- Enfin ! Ça y est Arman ! On va pouvoir partir !

Il rentre dans le salon, ferme la baie vitrée derrière lui et nous rejoint dans l'entrée. 
- Aller, en voiture Simone !

Je prends le volant, direction l'aéroport. Je nous gare au parking rapide de l'aéroport et sors la valise d'Antoine.
- T'as bien ton billet, ta carte d'identité ?
- Oui, dans ma banane. Avec mon porte feuille et mon téléphone.
- Bien.
- Vous allez me manquer !
- Ça va aller. Tu vas passer deux semaines avec ta famille, ça va te faire du bien. 
- On se revoit vite ! ajoute Arman. 

Je l'embrasse une dernière fois. 
- Passe le bonjour aux Griezmann de notre part !
- Je n'y manquerai pas !

Puis il part pour prendre son vol. J'envoie un message à sa grande sœur pour la prévenir qu'il est donc dans l'avion.  

Puis je prends le chemin du retour, soulagée d'avoir enfin jeté Antoine dans son avion. C'était vraiment pas gagné pour l'avoir avec Antoine... On est arrivé moins d'une heure avant le décollage par sa faute. C'était une course contre son retard presque maladif ce matin !

Cette après-midi, Arman a un entrainement de foot avant d'aller dormir chez Adrian. Je compte bien profiter du temps qu'il nous reste tout les deux avant.

On cuisine donc ensemble pour le repas du midi. Puis le temps de digérer un peu on se pose sur le canapé pour jouer aux cartes ensemble. Il choisit le Dobble, jeu de cartes qu'il affectionne beaucoup et est le maître à la maison. Le principe est d'être le premier a repérer le symbole identique entre sa carte et celle du milieu, ou d'un autre joueur selon la variante, pour s'en débarrasser ou la récupérer, encore une fois selon la variante. Arman y joue régulièrement avec ses amis ou avec nous, il a développé son réflexe pour trouver ses symboles communs en un temps record !

- On peut aller se baigner maintenant ? me demande-t-il un peu plus tard. 
- Oui, si tu veux. Va chercher ton maillot !
Il redescend moins d'une minute plus tard, en maillot de bain.

Et après avoir profiter d'une baignade d'une trentaine de minutes, on ressort pour se préparer pour aller au foot. Arman attrape son sac de sport, je lui prépare un goûter et il termine son sac pour le weekend. Puis on se met en route, lui en skate, moi à vélo, Graffitis nous accompagne. On retrouve Adrian devant le stade à nous attendre avec sa maman.
- Hola ! nous lancent-ils joyeusement.
- Bonjour !
- Regarde Adrian j'ai ramené le goûter ! s'écrit Arman en sortant le tupperware contenant des cookies de son sac.
- C'est pour après les garçons ! s'exclame la maman d'Adrian.
- Vous verrez, ils sont encore meilleur quand on a faim ! je renchéris. Aller, filez vous allez rater le début de l'entraînement !

Je remercie la maman d'Adrian d'accueillir Arman pour le weekend.
- Il faut dire que je ne suis jamais fermée à la possibilité d'inviter des amis à la maison, mais Adrian a tellement insisté, rit-elle. Il m'a demandé tous les jours, le matin avant même le desayuno alors que je lui avais déjà dis oui dès la première demande.
- Ça me fait vraiment plaisir qu'Arman ait pu se créer un groupe d'amis comme celui qu'il a actuellement. Il a déjà eu plein de bouleversements dans sa vie, changer de pays, de culture, même à la maison, Antoine part régulièrement, je pars aussi, parfois sur de longues périodes... Il a l'air d'avoir trouvé une forme d'équilibre, de stabilité, grâce à ses amis. 
- Je comprends. Mais effectivement, il a l'air épanoui aujourd'hui.
Pour toute réponse, je lui souris.

- Je les amène Lunes à l'école, ne vous en faites pas.  
- Je ne me fais pas de soucis, merci. Est-ce qu'on peut se tutoyer ?
- Bien-sûr ! 
- Perfecto ! Bon weekend alors !
- Merci, à toi aussi !

Et sur ces dernières paroles, je reprends mon vélo pour aller faire quelques courses pour Lison, notre voisine. 
Dans la rue commerçante, je rentre dans un café librairie. Je parcours les étagères à la recherche d'un livre en particulier. Puis je finis par tomber dessus, Oksa Pollock II – La forêt des égarés. Arman a déjà fini le premier tome et a beaucoup aimé. 
- Excusez-moi Señorita Lloris, m'interpelle la jeune femme blonde qui tient le café librairie. 
Je suis surprise qu'elle me reconnaisse. Certes, je viens régulièrement ici, mais de là à ce qu'elle m'ait identifié... J'en suis étonnée.
- Si ?
- Je me permets de vous recommander cette saga. C'est une auteure française, qui mélange fiction et évènements historiques. C'est vraiment très bien écrit, et très accessible. 
Elle me présente un livre en même temps : Le Manoir – Liam et la carte d'éternité, par Evelyne Brisou-Pellen. J'en parcours rapidement le résumé. 
- Par rapport aux livres que vous prenez régulièrement pour votre fils, je pense que cette saga lui plairait fortement. Je les ai en espagnol, mais j'ai un exemplaire du premier tome en français aussi si vous le souhaitez. 
- Wow, euh, oui. Merci, déjà. Je suis touchée de l'attention. Et effectivement, je pense que ça lui plairait. Merci.
- Je ne pense pas qu'il y aura beaucoup de prétendant à la version française. Vous le voulez ?
- Oui, merci !
- Avec plaisir. Je vous en fait cadeau ! 
- Oh ! Merci ! 
- Continuez vos recherches, et signalez à mon frère, Damiano, à votre passage en caisse que je vous l'offre.
- Merci beaucoup !

Je continue de regarder un peu les rayons sans trop de concentration, trop étonnée de la gentillesse de la jeune femme. Puis je m'approche du comptoir où, son frère, se tient. Habillé du même tablier noir que la jeune blonde, il a les même yeux verts qu'elle mais les cheveux châtains. Mais maintenant qu'elle m'a dit que c'était son frère, je vois un petit air de famille. 
- Bonjour, je vais prendre ses deux livres s'il-vous-plaît. Et votre sœur me fait cadeau de celui-ci, j'ajoute un peu hésitante en désignant celui en français. 
Il me regarde de son regard vert profond. Sans méchanceté, ni suspicion. 
Aura, sei tu quella che gli ha dato il libro? la hèle-t-il au travers du café.
Elle se retourne et s'approche. 
. Oui c'est moi qui le lui offre, continue-t-elle en espagnol en me souriant. 
Puis elle attrape une serviette en papier à côté, vole un stylo du pot à côté de la caisse et écrit dessus.
- Tenez, prenez mon numéro et dites moi ce qu'il en aura pensé. Je pourrai commander la suite en français s'il le souhaite. 
- Merci beaucoup..., je lis sur le papier son nom, Aura. Merci. 
Puis après un dernier sourire plein de douceur, elle s'en retourne débarrasser une table.
- Est-ce que je peux vous prendre des sachets de feuilles de thés aussi s'il-vous-plaît ?
- Bien sûr ! Lesquels voulez-vous ?
- Je vais prendre l'assortiment Songe d'une nuit d'été, le mélange d'agrumes, deux sachets de jasmin et un de... camomille romaine, s'il-vous-plaît. 
Il se retourne pour attraper les sachets déjà prêts et faire les autres. Puis il me les prépare et me les met de côté.
- Ce sera tout ?
- Je crois oui. Ou sinon je reviendrai, merci. 
Con piacere ! me lance-t-il avant de se décaler pour préparer une commande que sa sœur lui a apporté. 

Je ressors de la boutique et retrouve Graffitis qui m'attendait dehors en reniflant une fleur de la jardinière qui décore la devanture du café librairie. C'est Lison qui m'avait donné cette adresse, la première que je l'ai accompagné faire ses emplettes. Et depuis c'est devenue une de mes adresses préférées à côté de la maison. J'y viens régulièrement, pour acheter des livres, leur faire don d'anciens livres que je ne relirai pas, qu'ils mettent à disposition gratuitement, mais aussi pour leur café et la boutique. Lison achète ses thés et infusions ici, et Antoine, après avoir goûté leurs cafés, thés mais aussi matés, s'approvisionne majoritairement ici aussi. 

Un peu plus loin, à l'angle de la rue, là où les voitures peuvent encore circuler, je passe devant la boulangerie pour payer une baguette et je prends avec deux petites pâtisseries : une tartelette à la framboise et un dôme choco-caramel fleur de sel. 

Une fois que j'ai rempli la liste, je me redirige, à vélo toujours, vers la maison. J'appuis mon vélo contre la petite murette de chez Lison. Je suis l'allée de pierres plates jusqu'à la porte d'entrée où je toque avant d'entrer. 
- Hola Lison ! C'est Kath !
- Kath ! Viens, je suis dans la cuisine.
- Je rapporte les courses !
- Merci beaucoup, tu es un ange !
Je pose le sac dans la cuisine et sors la boîte de pâtisserie en carton et le sachet "Songe d'une nuit d'été" pour les poser discrètement derrière moi sur la table. Je l'aide d'abord à ranger ses courses en laissant les miennes dans le sac en tissu. 

- Tiens, c'est pour toi !
Je lui tends le sachet que j'avais choisi pour lui offrir. 
- Oh Katherine ! Il ne fallait pas !
- Quand j'ai vu le mélange, j'ai tout de suite pensé à toi !
Elle prend le temps de lire les ingrédients avec ses lunettes et un large sourire se profile sur son visage au fur et à mesure qu'elle progresse.
- Effectivement, il a l'air délicieux ! Je vais nous faire chauffer de l'eau pour le goûter, tu veux ?
- Avec plaisir ! J'ai ramené des pâtisseries de la boulangerie pour le goûter ! j'ajoute. 
Je lui dévoile la boîte. 
- Oh merci beaucoup !
- Il y a une tartelette à la framboise et un dôme choco-caramel à la fleur de sel. Je savais que les deux te plairaient, on fait moitié moitié ?
- Excellent choix, excellente idée !


Hello hello ! 
Je m'étais encore trompée dans la publication des chapitres... Je suis hyper fatiguée j'ai beaucoup de mal à suivre, j'ai plus beaucoup de chapitres d'avance et j'ai cru qu'hier soir je finissais le chapitre qui devait arriver aujourd'hui alors que non...Bref, je suis fatiguée.
J'espère que malgré tout, ce chapitre t'a plu, j'ai bien aimé l'écrire aussi, et je te recommande réellement la saga Oksa Pollock et Le Manoir. 
Je te souhaite une belle semaine et à très vite !
L. 🤍

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