128 ~ Visites
On arrive à l'hôtel au petit matin après un trajet par le train de nuit. Arman a très mal dormis, Antoine bof. Les deux sont fatigués.
Je récupère les clefs de notre chambre et les garçons s'installent directement pour refaire une nuit et récupérer de celle du train.
- Graff ? Vamos a correr ?
- ¿Correr? demanda Antoine en baillant, comme si il voulait venir.
- Oui, je vais aller courir avec Graffitis le long de la Promenade des Anglais. Reposes-toi. On ira courir ensemble plus tard.
Il se rallongea en se laissant tomber comme une masse. Je sors de l'hôtel avec Graffitis et rejoins la Promenade des Anglais en courant pour après emprunter la célèbre avenue niçoise longeant le bord de mer.
Le ciel est plutôt nuageux comme j'aime bien en bord de mer, il fait un peu moins d'une dizaine de degrés, la météo a filtré pour moi les passants dehors. Et en pleines vacances de Noël, la plupart sont à l'intérieur en famille. Ce qui m'arrange grandement, je préfère le calme.
Je joue avec Graffitis en même temps qu'on court. Je le dépasse, il me dépasse ; il tente de m'attaquer pour m'empêcher de le doubler...
Les 7km aller et les 7 km retour auront fini par nous achever. Je bifurque alors vers la plage et descends vers l'eau. Tandis que je m'arrête au milieu du sable pour retirer mes chaussures et remonter mon pantalon, Graffitis lui n'hésite pas une seule seconde pour se jeter dans l'eau salée. Et je m'élance pour le rejoindre à peine quelques secondes après lui.
Très rapidement, entre les vagues et Graffitis, mon pantalon se retrouve trempe. Ma veste est couverte d'éclaboussures salées aussi, je décide de sortir pour la retirer et la poser avec mes baskets et mes chaussettes pour le retour. Et j'ai bien fait, peu de temps après Graffitis m'arrosa complètement, et mon t-shirt est complètement mouillé !
- Graff ! T'abuses là ! riais-je en l'arrosant sans ménagement.
Il attaque mes jets d'eau ou les vagues en essayant de les croquer.
On finit par rentrer, les bonnes choses ont une fin malheureusement, mais ça veut aussi dire que les mauvaises ont aussi une fin.
Le retour à hôtel se fait en marchant, avec une brise marine fraiche.
- Attends ici Graff.
J'entre doucement dans la chambre de l'hôtel, Antoine dort encore, Arman semble sur le point de se réveiller. J'attrape une serviette et je redescends vers l'accueil.
- Re-bonjour ! lançais-je au jeune homme à l'accueil devant lequel je venais de passer. Je voulais savoir si vous aviez un jet d'eau quelque part pour rincer mon chien et éviter de tout salir s'il-vous-plaît.
- Oui, bien-sûr. A l'extérieur, vous contournez par la droite en sortant et en longeant le mur vous devriez en trouver un.
- Merci !
Et je sors retrouver Graffitis qui m'a sagement attendu sur le pas de l'hôtel. Je trouve le jet d'eau, tente de rincer les longs poils de mon chien, mais celui ci est plus d'humeur à jouer avec l'eau.
- Non, Graffitis, sérieux s'il te plaît, c'est pas notre eau, déjà ils sont gentils d'avoir accepter qu'on se serve du jet. Aller !
Il se calma, je finis de le rincer et lui lance un dernier petit jet dessus pour qu'il tente de le mordre. Je le sèche et on re-rentre.
- Merci, nous dit le jeune homme d'accueil.
- Pourquoi ? m'étonnais-je.
- D'avoir pensé à l'équipe de nettoyage qui passera après, sourit-il gentiment. J'aimerai qu'on ait plus de clients respectueux comme vous.
- Je comprends. Je vous souhaite bien du courage pour la haute saison !
- Merci !
On a deux premières visites dans l'après-midi, la dernière demain.
- Antoine ? Ça va être l'heure d'y aller, lançais-je.
- Let's go ! Arman ? Tu es prêt ?
- Oui ! s'exclama-t-il depuis la salle de bain. J'arrive !
Il sorti de la salle de bain avec un mini chignon comme Antoine fait parfois avec ses cheveux longs.
- Oh, t'es mignon comme ça ! lui dis-je.
- Ça te va bien ! lança Antoine.
On sorti main dans la main tous les trois et on marcha vers la première visite, un appartement qu'on avait repéré.
- Bonjour ! nous lança chaleureusement le propriétaire. Venez, entrez.
Il nous ouvrit la porte de la cage d'escalier et Arman passa le premier.
Petit vestibule d'entrée, parfait pour les manteaux et chaussures, puis un grand espace lumineux. La cuisine est ouverte sur le salon. Bien agencée et fonctionnelle, elle donne directement sur la table du salon.
- C'est un espace de vie très convivial, la personne qui cuisine n'est pas laissée de côté pendant que les autres prennent un apéritif par exemple, nous dit le propriétaire.
Le salon a une cheminée décorative au dessus de laquelle est placée une grande télévision. Le canapé bien centré est en face.
Par un couloir on accède aux chambres. Il y en a trois, et une salle de bain assez spacieuse avec une baignoire et une douche ainsi qu'une double vasque.
La seconde visite, une maison plus grande, avec toujours trois chambres assez spacieuses, chacune un petit coin salle de bain, une quatrième potentielle chambre mais qui ne l'est pas vraiment et n'a pas de salle de bain rattachée. Toujours une cuisine ouverte, assez important dans nos critères, on viendrait ici pour passer du temps ensemble pas pour qu'il y en ait un coincé dans la cuisine.
Après ces deux premières visites, on se pose sur la plage pour débriefer.
- Les deux espaces sont plutôt chouettes non ?
- Absolument ! Mais j'ai peur que la seconde soit un peu grande quand on y sera que nous... répond Antoine.
- Trois chambres, il y a le canapé aussi, on peut faire deux chambres d'enfants et une adulte et deux dans le salon aussi. Ils seront contents de dormir ensemble je pense.
- Et si on trouve un grand futon on peut les faire dormir dans le salon directement tous ensembles. A la japonaise.
- Si on décale le canapé il devrait y avoir la place oui.
- Attendons la visite de demain pour choisir. Je pense qu'en plus cette dernière va te plaire, me lance Antoine avec un clin d'œil. Est ce que ça te dit un pique-nique sur la plage pour ce soir ?
Je répondis par une grande affirmative !
En rentrant on passe par un centre commercial pour acheter de quoi faire notre pique-nique avant de repasser à l'hôtel. On se change avec des maillots de bains, dans un sac à dos on charge le miam miam et des serviettes, puis on se dirige vers la plage.
Antoine ne se baigne pas plus que les genoux au grand maximum ! Arman joue le courageux et se jette à l'eau sans trop réfléchir et je le rejoins avec Graffitis. Arman et le chien jouent ensemble et je nage un peu avant de revenir vers Antoine.
Un peu après on s'installe un peu plus haut dans le sable. Je couvre Arman d'une serviette, Graffitis s'ébroue un peu plus loin de nous, et je commence ensuite à sortir de quoi préparer les sandwichs.
Nous nous retrouvons dans le quartier du vieux Nice que j'apprécie énormément. C'est un vieux monsieur accompagné d'une femme qui nous fait la visite. Il nous a expliqué que la demeure lui appartient, mais que trop âgé et sans sa femme, il préfère la vendre. C'est sa fille qui l'accompagne pour faire les visites. Je suis assez étonnée qu'elle ne veuille pas reprendre la bâtisse, mais pour des raisons personnelles elle ne souhaite pas la garder bien qu'elle y soit très attachée.
C'est en faite une maison de style romaine antique. Avec une cour intérieure, avec une coursive qui court tout le tour, soutenant le toit avec de jolies colonnes romanes. Qui s'avèrent venir de Grèce à l'origine. Dans la cour se trouve d'un côté un petit bassin fontaine avec quelques carpes jaunes, blanches et rouges, et de l'autre un arbre avec une balançoire en bois suspendue à une grosse branche. La coursive est elle même ornée d'une fresque en mosaïque qui en fait tout le tour aussi.
Tout est organisé autour de la cour intérieure. Il y a trois chambres assez spacieuses chacune, le salon aussi est spacieux, avec une cuisine ouverte par comme une large fenêtre dans le mur qui sépare le salon de la cuisine, ainsi qu'une large ouverture sans porte. Ça reste une cuisine ouverte mais dans un style différent. Il y a deux toilettes, ce qui évite de devoir tout traverser en faisant tout le tour pour aller faire pipi, et une grande salle de bain aussi avec une douche à l'italienne dont le sol de la douche est fait de galets. Sur le grand meuble de la salle de bain, il y a deux vasques en ardoise posées dessus, les murs sont assortis au gris ardoises des vasques et le meuble est en bois ce qui donne une atmosphère posée.
Le propriétaire nous propose de nous poser dans le salon pour converser, et sa fille nous offre un verre.
- Si vous avez une quelconque question, n'hésitez pas ! nous souris-t-il.
Je me tourne vers Antoine avec un coup de cœur. Et dans son regard je crois que c'est réciproque.
Le vieux monsieur nous propose un prix un peu moins élevé que ce à quoi je m'attendais pour une telle bâtisse, bien que ça reste raisonnable.
- Je pense que vous avez trouvé les nouveaux propriétaires de cette superbe demeure ! lui répondis-je.
- Je le sentais bien avec vous, nous sourit-il gentiment.
Alors je serai propriétaire principale de cette maison.
Et comme ça on a trouvé notre pied-à-terre à Nice. Pour annoncer la nouvelle, et après autorisation du propriétaire, j'appelle mon frère en appel vidéo.
- Hugo ? Regarde !! m'exclamais-je toute excitée !
Je lui fais faire le tour des pièces et du jardin intérieur.
- Wow ! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je viens d'acheter !
- Woaw ! Mais... La maison d'Antoine à Madrid..?
- Toujours là. Mais là on est pas à Madrid.
Je lui donne un indice relatif à notre enfance.
- Attends... T'es à Nice ?
- OUIIIIIIIIIII ! Comme ça j'ai une maison à la mer ! C'est dans le vieux Nice en plus !
- Woaw, ah ouais !
- Je pourrais venir voir la mer à Nice quand je veux, sans avoir besoin de loger chez les parents, et tu peux venir avec Marine et les enfants quand ça vous chante ! Je vais te donner un double des clefs.
- Super chouette ça ! Merci beaucoup !
- Dès que ce sera aménagé je te préviendrai. On pourra lui faire une sorte de crémaillère tous ensembles !
- Ça va être chouette pour les enfants de pouvoir voir notre ville ! Du coup tu vas rester là avant de monter dans les Pyrénées ?
- À l'hôtel. On vient juste de signer les papiers, il y a encore plein de choses à faire. Du coup on est au Nice View.
- Ah oui pardon. T'avais réservé un chalet toi non ? Et t'arrives en avance ?
- Oui. Trois jours avant. Je nous ai pris un chalet à côté de celui de Kate, il y a deux chambres dans le sien mais il y a sa sœur. Mais on est juste à côté. Et je crois que Théo et Nathan seront avec nous aussi par rapport au nombre de places, mais ils arriveront le jour même.
- Il me semble que Marine en a réservé un aussi pas très loin. On fera une chambre d'enfants et une pour nous. Mais du coup tout est bon niveau réservation ?
- Ouais t'inquiètes pas j'ai tout géré !
- Trop forte merci !
- Bon je vais te laisser et retrouver Antoine, Arman et Graffitis et finir avec le proprio ! À bientôt !
- Oh, excusez-moi, j'ai oublié de vous demander, je me retourne vers le vieux monsieur. Vous habiterez toujours dans le coin ?
- Oui, je ne peux pas quitter Nice, je suis trop attaché à la ville.
- Je suis niçoise d'origine. Mais je vis en Espagne à Madrid, donc ce serait une résidence de vacances, et j'ai vu les superbes carpes dans le bassin de la fontaine. Est-ce que ça vous dirait de venir vous en occuper lorsque nous ne sommes pas ici ? Et si vous le voulez, même quand on est ici. Vous, ou votre fille même.
- Ce serait avec grand plaisir ! J'aime toujours beaucoup cette demeure et j'y ai encore des souvenirs qui me sont chers qui y sont rattachés. Je ne peux plus la garder, mais je me ferai un plaisir de m'occupez des carpes pour vous en votre absence.
- Merci infiniment !
Bonne année !
Je te souhaite qu'elle soit remplie de bonheur, de bienveillance et de douceur !
J'espère que ce nouveau chapitre t'a plu, et on se retrouve très vite pour la suite !
L.
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