109 ~ Olympiastasion

- Tu n'as pas les enfants avec toi ? demandais-je à ma belle sœur, un peu triste de ne pas pouvoir prendre mes nièces et mon neveu dans mes bras.
- L'école... ça leur faisait rater beaucoup là. Mais Léandro est là, normalement. Peut-être avec Jenn, dit-elle.
Effectivement, c'est pour la même raison que je n'ai pas encore vu Arman. Elle me tendit un plaid.

Marine m'avait appris cette technique pour les matchs en hiver lorsque nous n'étions pas en loges. Elle prenait toujours des plaids et des couvertures avec elle pour se couvrir et couvrir les enfants. J'avais offert à Anna-Rose et Giuliana un plaid avec chacune leur prénom brodée de la couleur de leur choix. Mais ça remonte déjà à longtemps, je vivais encore chez mon frère pendant mes permissions...

Elle avait partagé cette technique auprès des autres compagnes des bleus pour leurs enfants et elles mêmes. Nous avions toutes une couverture pour nous envelopper dedans, et la plupart des enfants ayant école n'étaient pas là.
J'ai vraiment hâte de retrouver mon petit Arman et de passer voir mes nièces !

Le soleil c'était couché depuis 15h50 à peu près, la température était très légèrement descendue depuis et c'était stabilisé à 5°C. Lorsque je suis arrivée, vers 18h30, avec les garçons il s'était mit à bruiner peu après, et le ressenti avec cette humidité était plutôt de 2... Heureusement qu'ils vont courir et bouger, ils auront moins froid. 

Jennifer apparut avec Léandro à côté d'elle, qui portait deux bouteilles d'eau tandis qu'elle portait les boissons chaudes. 
- Oh salut Kath ! J'aurai su, je t'aurais pris quelque chose !
- J'ai ma propre réserve, regarde ! lui répondis-je en sortant un immense thermos de chocolat chaud. 
Léandro donna les bouteilles à sa mère pour venir me voir et sauter dans mes bras. 
- Eeeeh comment tu vas toi ?
Il me raconta leur voyage jusqu'à Helsinki dans les moindres détails. 

- Comment est l'ambiance dans les vestiaires ? me demandèrent les filles sachant que j'avais souvent des passe-droits grâce à Didier.
- Je les ai laissés après qu'on soit arrivé. Donc je sais pas trop. 
- Oh dis moi, j'espère qu'Antoine et Hugo et Olivier t'ont soulé avec le match contre le Kazakhstan ! s'exclama Marine.
- Qu'ils t'ont tout raconté dans les moindre détails ! compléta Jennifer. 
- Mmm, non. A vrai dire j'ai passé un peu plus de vingt-quatre heures à dormir quand je suis arrivée à Helsinki. Ils ne m'ont rien dit. Qu'est ce qu'il s'est passé ? Je n'ai pas pu le voir en plus.
- Huit buts à zéro ! s'écria Marine.
- Quoi !?
- Oui, tu as bien entendu ! répliqua Jennifer. Mbappé en a mis quatre en tout !
- Wow ! Impressionnant !
- Les gars nous l'ont raconté encore et encore, même si on avait assisté au match en direct sur place ! rit Jennifer.

Elles se mirent à me raconter les exploits de ce match. Léandro toujours sur mes genoux, enveloppé avec moi dans mon plaid.

Jennifer nous raconte alors son accommodation à Milan, comment les enfants s'adaptent à l'italien si rapidement. Elle nous montra quelques photos des enfants, de la maison qu'ils s'étaient trouvé sur place... Jade est un joli mélange de ses parents, avec le nez et le sourire de sa mère, mais son petit frère tient plus d'Oli. Alors qu'Evan est clairement Jennifer. 
- Qui les garde actuellement si ils ne sont pas en Finlande avec toi ? demandais-je.
- Mes parents se sont payés des vacances en Italie pour visiter maintenant qu'on y est. Donc ils gardent les enfants et ils repartiront quelques jours vadrouiller après mon retour. 


Vers 20h30, les gars entrèrent sur le terrain pour la fin des échauffements. Bonnets, passe-montagnes, vestes, gants... c'est tout un look chez les bleus. Les finlandais, plus habitués à leur climat portent juste une petite veste avec une paire de gants. Le contraste est marrant.

Ils re-rentrent en vestiaires après s'être échauffer pour un dernier discours du coach, du capitaine, puis c'est l'heure du début du match. 
Léandro toujours sur mes genoux, nous sommes toujours enroulé dans le grand plaid que Marine m'a passé à mon arrivé, nos quatre yeux rivés sur le terrain. 
Hugo serre la main de Hrádecký, le capitaire et gardien finlandais. Les hymnes retentissent emplissant le stade en chauffant les voix pour la suite des évènements puis le coup d'envoi est donné !

La plupart des finlandais jouent en tshirt manches courtes, tandis que les bleus sont pour la plupart en manches longues, et je sais que plusieurs ont aussi un sous-maillot en dessous pour garder la chaleur. 

Les bleus prennent position sur le terrain, offensifs et dès la 5e on tente notre chance. Deux fois de suite mais ça ne marche pas. On persiste sur la défense finlandaises, mais ils restent solides.

Une vingtaine de minutes plus tard, Kylian tente, les français se chauffent et entament l'hymne national pour l'encourager, le gardien l'intercepte. Léo Dubois, qui est un des rares français en manches courtes, l'envoie à Antoine qui tire, malheureusement pas cadré.
Les commentateurs en profitent pour rappeler que la dernière rencontre France-Finlande s'était soldée par notre victoire grâce au doublet de mon amoureux. 

Juste après, Kylian retente, mais là encore ce n'est pas cadré non plus. Les finlandais remontent vers mon frère et un de leur joueurs, Pukki, tente sa chance, mais Hugo tombe sur le ballon irréprochablement. Le jeu reste proche d'Hugo et le tir suivant traverse devant la cage d'Hugo pour aller se perdre à sa droite.

Les bleus ont une bonne possession, mais les finlandais font barrage et rien n'est concrétisé.

Peu avant la mi-temps, alors que les finlaidais viennent d'obtenir un corner, Léo reste au sol en dehors du terrain à se tenir la cuisse. Le jeu ne s'arrête pas et on continue à neuf sur le terrain, plus mon frère dans les cages. Un médecin s'élance pour rejoindre Léo en faisant le tour avec Didier et Guy s'approche de Pavard, sûrement lui qui va entrer. Sur le banc, les remplaçants ne sont pas moins inactifs, pour rester chaud malgré les températures et en dépit de leurs couches de vêtements, ils continuent de s'échauffer en permanence.
Väisänen qui tire le corner pour la Finlande ne cadre pas et c'est tant mieux pour nous.

Mi-temps. Quentin et Hugo, les frères de Léo, se précipitent en bas pour en savoir plus sur leur frère. Je sers tout le monde en chocolat chaud grâce au thermos puis je me dégourdis les jambes avec Léandro pour se réchauffer. 

Retour sur le terrain, Léo est remplacé comme nous le pensions par Benjamin, et d'après ses frères c'est l'ischio-jambier.

A peine deux minutes après être rentré de nouveau, un jeune finlandais, plutôt mignon, Nissilä, le numéro 16 en milieu de terrain tente un tir de loin mais ça ne fonctionne pas.

Dix minutes plus tard, Benzema et Coman sont approché par Didier. Ils vont respectivement remplacer Diaby et le jeune Koundé, alors que la Finlande n'a toujours fait aucun changement.

Karim n'a pas le temps de niaiser, dès son entrée sur le terrain il tente sa chance mais le gardien vert l'arrête. 
Rapidement après la Finlande opère son premier changement, Schüller contre Forss. Et en suivant Karim ouvre le score français. Le stade côté français s'enflamme et crie le nom du buteur.
L'instant d'après Didier fait sortir mon copain au profit de Guendouzi pour sa première sélection.

Un peu après, la Finlande fait son deuxième changement. Et deux minutes plus tard, servit par Digne, Kylian creuse l'écart des scores. 2-0 pour la France ! Les français hurlent de joie !

Kylian retente sa chance pour un doublet à la 80e mais le gardien l'intercepte. 
Le jeune finlandais mignon se fait remplacé aussi, ainsi qu'un autre. 
Puis Rabiot sort au profit de Veretout.

Valakari tire de loin et le ballon passe loin au dessus de mon frère.

Puis lors des trois minutes additionnelles, une tentative finlandaise est déjouée par Tchouaméni.

FINITO ! On a gagné ! On a vaincu la Finlande sur leur terrain !
D'après les commentateurs, la France est invaincue sur ses vingt-sept derniers matchs compétitifs ! C'est énorme !

En bas, après s'être sauté dessus pour célébrer la victoire, les bleus se tournent vers les finlandais dont le maillot blanc avec la croix noire qui s'évanouissait en bleue faisait référence à leur drapeau, pour les féliciter. Ils ont vraiment bien résisté, il faut leur reconnaitre, ça n'était pas facile de les percer. Signes de reconnaissance, serrages de mains, certains échangent quelques mots aussi avec eux, puis une dernière tape sur l'épaule avant que chacun ne rentre aux vestiaires. 

Léandro est sûrement le plus heureux du monde, son papa à arrêter tous les ballons ce soir ! Il saute de mes bras pour ceux de Marine qui, heureusement toujours attentive, le rattrapa. 

L'euphorie qui tient les français emplie le stade alors que nous ne sommes pas la moitié. Entre le déplacement, le froid... nous ne sommes pas tant que ça. 

Les gars vont sûrement mettre du temps à sortir, puis il y aura les journalistes. On a du temps devant nous avant de voir nos hommes.
- Léandro ? Est-ce que tu m'aiderais à nettoyer et ramasser les déchets que les gens laissent derrière eux ?
Tout enthousiaste il couru dans les rangs des tribunes pour ramasser ce qu'il trouvait. 

On se retrouva après avoir parcouru une bonne partie de la tribune, il avait entassé tous ses déchets sur une chaise car ses petits bras ne pouvaient pas tout porter. 
- Look at what i've finded ! [Regarde ce que j'ai trouvé* !]
- Found, what you've found ! le corrigeais-je. [Trouvé, ce que tu as trouvé !]
Il me montra un billet de 10 euros et une pièce de cinquante centimes. 
- Oh great ! Keep it safe, i'll take you out for a snack ! lui dis-je avec un clin d'œil. [Oh chouette ! Gardes-le bien, je t'emmènerai manger un goûter !]

Un vieux monsieur s'approcha par les escaliers, un pince à déchets à la main et un grand sac transparents déjà bien rempli. 
- Léandro ! l'interpellais-je pour qu'il récupère les déchets. 
J'attrape les miens et les mets directement dans son sac. Mon neveu m'imita et le vieux monsieur s'abaissa pour que ce soit à sa hauteur. 
- Kiitos ! le remercia-t-il avant de continuer.
- Thank you for you're help little one ! [Merci de ton aide petit]
- I'm not that little ! i'm going to preschool next year ! [Je ne suis pas si petit ! Je vais aller à l'école maternelle l'année prochaine !]
- Il a très hâte d'y aller pour faire comme Anna et Giuliana, rit Marine. 

Je l'attrape et le porte en sac à patates alors qu'on descend pour rejoindre les garçons qui si ils ne sont pas encore sorti, ne devraient pas tarder.

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