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*Deux semaines plus tard*
PDV : Ayato
"- Je vous préviens, si vous ne partez pas tout de suite, j'appelle la police ! me dit la femme d'un air pas très rassuré.
- La police ? Ils ne pourront rien contre moi. Réfléchissez, je suis un vampire ! répliquais-je en ricanant.
- Qu'est ce que vous voulez ? demanda-t-elle d'une voix tremblante.
- N'est-ce pas évident, madame ?" répondis-je avec un sourire hautain.
La femme me regarda d'un air effrayé. Elle remplaça une de ses mèches blondes derrière son oreille en regardant frénétiquement derrière moi.
Elle tenta brusquement de refermer la porte mais je la retins avec mon pied.
Je la rouvris violemment, faisant sursauter la femme.
Je la regardais d'un air narquois et commençais à m'approcher d'elle. Je pouvais voir ses yeux s'embuer de larmes ce qui me fit sourire.
C'était une femme bien émotive.
Au loin, j'entendis une porte de voiture claquer et des pas rapides s'approcher de nous. Je me retournais légèrement et vis un homme d'à peu près le même âge que la femme arriver à grands pas vers nous. Il passa devant moi et prit la femme apeurée dans ses bras.
"- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Marie qui est-ce ? demanda l'homme en me regardant d'un air suspicieux.
- C'est lui chérie..." dit la femme en insistant sur le mot me désignant.
L'homme semblait très surpris. Il me regarda d'un air mauvais et poussa sa femme toujours tremblotante derrière lui.
"- Fichez le camp d'ici, elle ne veut pas vous voir ! aboya l'homme.
- Écartes-toi vieille homme, tu n'es pas de taille face à moi. répliquais-je avec dédain.
- Pardon ?! Va-t-en de cette propriété ou je m'occuperais personnellement de ton cas ! hurla-t-il avec rage.
- Cause toujours grand-père. Où est-elle ?" demandais-je en regardant la femme derrière lui.
Cette dernière hoqueta et elle recula instinctivement. Je ricanais face à la faiblesse de mes opposants. Vraiment pathétique.
Au moment où ses pensées me traversaient, l'homme envoya son point droit sur mon visage.
J'arrêtais facilement le coup que je renvoyais même dans le ventre de mon adversaire.
Le coup fut si fort qu'il en eut le souffle coupé.
Il tomba à genou mais se releva assez vite pour tenter de me frapper je ne sais trop où.
Tentative échoué, puisque je lui écrasais mon point dans la figure, l'envoyant mordre la poussière un peu plus loin.
La femme se précipita vers son mari qui était déjà inconscient. Elle se tourna vers moi d'un air passablement énervé. Elle s'avance d'un pas déterminé et saisit mes épaules de ses deux mains.
Elle plonge son regard dans le mien en murmurant :
"- Tu vas quittez cette maison tout de suite, et tu ne reviendras plus jamais importuner ma famille !"
Je ne répondis rien. Je me retournais lentement et je me dirigeais vers la porte d'entrée.
Alors que j'allais passer la porte je me retournais vers la femme.
Elle me regarda d'un air légèrement apeuré.
Je lui fis un grand sourire avant de dire sur un ton moqueur :
"- Vous voyez, le problème avec les fées dans votre genre, c'est que vous n'êtes pas capable de vous battre pour ceux que vous aimez."
Avant qu'elle n'ait pu réagir, j'attrapais la femme par le cou et je la soulevais du sol. Elle me jetta un regard remplit de peur en essayant de se débattre. Je jubilais en voyant que l'air commençait à lui manquer. Elle cessa de se débattre petit à petit...
Tout à coup, j'entendis un bruit de verre se briser. Je tournais la tête vers les escaliers qui se situaient plus loin. L'objet de ma convoitise s'y trouvait, un air horrifié sur le visage. À ses pieds gisaient un vase, qui devait se trouver dans ses mains toujours tendues il y a quelques secondes.
Je lui souris. Son odeur m'avait manqué, je devais l'avouer. J'ouvris la bouche pour parler mais elle ne m'en laissa pas le temps.
"- Lâche ma mère espèce de dégénéré !" hurla-t-elle en se précipitant sur moi.
Surpris par une telle violence, je m'exécutais. La femme tomba lourdement au sol inconsciente pendant que sa fille s'approchait d'elle à grand pas.
La jeune fille complètement paniquée s'accroupit à ses côtés en vérifiant son pouls. Une fois certaine qu'elle était toujours en vie, elle répéta l'opération avec son père.
La jeune fille se tourna vers moi. Ses yeux étaient embués de larmes. Des larmes de rage.
"- Tu as vraiment un problème c'est pas possible ! hurla-t-elle.
- Qu'est ce qui ne va pas Erin ? commençais-je.
- Tu plaisante j'espère ! me coupa-t-elle. Tu as failli tuer mes parents ! Si je n'étais pas intervenue tu..."
Je ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Je fondis sur elle en l'attrapant par la taille et je m'emparais de ses lèvres.
Elle tenta de me repousser, mais je la tenais bien trop fermement. Tout à coup, je sentis une petite douleur au niveau de la lèvre suivit du goût sucré du sang.
Je me reculais légèrement, surpris et je touchai ma lèvre du bout des doigts. J'avais une profonde entaille là où la blonde m'avait violemment mordu.
Cette dernière en profita pour se dégager et me repousser de plus belle. Elle me regarda avec dégoût.
"- Sors de chez moi Ayato ! lança-t-elle d'une voix bien moins assurée que tout à l'heure.
- Pourquoi est-ce que tu m'évites ? demandais-je.
- Je... Je ne vois pas de quoi tu parles. tremblota-t-elle.
- Ne fais pas l'innocente, ça fait plus de 2 semaines que tu me fuis comme la peste. répliquais-je en me rapprochant d'elle.
Elle baissa les yeux vers le sol en reculant jusqu'au mur. Je la bloquais entre celui-ci et moi en déposant mes mains de chaque côté de sa tête.
"- Arrête d'éviter mon regard !" dis-je en élevant la voix.
La blonde sursauta et releva ses yeux rouges sang vers moi. Son regard était déterminé, je n'aimais pas du tout l'insolence dont elle faisait preuve... Elle m'appartenait, elle n'avait pas à me résister.
"- Ce regard... Bien, je pense que tu as besoin d'une petite correction. Si tu ne t'en souviens pas de toi même, je marquerais ton corps jusqu'à ce qu'il est retenu la leçon..." murmurais-je à son oreille.
Elle allait répliquer mais sa voix s'éteignit lorsque je plantais mes crocs dans son cou. Elle lâcha une plainte aiguë en tentant vainement de me repousser. Je pris peu de sang pour faire durer le plaisir et en prendre depuis d'autres endroits.
Je mordis son épaule, puis sa poitrine. Une larme roula sur sa joue. Je la regardais d'un air amusé. Je me penchais à son oreille.
"- Tes yeux en pleurs et ton visage déformé par la douleur m'excitent vraiment."
Un long sourire étira mon visage tandis que celui de la blonde se décomposait. Elle tenta de me repousser avec force mais Ore-sama était trop fort pour une petite fée sans défense ! Je pressais mon corps plus près du sien en agrippant son poignet. Je regardais un moment les veines apparentes de ce dernier en souriant. Je pouvais entendre son sang circuler à travers tout son corps. J'approchais doucement ma bouche de son poignet.
"- Erin !"
Un hurlement retentit au loin. D'un coup, je sentis un vent violent projeter mon corps à l'autre bout de la pièce. Je lâchais un râle de surprise en atterrissant doucement au sol. Je me redressais en toisant du regard la personne qui venait d'entrée et qui se dirigeait désormais vers Erin. Cette dernière était désormais au sol derrière son amie, en train de retrouver tant bien que mal ses esprits. Zoey jeta un regard circulaire pour jauger la situation. Elle se retourna vers moi en me fusillant du regard.
"- Alors toi, t'es vraiment un grand malade hein ! lança-t-elle en serrant les dents.
- Je ne vois pas en quoi ça te regarde. C'est entre Ore-sama et sa proie. Casse-toi d'ici. grinçais-je.
- Je crois pas non. C'est plutôt toi qui va dégager, et tout de suite. répliqua-t-elle en positionnant une de ses mains devant elle.
- Ce n'est pas une stupide mortelle qui va me dire quoi faire ! dis-je en m'approchant d'elles.
- Stupide mortelle ?! On verra bien si tu feras le malin quand la stupide mortelle t'aura botté le cul !"
La sorcière ferma les yeux et murmura quelques choses dans une langue qui m'était inconnu. Je profitais de ce moment d'inattention pour me ruer sur elle. J'effleurais sa joue que je m'apprêtais à frapper lorsque je fus violemment projeter en arrière par une force invisible. Je ratterris sur mes pieds et repartis directement à l'assaut.
Je pouvais entendre les protestations presque inaudible d'Erin qui nous suppliait d'arrêter.
Je m'arrêtais brusquement à quelques centimètres de l'ébène qui venait de rouvrir les yeux, des yeux vides, comme sans vie. Je pouvais sentir des vents protecteurs émaner d'elle, protégeant aussi bien Erin qu'elle. Tout ce remue-ménage eut pour effet de mettre le bazar dans la maison de la plus petite qui regardait désormais son amie avec inquiétude. La sorcière avança vers moi en tendant les bras devant elle. D'un coup, des flammes jaillirent vers moi. Je fis un bond en arrière en retenant un cri de stupeur.
Voyant sa maison sur le point de se faire cramer, Erin se redressa lentement et tenta d'approcher Zoey.
De mon côté, je me concentrais à nouveau sur la sorcière qui n'avait pas l'air d'en avoir fini. Je ne pouvais pas l'attaquer de face et il aurait été très risqué de tenter une attaque par derrière, son espèce de bouclier m'aurait empêcher de lui assener un coup assez important pour lui faire perdre conscience ou même juste l'équilibre.
De nouvelles flammes beaucoup plus conséquente que les dernières interrompirent ma réflexion. J'esquivais une nouvelle fois et me tournais vers Erin qui avait finalement réussi à atteindre Zoey. Cette dernière n'esquissa même pas un mouvement lorsque la blonde posa sa main sur son épaule.
Je me préparais à esquiver une nouvelle attaque lorsqu'une chose plutôt improbable arriva.
Erin s'interposa entre Zoey et moi. Elle regarda intensément l'ébène qui ne semblait pas la voir. Elle hurla quelque chose que je peinais à entendre.
"- Zoey ! Ça suffit, arrête de ne penser qu'a toi ! Tu le mets en danger !"
À ses mots, la sorcière sembla retrouver ses esprits. Tous les sorts qu'elle avait lancé disparurent en même temps qu'elle reculait, comme sonné. Erin lâcha un soupir de soulagement avant de se tourner vers moi.
"- Écoute Ayato. dit-elle d'un ton glacial. Le temps qu'on a passé ensemble n'était pas toujours agréable, pour moi du moins, mais on a eu de bons moments. Sauf que c'est fini. On sait tout sur la raison de votre venu ici, toi et tes frères, alors on coupe les ponts. Maintenant laisse-moi et ne reviens plus jamais me voir, surtout après ce qu'il vient de se passer. Fais passer le message à tes frères, et en particulier à Laito.
- Quoi ? Je ne vois pas de quoi tu parles Erin. lançais-je, incrédule.
- Ne te fiche pas de moi ! On ne dira rien, on veut juste que vous nous laissiez tranquille... murmura-t-elle.
- Ça ne va pas être possible, planche-à-pain." ricanais-je en m'approchant d'elle.
En vérité, je n'avais rien compris à ce qu'elle venait de dire. Mais je m'en fichais à vrai dire. Je comptais lui demander plus tard la signification des ses mots pour le moins bizarre.
Je saisis son poignet qu'elle dégagea d'un geste brusque. Irrité, j'allais agripper sa taille lorsque je fus interrompus par cette petite peste de sorcière encore un fois. Elle me poussa violemment et se positionna à côté de la blonde. Elles me fusillaient toutes les deux du regard.
"- Dégage de là, à moins que tu ne veuilles un deuxième round ? menaça la sorcière.
- Je ne pense pas que tu sois en position de te battre. ricanais-je en repensant au parole d'Erin.
- Ayato... murmura cette dernière, le regard vers le sol.
- Qu'y a-t-il ? demandais-je sans cacher mon irritation.
- Je... Je veux que... elle bégaya comme une idiote, ce qui me fit bien rire.
- Et bien quoi ? Tu es en colère pour ce que j'ai fais à tes parents petite chose ?" ricanais-je.
Elle releva vivement la tête vers moi. Ses yeux étaient pleins de rage. Elle hurla soudain quelque chose qui me mit sacrément en colère, mais qui me blessa aussi.
"- Comment oses-tu... ? Je veux que tu t'en ailles ! Sors de chez moi, sors de ma vie ! Espèce de monstre !"
Je reculais d'un pas, légèrement choqué. Je repris vite mes esprits et arborais une expression dur. Je plongeais un moment mon regard dans celui d'Erin. Elle semblait sérieuse. Elle pensait vraiment ces mots.
Je reculais encore d'un pas et leur tournais le dos, sans un mot de plus.
"- Tu diras à Laito d'aller se faire foutre !" me cria la voix de l'ébène.
Je sortis de la maison et me dirigeais vers le centre-ville sans me retourner.
Elle n'était pas spéciale à mes yeux, je pouvais lui trouver des tas de remplaçantes... et c'est exactement ce que j'allais faire.
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C'est déjà la fin de ce chapitre qui aura été assez court !
Encore une fois il sort peu après le dernier et il n'y a aucune faute [Insérer les rires sarcastiques du public imaginaire.]
Mais si tout va bien, le nouveau devrait sortir incessamment sous peu (dans quelques jours quoi), parce que à la base, celui là devait être bien plus long mais vu qu'il se passe pas mal de choses, j'ai préféré arrêter tout de suite pour que vous ayez matière à lire ~
N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé du chapitre en commentaire et des éventuelles théories que vous pourriez avoir !
Un grand merci à vous, les chers lecteurs, on est déjà à plus de 6K de vues et c'est juste énorme ! Merci à tout ceux qui vote et qui commente les chapitres aussi, ça me fait très plaisir !
Sur ce, je vous dis à très vite pour la suite !
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