Chapitre 57 repost

Plusieurs ont eu des gros beugs.
Je ne sais pas pourquoi et j'en suis désolée, donc je le reposte ici
Encore désolée!

_____

Hey!

Nouveau chapitre!

J'espère qu'il va vous plaire.

Je trouve que quelque chose cloche mais je ne sais pas quoi

Brefouille, vous me le direz en fin de chapitre!

Bonne lecture!

______

Je passe scrupuleusement la brosse sur mes cheveux, et les rassemble en une simple queue de cheval.

Je croise mon propre regard dans le miroir et me scrute.

Rien.

Rien ne me dit pourquoi Bastian m'a fait cette proposition la veille.

Proposition que j'ai d'ailleurs accepté.

A peine ces mots avaient-ils franchi le seuil de mes lèvres que j'avais ressenti un soulagement mêlé de panique.

Des émotions contradictoires qui traduisaient ma douce joie de m'être fait charmé, mais aussi mon angoisse quant à cette relation.

Une relation basée uniquement sur la gentillesse de Bastian. Rien d'autre.

Bastian m'avait doucement souri puis nous étions sortis de la salle de bain, en silence. Arrivés au salon, je lui avais proposé un café qu'il avait accepté.

Au moment où il terminait sa tasse, le bruit de la porte d'entrée s'entendit, et une voix hurla:

-Elinouu! hurla mon colocataire, pour une fois ton sale chat ne m'agresses pas dès que j'arrive! Je t'ai manqu..

Il se figea dans son élan lorsqu'il nous vit moi et Bastian:

-Oh, je savais pas que nous avions des invités! Dit-il en ébouriffant ses cheveux maintenant d'un bleu électrique. A qui ai-je l'honneur? Dit-il enlevant sa veste en cuir et en la balançant sur le canapé.

-Hey Danny, dis-je ravie de son arrivée. Je te présente Bastian, m...

-Son petit ami, ajoute Bastian en reposant sa tasse en dévisageant Danny.

-Oui, c'est ça, dis-je en tripotant mes doigts.

Danny écarquille les yeux et mordille sa lèvre ornée d'un piercing.

-Vraiment? C'est cool pour vous alors! S'exclame Danny.

-Je pense que je vais préparer le dîner, murmurais-je. Tu veux rester Bastian?

-Non, je pense rentrer, il est tard, inutile de te déranger pour moi.

-Dommage, j'aurais bien voulu parler avec le petit ami de ma colocataire préférée.

-Danny, je suis ta seule colocataire! soupirais-je en sortant les pâtes de l'armoire.

-C'est bien pour ça que tu es ma préférée, dit-il en me faisant un clin d'oeil. Et toi tu m'adore moi et mes cheveux, pas vrai?

Je ris et je vois que Bastian observe notre échange, en s'attardant sur les cheveux colorés et les tatouages de Danny.

-Elena adore mes cheveux, s'exclame Danny en s'adressant à Bastian.

-Oui, c'est très... Original, dit Bastian en se pinçant la lèvre.

-Eh tu veux que je te raconte une blague? s'écrie Danny. C'est la préférée d'Elena, la dernière fois, elle a ri pendant dix minutes.

-Non Danny, je pense pas que...

-Pourquoi est-ce qu'un fil électrique aime le rock'n roll ? dit Danny ignorant mon intervention.

Je ferme les yeux en n'ayant pas réussi à réfréner l'enthousiasme de Danny.

Disons que Danny et moi partagions le même humour assez pitoyable mais qui avait le mérite de nous avoir fait passé de bons moments.

-Je ne sais pas. dit sérieusement Bastian.

-Parce qu'il est branché! dit Danny en commençant à s'esclaffer.

Il commence à rire sous le regard impassible de Bastian.

Seigneur, pourquoi m'avoir donné un colocataire pareil?

Je réprime un sourire devant sa stupide blague et je me tourne vers Bastian:

-Excuse- le, sa coloration doit lui monter au cerveau.

-Mais je ne te permets pas! dit-il en voulant me jeter une pomme dessus.

Un raclement de gorge nous sort de nos gamineries et nous nous tournons d'un coup vers Bastian.

-Désolée Bastian, dis-je en rougissant de honte

-Ce n'est rien.

Il hausse ses sourcils puis se lève et enfile sa veste.

-Veux-tu que l'on se voit demain? dit-il à mon égard.

-Je... Je ne sais pas, répliquais-je en commençant à faire bouillir l'eau.

-Et si nous déjeunions ensemble? Je t'attendrai comme la dernière fois en bas de ton boulot.

Oui pourquoi pas?

Cela m'évitera au moins de déjeuner recluse à mon bureau ou pire, en compagnie de mes collègues qui se moqueront sûrement de moi.

-Bien, d'accord, répondis-je. À demain Bastian.

Puis il se penche vers moi et avant même que je puisse esquisser un geste, il pose rapidement ses lèvres sur les miennes.

Il sourit, adresse un rapide signe de tête vers Danny qui s'était mis à écouter sa musique littéralement hurlante, puis s'en va.

La porte se referme et un silence s'installe. Danny pose son casque et me regarde et je n'ai que la force de dire:

-Je t'en prie, ne me pose aucune question.

Il lève ses mains en signe de reddition puis pousse un sifflement presque moqueur en répétant d'une voix aigue: A demain Bastian.

Je lui lance un rouleau d'essuie-tout à la figure qu'il esquive en riant.

-Tu l'as chopé où ton mec? Il a même pas ri à ma blague.

-C'est parce qu'elle est nulle ta blague.

-Pourtant, toi tu as ri, réplique-t-il

-Tu m'énerves, dis-je en cachant un sourire. Bon, Carbo ou Bolognaise?

-Carbo, évidemment!

Je lève les yeux au ciel et je commence la préparation des pâtes.

Et tout en regardant pensivement la mixture dans sa casserole, je ne peux m'empêcher d'espérer que la journée du lendemain se termine rapidement.

***

Le lendemain.

J'ouvre les battants en réprimant un bâillement, et je salue rapidement les vigiles postés à l'entrée, qui m'adressent en retour un fin sourire.

Je me traîne jusqu'aux ascenseurs et l'un d'eux s'ouvrent laissant Emily gâcher ma vue.

Elle me toise du regard et nous nous dévisageons avec un mépris non-dissimulé.

Elle sort de l'ascenseur en me bousculant au passage et je prends sur moi pour ne pas lui faire bouffer ses cheveux.

Connasse.

Je replace ma besace marron sur mon épaule et je monte à mon étage.

J'arrive à mon bureau, mais à peine ai-je le temps de m'asseoir que la grande porte s'ouvre à la volée.

Alec sort de son bureau et s'avance vers le mien:

-Bonjour, dit-il avec un grand sourire.

Je cligne un instant des yeux devant son exubérance.

C'est que quelqu'un pète la joie aujourd'hui.

-Euh, oui bonjour, répondis-je en m'asseyant.

Il sourit encore une fois puis reprends:

-Ça va?

-Oui merci, dis-je en commençant mon premier dossier de la journée.

-Cool. C'est bien alors. dit-il en hochant la tête

Ok, là ça devient étrange.

-Est-ce vous allez bien Monsieur?

Le visage d'Alec se crispe et il marmonne:

-Ne me vouvoie plus, du moins pas quand nous sommes seuls.

-Euh d'accord. Si tu veux, répondis-je. Oui, après tout, nous sommes amis, pas vrai? dis-je en lâchant un rire nerveux.

Merde, pourquoi est-ce que je ne suis pas fichue de réfléchir avant de parler

Je lève la tête et je vois que la joie apparente d'Alec s'est estompé. Son visage devient neutre et il réponds:

-Oui, tu as raison.

Je déglutis et je réponds:

-Tu as besoin de quelque chose?

-Est-ce que tu peux m'aider à rédiger un rapport s'il te plaît?

-Oui, bien sûr, donne-le moi, répondis-je.

-J'aimerais bien que tu viennes dans mon bureau, on sera plus à l'aise et il y aura moins de bruit.

Il n'y a pratiquement personne aux alentours, me dis-je

Je chasse mes pensées funestes et je me lève pour me diriger vers le bureau d'Alec.
Il me talonne et l'espace d'un instant, je sens sa main m'effleurer discrètement le bas de mon dos.

Je frissonne avant de m'injurier d'une telle chose.

Qu'est-ce que j'allais imaginer enfin?

Alec referme la porte et m'invite à m'asseoir.

Il va derrière son bureau et il me tend une feuille avec un crayon.

Je me penche dessus et mes anciens réflexes reprennent le dessus, et je cherche à traquer la moindre faute ou ma moindre tournure maladroite.

Quelques minutes après, et divers corrections entourés après, je pose mon crayon:

-Je pense que c'est bon maintenant. Il faut juste veiller aux accords.

Je ne reçois aucune réponse et je lève la tête pour voir qu'Alec me fixe intensément, sa tête posé au creux de sa paume.

-D'accord, dit-il avec un léger sourire qui dévoile une denture éclatante de blancheur.

Je sens mes joues s'empourprer devant la nitescence de ses prunelles et son sourire lumineux, et j'ai beau essayer de me contrôler, je ne peux empêcher une douce chaleur s'emparer de mes sens.

Mais le plus embarrassant était d'avoir pu déceler l'ombre d'un sourire ravi quant à ma réaction, mais Alec reprends aussitôt cette attitude classe et impassible que je m'imagine un instant avoir rêvé.

Pourquoi est-ce que je réagissais comme cela?

-Je peux m'en aller maintenant? Dis-je d'une voix que je veux assurée.

-Non! Dit soudainement Alec. Je veux dire, j'ai encore besoin de toi, pour corriger...

Il fouille rapidement dans ses papiers et sort d'une pochette, un brouillon.

-Ça! J'en ai absolument besoin. Si tu me corriges toutes les fautes, je t'en serais reconnaissant.

Je cligne des yeux mais ne cherche pas à comprendre, et me met au travail.

Pendant ma lecture, Alec me dit alors:

-J'ai reçu ta convention de stage.

Je relève la tête et il continue:

-Ta fac ne tarit pas d'éloges sur toi, dit-il en souriant. Apparemment, tu es l'une de leurs meilleurs élèves.

Je ne peux m'empêcher de sourire, la fierté m'enveloppant dans une étreinte pleine de joie.

-Tu veux toujours devenir journaliste?

-Oui, dès que mon stage se terminera, j'aurais ma licence, dis-je transportée d'allégresse à cette perspective. Et je postulerai dans divers journaux j'imagine.

-Dans l'humanitaire je suppose?

Je ne peux m'empêcher de rire:

-Oui. Sûrement.

-Pourquoi? Ce n'est pas la rubrique la plus confortable ni la mieux payée.

-Je ne me vois pas faire autre chose. Je veux dire qu'il y a tellement d'injustices dans le monde et j'ai l'impression que c'est mon devoir d'en faire prendre conscience au reste du monde. Tu vois, je me dis que découvrir et chercher à dénoncer les pires méfaits est une chose nécessaire et j'ai l'impression qu'aider les gens est vraiment ma voie.

Je soupire et ajoute:

-Je veux juste agir pour un monde plus juste. Me dire que mon existence ne sera pas totalement été inutile et que mes écrits pourront changer les choses,

Je m'arrête dans mon monologue et je relève la tête pour voir qu'Alec n'a cessé de me fixer tout le long.

-Désolée, je dois t'ennuyer avec mes discours. Je parle beaucoup trop parfois, dis-je nerveusement.

-Non. Non tu ne m'ennuies pas, murmure-t-il. Au contraire.

Je baisse la tête pour reprendre ma correction et il se racle la gorge:

-Je déjeune ce midi avec d'autres PDG, dont un qui dirige les locaux du The New World. Que dirais-tu de venir avec moi? Tu pourrais le rencontrer et saisir une bonne opportunité. Je te présenterais en tant qu'amie bien sûr, ajoute-t-il précipitamment.

Sa dernière phrase me fait l'effet d'une douche froide mais je me reprends rapidement.

Je pose mon stylo subitement et le regarde pour voir s'il ne plaisante pas. Or, il semble bel et bien sérieux.

The New World est tout simplement un des journaux les plus réputés et dont les articles sont des merveilles d'écriture. Se centrant essentiellement dans le contexte de la mondialisation, ce journal était juste incontournable.
Et il faisait partie de mes nombreux objectifs.

Mais je n'avais jamais vraiment osé, craignant de ne pas être réellement à la hauteur. C'était tellement un journal si bien écrit que je craignais de ne pas avoir le talent nécessaire pour y être présente,

Alec m'offrait une chance inouïe en faisant ça, mais cette requête me dérangeait néanmoins.

Je voulais y accéder par ma propre initiatives. Si encore cela était dans mes capacités et que j'en avais le courage.

-C'est gentil Alec, mais je veux me débrouiller par mes propres moyens. Je n'ai pas envie que l'on m'aide.

Il hoche sa tête vaguement déçu mais dit cependant:

-Je comprends tout à fait. Je pense vraiment que tu y aurais fait des merveilles.

Je souris au compliment, sentant une joie enfantine m'envahir.

Etait-il sincère?

-Vraiment? Tu le penses vraiment?

Il me dévisage puis reprend:

-Bien sûr, sinon je ne t'aurais jamais proposé ce déjeuner. Et ta fac ne se trompe pas en disant que tu es douée, dit-il pensivement en s'adossant à sa chaise.

Je lâchais un sourire, ravie

Je me concentrais de nouveau et je finis de corriger son document puis lui tends.

-Autre chose?

-Non, c'est bon, je pense, dit-il en secouant la tête. Tu peux t'en aller.

Je me lève et je me dirige vers la porte.

En ouvrant la porte, je m'arrête un instant et me retourne:

-Alec?

Il lève soudainement la tête prêt à m'écouter:

-Tu penses que je devrais tenter ma chance en envoyant une candidature à The New World?

-Evidemment, dit-il en levant les yeux au ciel. Je suis sûr que tu auras une réponse favorable.

-C'est un grand journal

-Et tu as un grand talent.

Je souris:

-Merci.

-Mais de rien, murmure-t-il.

Et je referme la porte en sentant un regain de courage me secouer.

***

Le bruit des couverts qui s'entrechoquent est le seul qui vient meubler notre conversation.

Enfin, si le terme conversation est le bon mot à employer.

Les seuls mots que nous avions échangés étant simplement des formules d'usure.

Bastian était venu me chercher en bas de CM-Company, et si cela faisait dix minutes que nous étions installés sur la terrasse de ce restaurant, j'avais comme l'impression que cela faisait deux heures.

Nos commandes venaient tout juste d'arriver et nous avions commencé à manger.

-Je vais essayer de postuler pour The New World, dis-je à Bastian en reposant mes couverts.

Il s'arrête dans sa mastication puis reprends:

-The New World? C'est un gros truc ça, non?

-Oui, effectivement, dis-je excitée.

-Es-tu sûre de toi? Je veux dire, ils reçoivent des centaines de lettres tous les jours.

-Que veux-tu dire? dis-je en fronçant les sourcils.

-Que c'est peut-être un peu trop ambitieux non?

-Tu penses que je n'en suis pas capable? dis-je en riant nerveusement.

-Je n'ai pas dit ça, seulement tes chances sont infimes. Je te dis juste ça pour éviter que tu sois trop déçue lors de leur refus

-De leur refus? Tu dis ça comme si je n'avais aucune chance.

Bastian inspire profondément et reprends:

-Elena ils reçoivent des centaines de demandes tous les jours...

Devant mon silence, il ajoute:

-Écoute, j'ai un très bon ami qui, lui, a un master de journalisme. Il a toujours été très doué, et très expérimenté. Et même lui s'est fait refuser. Je veux dire que s'ils refusent un master, pourquoi accepteraient-ils une simple licence? Sans expérience de surcroît.

Je fixe mon verre d'eau et mes doigts se referment sur mes cuisses.

Oui, il avait peut-être raison. Je n'avais "qu'une licence" et ce journal était le rêve de beaucoup de journalistes. Je connaissais des gens de la faculté situés dans la classe au-dessus de moi qui s'étaient vus essuyé un refus clair.

Mes premières impressions rejoignaient d'ailleurs son avis.

Comment pouvais-je avoir la prétention de réussir là où beaucoup avaient échoués?

Mais j'avais envie de croire en moi. De me pousser au-delà de mes limites.
Alec avait réussi à me convaincre que je pouvais réussir.

Pourquoi Bastian ne m'encourageait pas comme lui?

-Pourquoi ne pas essayer Nowadays Woman? C'est un bon journal de mode, qui a bonne réputation et plus accessible?

-Bastian, c'est un journal de mode, je n'y connais rien et je n'aime pas la mode, dis-je calmement.

-Ah bah The Circle ?

-Bastian, je veux travailler dans l'humanitaire pas dans la politique. The Circle est tournée vers la politique, répondis-je.

-Désolé, j'avais oublié, s'excuse Bastian.

-Ce n'est rien, murmurais-je. Parlons de toi.

Bastian me sourit et il prends une bouchée avant de dire:

-Damon et moi avons décidé d'organiser une exposition. La galerie nous a donné une date et j'espère que l'on va bien assurer. Jeremy Cooper, tu sais, le critique d'art, viendra apparemment.

-C'est bien, j'espère que cela marchera pour vous deux, dis-je en touillant mon plat.

Il sourit puis reprends ses explications.
Je demeure toutefois vexé par son manque de soutien vis-à-vis de mon projet.

Mais après, peut-être voulait-il simplement être sincère avec moi?

J'étais beaucoup trop susceptible, Bastian ne pensait pas à mal.

Même si j'aurais aimé qu'il croit en moi comme Alec croyait en moi

D'ailleurs, son soutien m'avait rappelé celui qu'il m'avait témoigné lors de notre passé.

Jamais il ne m'avait rabaissé sur le plan intellectuel.

A chaque fois que je m'émerveillais de mes menues réussites et victoires, il ne semblait presque pas surpris de ces dernières. Il trouvait ça normal que je réussisse.

C'était incroyable de voir à quel point il pensait que je pouvais réussir.

Je demeurais troublée par les regards qu'ils m'avaient portés dans son bureau puis après tout le long de la matinée.

Sans oser en saisir la signification.

Trop effrayant en était la conclusion.

Je pensais simplement que je me faisais trop d'idées.

Alec me voyait en amie et demeurait ce tombeur charmeur et dont toutes les filles en étaient folles.

Suffisait de voir la façon dont Emily, réajustait son corsage quand il sortait de son bureau pour en être convaincu...

J'ai déjà dit que je la détestais?

Elle et ses cheveux blonds trop parfait. Son visage angélique et sa beauté pour qui un homme serait prête à se damner.

Elle avait parié avec ses amies qu'elle réussirait à "avoir dans son lit" Alec.

Quand elle avait dit ça, j'avais dû me contrôler pour ne pas la frapper.

Et de quel droit? Rétorquais ma conscience.

Et pourquoi cela m'énervait? Alec pouvait faire ce qu'il voulait.

Parfois, je me demandais comment Alec avait pu me dire que j'étais belle quand il avait à ses pieds des filles vraiment magnifiques.

Enfin qu'importe.

Le passé était le passé, j'avais maintenant un petit ami, et je devais me tourner vers l'avenir.

Même si cela faisait mal.

Aussi, sortant de mes pensées, je reportais mon attention sur mon petit ami.

***

Plusieurs jours plus tard.

Mon réveil sonne et je m'extirpe difficilement des nimbes du sommeil.

Je bâille et je marche vers la salle de bain afin de m'occuper de mes ablutions matinales et Peu après, je sors de ma chambre, fin prête, en me dirigeant vers le salon.

Or quand j'arrive au salon, je vois qu'un grand plateau est posé sur la table du salon avec diverses victuailles alléchantes dessus.

Mais qu'est-ce que...

-Joyeux anniversaire! hurle Danny en sautant sur moi.

Quoi?

Je me rappelle soudainement de la date d'aujourd'hui. Et la vérité me frappe de plein fouet.

Mon cerveau encore embrumé ne tarde pas à saisir la vérité

Effectivement. C'était mon anniversaire aujour'd'hui.

J'avais 23 ans aujourd'hui.

J'avais 23 ans aujourd'hui!

Je sentis un sourire me gagner et je ris devant la joie de Danny.

-As-tu vu? Je t'ai préparé un véritable petit déjeuner de princesse! s'exclame-t-il, bon ton sale chat a voulu tout bouffer, du coup je l'ai chassé, mais tu m'en veux pas hein? Bref regarde un peu ça! Ne suis-je pas génial? dit-il fier de lui en désignant les crêpes chaudes nappées de pâte à tartiner et la tasse fumante de chocolat chaud, le tout accompagné de jus et de fruits.

-Oh Danny, c'est trop gentil merci! dis-je en commençant à m'attabler devant la délicieuse nourriture qu'il avait préparé pour moi.

Je commençais à manger, savourant chaque bouchée, sous le regard fier de mon colocataire.

-Merci Danny, c'est le meilleur petit-déjeuner de ma vie, ris-je en reposant ma serviette.

-De rien Elena, maintenant file avant d'être en retard, dit-il en me faisant la bise. Et encore joyeux anniversaire! Oh! Et ne prévois rien ce soir, je dis ça, je dis rien.

Je m'exécutai en souriant et le saluai avant de sortir de chez moi.

Je sentis une bref bouffée de joie à la pensée de mon anniversaire.

J'avais 23 ans!

J'avais l'impression d'être une petite fille à sautiller comme cela mais je n'en avais cure.

Ce n'était pas tous les jours qu'on fêtait son anniversaire!

Sur le chemin de l'aller, je ne fus pas surprise de recevoir alors un appel de mon père.

Je le pris et la voix grave et paternelle de mon père me réchauffa le coeur:

-Allô? m'exclamais-je

-Bonjour ma princesse, c'est ton vieux papa! dit-il en riant. Joyeux anniversaire ma grande!

-Merci Papa, dis-je en riant. Tu vas bien?

-Oui, mais on s'en fiche de moi! Je n'arrive pas à croire que ma petite princesse a 23 ans, dit-il ému. Tu grandis tellement vite.

-Papa, je n'allais pas rester un petit bébé! ris-je

-Pourtant j'aurais bien aimé. Tu étais tellement mignonne et maintenant tu es une vraie femme. Une magnifique jeune femme.

-Papa... dis-je touchée par son affection

-Elena, sache qu'il y a 23 ans, tu as fait de moi l'homme le plus heureux au monde. Je suis tellement fier de toi ma petite princesse. Toi et ton frère êtes les plus belles choses que la vie m'ait donné.

-Merci Papa, je t'aime jusqu'au ciel Papa, dis-je en ressortant la phrase de fillette que je ne cessais de lui dire enfant.

-Et moi jusqu'au bout de l'univers ma puce.

Je lâchais un rire:

-Vous me manquez tous énormément.

-Toi aussi princesse et je suis content que tu ne sois pas seule. Tes amis sont vraiment dignes de ma confiance et j'ai entendu dire qu'ils voulaient t'organiser une fête ce soir et que...

-C'était une surprise nigaud! hurla la voix de ma mère dans le combiné. Tu as tout gâché!

-Mince! s'écria mon père. Zut, je n'ai rien dit Elena d'accord?

Sacré Papa.

J'entendis un vague bruit de récriminations puis ma mère me souhaita à son tour un joyeux anniversaire. Elle fondit en larmes à l'idée que son "bébé soit déjà si grande". Et prise de sanglots elle passa le combiné à mon petit frère qui lui réussit à équilibrer l'enthousiasme débordant de mes parents.

Amusée et touchée par l'amour de ma famille, je leur parlais encore, mais je me devais de raccrocher une fois arrivée devant CM-Company.

Après des au revoir plein d'émotions, je rangeais enfin mon portable et je m'engouffrais à l'intérieur de l'établissement, joyeuse et enthousiaste.

J'avais 23 ans!

***

Dans la journée, je reçus plusieurs messages. Mes amis n'avaient pas oublié mon anniversaire et recevoir des messages d'eux tous me procuraient une joie incommensurable.

La grande porte s'ouvrit sur Alec et je dissimulai mon portable.

-Melle Parks? dit-il à la cantonade, pourriez-vous rester quelques temps après votre travail? J'ai des contrats importants à vous confier.

Plusieurs de mes collègues me regardèrent et affichaient un vague regard moqueur mais aussi de pitié.

Je ressentis un bref pincement à l'idée qu'Alec ait retrourvé son attitude d'antan.
Celle d'un supérieur exigeant et distant.

Je clignais des yeux mais j'hochai néanmoins la tête.

Il referma sa porte prestement et je retournai à mon travail.

Peu importait l'attitude d'Alec, je n'allais pas lui laisser gâcher ce jour.

Je répondis rapidement au message de Cassidy, puis je retournai travailler.

***

17 heures arrivèrent rapidement et tous commencèrent à partir.

Je restais attablée en les regardant avec un brin d'envie, et bientôt l'étage fut vide.

Je me levai et j'ajustais rapidement ma tenue avant de toquer au bureau d'Alec.

-Entrez!

J'ouvris la porte et je fus surpris de voir Alec, visiblement détendu et souriant.

-Bonjour Elena.

Sa veste était déposée sur son bureau et il se leva quand je fus dans la pièce. Vêtu simplement de sa chemise, il avait nonchalamment dénoué sa cravate.

Ses cheveux d'habitude si parfaitement coiffés, étaient maintenant ébouriffés.

Mais même dans cette attitude négligée, il était divinement beau.

Il s'avança vers moi d'une démarche chaloupée, les main derrières le dos tenant quelque chose que je ne pouvais voir.

Il se posta devant moi puis m'adressa un doux sourire avant de murmurer

-Joyeux anniversaire Elena.

__________________________________________

Hey!

Que pensez-vous de ce chapitre?

-D'Elena?

-De Danny

-Bastian?

-Alec?

-De sa famille?

-De la fin?

A votre avis? Que cache Alec? :D Honnêtement, je pense pas que vous trouverez!

Indice: cela colle parfaitement à Elena.

je sais indice de merde mdrrr

Brefouille, je ne sais pas quoi dire d'autre. Ah oui, allez voir si vous le voulez mon espèce de Rant Book.
J'ai plein de choses à raconter, inutile mais bon....

Dites moi si ce chapitre vous a déplu.

N'hésitez pas à voter ou commenter!

Je vous aime bande de requins bleu chocolat

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top