Tout comme un démon enchaîné,tu ne rêves que de liberté.

Tout comme le taureau dans l'arène tu ne rêves que d'imposer ton rythme.

Tout comme l'homme amoureux tu ne rêves que de conquérir, de séduire.

Tout comme la femme amoureuse tu ne rêves que de contempler, de tout ralentir et de prendre ton temps.

Tout comme l'homme jaloux, tu ne veux rien entendre,tu ne donnes aucune chance et pourtant, tu conserves la vie et l'accomplis,tu la conduis à son but, à la mort .

Tout comme la femme jalouse tu te caches dans le noir,tu te glisses derrière ta proie et fais croire à l'homme qu'il dirige.

Un temps, un autre temps et c'est le printemps.

Ô temps, tout ce temps je t'ai côtoyé et pourtant, au fil des années tu m'intrigues toujours.

Le roseau sèche, la mèche blanchit, l'enfant grandit, l'adulte vieillit, la nation s'éteint, l'amoureux se lasse, le colérique se détruit et toi tu restes vif .

Ô temps, si tu savais combien j'aimerai trouver ta source.

Mais à quoi bon chercher quelque chose de spirituel dans le matériel ?

J'aurai voulu y croire mais à part la vie, rien de spirituel ne saurait être dans le matériel.