Troisième journée: vendredi


Je me réveilla en sursaut. Le réveille sonnait, mais Coryne ne l'arrêtas pas. Sur le lit à ma droite, elle dormait encore, comme si elle ne l'entendait pas. Je me leva, fit les quatre pas qui séparait nos lits et la réveilla. 

-Debout Coryne, on va être en retard pour le déjeuner! 

-non... laisse moi dormir.

-Qu'est qui ne va pas? Habituellement c'est moi qui nous met en retard haha

-...

-Coryne?

-Laisse moi. Je ne vais pas en cours aujourd'hui.

-Mais non, aller, viens. Tu ne peut pas rester ici. Tu va manquer le moment mémorable ou je vais me ridiculiser en montant sur Boule.

-Ce n'est pas important. Va t'en, moi je reste ici.

Je vis que je ne pourrais rien faire pour la convaincre. De plus, si je voulais sortir d'ici, je devais agir comme une fille parfaite. Je ne pouvais pas manquer un seul cours. Malgré mon inquiétude, je me résolvais donc à la laisser là... Seule... Je me lava, m'habilla et me maquilla en vitesse, en faisant le moins de bruit possible. Je ferma la porte en lui adressant un dernier regard suppliant, mais elle s'était déjà rendormi. Je me retourna et fonça directement dans Robert. Je le regarda et rougis. Il me dit :

-Le rouge te va bien haha

-viens, on va déjeuner haha

Nous descendîmes au réfectoire en rigolant. Nous déjeunâmes en plaisantant. G riait de notre trop grande complicité. Au milieux du déjeuner, lorsque ce fut évident que Coryne ne descendrait pas, Cadieux me questionna sur son absence. Je lui répondit qu'elle dormait encore et ne voulait pas aller au cours aujourd'hui. Mon inquiétude, maintenant partagé au restant de notre petit groupe, brisa l'entrain qu'il y avait au début du déjeuner. Nous filâmes en cours sans un mot, perdu dans nos pensés. L'avant midi passa lentement. Au dîner, nous nous questionnâmes sur ce qui avait bien pus pousser Coryne à manquer une journée complète de cours. Aucune de ces raisons ne nous semblaient plausibles. J'étais tellement inquiète lors du dîner et du cours de régie d'écurie, que j'en oubli mes propres soucis. Le temps de mon humiliation était venu. Lors de mon cours d'équitation western, je devrai monter Boule. Mylène sera présente. Tous rirons de moi. Seul Robert comprenait mon stress grandissant. Je fila chercher mon équipement dans ma chambre. Coryne était encore endormi. Elle n'était sans doute pas sortie de son lit de la journée. Je lui écris une note: «Ce soir, on doit parler.» Je couru pour arriver à temps à mon cours. 

Luke nous demanda de brosser et seller nos chevaux, puis de les amener au manège. Brosser Boule me calma un peu. Je sentais qu'il ferait attention à moi. Même si je m'humiliait, je ne courais aucun danger avec lui. Je repris confiance en moi en passant du temps avec ma monture. Je réussi même à faire correctement mon nœud de cravate pour attacher ma selle! Je sortais Boule de sa stalle en me demandant ou était le manège, lorsque Luke vint me voir. 

-Rose, tu dois tenir ton cheval à ta droite lorsque tu marche. De plus, il dois marcher à tes cotés, et non derrière toi. 

Je le remercia, mais mon ego en avait pris un coup. Je ne savais même pas faire marcher correctement mon cheval. J'avais tellement honte.Luke vit sans doute la honte dans mon visage, car il me proposa gentiment de me donner un cours privé tous les samedi jusqu'à ce que j'atteigne le niveau du reste du groupe. Je le remercia chaleureusement. Je ne pouvais pas être plus heureuse que maintenant. J'aillais devenir bonne! Un jour, bientôt je l'espère, je saurais monter Boule comme il le mérite. Un jour, mes rêves se réaliserons: tous seront jaloux de mon cheval et moi. 

Je me plaça à la gauche de Boule et alla d'un pas traînant vers le manège.  Robert me suivait avec Léo, son petit Quater Horse bai. Il ne semblait pas apprécier le moment lui non plus. Il était dans la même situation que moi après tout. Lui aussi se fera ridiculisé par Mylène dans quelques temps. Nous arrivâmes les derniers. Évidemment! Les autres n'avaient pas eu de difficulté à mettre leur selle ni à la sangler. Mylène était d'ailleurs passé devant ma stalle il y a environ 10 minutes avec sa superbe jument canadienne noir.

 Nous arrivâmes au manège. C'était incroyablement grand! Les teintes de bois clair accentuaient la luminosité du soleil entrant par les grandes fenêtres. Un mur de miroir reflétait la lumière de celui-ci. Au font du manège, je voyais Cadieux qui faisait marcher Roméo, son fringuent canadien noir. G flattais Sierra, sa jument dark brown. Gabriel, qui était près d'un grand Alezan, parlais avec Mylène. Chacun semblait heureux de enfin pouvoir monter leur cheval. Luke nous demanda de nous rassembler en demi-cercle près de lui. Il permit au anciens de monter à cheval, au pas seulement. Il vint expliquer à Robert et moi comment nous mettre en selle, tenir nos guide, etc. Il nous demanda ensuite d'aller faire marcher nos chevaux. Nous avions peu de contrôle sur ceux-ci, vue notre manque flagrant d'expérience. Les autres semblaient être si alaise! Mylène faisait même trotter son élégante monture lorsque Luke regardait ailleurs. Le cours se termina sans que nous ayons eu le droit d'aller à une autre allure que le pas. Un chance pour moi! Je ramena Boule à sa stalle, le désella et le brossa. Avant de partir, je lui fit un câlin et plein de bisou. J'étais tout de même heureuse d'avoir pus monter sur son dos. De plus, ça ne s'étais pas si mal passé. Je ne le contrôlait pas totalement, mais je m'amusais tout de même. En sortant de l'écurie, je croisa Luke, qui m'informa que le cours privé de demain aura lieu à 1h.

Après le souper, je monta dans ma chambre rapidement. J'était fatigué après tous les émotions que j'avais vécus aujourd'hui. Coryne était encore endormis. Exténué comme je l'étais, je n'aurais pas réussi à lui soutirer des informations concernant la cause de sa déprime de la journée. Je décida donc d'attendre au lendemain pour lui arracher son secret. Je me coucha sur mon lit et m'endormis aussitôt. 

Il était la, dans la plaine. Il m'appelait. Je le rejoignit dans ce champs d'herbes vertes. Nous courions ensemble, au galop, nous jouions. C'était comme un danse. Un moment magique que je vivais pleinement. Ce cheval me faisait vivre des moments magiques. Sa robe brillait au soleil. Il était à l'écoute, joyeux. Cette instant de complicité inimaginable était tout simplement parfait. 

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